samedi 17 juillet 2010

Celle qui fut enlevée

CELLE QUI FUT ENLEVEE


Un des aspects les plus remarquables de la déconfiture actuelle, c’est que les peuples européens qui, de toute évidence, et même s’ils ne veulent le savoir, se trouvent en ce moment à un point d’inflexion de leur histoire, demeurent très éloignés, et peut-être est-ce mieux ainsi, de prendre la mesure exacte de ce qui leur vaut d’être ainsi d’un coup, méchamment chahutés. Durant ces quatre siècles de leur excellence, où leur maîtrise s’est imposée à toute la planète, il s’est développé chez eux le sentiment confus que décidément, il n’était rien à l’horizon qui leur pouvait. Se sentant affranchis pour certains, même des humeurs du ciel, et intimement convaincus que c’est en la nature de leur espèce, que se trouvait l’explication de leur félicité, il leur suffisait leur semblait-il alors, de se préserver en celle-ci pour en conserver la faveur. C’est ainsi qu’à l’heure où ils furent amenés, avec d’autres il est vrai, à régler la planète selon une disposition d’efficacité maximale de l’entreprise, ce que nous connaissons comme étant la “mondialisation”, des considérations tant archaïques qu’obsédées, quant à l’identité nationale, et dont, comble de l’absurde, on a fait la charge d’une administration, se sont soudainement invitées dans le débat technique de la mise en œuvre universelle des synergies.
L’occident n’a de réalité comme tel, que selon son exclusivité, c’est à dire par ce qui le fait différent d’autres, et, selon l’appréciation complaisante qu’il à de lui-même, supérieur à ces autres. Or, ses tenants n’ont pas vu venir que, dès lors que la planète entière serait occidentalisée, ce à quoi ils se sont âprement employés, il ne pourrait plus exister d’occident, dans ce que celui-ci peut avoir de spécifique qui le rend identifiable comme tel. L’occident est à l’origine des puissants moyens agricoles, industriels, scientifiques et économiques, qui aujourd’hui, tels qu’ils se trouvent mis en œuvre ailleurs, tendent à provoquer sa ruine. Ceci, dans un monde où sa perte d’influence le rend désormais sans objet. Car, l’occident était bel et bien fait pour apporter quelque chose de très particulier à notre humanité, ce qui fut fait.
Du point de vue de la “cosmologie”, qui constitue le cadre à l’intérieur duquel nous raisonnons ici, comprenons que si parvenu au fait de sa puissance, l’occident s’est trouvé par la même condamné à ne plus pouvoir travailler qu’à sa perte, il n’y a en cela rien d’anormal. Car, la raison profonde de ses difficultés d’aujourd’hui, nous dirons ici de son “échec”, qu’il n’envisage encore que comme un instant passager, tient simplement au fait qu’il est parvenu à “l’échéance” de sa vocation, c’est à dire au plein accomplissement de celle-ci.
A l’heure où, tel qu’avec les problèmes monétaires, tous s’emploient à vouloir sauver ce qui peut encore l’être, avec l’espoir de retrouver l’entrain, une fois passée la tempête, il est délicat d’avoir à signifier aux uns et aux autres, la vanité de ces tentatives. Mais soyons clairs, si l’occident se trouve aujourd’hui en échec, c’est tout simplement parce “qu’historiquement”, il a déjà parfaitement “réussi”. Malheureusement, il n’existe rien du fond de l’univers, qui serait susceptible de ménager pour cet occident, ce qui constituerait alors un curieux espace de “surréussite”, pour que celui-ci puisse encore trouver matière à exercer positivement.
L’occident n’a plus d’objet, et donc plus aucune raison de demeurer tel, car sa mission a été accomplie, et bien accomplie. Il s’agissait alors de donner à notre humanité, les moyens matériels de sa destinée, ce qui est fait. La suite on le comprendra, n’est pas de son ressort.
