samedi 28 août 2010

OFFENSE A CEUX DU RASSEMBLEMENT

L’affaire semble avoir fait tant de remous, que des flots agités sont parvenus jusqu’au portes même de Saint-Pierre, obligeant Benoît, pourtant si affable, à une déclaration d’une exceptionnelle audace provenant de cet endroit. Car, s’il relève de la tradition et de la fonction même des prélats, d’adopter des positions concernant les questions de société, au risque de sévères contestations, il n’est pas vraiment dans les usages, de s’immiscer aussi explicitement, dans la politique menée par un gouvernement.

Il fallait bien s’attendre, qu’à l’heure où une marée de critiques d’une rare virulence, s’en venait submerger en la maculant, la mémoire de l’un des leurs, promis à la canonisation, ceux du Vatican se montrent sur leur garde, pour qu’on ne les y reprenne plus. Et ce, même si ces critiques sont proférées de la part de gens qui, comme si l’exactitude se pouvait sur Terre, se moquent éperdument dans leur facilité, de considérer la difficulté du contexte de l’époque.

Cependant, ces éminences sont ici bien dans leur rôle, car il est clair qu’on s’emploie, avec obstination, à porter atteinte à ce qui constitue l’essence sacrée de la fonction “d’église”, selon la signification fondamentale de ce terme à savoir, le “rassemblement”.

Tout ce qui sépare constitue “le mal” des écritures, en opposition à ce qui rassemble, qui constitue “le bien”. Or, force est de constater que s’abritant derrière le paravent d’une opportune laïcité, qui les dispense d’avoir à considérer, eu égard à la conscience des hommes, les obligations “sacrées” de tout rassemblement, serait-il républicain, nos chers concitoyens semblent s’être résignés, à constater impuissants, notre si belle république ainsi se prostituer, pour offrir contre de la fausse monnaie, leur soulagement à des forçats du mal.

Pour tous ceux qui, à défaut de la combattre, auront au moins l’honnêteté de constater dans quelle atmosphère licencieuse, se développe les débats qui déterminent l’action publique, il ne peut leur échapper que seule une obsession innommable, peut expliquer que tant de force gouvernementale soit consacrée pour pourchasser avec une telle fébrilité, quelques pauvres hères, au mode de vie il est vrai, peu en regard avec le nôtre, mais ne représentant même pas “0,03%” de la population de ce pays, et dont on prétend faire de leur expulsion, une cause nationale.

Soyons clairs. Il n’est pas question d’ignorer ici, par un quelconque angélisme facile, la grande difficulté que pose la persistance en cette Europe intégrée du vingt et unième siècle, d’une forme de nomadisme, selon le choix assumé par tout un groupe, de vivre résolument en marge des autres. Mais quelle que serait la difficulté du problème posé, son règlement de la meilleure des façons, est une obligation qui échoit sans qu’il puisse normalement s’en défaire, à tout gouvernement digne de ce nom. Or, on ne saurait dire que “l’envoyer foutre ailleurs”, participe d’une forme quelconque de règlement.

La gravité de la situation réside dans le fait que si les gens qui pour notre déconvenue, se trouvent aux commandes du navire, ne se sont pas offert le moindre instant pour tenter de découvrir ou d’inventer, des dispositions novatrices et, dans le sens fondamental de ce terme, “civilisées”, pour permettre un accommodement entre deux modes de vie opposés, c’est parce que dès le départ, leur manifeste “aversion”, pour tous ceux, et pas seulement les nomades, qui relèvent d’un standard différent du leur, a constitué le cadre de toutes leurs initiatives.

Ainsi donc, des citoyens en toute légitimité et en toute légalité, d’un pays de l’union européenne, se voient-ils refuser, par une disposition totalement discriminatoire, l’application à leur bénéfice, d’un droit pourtant reconnu à tous les autres membres de cette union, celui de pouvoir s’installer dans ce vaste espace, en quelque endroit de leur choix.

Bien sûr, je n’ignore pas que par une lointaine habitude, devenue bien problématique, leur installation se fait bien souvent dans des espaces publics inadaptés, et dans des conditions qui constituent un désordre inacceptable. Pire encore, lorsque cette installation se fait au mépris de la propriété d’un privé. Et, pour en avoir été personnellement la victime, je n’ignore pas non plus la réalité des menaces contre l’ordre public, qui accompagne cette installation. Mais ce qu’il y a de choquant dans cette affaire, c’est cette façon d’envisager ces humains, comme les envisagent d’ailleurs, et c’est précisément là que se situe la cause de ce problème, ceux-là mêmes de leurs pays d’origine, c’est à dire comme une “race de semeurs de troubles”, irréductible à l’ordre pour des raisons “définitives”, c’est à dire de celles qui tiennent à leur “définition” même, autrement dit à leur “génétique”.

Ne cherchons pas de détour, par peur d’une réalité qui nous serait trop dérangeante, car, c’est bel et bien tout simplement de “racisme” dont il s’agit ici, et de rien d’autre, dans cette façon de s’employer avec acharnement et brutalité, et au mépris des conventions les plus universelles, à l’expulsion de populations nomades. Ceci, sans même s’offrir pour l’occasion, le moindre prétexte sur la base de “ce qu’elles font”, mais par le constat de “ce qu’elles sont”, c’est à dire des “Roms”.

Il est manifeste en effet que convaincus par avance de leur caractère “irrécupérable”, aucun des décideurs de l’action publique n’a imaginé un seul instant, qu’il pourrait y avoir une façon moderne et mieux adaptée de leur mode de vie, pour qu’à partir de cette définition, il soit possible de formuler à leur égard, les saines exigences d’un vivre ensemble. Et c’est bien un refus d’avoir tout simplement à les côtoyer de quelque façon, qui fait que leur séjour, avec toutes les dispositions qu’il serait nécessaire de prendre ici, ne se trouve jamais envisagé, dans une nation à laquelle on ne veut tout simplement pas les voir participer.

Quand cessera-t-on enfin, de se justifier d’une incapacité à traiter correctement une question “sociale”, en s’en donnant en toute lâcheté, de lamentables explications “raciales” ?

Qui peut prétendre avoir jamais identifié, dans le bagage génétique de tel individu, un “gène” du désordre, de la délinquance, ou de la criminalité, qui suffirait à l’explication du taux élevé “d’échecs sociaux”, qui frappe si durement et si injustement les minorités, et dont on veut croire qu’il s’agit de leur caractère naturel, dans cette “Europe de tous les racismes” ?

Suffit-il de se saisir par exemple, d’une statistique mettant en évidence, le nombre élevé de nègres ou de maghrébins croupissant dans ces prisons sordides de notre république, dont la triste renommée parcourt le monde entier, pour conclure qu’ils avaient dès le départ, de part leur appartenance raciale, vocation naturelle à échouer en ces endroits ?

Et si c’était justement le contraire ? Si le taux élevé d’échecs sociaux de toutes sortes, mal de vivre, perte d’identité, chômage, délinquance, qui en leur valant le mépris des autres, participe des murs invisibles entre lesquels se trouvent reclus “ceux d’origine étrangère”, n’était que la conséquence logique et cruelle, d’un “racisme institutionnel”, devenu en ce pays, l’instrument essentiel de la quête du pouvoir, aura-t-on enfin le courage de l’envisager ?

Cet examen est d’autant plus nécessaire, qu’il serait l’occasion de prendre conscience, qu’au nom de la logique et de la “justice”, combien même telle que constatée, la défaillance sociale des minorités aurait vraiment des raisons génétiques, ce qui reste entièrement à établir, cela ne changerait strictement rien à ce qui demeure le devoir “sacré” de tout gouvernement digne de ce nom, qui est de tout mettre en œuvre pour éviter cette défaillance.

Si donc le fait d’une faiblesse génétique était avéré, il serait de la haute responsabilité d’un gouvernement, de mettre en œuvre “dès le berceau”, toutes les mesures de précaution et de prévention, permettant de palier à cette fragilité naturelle de l’individu, de la même façon que des mesures sont prises, pour palier à l’insuffisance physique de certains autres, dès lors qu’on comprend bien qu’ils n’ont pas par eux-mêmes, les moyens de la normalité. Et ceci, plutôt que de s’en venir constater des années plus tard et pour venir s’en plaindre, les atteintes portées à l’ordre public par des individus défaillants, car il faut bien savoir ce que l’on veut !

En réalité, nous établirons ici que le taux élevé d’échecs sociaux qui désespèrent les minorités, qu’il s’agisse alors de minorités dans le cadre national, ou dans le cadre européen, est bien la conséquence logique, immanquable et systématique, des toutes les formes de rejet dont elles sont les victimes, qui les prive d’une nécessaire “appartenance”, afin de leur bon fonctionnement, et que le comble de la malhonnêteté intellectuelle qui justifie cette affaire, c’est de les rendre responsable des troubles qui les frappent, à cause de la malveillance des autres. Et puisqu’il en est avec certains de ses nationaux, comme avec les étrangers, il doit être dit qu’une nation qui reproche à ceux qui, étant nés sur son sol, demeurent “ses enfants”, la laideur de leur visage déformé par les coups qu’elle leur a elle-même porté, est une nation qui se complaît dans l’indignité, et je n’aurai de cesse de reprendre à mon compte ici, l’expression désenchantée d’un de nos penseurs martiniquais sur un plateau de télévision :

“les élites métropolitaines sont lamentables”

Où sont-ils donc tous ces beaux messieurs, à l’heure où le racisme le plus décomplexé, le mieux assumé, et bien sûr le plus obscène, se trouve affiché avec une délectation évidente, par ceux qui pensent que, parce qu’issu des urnes, leur pouvoir emporte autorisation pour eux, de s’adonner librement à toutes leurs turpitudes, et toutes leurs bassesses. Dans cette affaire, les clameurs indignées ne sont pas venues des rangs de ces intellectuels attitrés de plateaux, mais des rangs de travailleurs sociaux, comprenant qu’il ne sert à rien de “botter” l’errance.

Ce qu’il y a de plus invraisemblable dans cette façon de faire, c’est que la facilité dont on abuse ici, tient au fait que l’entrée de la Roumanie et la Bulgarie dans l’Union Européenne, fut accompagnée d’un délai pour justement pouvoir régler de la meilleure des façons possible, cette affaire de nomades, avant que les ressortissants de ces pays puissent demeurer à leur gré, sans durée limite de séjour, la où bon leur semble. Or, ce délai prendra fin dans deux années, et il ne semble pas qu’entre temps, on se soit préoccupé de quoi que ce soit d’autre, que de se renvoyer la balle par-dessus les frontières, en espérant être celui qui marquera le dernier ace. Qu’espère-t-on donc d’ici là, alors que d’illégitimes, ces expulsions deviendront illégales ? Espère-t-on que ce nomadisme séculaire s’arrêtera par miracle où espère-t-on qu’avec l’argent que leur fournira l’Union Européenne, les gouvernements des pays dont ils sont les nationaux, parviendront à “acheter” leur sédentarité, pour qu’ils soient enfin “parqués” dans des réserves, à l’instar des expériences américaines ?

Quoi qu’il en sera, bien du mal aura déjà été fait, car cette Europe vers laquelle tant de regards se tournaient, pouvait encore prétexter que son refus des autres, se faisait au bénéfice des siens, mais il apparaît clairement, qu’elle n’est finalement qu’une terre de “refus stérile”, y compris contre les siens. Or, face à la conscience des hommes qui reconnaît bien à chacun, la légitimité de sa quête d’un “mieux”, irait-il le chercher “ailleurs”, ceux des responsables politiques qui, dans l’espoir de se “remplir les urnes” par les choix de bas instincts, se sont laissés aller à tant de diatribes, mesurent-ils vraiment la gravité de cette formule à laquelle se résume leur façon de règlement du problème :

“ Va-t’en, toi qui nous es si différent, car nous préférons payer pour cela !”

En réalité, cette façon d’acheter le départ de gens, pour ne pas avoir à traiter la défaillance éventuelle de certains d’entre eux, et ne surtout pas s’attacher à mettre en place, les mesures d’accompagnement susceptibles de limiter ces défaillances, témoigne bien de la démarche raciste de ceux qui estiment que telle ne doit pas être leur charge. Car, c’est en toute mauvaise foi, qu’ils feignent de croire encore, que la félicité de ces peuples, leur mieux être, s’obtiendra plus facilement du fond des nations délabrées dont ils sont issus, plutôt qu’à l’aide des moyens des nations les plus riches de l’Europe, vers lesquelles ils s’étaient tournés.

Abandonner à des faibles la charge de plus faibles encore, en arguant que c’est de chez eux que se répand cette désolation, telle est la philosophie de cette Europe régalée de racisme et d’égoïsme, et dont par ailleurs, on veut nous acquérir à sa raison. De qui se moque-t-on ?

En fait n’était-ce sa brutalité, cette histoire de Roms n’aurait pas du nous surprendre. Car elle s’inscrit d’une manière prévisible, dans la lignée de ces prises de position détestables, qui du passage des quartiers au karcher, à la suppression de la nationalité, montre à quel degré d’une intolérance obsédée, révélatrice de ce qu’ils sont profondément, en sont arrivé des gens, qui pour ne pas avoir à constater leur faillite totale, tentent par quelque tours d’illusionnistes, de nous faire croire en se mentant également à eux-mêmes, qu’ils ont la maîtrise des destinées du pays. Il n’en est rien.

En réalité, c’est bien parce que ces gens n’ont plus aucun pouvoir, et ils le savent bien, qu’ils se saoulent d’un autoritarisme de roi d’opérette. Car le pouvoir le vrai, consiste à mettre en œuvre avec succès, les moyens d’une nation dans la voie du règlement de ses problèmes. Or, force est de constater, qu’alors même qu’ils disposent de tous les moyens de l’état, à ce jour, ces gens n’auront soulagé notre tourment, ni d’un seul chômeur, ni d’un seul smicard, ni d’un seul rmiste, ni d’un seul mal logé, ni d’un seul sans abri, ni un seul délinquant, et ils n’auront pas fait diminuer d’un seul centime, ni le déficit budgétaire, ni la dette publique.

Les caisses vides, et les prisons pleines, tel est leur triste bilan !

Ceci étant, rappeler l’impéritie notoire de ces dirigeants, ne suffit pas à nous expliquer pourquoi nous en sommes arrivés là, et ne nous indique pas davantage les voies pour en sortir. Car, ils ne se sont pas imposés à nous. Leur présence à ces responsabilités résulte du choix de quelques uns, et du “manque de choix” des autres. Or, dans une communication précédente, nous avons constaté que le manque de choix, était logique d’un état d’impuissance, et nous vérifierons qu’il s’agit bien là, d’un mal profond dont nous souffrons dans ce pays.

Maintenant, dans le cadre d’une “approche cosmologique des questions de société”, qui est celui du blog où je vous invite au débat, je vous propose, passé toutes ces critiques, de poursuivre la discussion, en envisageant les aspects habituellement insoupçonnés des choses, ceux qui relèvent d’un ordre implacable de celles-ci, lié à leur soumission aux nécessités du “temps”, cette donnée dont la justification du fait, nous est si problématique. Il s’agit donc en cet ordre logique réglant les choses, de ce que nous nommons ici, le “cosmos”, celui-là même dont les astrophysiciens ne traitent que d’un aspect particulier, le plus spectaculaire il est vrai, c’est à dire “l’ordre des objets célestes”.

Mais, nous comprendrons que l’ordre ne peut manquer d’être commun à tous les aspects de notre univers, de la sociologie à l’astrophysique, car il s’agit tout simplement de la disposition des choses selon laquelle il peut y avoir “suite”, qui constitue donc la base logique du développement du temps, et c’est la raison pour laquelle les Grecs ont désigné comme étant “l’ordre”, autrement dit le “cosmos”, la disposition des objets célestes, telle que celle-ci était significative du développement du temps.

Ainsi, dans une seconde partie à venir de cette communication, nous constaterons qu’au cœur de la désespérance de cette nation, il y a une faillite de l’ordre social qui fait que, corrélativement à un déni de progrès, il ne peut précisément plus y avoir “suite” pour elle.

S’être opposé avec une telle obstination, sans s’octroyer pas même quelques instants pour une réflexion à ce sujet, à cette perspective d’une “altération” de la “race” des Français, fut l’erreur fatale. Car cette attitude a consisté à considérer celle-ci comme étant “définitive”, donc “sans suite”, et qu’elle pouvait manquer d’être soumise comme toutes les autres choses de notre univers, aux exigences du temps qui lui impose logiquement le “changement”. Ceci, étant entendu que dans cet univers il ne peut paradoxalement rien demeurer, qui ne devienne, puisqu’il s’agit là de l’essence même de “l’être”.

On en surprendra beaucoup en leur disant que c’est à ce refus de s’inscrire dans un ordre des choses, susceptible de leur “donner suite”, selon un “autrement” de ce qu’elles sont, qui explique fondamentalement la “dénatalité” des peuples européens, pour la justification de laquelle on se donne des raisons qui ne tiennent par la route, telles que le pouvoir d’achat, alors même que cette natalité était bien supérieure, dans des périodes ou le pouvoir d’achat était moindre.

Nous verrons que par les ravages opérés sur elle par trente années de “lepenisme”, alors même que cette attitude n’a en rien mis fin au fait migratoire, mais en a suscité le rejet, et n’a pas permis à la nouvelle société française de se construire, cette belle “nation française” ne constitue plus, et depuis bien longtemps, une “société”, dans le sens fondamental d’une pluralité d’êtres “associés”. Or nous comprendrons que “l’humain” possède par constitution, une double dimension, une première individuelle, qui est “formelle”, et grâce à cela, évidente, et une dimension collective, qui est quant à elle “informelle”, autrement dit “métaphysique”, et qui à cause de cela, demeure habituellement insoupçonnée. Ceci, au point que si dans le cas habituel, nos concitoyens comprennent bien la logique utilitaire de notre vie en société, très peu prennent conscience du fait qu’il ne s’agit pas en cela d’un simple accommodement, mais qu’il s’agit en cette société, du prolongement “effectif” de nos individualités, partie prenante métaphysique de nous-mêmes, grâce à laquelle nous nous trouvons normalement déterminés. Comprenons bien que nous ne saurions être déterminés par le fait de nous-mêmes, autrement dit, de “nous à nous” ce qui n’aurait aucun sens, et que s’il n’était notre dimension collective, nous serions dans l’incapacité d’exercer, tout simplement parce nous ne serions en aucune façon “intentionnés.

C’est l’atteinte portée à leur nécessaire dimension collective, qui ne constitue rien d’autre qu’une atteinte à leur intégrité, ceci, en les excluant par tout un tas d’attitudes racistes, de la collectivité nationale, qui fait que beaucoup de ceux des quartiers se trouvent fatalement “mal intentionnés”, c’est à dire dans l’incapacité, ni de “s’interdire”, ni de “s’obliger”, pour satisfaire aux exigences d’une société qui les rejette. Ils manifestent alors par leurs “errances comportementales”, la douleur due au sale coup qui leur est ainsi porté, alors même que ceux qui portent le coup, n’ont de cesse de se plaindre de ces errances, dont ils s’empressent d’en faire un caractère de la race, en se délectant d’être évidemment soutenu dans leur mensonge, par les apparences.

Nous sommes “responsables” de nos actes, parce que ceux-ci constituent précisément, des “réponses” à nos intentions. Mais nous ne pouvons être tenus pour responsables de ces intentions, tout d’abord parce qu’étant justement situées à l’antériorité de nos actes, elles n’en procèdent pas, et qu’elles ne peuvent donc relever de quelque réponse de notre part, et surtout, parce qu’elles sont établies selon notre rapport aux autres, et qu’elles ne possèdent donc pas de résolution individuelle, puisqu’elles sont tributaires de l’attitude des autres à notre égard.

Ce n’est donc qu’à la faveur du meilleur rapport établi entre un individu et ceux de son groupe, qu’il est possible à cet individu d’être “bien intentionné”, et disons plus précisément, que c’est par la “confiance” de ces autres en l’individu, que celui-ci sera alors en mesure d’exprimer le meilleur de lui-même.

C’est ce qu’expérimentent les gens du spectacle qui constatent qu’un “trac fou”, logique d’une “attraction” exercée sur eux par “l’attente” des spectateurs ( en latin expectare signifie attendre, autrement dit “faire tendre vers soi” ), préside à leurs meilleures prestations. Ceci explique inversement qu’aucune chance ne fut laissée à ceux des quartiers, tout comme à ceux “du voyage”, dont on n’attend rien de bon, et desquels au contraire, on s’attend au pire, de pouvoir produire eux aussi, leur meilleure prestation.

C’est cette notion de “co responsabilité” les uns des autres, qui se trouve au cœur de toutes les doctrines religieuses, qui nous recommandent constamment d’avoir la “confiance”, autrement dit, d’avoir la “foi”, en ce qui “transcende” nos individualités, c’est à dire en notre dimension collective, objet du “rassemblement” et qui, comme telle, est “métaphysique”. Car, ce n’est qu’à la faveur des bons soins qui lui seront prodigués, qu’il se produira l’émergence “en retour”, autrement dit “par religion”, des “ hommes de bonne volonté”.

Ainsi, l’attitude des tristes forçats du mal qui, depuis qu’ils sont parvenu aux affaires, n’ont eu de cesse, en n’ayant que des mots d’exclusion à la bouche, de dresser les hommes les uns contre les autres, est-elle bien sûr, totalement “antisociale”, mais elle l’est à un point tel, dans ses outrances, que ceux du Vatican ont bien compris qu’on portait là, atteinte au “sacré”.

Nous poursuivrons ce développement dans une prochaine communication, mais en attendant, si celui-ci vous a convaincus, soyez gentils de le faire circuler.

A bientôt donc les amis.
Paris le 28 août 2010
Richard Pulvar

jeudi 19 août 2010

La régression d'une nation ou, le coût exorbitant de son racisme.

“La lâcheté est une attitude dont la facilité se paie à crédit, mais elle se paie tôt ou tard, et avec des intérêts redoutables.”

Aux temps jadis de sa magnificence et de sa toute puissance, retenus dans la mémoire comme étant “le temps béni des colonies”, ce pays de France revendiquait, non sans emphase, mais avec conviction, comme étant naturellement ses citoyens, des hommes de toutes races, situés aux quatre coins de la Terre. C’est ainsi qu’en l’immensité de ces savanes assoiffées, s’élevait un drapeau tricolore, et qu’entre ces pagodes d’aurore, retentissait une marseillaise. D’où vient-il alors qu’après seulement quelques décennies, certainement davantage endurées, peut-être justement à cause d’une certaine turpitude ayant gagné ses mœurs, il ne soit plus en mesure d’assumer ceux-là mêmes de ses quartiers, sous le prétexte de difficultés spécifiques, inhérentes à leurs origines ?

Qu’on songe en effet qu’en ces temps de sa grandeur, une métropole de quelques quarante cinq millions d’habitants, rayonnait sur un immense empire, pris des cinq continents, de plus de cent dix millions d’habitants. Ceci signifie clairement qu’alors, près des deux tiers des hommes relevant de la nation française, si riche, puissante, orgueilleuse, et intimidante, qu’elle l’était à l’époque, n’étaient justement pas des hommes de la race blanche occidentale, dont certains mal informés, prétendent aujourd’hui en faire la représentation, sinon exclusive, mais pour le moins, préférentielle.

Retenons que c’est bien cette mosaïque d’ethnies qui, même si elles ne se trouvaient pas liées, loin de là, par un désir authentique d’y participer, ce qui n’a d’ailleurs jamais été le cas dans aucun empire, a malgré tout établi cette nation en ses heures les plus fastueuses. Ceci, pour rapprocher ces quelques 60% de non européens, qui la conduisirent à son apogée, aux quelques 6%, chiffre sorti de je ne sais quel chapeau, et dont on nous dit, selon une formulation qui en dit long quant à la pensée profonde de ses auteurs, qu’il constitue un seuil de “tolérance” d’éléments allogènes, au sein de la population française. Car il apparaît ainsi, que c’est bien parce qu’il est désormais parvenu aux heures sombres de sa décrépitude, ceci, pour des raisons qui sont justement en rapport avec son refus obstiné de la logique des temps, et particulièrement de la logique de sa propre histoire, que ce pays se trouve dans l’incapacité d’assumer les quelques étrangers qui se trouvent sur son sol. Plus grave encore, c’est à cette même défaillance historique qu’il doit son incapacité d’offrir la moindre perspective, à tous ces autres qui sont pourtant bien nés chez lui, mais auxquels, comble de l’abjection ordinaire, et au travers d’un débat interminable, autant obsédé qu’obscène, quant à l’identité nationale, on leur reproche l’origine de leurs parents, comme s’ils pouvaient en être rendus responsables, et par-là, être coupables en quelque sorte, de mauvaise origine.