Il est remarquable à ce sujet, que l’occident ne se maintient désormais plus, que selon des entreprises à “contre objet”, c’est à dire en recréant artificiellement, soit les pénuries, soit les dispositions sociales défavorables, qui avaient justifié autrefois sa mise en œuvre. C’est ainsi que pour masquer son incapacité à conduire notre société à un dépassement nécessaire, un gouvernement bien mal inspiré, n’a de cesse de nous proposer en guise de “réforme”, et en usant malhonnêtement de la connotation positive de ce terme, un ensemble de dispositions qui ne constituent en fait rien d’autre, qu’un retour à marche forcée vers le moyen âge. Et ceci, avec un ensemble fallacieux d’arguments de raison, qui confinent à rendre le citoyen coupable de son sort. N’est-ce pas lui qui en demande trop, et ne peine pas assez. Tout se passe alors, comme si le renoncement aux avantages acquis, la modération salariale, l’augmentation du temps de travail, et le recul de l’âge du départ à la retraite, s’inscrivaient dans la voie logique et exaltante du progrès. Soyons sérieux !
En fait, ce dont il est question à cette heure, ce ne sont pas ces réformettes stupides qui se proposent d’organiser les nouvelles pénuries et les nouvelles frustrations, mais c’est bel et bien d’un changement total de civilisation dont il s’agit, chantier gigantesque, pharaonique, qui échappe bien sur à la compétence de quelque “sensationnel” en Ray Ban et Rolex.
Nous aurons plus tard l’occasion de découvrir en cette tribune que, compte tenu du niveau actuel des sciences et des techniques auquel nous a permis d’accéder l’occident, il n’y a plus aucune raison objective aux pénuries qui étreignent encore une bonne partie de notre humanité. Car tout ce qui est nécessaire au règne de celle-ci sur cette Terre, s’y trouve en quantité très largement surabondante. Heureusement, le cosmos a prévu que nous adjoignions à ces éléments matériels, et en abondance aussi, notre bonne volonté, notre intelligence, et notre entreprise. Il nous a offert par cela même, notre seule et véritable raison d’exister, c’est à dire faire en sorte que par notre propre action, nous soyons et demeurions, pour le mieux. Qu’on ne nous parle donc plus de pénurie d’eau par exemple, alors même que les trois quarts de la surface du globe, sont recouverts par une immensité aquatique de plusieurs millions de kilomètre cubes d’eau !
Bien sûr, cette eau ne se trouve ni en l’état ni en l’endroit de sa nécessité. Chance pour nous d’ailleurs, car nous avons l’occasion là, d’entreprendre, et d’exercer notre intelligence. Que serions-nous autrement ? Mais il doit être bien clair ici, que la persistance indécente de pénuries, eu égard aux moyens considérables de notre époque, ne peut plus être justifiée par les conditions objectives de notre environnement. A ce jour, pénurie et inconfort, ne sont que les instruments savamment entretenus par certains, de leur domination sur les autres. Or, c’est justement ce qui ne peut plus continuer.
Dans la voie vers “l’universalité”, puisque c’est bien vers cela que, de toute évidence, sous le vocable de “mondialisation”, nous nous trouvons engagés en ce vingt et unième siècle, l’occident se veut désormais, pacifiste, égalitariste, et universaliste, c’est à dire qu’il se veut, selon trois qualités diamétralement opposées à ce qu’il fut jusqu’ici dans sa réalité historique, à savoir, guerrier, élitiste, et hégémoniste. L’occident se veut donc le contraire de ce qu’il fut, et il y parviendra par son auto-destruction, sans qu’aucun ennemi n’ait à se charger de cette besogne. Ce qu’il nous importe alors, c’est de savoir par quoi sera-t-il remplacé, et c’est là que se manifeste le plus dramatiquement, l’inconséquence totale de nos actuels dirigeants.
Il fallait tout mettre en œuvre, pour que la défaite historique du système, n’entraîne pas dans le même temps, une défaite de ceux qui lui sont soumis, en les abandonnant à leur sort, plongés dans une redoutable adversité, face à tout ce qui leur est autre, et dont, selon l’idée qu’ils se font encore d’eux-mêmes et de cet autre, ils ne veulent ni ne peuvent, se faire. Car, ces autres sont devenus si nombreux et si puissants, que sur son identité exclusive, le petit village gaulois, tend à devenir de plus en plus insignifiant.