Soyons clairs. Si quelques pauvres hères, fuyant la misère qui courait sous leurs pas, s’en sont venus jusque de ce coté de la Terre, pour voir si la lune y était plus belle qu’ailleurs, et si ce faisant, tel qu’on nous le dit, ils mettent en péril la grande nation française, c’est tout simplement parce qu’il ne s’agit justement plus en celle-ci, de la grande nation française.

Ne soyons pas dupes ici, quant à ce débat, “faux cul” s’il en est, sur l’immigration, systématique des périodes électorales, avec ses gentils et ses méchants, et qui permet que la question de fond, c’est à dire le racisme qui s’est installé dans la pensée dominante de ce pays, ne soit jamais franchement abordée, pour ne pas avoir à constater la torpeur qui l’alimente, mais soit simplement évoquée de la sorte, pour s’assurer malgré tout des scores électoraux. Ceci, étant entendu que le “non-dit” se révèle être dans l’isoloir, d’une redoutable efficacité. Car il doit être remarqué que, ce que l’on désigne comme étant le problème de l’immigration, n’en est justement pas un, puisque le fait de flux migratoires en des sociétés sédentarisées, n’est pas nouvellement posé, et que les immigrés, dans le sens fondamental d’individus ayant quitté leur pays d’origine pour un pays d’accueil, ne sont bien sûr pas devenus autre chose, simplement parce qu’ils sont venus de contrées plus exotiques. Et comme nous le savons bien, c’est précisément ce dernier caractère qui pose problème. Il faut donc cesser de parler d’une immigration qui fut de toutes les époques, comme si c’était le fait migratoire en lui-même qui posait problème, pour considérer avec franchise, cette incapacité pour certains, de s’envisager sereinement avec des gens d’une autre race, et que nous connaissons comme étant le racisme.

Partant de là, plus intéressant encore, et en tous cas, plus utile quant à notre mission, sera de comprendre ce qui nous vaut la persistance irréductible en ce vingt et unième siècle, d’un tel archaïsme, qui pouvait trouver des explications selon la représentation du monde qui était celle des hommes convaincus d’eux-mêmes, du dix-neuvième siècle, mais qui à ce jour, s’est déjà trouvée largement démentie, par la globalisation à laquelle nous assistons. Qu’est-ce donc qui rend ce pays qui est le nôtre, et à la destinée duquel nous sommes évidemment liés, incapable de ce salutaire dépassement de la question de la race, que certains selon leurs vœux, ont désigné comme étant la société “post raciale”, pour pouvoir enfin s’inscrire positivement, dans la voie d’un devenir. Car soyons bien conscients dès à présent que, par delà même toutes les considérations philosophiques, et leurs implications moralistes, il ne s’agit pas en cette question du racisme soulevée ici, d’une calamité venant simplement s’ajouter à toutes celles qui frappent déjà la société française, mais bel et bien, comme nous allons l’établir, de la cause fondamentale de toutes les autres qui n’en sont finalement que des épiphénomènes. Ceci, parce qu’il s’agit en ce racisme, de ce qui rend ce pays sociologiquement “incohérent”, c’est à dire dépourvu de la “capacité humaine” qu’exige une situation héritée de son histoire, et qui le rend incapable d’assumer les défis de notre époque.

Faut-il donc être expert en la matière pour comprendre le plus simplement du monde, qu’en aucune façon ne vivrait une nation, qui ne serait composée que d’enfants en bas âge ? Même sans démonstration, il est clair et évident pour tous, que cela ne fonctionnerait pas. Symétriquement, il doit être tout aussi clair et évident pour tous, que ne vivrait pas davantage, une nation qui ne serait composée que de vieillards.

Tout ceci signifie clairement, que bien avant toutes ces considérations technocratiques, telles que les données économétriques qui, de la parole de politiciens et d’experts attitrés, remplissent les magazines et les journaux télévisés, pour nous conter doctement les raisons des difficultés de la nation, il existe une toute première condition à la “viabilité” de celle-ci, qui est une “cohérence” devant forcément exister, entre ses différentes classes d’âges.

Pour pouvoir signifier simplement ce dont il s’agit ici, sans en faire œuvre d’expert, nous admettrons comme indicateur de la répartition des différentes classes d’âges de la population, la notion “d’âge moyen” de celle-ci. Ceci, en en comprenant bien l’inconvénient, à savoir qu’une population qui ne serait composée que d’une classe d’enfants en bas âge, et d’une classe de vieillards, posséderait par le calcul, le même âge moyen considéré favorable, qu’une population constituée selon une large et harmonieuse diversité de telles classes d’âge.

Ceci étant, admettons cependant sous cette réserve, qu’il existe un âge moyen minimal de la population, en deçà duquel, quoi que l’on ferra, plus rien ne fonctionnera, puisqu’il n’est pas possible de faire une nation qui ne soit composée que de bébés. Il peut y avoir discussion, quant au niveau de ce seuil, mais pas quant à la réalité de ce seuil de la viabilité d’une nation. Symétriquement, il existe bel et bien un âge moyen maximal de la population, au-delà duquel, quoi que l’on ferra, plus rien ne fonctionnera, puisqu’il n’est pas possible de faire une nation, qui ne soit composée que de grabataires. Là encore, il peut y avoir discussion quant au niveau de ce seuil, mais pas quant à la réalité de cet âge moyen maximal de la viabilité d’une nation.

Alors qu’un organisme comme l’INSEE, n’a cessé de les en alerter durant des années, il est manifeste que la classe politique, toutes couleurs confondues, n’entend rien savoir d’une réalité qui, on ne le peut plus, la dérange, parce qu’elle ne sait pas en vendre les implications logiques à ses électeurs, qui ne veulent pas en entendre parler. On feint donc en toute lâcheté, de ne rien savoir et de ne rien comprendre, mais les faits son têtus, et il demeure et demeurera, que l’âge moyen maximal, au-delà duquel il n’est plus possible de bien gérer quoi que ce soit, a non seulement été atteint, mais dépassé dans ce pays, depuis bien longtemps.

Ce qu’il y a de plus spectaculaire dans cette affaire, c’est qu’alors même que depuis plus de vingt ans, tous les gouvernements ont vu lamentablement échouer leurs tentatives, contre le mur d’une réalité qu’à ce jour, ils ne veulent toujours pas voir, toute une propagande s’est employée et est finalement parvenue à faire admettre à des millions de gens, qu’il était possible de trouver une solution “budgétaire”, au redoutable problème que pose à une nation, le vieillissement de sa population.

En fait, tout s’est passé et se passe encore, comme si le corps social n’était pas vivant, et que dès lors, il n’y avait aucune véritable urgence, à faire en sorte qu’il cesse de vieillir. C’est ainsi que dans le débat qui maintenant fait rage, quant à la nécessité du relèvement de l’âge du départ à la retraite, et alors même que la cause de ce qui pose problème est quant à elle, parfaitement identifiée, à savoir un vieillissement de la population, du à sa faible natalité, et à l’augmentation graduelle de l’espérance de vie, il est remarquable que pas une seule des propositions faites, ne fait simplement mine de s’attaquer à cette cause. Rien, absolument rien, n’est dit ni proposé, pour tenter d’enrayer enfin ce vieillissement dont on comprend pourtant facilement la nocivité, par des dispositions permettant que s’opère enfin, un rajeunissement impératif et salvateur, de ce corps social.

On demeure consterné par le discours officiel, discours de technocrates pour lesquels le règlement des problèmes liés à ce vieillissement, se ramène à appliquer des règles de trois. Puisque les caisses de retraite sont en déficit, il convient simplement de trouver selon eux, l’astuce budgétaire, augmentation de la durée de cotisation, ou relèvement de l’âge du départ à la retraite, pour les renflouer. Ainsi, la nation pourra-t-elle continuer à vieillir sereinement, dès lors qu’il suffira de repousser, serait-ce alors jusqu’à soixante douze ans, l’âge du départ à la retraite.

Il faut se pincer pour être certain de ne pas être seulement dans un sordide cauchemar, en constatant cette approche ahurissante des choses, qui caractérise tant la politique intérieure française de ces années, et qui consiste à ne s’attaquer qu’aux conséquences des problèmes, mais jamais à leur cause essentielle. Puisque le pays ne cesse de vieillir, pour des raisons qui, à les voir faire, ne semblent en aucune façon relever de leur responsabilité, tous ces messieurs qui ont pourtant à charge la destinée du pays, mais qui ne se reconnaissent même pas qualité pour lutter contre ce qu’ils posent alors, comme une évolution naturelle et logique des choses, ont convenu d’en prendre simplement acte, et donc de faire avec. Et ceci, par extraordinaire, sans avoir le moindre doute quant au fait qu’il sera toujours possible de faire avec, c’est à dire de trouver des solutions s’accordant avec un vieillissement sans fin, de la nation.

L’admission consensuelle de cette fatalité, pur produit de leur propagande fallacieuse, leur étant acquise, en leur évitant d’être démasqués en leur insuffisance, ces responsables mal inspirés s’emploient à combattre selon des stratégies qui, dès lors, sont logiquement toutes vouées à l’échec, les conséquences implacables d’une cause dont la réalité se trouve censurée. Ainsi en est-il de ce chômage, produit type d’une incohérence démographique, devenu à cause de cela, irréductible, et qui à ce jour, aura déjà désespéré toute une génération de citoyens.

Puisque financièrement, il ne peut y avoir comme palliatif du manque de ressources, qu’une contribution à laquelle ces gens condamnent les autres, jusque dans leurs vieux jours, c’est avec des hordes de vieux gaulois fatigués, qui pour beaucoup d’entre eux, passez-moi l’expression, auront déjà les “joyeuses au niveau des genoux”, qu’ils prétendent que le pays sera en mesure d’exceller en ce vingt et unième siècle. Ceci, face aux quelques dix milliards d’hommes que celui-ci nous propose pour bientôt, selon ces merveilleuses pyramides des âges des pays émergents, où se trouve schématisée cette jeunesse qui leur vaut leur dynamisme.

Vouloir ainsi ignorer le rapport fondamental qui existe, entre l’efficacité d’une nation, et sa réalité démographique, et se convaincre, alors qu’elle serait de plus en plus vieillissante, qu’elle pourrait malgré cela conserver son dynamisme et sa capacité novatrice, et bénéficier d’une économie florissante lui garantissant le plein emploi et des finances saines, constitue non seulement une injure au simple bon sens, mais également aux enseignements de l’histoire. La France de la révolution et de l’empire, était plus peuplée que l’Allemagne et l’Angleterre réunies, et c’est bien pour cela qu’elle a pu dominer de la sorte toute l’Europe, et il est clair que son amoindrissement géopolitique, aura été strictement lié à sa récession démographique. Il est remarquable à ce sujet, que la forte croissance économique de pays tels que la Chine, l’Inde, et le Brésil, pour ne citer que ceux-là, n’a pas manqué d’être précédée par leur forte croissance démographique, qui alors semblait n’être qu’un handicap. Cependant, nous serons d’accord quant au fait que la véritable richesse d’une nation, ce sont bel et bien ses hommes, et qu’il convient que cette nation dispose de classes d’âges susceptibles d’assumer la charge d’autres, dans un rapport numérique à ces autres, leur évitant de se retrouver dans le rouge.

Exprimé différemment, tout ceci signifie qu’en deçà et au-delà d’un rapport “optimal”, au sujet duquel il serait intéressant d’avoir l’avis des responsables politiques, il existe une zone de fluctuation du rapport de la population à charge, à la population active d’une nation, zone évidemment limitée, et hors de laquelle il ne sert strictement à rien de tenter d’établir les équilibres socio-économiques de cette nation. On peut donc toujours s’agiter stupidement, jusqu’à l’épuisement, par l’utilisation de tous les instruments de l’économie et de la finance, qu’il s’agisse alors de l’investissement, de l’épargne, de la fiscalité, des taux d’intérêts, des taux de change, de l’équilibre ou du déficit budgétaire, de l’augmentation ou de la diminution des charges ou des prestations sociales, de la nationalisation ou de la privatisation des entreprises. On peut tenter aussi de jouer sur l’extension ou la diminution du secteur public, sur l’augmentation ou la diminution de la durée légale du travail, et du nombre d’annuités de cotisation pour la retraite à taux plein, s’employer à loisir à des plans de relance ou de rigueur, et mettre en œuvre à cette occasion, toute la virtuosité des élites “énarquiennes”.

Cependant, malgré la prétention et la superbe qu’affichent volontiers ces élites, tout cela ne demeurera jamais qu’une gesticulation grotesque et totalement stérile si, dès le départ, les conditions démographiques de la viabilité de cette nation, ne sont pas assurées, comme lorsqu’une population active de plus en plus réduite, ne se trouve tout simplement plus en mesure d’assumer une population à charge logiquement grandissante, à moins d’euthanasie. Et qu’on ne nous parle pas de faire travailler les vieux jusqu’à la limite, pour tenter de régler ce problème, comme s’il suffisait que ceux-ci soient autoritairement maintenus à leur poste, pour qu’ils aient matière à œuvrer, et alors même que les deux tiers d’entre eux, se trouvent déjà mis hors circuit par le chômage, deux ans avant l’âge légal de leur départ à la retraite.

En fait, tout se passe comme si maintenir des gens à leur poste, suffisait à provoquer un développement corrélatif d’activité, pour qu’ils soient encore effectivement employés. Quelle foutaise ! Comprenons bien que si tel était le cas, il suffirait d’interdire purement et simplement les licenciements, pour que soit réglé aussi simplement et efficacement que cela, ce redoutable problème de chômage qui nous étreint depuis de si longues années.

En réalité, les dispositions de la loi qu’il convient bien de dire “antisociale”, que nous préparent les gens actuellement au pouvoir, dans le seul souci de faire face et dans l’urgence, à des obligations budgétaires, lesquelles découlent de cette incohérence démographique que, de toute évidence, ils n’ont pas vocation à régler, auront pour conséquence de maintenir au chômage, voire jusqu’à une fin de droit, des gens devant être pris en charge par les caisses de retraite. Ceci afin de soulager momentanément celles-ci, ce répit étant toujours bon à prendre, dans une conduite des affaires au jour le jour. Mais, il doit être bien clair, qu’il n’y a dans ces dispositions, aucune solution au problème “vital” qui se pose durement à la nation française, c’est à dire son vieillissement.

Là encore, soyons sérieux. Si des hommes pour lesquels la poursuite de leur carrière, pouvait se payer au prix de l’effondrement de toute une nation, ont pu aussi facilement vendre l’idée que celle-ci pouvait vieillir tranquillement, et continuer ainsi à le faire sans cesse, sans qu’à aucun moment il n’y eut une issue fatale à cette évolution, et qu’il convenait simplement de trouver les dispositions budgétaires adaptées, c’est bel et bien parce que cette sottise, était “attendue”. Ceci signifie qu’il y avait dans chacune des cervelles du bon peuple, la place pour n’importe quel bobard, qui lui éviterait d’avoir à constater dans toute sa cruauté, ce qu’il convient bien d’appeler, la “défaite biologique” de sa race, puisque c’est bien ce dont il s’agit.

En fait, il y a bien longtemps déjà que les Français, ce grand peuple, qui ne se montre idiot que s’il le désire, ont compris confusément, qu’il n’y avait qu’une véritable solution pour pallier leur déficit démographique pour lequel cette fois, ils n’ont pas d’explication valable. Mais, il s’agit en celle-ci, de la solution que des années d’outrance et de lâcheté politique, pendant lesquelles c’est par la sollicitation de bas instincts, que s’obtenait le succès des urnes, ont rendu désormais impossible, à savoir, le recours à “l’immigration”.

En réalité, il ne s’agit pas en ce recours aux autres, d’une nouveauté pour cette nation, puisqu’il s’agit tout simplement de la mesure qui fit le succès des “trente glorieuses”, c’est à dire de ces fameuses années d’après guerre, où une nécessité exceptionnelle avait rendu libre, le choix des solutions. Mais il se trouve que selon un travers dont elle ne se sera pas défaite, cette nation ne fut en rien reconnaissante, pour l’engagement et le travail de tous ces obscurs, qui firent pourtant sa félicité. Or, c’est bien d’avoir constamment ignoré, le rôle essentiel et prépondérant de l’immigration dans ses succès économiques, pour n’en attribuer le mérite, même sans le dire aussi directement, qu’à une exception de sa race, que la nation française se trouve aujourd’hui dans la tourmente. Car les évidences ayant été aussi longuement masquées, par ce besoin sournois de se voir supérieur aux autres, dont les hommes politiques n’ont cessé d’abreuver l’imaginaire des français, comme un manipulateur tend la bouteille à l’alcoolique, qu’ayant perdu tout contact avec la réalité, ce peuple s’est vraiment cru suffisant à lui-même. Dès lors, selon cette auto-intoxication de sa conscience collective, l’importation massive de travailleurs, ne répondait pas à sa nécessité, puisqu’il se suffisait, et ne se trouvait expliquée à longueur de temps, dans ces proclamations officielles tranquillement crâneuse et méprisantes, que par la générosité de la nation française, qui se chargeait d’accepter pour leur seul bien, que des malheureux viennent ainsi s’éreinter dans ses usines et sur ses chantiers. Partant de là, puisque ces hommes n’étaient que des hébergés, utiles certes, mais dont on pouvait se passer, leurs hôtes n’étaient en rien tenus d’assumer la lourde charge de leur intégration, avec tout ce que cela suppose d’action pédagogique, qui par définition, est délicate s’agissant d’adultes, dans un standard européen, si éloigné en tous points, du leur.

On attendit donc avec d’autant plus d’impatience, le prétexte pour s’en débarrasser, qu’un nouveau mouvement se réclamant de l’authenticité nationale, et prétextant que la misère de la nation étant par ceux-là représentée, était donc une misère venue d’ailleurs, et dont il convenait de se débarrasser par l’exclusion de tous ceux qui n’étaient pas de son sang, recueillait de plus en plus d’écoute, et de sympathie dans l’électorat.

Par extraordinaire, dans un délire collectif, cet électorat s’est laissé gagner par cette idée ahurissante, qu’il suffisait d’exclure tous ceux qui, venus d’ailleurs, s’étaient fatalement retrouvés dans ce seul endroit que la nation d’accueil leur avait réservé, celui de la pauvreté, les laissant dans une misère, tant morale que matérielle, pour qu’il n’y ait plus en cette nation, un tel endroit, et que plus personne ne s’y trouve.

Soyons clairs. Qu’il y ait un lieu de désespérance dans une nation, ne peut être retenu comme étant le fait ce ceux qui s’y retrouvent égarés. Car il s’agit là d’un endroit logique, non seulement de toute une structure sociale empreinte des archaïsmes par lesquels elle fut fondée, mais surtout de tout un mode de pensée en quête d’excellence, et selon lequel, envoyer dans “la marge”, ceux qu’alors il ne reconnaît plus comme les siens, constitue pour le bon peuple, la seule façon de se savoir dans “la norme”. En effet, que seraient donc tous ces honnêtes gens, qui le sont bien sûr et c’est bien, mais qui pour la plupart d’entre eux, ne sont que cela, si tout le monde l’était. Que seraient les gens “normaux”, autrement dit, bien “installés” en une société précise, si tout le monde l’était, et que seraient partant de là, les canons de celle-ci, si rien ne leur échappait, en faisant que par comparaison, ces canons puissent être spécifiés. En réalité, “la marge”, telle qu’elle se trouve concrétisée par tous ceux qui s’y trouvent reclus, et telle qu’elle génère par cette exclusion, cette insanité que nous appelons la “délinquance”, constitue bel et bien, dans une société comme la nôtre, et en attendant que nous en ayons enfin inventé une autre, une dramatique et cruelle nécessité quant à la détermination de ses canons, et quant de la célébration de sa “norme”.

En fait, la délinquance qui torture une société, est tout simplement logique de celle-ci, et certainement pas de l’origine de ceux que la norme refusait, et qui ont donc chuté dedans. Constatons alors que si de nombreuses controverses quant à l’utilité de l’immigration, ont surtout traité de tous ces emplois pénibles qu’elle épargnait aux Français qui n’en voulaient plus, ces discussions ont par contre totalement passé sous silence, cette fonction de très loin la plus ingrate qui fut celle de l’immigration, à savoir, protéger les existences de jeunes Français, en assumant à leur place, la délinquance inhérente au système.

Un des mensonges les plus éhontés de cette société quant à elle-même, consiste à se persuader que si ceux qui actuellement peuplent majoritairement les prisons, étaient renvoyés dans leur pays d’origine, ou dans le pays d’origine de leurs parents, ces prisons demeureraient vides ! Or, c’est bien cette lâcheté de toute une société qui, refusant aveuglément de constater tous les manquements qui furent les siens, quant à son obligation d’éducation, d’encadrement, et d’exemplarité, et présentant alors les travers comportementaux de certains de ses enfants, comme étant les conséquences de dispositions génétiques en eux, qui lui vaut son actuelle déliquescence, où le gangstérisme aura fini par atteindre jusqu’à la classe gouvernementale.

C’est malheureusement dans cet état d’esprit de dénigrement obstiné de l’immigration, que M. Giscard d’Estaing qui, alors qu’il était ministre, s’était déjà signalé en proclamant qu’il fallait éviter que ne naissent en France, trop d’enfants “étrangers”, faisant par-là du caractère national, un caractère racial, décida, après quelque mois de son exercice comme président de la république cette fois, la fermeture des frontières, demeurées telles jusqu’ici. Il est vrai que l’actualité internationale, avec ce qui ne paru être au début qu’une crise pétrolière, mais dont on allait constater qu’en amplifiant les fragilités du système, elle déboucherait sur une crise globale, mettant fin brutalement aux trente glorieuses, lui en a offert le prétexte.

Car, par delà ses secrètes arrières pensées, il s’agissait officiellement par cette mesure, de protéger le marché du travail français, d’un chômage qu’on voyait alors venir à grand pas, et dont très peu, même des plus pessimistes de l’époque, auraient pu supposer un seul instant, que cette désolation s’installerait jusqu’à nos jours, c’est à dire pour plus de trente cinq ans.

Rappelons en effet, que durant les trente glorieuses, période de travail et d’optimisme, mais aussi d’engagement, de luttes politiques et syndicales acharnées, où en juste récompense, le progrès social et technologique pouvait être apprécié jour après jour, la France ne comptait en tout et pour tout, que quarante mille chômeurs, d’ailleurs subtilement entretenus, pour que les fonds d’un plan de relance, ne se traduisent pas simplement en augmentation des salaires. Alors que le rapport de la population active à la population à charge, était bien plus favorable qu’il ne l’est aujourd’hui, ce pays comptait rappelons le, “cinquante fois moins” de chômeurs, ou si l’on préfère 5000% de chômeurs en moins qu’aujourd’hui. Ceci, pour rappeler que nous sommes bel et bien tombés depuis cette époque, dans une anomalie dont nous ne sommes plus sortis, sauf à considérer qu’il est normal qu’en permanence, comme c’est le cas aujourd’hui, 10% de la population active d’une nation, soit exclus d’y participer pleinement.

Signalons également à cet instant, toute l’outrance de ces bravades gouvernementales, si complaisamment relayées par certains média sous influence, où certains se targuent d’avoir fait baisser par une quelconque action sectorielle, le nombre de chômeurs de 0,4 à 0,5 %, là où il conviendrait qu’il le fasse baisser de 5000%, soit quelque 10 000 fois plus, pour revenir à la normale, c’est à dire le plein emploi ! Car, il est facile de comprendre en alignant ces chiffres, la totale insignifiance de toutes les “mesurettes” mises en œuvre jusqu’ici, pour tenter de régler un problème qui, à ce rythme, ne trouvera pas son règlement avant plusieurs siècles !

“Pour en finir enfin avec le chômage, rasons tout Paris”.

Bien sûr, ce n’est certainement pas en cela, la bonne solution. Cependant, prenons conscience une bonne fois ici que, quelle qu’elle sera, la solution à un problème contre lequel auront échoué plus de trente années durant, les actions des gouvernements de tous bords, sera forcément une de ce calibre là, mais certainement pas un de ces bricolages obscènes, dont le principe, toujours le même, consiste à exiger encore plus, de ceux qui déjà n’en peuvent.

Et si la solution se trouvait justement là où, tenaillés qu’ils sont alors par un racisme, tant insidieux et inavouable, qu’anachronique, les Français ne veulent pas la voir…?

En fait, ce qui nous trompe dans cette affaire, c’est que pour la majorité d’entre eux, les gens de ce pays demeurent bien éloignés de se constater comme étant des racistes, et ceci, tout d’abord à cause de cette habitude que nous avons de confondre deux sentiments, la haine, et le racisme, lesquels, pour être fréquemment superposés, demeurent de natures différentes. C’est ainsi que toutes les haines ne sont pas raciales, loin de là, et que toutes les formes du racisme, ne sont pas haineuses. Il apparaît que par delà le vomissement courroucé de l’autre, qui heureusement, ne constitue encore l’usage que de quelques pauvres types de “l’extrême”, à la cervelle possédée, il existe aussi un racisme qu’on pourrait dire de bon père de famille, qui n’a rien de méchant, et se traduit bien souvent par une forme de paternalisme suffisant. En fait, ce racisme relève de la sourde et intuitive conviction, que malgré leur bonne volonté, ces braves gaillards de nègres ne sont pas toujours percutants, mais qu’on ne saurait leur en faire reproche, puisque telle n’est pas là, une qualité dont leur a doté la nature. C’est ainsi que, bien de ces racistes qui s’ignorent comme tels, ne s’envisagent que dans le rôle de secourable, à condition que la reconnaissance de leur bienveillance, emporte implicitement avec elle, une reconnaissance de leur excellence. C’est pourquoi ils aiment les braves “négros” nécessiteux, mais détestent les nègres qui la ramènent, et à l’heure de choix susceptible d’engager l’espèce, ils sont tout comme les autres, préoccupés d’éviter qu’il y ait “mésalliance” selon la formule, “je veux bien que tu sois mon frère, mais surtout pas mon beau-frère”.

L’autre élément, qui nous prive de constater les ravages provoqués dans l’inconscient collectif, par trente années d’une course à un électeur désireux de mots disant sa supériorité, c’est le transfert de la charge raciste, des individus, à l’état. Du fait d’une forme d’inculture anthropologique et géographique qui sévissait à l’époque, il y avait de très nombreux racistes primaires du temps des colonies, pour lesquels le nègre se situait quelque part entre les singes, et les humains, c’est à dire les blancs. Ceci, alors que la nation n’avait de cesse quant à elle, de citer l’universalité de son empire, ce qui constituait l’élément essentiel de sa célébration. Ainsi, les individus étaient-ils racistes, mais, même si les dispositions administratives allaient bien dans le sens de ce racisme, l’état répugnait à se montrer tel, par ses proclamations et son affichage. C’est bien ce qui explique que sous la quatrième république, de nombreux nègres évoluaient dans les sphères gouvernementales, et qu’il y eut aussi pendant vingt trois années, un nègre comme second personnage hiérarchique de cet état français, M. Gaston Monerville, alors président du sénat. On n’imagine pas une telle chose aujourd’hui, quant on constate l’émoi provoqué par l’apparition d’une journaliste noire, Audrey Pulvar, au journal télévisé.

Serait-ce par rancœur que la métropole déchue, proclama inassimilables et nuisibles sur son sol, les hommes originaires des nations s’étant révoltées contre sa tutelle, ou est-ce que ne pouvant plus proclamer ses vertus, contestée comme elle fut dans son action coloniale, il n’était plus nécessaire qu’elle masque son racisme, et qu’il ne lui restait plus pour se trouver des mérites, que de monter du doigt les tares de ceux qui furent pourtant ses citoyens ?

Quoi qu’il en soit, il est remarquable qu’alors que par le développement des échanges et de la communication, les citoyens de ce pays entrevoyaient enfin la dimension du monde, c’est de l’état que viendra en ces dernières années, le replis frileux sur soi, et une théorisation, totalement à contre courant de l’évolution des idées, d’un bien fondé du refus de l’autre. Ainsi, c’est avec une panoplie d’arguments pseudo socio-économiques, dont on espère que servis par une “langue de bois” de la meilleure tradition, ils feront alors figure de vérités, qu’on tente maladroitement de cacher les obsessions raciales, archaïques et irrationnelles qui, en réalité, motivent cette démarche. Comme s’il s’agissait d’un service public lui incombant, c’est désormais l’état qui, en ce pays, se charge de la basse besogne, en permettant au citoyen, et en remerciement de son suffrage, de s’offrir une conscience claire, en considérant que, telles qu’elles s’opèrent en son nom, les atteintes les plus déshonorantes à la dignité de l’autre, ne sont qu’un mal rendu nécessaire par les circonstances.

C’est donc par ce racisme d’état que, se présentant comme étant des “purs et durs”, certains soignent leur affiche électorale, convaincus qu’ils sont alors et non sans raison, que cette montre de poigne contre ceux qui sont rendus responsable de tous les maux de la société, ne peut que leur être favorable. Ils tentent donc de s’opposer à la logique des flux migratoires, autrement dit au “vent de l’histoire”, sans grand succès il faut le dire, et fort heureusement, car cette démarche emprisonnerait la nation française dans une incohérence démographique, qui ne pourrait que la conduire tôt ou tard à sa perte. Cependant, cette attitude irresponsable et négative, a pour conséquence dramatique, que les choses ne peuvent que très mal “se passer”, et c’est d’ailleurs bien ce que nous constatons, avec les redoutables problèmes des quartiers, dès lors qu’on s’obstine contre toute logique, à faire en sorte qu’elles ne se passent pas, et ce, alors qu’il faut bien que d’une façon ou d’une autre, “il se passe”.

Tout ceci signifie que pour ne pas avoir à être confrontée à un phénomène migratoire, il aurait fallu que cette nation fasse depuis bien longtemps un autre choix quant à son devenir, comme mener une politique nataliste ambitieuse, et à condition bien sûr, d’en avoir encore la possibilité. Mais, en aucune façon il ne pouvait être envisagé, comme nous le comprendrons, un statu quo démographique, pour la raison simple qu’il faut bien que cette nation “devienne”, afin de simplement se maintenir, et qu’elle ne peut que devenir “autre” que ce qu’elle est déjà.

Ceci étant, puisque aucun autre choix quant à son “devenir”, ne fut fait en son temps, et que, partant de son ancien statut de puissance coloniale, cette nation s’est retrouvée, selon un phénomène d’une logique implacable, que nous expliciterons plus loin, à devoir faire face à un flux migratoire, il ne lui restait plus qu’à accompagner ce mouvement alors inéluctable, et non pas se laisser emporter par le flux, pour en infléchir les implications à sa convenance. Tous les bateliers savent bien qu’en descendant le fleuve, il leur faut aller plus vite que le courant, pour conserver de la direction. Mais encore aurait-il fallu que les dirigeants de cette nation, aient pris conscience que celle-ci se trouve forcément soumise à un “flux”, celui que nous avons désigné plus haut comme étant le “vent de l’histoire”, et qu’ils s’emploient alors à “gouverner”, selon le sens d’origine de ce terme, c’est à dire donner une direction au navire. Ceci, d’autant que si ce navre vaut tant à leurs yeux, c’est qu’il est capable de tenir les flots.

Entendons ici, qu’ainsi que la métropole de l’époque vaillante, qui ne se sentait en rien menacée par les populations d’un empire deux fois et demi plus peuplé qu’elle, une nation sûre d’elle, ne peut davantage se dire menacée par un ensemble de candidats à la francisation, dits “clandestins”, ne représentant pas même 1% de sa population, et qu’il conviendrait de régulariser pour la plupart d’entre eux. Ceci, tout simplement pour que les choses soient enfin rétablies dans un ordre maîtrisé. Car, donner des papiers, c’est s’offrir par-là même de savoir, “qui est là, où est-il, et que fait-il”, ces données étant, comme on le comprend facilement, nécessaires au maintien d’un ordre républicain. D’autre part, si à force de ces fameux charters, au sujet desquels certains se régalent d’annoncer le nombre des expulsés, sans jamais nous parler d’ailleurs du nombre de ceux-ci, qui ont sitôt fait de s’être réinstallés, on ne parvient toujours pas à éradiquer ce “mal”, ni même à le faire diminuer d’une façon significative, c’est probablement qu’il faut s’employer, selon une toute autre philosophie, à s’en faire un “bien”. Car il n’y a en cette situation, que deux attitudes cohérentes, l’expulsion ou l’intégration, et, avant d’opter pour l’une ou l’autre, il conviendrait déjà de s’assurer que celle-ci est possible, ce qui ne semble pas avoir jamais été fait.

Observons en effet que c’est selon une demi-teinte brouillonne, où on s’emploie alors, à en expulser par principe, un maximum, et où on se résigne aussi, à en intégrer un minimum, que se trouve établie ce qu’on a l’audace d’appeler une politique de l’immigration dite ainsi, “choisie”. Elément essentiel de cette politique, c’est rendre la vie impossible au “non choisi”, en l’empêchant de travailler, et sans se préoccuper du fait que ceci revient à rendre forcément, la vie également impossible aux nationaux de son entourage, victimes des seules voies dont dispose alors le clandestin pour survivre, c’est à dire les voies illicites. Le but de tout cela, c’est de l’inciter à s’en aller de lui-même, et faire que par la réputation de cette torpeur vécue, d’autres candidats à l’immigration, en soit dissuadés.

Or, c’est précisément là, par la persistance de cette vielle idée totalement hors du coup, selon laquelle des épreuves redoutables, seraient de nature à dissuader ceux qui ne rêvent que “d’éprouver” justement, en prenant part à l’événement, qu’il nous est possible de constater la carence conceptuelle de ceux, et non des moindres, qui s’envisagent sans rire, comme ayant pour mission sacrée de sceller les caractères de la race française, pour les siècles des siècles.

Pour sortir de toutes ces incohérences, et tenter par-là même de nous éviter le pire, nous devons reconsidérer ici une à une, les données conceptuelles, et les données objectives, qui nous ont conduit dans cette situation ahurissante d’une nation, qui refuse la solution à son problème, parce que les implications de celle-ci, froissent son imaginaire, et alors même que celles-ci s’inscrivent simplement dans la logique des temps. Nous constaterons que désormais, et même si à cette heure d’aucun ne veulent le savoir, un règlement de la question française, nécessitera dans tous les cas, de faire un appel massif à l’immigration.

Parmi les données conceptuelles qui se trouvent à l’origine du refus français, il y a tout d’abord cette habitude d’opposer au fait migratoire, ce qu’on considère confusément comme étant la “stricte normalité” du fait sédentaire, faisant ainsi du premier, une forme d’anomalie. En fait, s’imaginer que notre humanité pourrait n’être constituée que de paisibles sédentaires, chacun dans son coin et par cela, pas d’histoires, relève du même manque total de pertinence, que de s’imaginer qu’elle pourrait n’être constituée que de hordes livrées au gré des vents. Car, il n’y a justement de normalité en ce domaine, que selon un rapport variable et inévitable, logique de chaque époque, d’un nombre adapté de migrants, pour permettre en quelque sorte, la “respiration” biologique d’un groupe sédentaire, lui évitant ainsi une fatale dégénérescence.

Comprenons que la nécessité biologique évoquée ici, tient simplement au fait que, c’est précisément selon la “dynamique” que constitue ce rapport de migrants à sédentaires, que notre humanité à pu se réaliser telle qu’elle est, selon ce phénomène appelé “évolution”, et que c’est donc selon ce même rapport, qu’elle nécessite d’être entretenue.

Ce n’est pas l’instant d’approfondir en ce débat présent, cette passionnante question de l’évolution, que nous ne manquerons pas d’envisager plus précisément en une autre occasion. Mais nous pouvons dire cependant, sans risquer de trop nous éloigner de notre sujet principal, que, comme toutes les autres réalités de notre univers, celle-ci ne peut manquer de posséder une résolution “spatio-temporelle”, autrement dit, de posséder une implication spatiale, logique d’une implication temporelle, de son fait. Ainsi, selon la double acception du terme, le fait “d’évoluer” s’établit-il entre cette implication spatiale que nous appelons “migration”, et cette implication temporelle que nous appelons “mutation”.

Tout ceci signifie en fait, que notre humanité ne serait jamais devenue ce qu’elle est, s’il ne s’était trouvé des migrants parmi ses membres, et que, compte tenu de la nécessité “actuelle” de ce que nous concevons comme étant “l’être”, autrement dit des actes nécessaires au simple maintien de celui-ci, cette humanité ne saurait demeurer telle, sans ces migrants.

Si nous manquons habituellement d’avoir conscience de cette nécessité, c’est parce que ce brave vieux Darwin qui, avec ses célèbres “pinsons”, nous a acquis à cette idée d’une évolution des espèces, laquelle soit dit en passant, fut évoquée bien des années auparavant, par le français Lamarck, mais avec une autre justification du phénomène, ce Darwin donc, a manqué la toute première marche de l’explication qu’il aurait du nous en donner.

Parvenu en son périple au Galapagos, Darwin constate qu’il s’y trouve une espèce de pinsons quasi identique à celle du continent, mais possédant à la différence de cette dernière, un long bec effilé lui permettant d’aller chercher des vers, dans les anfractuosités des rochers. Il constate donc qu’il s’est produit par la nécessité, une “mutation” de cette espèce, mais il a manqué à cet instant, de se poser cette question essentielle : “que faisaient là aux Galapagos, ces pinsons qui de toute évidence, venaient du continent ”, autrement dit, pour quelle raison avaient-ils opéré cette “migration” ?

J’aurai la malice de contester devant vous à une prochaine occasion, cette théorie de Darwin, basée sur l’idée intuitive d’une primauté d’un “milieu” leur imposant ses conditions, sur les “êtres” qui s’y trouvent, en montrant que ces derniers participent réciproquement à une évolution du milieu tel que c’est le cas pour ces éléments si fondamentaux de l’environnement que sont, l’atmosphère terrestre telle qu’elle est aujourd’hui, et les roches carbonatées, l’une et les autres, produites par l’activité des êtres. Il apparaîtra finalement de façon inattendue, que c’est “quelque chose d’autre”, qui impose une évolution conjointe, aux êtres et au milieu.

Nous en reparlerons, mais ceci montre la normalité et la nécessité de flux migratoires, afin de la bonne santé de sociétés sédentarisées.

Une autre de ces données conceptuelles, justifiant le refus français de l’immigration, c’est la douloureuse question de l’emploi, concernant laquelle des années de sottises mille fois répétées, jamais contestées, ont fini par laisser croire à la multitude crédule, qu’il s’agissait là, de vérités vérifiées.

On demeure pantois, quant on constate l’idée que se font encore nos bons concitoyens, encouragés qu’ils sont en cette idée par le baratin médiatique, des mécanismes qui règlent ce domaine.

Disons pour reprendre un peu leur vision intuitive des choses, qu’il existe un volume de travail proposé dans le pays, dont le caractère immanquable par son activité est si évident, qu’on ne se pose même pas la question de savoir par quel miracle il y en a. Ce travail semble ainsi comme la manne, tomber du ciel. Cependant, il apparaît malheureusement qu’il n’en tombe pas suffisamment, pour que chacun puisse en avoir sa juste part et, dans ces conditions, il semble relever du bon sens premier, d’empêcher impérativement des mendiants de travail, de s’en venir d’au-delà des frontières, et même de tout mettre en œuvre pour que ceux qui, par l’usage de quelque ruse, se trouveraient déjà sur le territoire, en soient promptement chassés. Ceci, afin qu’en réduisant ainsi le nombre de convives, il puisse y avoir suffisamment de gratin pour ceux qui restent, parce qu’a cet instant, personne ne doute par extraordinaire, qu’il y aurait toujours autant de travail dans ce pays, si nous y étions moins nombreux, et qu’il y aurait donc par cette limitation de l’effectif, un moyen de régler cette question du chômage.

Les bras m’en tombent en pensant que c’est bel et bien cette “connerie monumentale”, qui est devenue et qui demeure depuis plus de trente ans dans ce pays, la ligne de conduite de toutes les politiques gouvernementales de l’emploi, des gouvernements de tous bords. Ainsi, ce slogan du Front National, qui proposait de renvoyer dans leur pays, autant d’immigrés qu’il y avait de chômeurs en France, ne fut-il contesté que parce qu’il venait du Front National. Mais, sa philosophie était bien partagée par tous les autres, et c’est ce qui nous a valu cette hystérie permanente contre les “clandestins”, traités comme des gangsters, comme s’il existait d’ailleurs un autre moyen de parvenir dans ce pays aux frontières stupidement verrouillées, et toutes ces sottises de “primes au retour”, qui n’ont fait que donner lieu à un inévitable trafic.

Soyons sérieux un moment. Pourquoi les hommes travaillent-ils ? Sauf à prétendre qu’ils travailleraient pour rien, ou exclusivement pour d’autres, il est de notoriété qu’ils travaillent afin de subvenir à leurs besoins. Ceci signifie clairement et simplement que, quel que soit la complexité du circuit par lequel leur effort leur permet de subvenir à leurs besoins, il n’y a pas et il ne peut pas y avoir d’occasion de travail dans un lieu, détachée de la nécessité de ceux qui s’y trouvent, puisque dans tous les cas, c’est pour cela, et pour cela seulement, que les hommes travaillent. Dès lors, s’imaginer qu’il demeurera autant d’occasions de travail dans un pays, alors qu’on aura évacué une partie significative de sa population, et par cela, une partie corrélative de la nécessité qui justifie ces occasions de travail, ceci, afin que ceux qui y demeurent en aient davantage pour eux, est une connerie grotesque qui ne flatte pas tous ceux, et non des moindres, qui en ont orné leur cervelle.

Puisqu’il y a un manque de travail, la multitude demeure persuadée, encouragée en cet avis par son encadrement politique, que tout nouvel arrivant ne peut que devenir un chômeur de plus. Dans cette curieuse façon d’envisager les choses, même si ces migrants s’en arrivaient soudainement ici, par centaines milliers, pour autant, et tous autant qu’ils seraient, ils ne mangeraient pas un seul bout de baguette ou de camembert, ils ne porteraient pas une seule chemise ou un seul pantalon, ils n’habiteraient pas une seule maison, pour constituer par cela des occasions de travail dans les domaines de la boulangerie, de l’alimentation, de la confection et de la construction, dans lesquels ils pourraient trouver eux-mêmes une occasion d’exercer.

Il nous faut bien prendre la mesure de la défaite intellectuelle que constitue ce courant, car ces considérations faciles, sont complaisamment reprises par des gens bardés de diplômes, et sortis des écoles les plus réputées de la république. Et que nous disent donc ces messieurs ? Et bien, ils ne nous enseignent ce faisant rien de moins, que la loi de la variation d’un “taux”, en fonction de la valeur que ce taux affecte, et selon laquelle dix pour cent de cent, feraient bien dix pour cent, mais que dix pour cent de mille, feraient bien plus que dix pour cent, de sorte qu’il y aurait un avantage certain à limiter, ou même diminuer, la population d’un pays, pour traiter efficacement la question du chômage. Or, s’il est certain qu’à taux constant, il y aura bien sûr, moins de chômeurs en nombre, pour une population moins importante, cela ne changera strictement rien à la valeur du taux, et c’est bel et bien uniquement ce qui compte. Car, on ne saurait prétendre qu’il serait plus avantageux pour un chômeur, de ne se retrouver qu’à dix, pour une place disponible, plutôt qu’à cent, pour dix places disponibles.

En fait, le chômage s’établit selon un taux, qui rend compte simplement de la capacité de l’économie française, à permettre aux habitants de ce pays de régler leur problème, et en l’occurrence, avec un taux de chômage de dix pour cent, il est manifeste que ce problème ne se trouve réglé, qu’à quatre vingt dix pour cent. Ce qui nous prive de constater les choses dans cette simplicité, c’est qu’il s’agit avec ce taux, de la signification de l’efficacité globale de l’économie, qui n’a pas de corrélation strictement proportionnelle avec celle des individus. Car, il y a ceux qui peuvent s’employer au règlement de leur problème, à cent pour cent de leur disponibilité, autrement dit ceux qui disposent d’un emploi à plein temps, pour parvenir à satisfaire leur nécessité, ce qui n’est nullement garanti, mais il s’agit là d’un autre problème, ceux qui ne disposent que d’un temps partiel, et ceux qui ne disposent de rien du tout.

En tout état de cause, c’est ce taux, et ce taux seulement, qui établit les chances pour un individu de trouver un emploi, et le risque pour ce même individu de perdre son emploi. Il s’établit en fonction des caractères structurels de l’appareil de production, et n’est en rien modifié par la valeur qu’il affecte de sorte qu’avec un taux qui pour des raisons structurelles, s’établirait à dix pour cent, si nous étions cent millions d’habitants, nous aurions dix millions de chômeurs, et si nous n’étions plus que dix dans le pays, il y aurait assurément un chômeur parmi nous, et les chances des uns et des autres, ne seraient en rien modifiées, en passant d’un cas à l’autre.

Tout ceci pour dire clairement, qu’il n’y a strictement aucun avantage quant à la question de l’emploi, ni à fermer les frontières, ni à inciter les immigrés déjà présents ici, à rentrer dans leur pays, or telle est pourtant bien la politique suivie par tous les gouvernements, depuis trente cinq ans !

Ce qu’il y a de plus surprenant dans cette affaire, c’est que le mythe selon lequel les nouveaux migrants ne trouveront pas de travail ici, continu d’être colporté, alors même qu’il se trouve démenti tous les jours, par l’insolente prospérité des filières de travail clandestin. Face à cette évidence, ceux dont le racisme tenaille les tripes, prétendent que c’est alors qu’ils prennent du travail qui devraient échoir à des Français, même si ces derniers ont maintes fois clairement signifié, qu’ils ne désiraient, ni l’objet de ces travaux, ni les conditions de leur exécution, et surtout pas de leur rémunération.

En réalité, il existe des pans entiers de l’économie, qui ne peuvent fonctionner qu’avec des gens qui parviennent malgré tout à se débrouiller avec de faibles revenus et, puisqu’il s’agit de toutes les façons des mêmes gens qui en assureront la charge, il auraient bien mieux valu qu’il viennent le faire ici, avec les retombées économiques diverses dues à leur nécessité, plutôt que de voir toute cette activité prendre la direction de leurs pays, avec lesquels les synergies économiques sont bien sûr, bien moins intéressantes.

Quant aux implications fâcheuses sur l’emploi, qui seraient la conséquence du fait migratoire, nous avons un exemple emblématique qui contredit absolument ce vieux mythe, celui des Chinois de Paris. Les Chinois s’en sont venus en grand nombre à Paris et qu’avons-nous vu ? Les avons-nous vu venir simplement grossir le nombre des mendiants de travail, ou les avons-nous vu venir prendre les emplois des Français ? Il suffit de se promener dans le treizième arrondissement de Paris pour constater que le Chinois travaille, et qu’il travaille principalement pour le Chinois, selon une opération qui pourrait sembler transparente, si les frères Tang par exemple, n’étaient pas parvenus à se hisser parmi les cent plus importantes entreprises “françaises”.

En fait les Chinois sont venus dans un endroit où, avec leur façon de faire des affaires, en particulier un autofinancement illégal ici, mais extrêmement efficace, ils trouveraient des conditions qu’ils n’auraient pas forcément trouvées ailleurs, pour exercer leurs talents. En fait, ils sont venus dans un endroit en quête d’une efficacité pour eux-mêmes, et certainement pas dans l’esprit de pirater l’efficacité des autres, tel que ce soupçon raciste qui est porté à loisirs, sur tous les autres immigrés.

Imaginer un seul instant, que des gens désirent légitimement se rendre dans un endroit, pour pouvoir produire leur effort avec le maximum d’efficacité, parce qu’un certain nombre de structures le permettent, au bénéfice même du pays d’accueil, n’est pas dans l’imaginaire des Français, qui préfèrent continuer à se délecter du mépris qu’ils tiennent depuis de siècles, pour tous ces gens. Et ceci, malgré la fantastique et remarquable détermination de ceux qui, après avoir patiemment économisé, puis s’étant vu délégué par leur communauté pour tenter au bénéfice de tous, la grande aventure, ont traversé la savane, le désert, pour se faire délester de leur banque par des passeurs crapuleux, et affronter tous les dangers sur des coquilles de noix jouées par les flots d’une étendue effrayante, qu’ils n’avaient jusqu’alors jamais vu. Que propose-t-on donc à ceux de ces hommes merveilleux qui par miracle, en réchappent, et qui se proposaient d’apprendre à faire ici la multiplication des pains, pour pouvoir en envoyer à foison à ceux du village, ébahi par leur audace ? Et bien on leur propose ces accueillantes et confortables installations, qui rappellent la tradition séculaire de “terre d’accueil” de ce pays, et qu’on désigne par “centre de rétention administrative”. Quelle absolue médiocrité, et que de belles initiatives brisées !

Tout cela, parce que jusqu’à aujourd’hui, c’est encore et toujours la même suspicion paranoïaque d’étranger mangeur du pain des Français, qui à cours, même lorsque certains des migrants se proposent de devenir boulanger. Il paraît donc que toutes ces aventures ne sont justifiées que pour l’appât des allocations familiales et du RSA, dont il faudrait pourtant plusieurs années de pension pour ne récupérer qu’une part du coût de l’expédition. Ces nègres ne sauraient-ils donc pas compter ?

A la décharge de l’honnête citoyen, le fait qu’il se soit trouvé des dirigeants incapables de masquer le racisme qui les étouffait, et qui, déniant par principe toute capacité au migrant, à découvrir et parcourir ici les voies de l’efficacité, en ont fait un traîne misère irrécupérable, alors même qu’il s’agit du fardeau qu’il entend bien abandonner en quittant son pays, et en laissant comprendre à demi mots, que s’il ne peut manquer d’emporter avec lui sa misère, c’est parce qu’elle fait partie de sa personne elle même, qu’elle est en quelque sorte génétique. C’est ce qui a été l’occasion de cette phrase terrifiante et désormais célèbre d’un responsable politique français : “ la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde”

Ceci dit, observons maintenant que s’il n’y a pas d’intérêt à la fermeture des frontières, il y a par contre un inconvénient majeur à celle-ci. Car, il est facile de comprendre que s’il y a une insuffisance dans un système fermé, les gestionnaires de ce système pourront bien y faire toutes les cabrioles possibles, cette insuffisance demeurera tant que le système restera fermé.

Ce qu’il importe de prendre conscience maintenant, c’est qu’il existe une insuffisance “structurelle” du système français qui ne pourra en aucune façon être compensée, tant que celui-ci restera fermé.

En effet, ayant consulté leurs spécialistes, les hommes politiques se sont engagés à alléger les charges fiscales et sociales qui pèsent si lourdement sur les entreprises françaises, et qui constituent entre autres, une des causes de leur perte de compétitivité par rapport à leurs concurrentes étrangères. Belle parole. Tout se passe comme si ce qui, d’une façon générale, est “la charge”, que sa répartition soit fiscale, sociale, ou soit assumée par d’autres canaux, tels que le déficit budgétaire ou ces astuces dont les spécialistes de la comptabilité nationale ont le secret, se décidait. Mais, quelle que soit la façon dont elle se trouve administrativement traitée, la charge est une donnée logique de la réalité physique du pays, à laquelle il ne suffit pas de lui intimer l’ordre, pour qu’elle diminue, et elle ne peut manquer d’être assumée d’une façon ou d’une autre, par celles-là mêmes qui ont pour fonction nominale, de produire la richesse nécessaire au pays, c’est à dire les entreprises.

La charge cumule en fait, le poids de la population qui est précisément dite “à charge”, sur la population active, plus les nécessités de cette classe active elle-même, plus les nécessités du fonctionnement de l’état, et cela fait beaucoup. Est-il compliqué de comprendre que dans un pays de plus en plus vieillissant, et sauf à procéder à une campagne massive d’euthanasie, cette charge ne peut qu’augmenter tous les jours et quoi que l’on ferra. Car, les économies sectorielles qu’on s’emploie à faire de-ci, de-là, pour donner l’illusion que l’on maîtrise la situation, ne peuvent manquer d’être régies par la loi des vases communiquants, c’est à dire qu’apparaît forcement en surcoût ailleurs, les économies prétendues faites ici. Ceci, pour la raison simple déjà évoquée qu’en aucune façon l’insuffisance d’un système fermé, et il s’agit en celle-ci d’une insuffisance dont la cause est démographique, ne peut être comblée par les cabrioles qu’on y fait.

Dans ces conditions, et alors même que tout le monde devrait être sur le pont pour protéger le navire, faire des cadeaux fiscaux à ceux de son clan, procède de l’escroquerie, et prétendre rendre leur compétitivité aux entreprises française par des allégements de charge, procède du mensonge. Ceci, parce qu’en manquant de considérer que les entreprises ne sont pas des électrons libres, et que seraient-elles superbement gérées, leur efficacité ne peut pas manquer de résulter d’une interaction avec tous les autres éléments de la société française qui eux, posent problème, on prétend qu’on a des chances en alignant des retraités au départ du cent mètres, sous prétexte qu’on leur a fourni des chaussures allégées.

Toute la question est de savoir maintenant jusqu’où pourrons nous tenir avec des astuces budgétaires pour masquer le déclin, et sans courir un risque encore plus grand que celui de l’affaire grecque, et quant se trouvera-t-il un responsable suffisamment “couillu”, pour avoir le courage de transgresser le tabou de l’immigration ? Car comprenons bien que la charge ne peut être allégée sur chacun des actifs, que s’ils sont plus nombreux à la supporter, ce qui ne peut se faire qu’en faisant un appel massif à l’immigration.

Qui osera le dire pour que la sociologie française soit rétablie dans une cohérence ?

Paris le 18 août 2010
Richard Pulvar

lundi 16 août 2010

AINSI VA LA FRANCE

AINSI VA LA FRANCE



Humilié qu’il fut en Afrique du sud, voici que seulement quelques semaines plus
tard, ce pays s’est tout d’abord retrouvé, il a pu bomber le torse et se réconcilier avec lui-même, lors de ces mémorables championnats d’Europe d’Athlétisme, où il est parvenu à deux doigts du sommet, tout près de la célèbre Russie du sport, une nation trois fois plus peuplée que lui, pour finalement triompher de tous, avec sa noble arrogance, en surpassant cette même Russie, dans ce championnat d’Europe de natation, dans un vertige enivré d’or, d’argent, et de bronze.

Qui ne comprend que celui-ci se trouve tout à la fois, dans les dispositions du meilleur et du pire, ne sait rien de ce pays, situé au cœur historique d’une Europe qui s’informe de lui, et qui ne cesse d’étonner celle-ci, par la redoutable efficacité qui, à bien y regarder, se trouve cachée sous ses désordres.

Comprenons qu’il s’agit en ce paradoxe, de la corrélation logique du très haut niveau, habituellement insoupçonné par les principaux intéressés, c’est à dire les Français eux-mêmes, d’un “potentiel” français considérable. La persistance de cette ignorance est due au fait qu’il s’est établi de nos jours un tel “formatage” des esprits et de la façon d’envisager les choses, que la seule évocation d’une “approche cosmologique des questions de société”, puisque tel est bien l’objet du blog sur lequel j’invite au débat, suffit à discréditer sans appel un discours
.
Cependant, comme je ne constate pas que par ailleurs ceux qui ont à charge de le faire, s’attachent à nous donner des explications exploitables quant aux tourments de notre société, c’est à dire des explications nous permettant par leur éclairage, d’accéder à un “mieux vivre”, je me sens autorisé par ce manque, à vous proposer cette présentation inhabituelle des choses, serait-elle l’objet de controverses
.
Il ne faut surtout rien chercher de compliqué dans les développements qui vont suivre, mais comprendre simplement que ce que nous désignons ici comme étant, nous concernant, notre “potentiel”, c’est la capacité qui est la nôtre d’exercer. Or, observons qu’un tel potentiel ne peut être établi que selon un “choix”, autrement dit, selon une pluralité d’options possibles
.
En effet, s’il n’était un tel choix, celui de la pluralité des options possibles, pour qu’à partir des caractères de la situation d’un instant donné, il advienne quelque chose d’autre, rien ne conditionnerait le passage d’une antériorité vers une postérité. Car s’il n’y avait plusieurs formes possibles pour cette postérité, la singularité de sa forme la rendrait “immanquable”. Ceci signifie que rien n’aurait lieu d’exercer, pour “obliger” qu’on ne parvienne qu’à cette postérité là, puisque faute d’autre, elle est immanquable, et que rien n’aurait lieu davantage d’exercer pour “empêcher” cette fois, que l’on y parvienne, puisqu’elle demeure là aussi, immanquable.

Nous constatons finalement que rien n’a lieu d’exercer, ni pour, ni contre, l’accès d’un immanquable, ce que serait l’option unique, qui dès lors, ne serait justement plus optionnelle, d’un devenir à partir d’une situation donnée, ce manque de tout exercice signifie simplement, qu’il ne peut strictement rien se passer dans un tel cas.

Tout ceci revient à dire que l’immanquable ne peut justement pas manquer d’être déjà, de sorte qu’aucun devenir ne peut être immanquable, et qu’il ne peut y avoir de devenir, qu’optionnel, ou en quelque sorte “choisi”, à partir d’une pluralité d’options possibles.

Ceci dit, en notant le rapport d’identité qui existe entre les verbes “choisir” et “choir”, nous comprenons de tout cela que si un potentiel ne peut être établi que selon un choix, c’est tout simplement parce que la “réalisation” concrète de celui-ci ne peut se faire que selon une “chute de potentiel”, celle que constitue le passage d’une pluralité d’options possibles, située à l’antériorité du choix, à la singularité de l’option effectivement choisie et par cela “réalisée”, située à la postérité du choix. Ceci signifie que l’option unique c’est l’option déjà accomplie, et qui dès lors n’est plus possible, et qui ne peut en aucune façon, participer d’un devenir.

Notons au passage qu’aussi inattendu que cela soit, la “chute de potentiel” évoquée ici, est bel et bien la même que celle des autres manifestations dynamiques, qu’elles soient alors mécaniques, thermiques, ou électriques, et qui toutes se développent selon le second principe de la thermodynamique, par le passage d’un plus à un moins, d’une grandeur quelconque.

Notons également que notre univers est un univers d’objets forcément “choisis” selon des mécanismes et des dispositions diverses, de sorte que si tout demeure possible, puisqu’il n’existe pas de conditions pour que ce possible soit établi, pour autant, tout ne peut pas “être”, en même temps. Le choix constitue donc la disposition selon laquelle se développe le temps. C’est ce qui explique que les scribes de la grande Tradition désignent notre monde d’ici-bas, comme étant le monde “temporel” des êtres “déchus”, autrement dit, issus par une chute de potentiel, d’un lieu du possible sans limite, désigné le “tout puissant”, duquel “tout se peut”, et duquel bien sûr, tout procède.

Aux hommes se lamentant du fait que le “tout puissant”, puisqu’il peut tout, ne leur ait pas prévu un monde sans douleur et sans contraintes, le scribe répondit laconiquement que le “tout puissant” leur laissa le “choix” de leur monde. Ceci, pour tenter de leur faire comprendre que “ce qui peut tout”, et toujours tout, puisqu’il n’existe de condition que pour ce qui “est”, et pas de condition pour ce qui seulement “se peut”, ne saurait procéder à la réduction de lui-même pour opérer un choix par sa déchéance, et qu’il ne saurait manifester une préférence pour l’une quelconque de ses parties, puisque celles-ci lui sont immanquables.

Notons au passage que toute proclamation par les uns ou par les autres, prétendant en être les intercesseurs, d’une volonté du “tout puissant”, qui correspondrait à la manifestation d’une préférence logique d’un choix, est tout simplement forcément “mensongère”. Car il doit être entendu que “ce qui peut tout”, n’a pas lieu de vouloir quoi que ce soit, pour la bonne et simple raison, qu’il ne peut mécaniquement rien lui “advenir”, pour pouvoir satisfaire ainsi, une quelconque volonté exprimée par lui, puisque c’est justement de lui que tout procède.

Retenons bien que le “tout puissant” peut tout, mais ne veut strictement rien. Halte donc aux imposteurs, aux charlatans, et aux manipulateurs, qui lui prétendent des volontés ! C’est précisément pour prévenir le fait de ces criminels, que le scribe proclamait l’interdiction de “nommer” le “tout puissant”, autrement dit de lui prétendre une quelconque “vocation”, c’est à dire ce dont il serait “pour”, alors qu’il ne peut justement être partisan de rien.

Ces remarques étant faites, retenons bien que dans tous les cas, il n’y a de “possible”, que selon un “choix”. Car ceci nous permet de comprendre maintenant à quel point, par la “langue de bois” partisane stupide et bornée, de ces leaders politiques qui n’ont de cesse de proclamer, qu’il n’y a comme solutions aux problèmes posés à notre pays, que de sacrifier à leur “credo” libéral, au mépris de toute autre option, le “potentiel” de ce pays a été et continue d’être privé, de la pluralité des choix permettant sa réalisation.

Des lors que l’on prétend qu’il n’y a qu’une solution possible, c’est alors que plus rien n’est possible, et c’est bien ce que nous constatons. L’état d’impuissance dans lequel nous nous traînons, n’est que la conséquence logique de cette outrance.

Ceci étant, rassurons nous, le potentiel non utilisé ne s’est pas évaporé, et dans le cas général de la France, il a été capitalisé dans un potentiel tel, que la “divergence” des options extrêmes de la pluralité du choix, en a été d’autant amplifiée. Ceci, au point que les implications de ces options limites confinent logiquement à l’extraordinaire.

Pour ce qui concerne le cas particulier des Antillais, ce capital a été décuplé par des siècles de non réalisation, et il est manifeste que les concernant, les attractions sont encore plus fortes, dans un sens comme dans l’autre. Mais, nous parlerons plus précisément de ce cas particulier, dans une prochaine occasion, où nous tenterons de comprendre, puisque l’histoire en sa logique, en a décidé ainsi, à quoi peut bien correspondre le fait d’une vocation antillaise, au sein de la population française.

C’est donc bien corrélativement au fait qu’il peut mettre en œuvre un potentiel élevé, que ce pays paradoxal et imprévisible, se trouve en situation de basculer dans le meilleur ou dans le pire, et toute notre responsabilité est de faire en sorte qu’il bascule du bon coté. Or, pour comprendre ce qu’il convient de faire à ce sujet, il nous faut déjà prendre conscience que ce qui lui vaut cet énorme potentiel, c’est la grande diversité de ses différentes composantes, des plus anciennes aux plus récentes.

Cette valeur de la diversité, c’est bien ce dont étaient conscients les anciens Egyptiens, qui reconnaissaient que la puissance de leur empire résultait du “sema taoui”, autrement dit, de “l’union des deux royaumes”. Celle-ci se produisit lorsque des nègres du royaume du sud, s’en sont allés sous la conduite de celui qui les fondera par cela en une seule nation grandiose, à la conquête du royaume du nord, peuplé d’autre gens. Ces Egyptiens proclamaient donc en toute connaissance de cause que :

“rien n’agit qui ne soit composé”

Admettons maintenant que quel qu’il soit, et justement parce qu’il “est”, un peuple ne peut manquer d’avoir été “constitué”, autrement dit “composé”, à un moment quelconque de son histoire, à partir de la rencontre souvent conflictuelle, d’au moins deux autres peuples. Ceci, pour nous débarrasser de cette savante sottise dont se délectèrent les “pangermanistes”, et qui demeure chère à certains partis de l’extrême, et selon laquelle il se serait produit en une terre singulière, l’émergence soudaine d’une race d’hommes exceptionnelle, qui se serait développée et aurait évolué sans jamais subir d’altération et de compromission avec les autres races, de sorte qu’elle serait demeurée, du moins jusque en 1945, une race supérieure de purs génies. Ce genre de théorie tordue à du plomb dans l’aile, car il apparaît de plus en plus que, le “sapiens” lui-même ne résulte pas comme on l’a si longtemps envisagé implicitement, d’une évolution linéaire pour laquelle on ne posséderait d’ailleurs aucune explication, ni quant à sa raison, ni quant à son occasion, mais bel et bien d’hybridations successives. Un métissage serait donc à l’origine de l’émergence de l’humain lui-même, c’est dire si ces théories racistes sont hors du coup, et en tout état de cause, ce qui nous semble être une race pure, ne peut être à notre époque et dans tous les cas, qu’une race de métis stabilisée.

Admettons également que la capacité d’un peuple, est logique bien sûr de ce qu’il est, autrement dit de la façon dont il se trouve constitué. Ceci revient à dire clairement que c’est à l’occasion de la constitution d’un peuple, par la combinaison de ses différentes composantes, que se trouve établi sa “capacité”, une valeur “contenue” qui est logique de cette composition, et que ce n’est que par ses rencontres à venir avec d’autres peuples, que si elle a diminué, cette capacité pourra être restaurée.

Nous accédons ici à un point important de notre propos, à savoir que, dès lors qu’il en “use”, la capacité d’un peuple “s’use”, tout simplement, et nécessite d’être périodiquement reconstituée.

Admettons simplement à cet instant, qu’en aucune circonstance nous ne saurions user, de “l’inusable”. Ceci, pour bien signifier que même si elle semble immatérielle et impalpable, une donnée comme celle que nous désignons ici comme étant la capacité d’un peuple, mais dont découle cependant concrètement son exercice, ne serait d’aucune utilité si elle ne s’usait, autrement dit si elle n’était consommable.

Ainsi, contrairement à ce que s’imaginent dans leur confusion mentale, les théoriciens racistes, et les politiciens incultes qui leur emboîtent le pas, si la capacité d’un peuple est bien logique de ce qu’il est, c’est à dire de la façon dont il s’est trouvé constitué, l’idée selon laquelle cette capacité serait établie définitivement, comme un caractère immuable de la race de ce peuple, et qu’il conviendrait pour la conserver, que cette race ne soit pas altérée par d’autres, constitue la pure stupidité qui accompagne logiquement, la stupidité de la race pure.

Comprenons bien ici, qu’en réalité c’est justement le contraire qu’il convient de faire, car, ce sont précisément les peuples les plus talentueux, ceux qui ont le plus exercé, tels que le grand peuple français, qui se trouvent les plus menacés par la “panne sèche”, autrement dit, par un manque désespérant de capacité. Et c’est bien ce que nous constatons dans notre pays, où la race blanche de celui-ci qui se revendique volontiers comme en étant le seul élément authentique, ne comprend strictement rien à l’incapacité totale qui la frappe désormais, alors qu’auparavant elle su manifester une telle maîtrise des choses.

Observons que c’est bien cette perte de capacité, frappant les sociétés méprisantes des autres, qui s’imaginent suffisantes à elles-mêmes, et qui, verrouillant leurs frontières pour se mettre à l’abri de toute altération, s’envisagent en crânant comme une race “indépassable”, qui explique la mortalité des civilisations. Car il est remarquable que c’est alors même qu’elles parviennent au faîte de leur développement, et qu’elles disposent donc des meilleurs moyens pour assurer leur salut, qu’elles entament leur descente implacable vers les enfers, mise en roue libre qu’elles sont alors, par leur réservoir vide.

Pour éviter la défaite de toute une nation, surtout si celle-ci s’est montrée brillante, il convient qu’elle s’acquiert d’éléments allogènes, afin que par cet “ajout” à sa constitution, elle puisse précisément “reconstituer” sa capacité, selon une altération de sa race logique de son époque, et non pas s’obstiner à demeurer, certes une belle race, mais totalement “usée”.

Même si celles-ci demeurent encore plus efficaces que la plupart des autres, il est incontestable que nous assistons à un “affaiblissement” grandissant des nations européennes, par rapport au reste du monde, et qui tient tout simplement au fait que ces nations qui ont tant donné, sont désormais épuisées. Elles tentent alors dans un réflexe craintif, de retarder l’échéance de leur “altération” que les pyramides des âges rendent inéluctable, mais par cela, elles se pénalisent elles-mêmes.

C’est bien cette altération régulière de sa race, par des ajouts venus de toutes parts, qui a garanti des siècles durant, la félicité historique de ce pays, et il est manifeste que les peuples isolés, n’ont pas eu la même destinée. Un simple regard sur l’histoire permet de constater que, toutes les grandes civilisations, sont des civilisations de grand métissage et nous concernant, c’est bien de la rencontre de latins avec des gaulois, puis de celle de gallo-romains avec des germains et des quantités d’autres au cours des siècles, que s’est réalisée l’actuelle civilisation française.

Malheureusement, telle n’est pas la compréhension des choses par les “illettrés” qui, par habilité manœuvrière, sont parvenus à se hisser aux plus hautes responsabilités d’un état qui, n’en pouvant, précisément à cause de la perte de capacité notoire de sa majorité blanche, ne leur a opposé aucune résistance. C’est donc leur philosophie “raciste” de comptoir de bar, qui sert de ligne conductrice à leur politique, et leurs bravades obscènes qui tentent vainement de masquer leur total amateurisme.

Le sectarisme viscéral de ces aventuriers de couloir, les conduit à mener d’une façon obsessionnelle, une politique brutale, dégradante, malsaine et disons le, totalement imbécile, de chasse à l’immigré qui, par les aversions tapies dans l’ombre qu’elle encourage forcément, ne permet pas à ce pays de s’envisager selon la pluralité des options démographiques, culturelles, et sociales, qui sont nécessaires à la réalisation de son potentiel.

Leur narcissisme maladif les amène à considérer, sans rire, qu’il ne peut y avoir de bons français, que ceux-là qui leur ressemblent, et que si eux-mêmes ils sont venus d’ailleurs, ils valent génétiquement mieux que tous ces autres, qui sont venus d’autres ailleurs moins prestigieux à leurs yeux et qu’ils s’emploient alors à pourchasser. Ceci comme pour se prouver à eux-mêmes, qu’ils sont quant à eux, de purs produits du cru, alors même que leur modèle existentiel, n’a strictement rien à voir avec la tradition politique et sociale de ce pays.

Aucune de toutes ces énormités traduisant leurs carences intellectuelles, ne nous aura été épargnée, pas même celle, absolument grotesque, qu’ils nomment “immigration choisie”, et qui consiste à considérer le reste de la planète, comme un “vivier”, duquel il suffirait de se saisir des meilleures pièces, pour qu’elles viennent renforcer notre capacité nationale. Ces illuminés ne doutent pas une seule seconde, que s’ils parvenaient à rafler à notre bénéfice, tous les prix Nobel, et tous ceux d’autres catégories de ce genre, ils seraient par cet avantage, en mesure de mener une politique audacieuse, afin de régler les problèmes du pays. Et ceci, étant entendu que selon eux, seules ces catégories auxquelles ils s’identifient, et auxquelles ils attribuent des cadeaux fiscaux, dans l’espoir d’ailleurs déjà déçu d’un retour d’investissement, seraient nécessaires à la bonne marche du pays, les autres pour lesquelles ils n’ont que mépris, étant réputées inutiles, voire, parasitaires.

Quelle régression de la pensée. Nous sommes là par ce mode de raisonnement affiché, dans un archaïsme intellectuel qui nous situe à une époque encore plus lointaine dans le passé, que celle de ces géniaux précurseurs qui eurent l’idée de renforcer un métal mou, le cuivre, avec un métal encore plus mou, l’étain, pour obtenir finalement un “alliage” dur, le bronze. Ces vaillants qui ne la ramenaient pas à tout propos, avaient bien compris que ce qui comptait dans l’opération, c’était “l’alliance” qui s’établissait entre les différents éléments constitutifs, indépendamment de leur valeur initiale. Ainsi pouvait se montrer résistant aux épreuves, l’alliage d’un faible et d’un plus faible encore.

C’est par l’alliance, nous dirons ici la “fraternité”, établie entre la plus grande diversité des éléments d’une nation, respectueux les uns des autres, et acceptés en leur participation au fait national, que se trouve constitué la solidité de cette nation, et certainement pas par le fait de quelques costauds, réputés grands brasseurs d’affaires, et dont on prétend que c’est par leurs bras musclés, que se trouve assurée la prospérité de la nation, alors que la multitude n’y est pas pour grand chose, et qu’il convient en la circonstance, de leur faire un pont d’or.

C’est donc bien la grande diversité des éléments constitutifs de cette nation, alimentée depuis toujours par des ajouts aux origines parfois les plus lointaines, selon un flux dont certains obscurs prisonniers en leur “petitesse”, se promettent d’y mettre fin, et surprenant des Européens constatant que cette nation se paie en de nombreuses occasions, d’être représentée indifféremment par des nègres, des arabes et d’autres encore, que se trouve établi ce prodigieux potentiel, qui lui vaut ses succès inattendus. C’est également cette diversité, et ses prolongements logiques sur les cinq continents, qui valent à cette nation, comme le constatent et le proclament avec une jalousie non voilée, les voisins Allemands, de pouvoir voyager en première avec un ticket de seconde. Ceci, pour signifier que grâce aux liens conservés avec les peuples de son ancien empire, qui lui valent justement sa population bigarrée, l’influence géopolitique de cette nation, et on l’a bien vu aux Nations Unies avec l’affaire d’Irak, demeure sans commune mesure avec la réalité de ses moyens logistiques.

Cependant, si pour récolter le suffrage des capons, des apprentis sorciers parviennent à faire basculer cette nation vers les chemins de l’aventure, cette belle diversité aura bientôt fait de se muer en une tragédie aux conséquences dévastatrices. Il est temps que tout un chacun en prenne conscience, et assume dès lors sa responsabilité, pour ne pas laisser le champ libre au petit docteur Folamour.

Paris le 16 juillet 2010
Richard Pulvar.