Pour parler plus directement ici, il fallait que par un “nouvel imaginaire” quant à ce “par quoi” ils sont, et ce “pour quoi” ils sont, autrement dit, par un nouveau mythe fondateur, et un nouveau mythe du progrès, les hommes et les femmes de ce pays cessent enfin de se considérer comme étant de la race supérieure des blancs occidentaux, devant constamment se prémunir contre une altération, tant biologique que sociale, par des barbares venus d’ailleurs. Car, au vu de l’actualité, la persistance de cette vielle prétention, qui dans le temps il est vrai, eu sa nécessité et son utilité, devient véritablement grotesque, et surtout, parce que cette identité exclusive, et par-là ségrégationniste, dont sans jamais l’avouer, on tente d’en faire l’identité nationale, ne permet pas d’inscrire favorablement ce pays dans ce vingt et unième siècle.
Faut-il en effet manquer totalement d’à propos, pour s’imaginer que telle que celle-ci tend à s’imposer selon la logique des choses de notre temps, la mondialisation qui implique la libre circulation des biens et des idées, pourrait malgré tout se faire “frontières fermées”. Sottise !
Qui donc ne comprend que, tel que sous nos yeux, cet aspect se développe sans cesse, dans le monde totalement ouvert de demain, il se trouvera partout des gens de toutes les races, et de toutes les origines. Dès lors, continuer à se traîner cet archaïsme, qui consiste à vouloir calquer sans le dire, une identité nationale sur une identité raciale exclusive, ou sur certains aspects seulement de la réalité du pays, c’est se disqualifier soi-même dès le départ, en refusant de faire le plein de tous ses moyens, dans la furieuse compétition qui s’ouvre, laquelle nécessitera de fonctionner à cent dix pour cent de ses moyens.
En fait, s’il doit encore demeurer dans le monde de demain des nations constituées, leur identité s’établira, par delà la qualité et l’origine de leurs citoyens, selon la qualité de leur projet de vivre ensemble, et la réalité de sa mise en œuvre. Ceci signifie clairement qu’en notre pays, il nous appartient à nous tous, blancs, nègres, maghrébins, asiatiques et métis de tous bords et de toutes qualités, d’œuvrer positivement, en concertation et avec détermination, afin de constituer ce qui deviendra alors, la belle et “nouvelle civilisation française”.
Que pourrait donc offrir de mieux le ciel à un peuple, que d’avoir tout à faire, parce que tout à refaire ? Notre chance incroyable, c’est que dans la direction que nous impose la mondialisation, c’est à dire celle de l’universalité, nous possédons déjà de nombreux atouts, compte tenu de la richesse déjà acquise, par notre diversité. Mais, allez donc faire entendre cela à des dirigeants dont l’unique préoccupation, est de se planter le nez dans le derrière des instituts de sondage, pour savoir d’où vient le mauvais vent, et de tenter par un clientélisme obscène, de s’assurer le vote de ceux auquel on trouve des raisons, à leur refus de l’autre.
Pour nous autres Français, l’aspect le plus incohérent de la situation dans laquelle nous demeurons encore, c’est que c’est justement à Paris, que la grande révolution universaliste, définissant le cadre politique nécessaire à une mondialisation opérée actuellement sans guide, donc indifférente à un choix préférentiel des citoyens quant à ses formes, prendra naissance. C’est bien ce que pressentent confusément, compte tenu de l’important “remue méninges” dont elle est actuellement l’objet, face à la débâcle conceptuelle des élites métropolitaines, ceux de la communauté antillaise. Il est remarquable à ce sujet, que le concept de “créolité”, développé entre autres par Edouard Glissant et Raphaël Confiant, et qui constitue d’évidence, la seule idée neuve proposée à notre humanité depuis des décennies, s’inscrit naturellement et très efficacement dans ce débat.
Oui la révolution universaliste naîtra à Paris, puisque d’un point de vue cosmologique, telle est la vocation même de cette ville, située au cœur du “Par-Isis”. Ne perdons pas notre temps avec ces historiens adeptes du “perroquetage”, et qui sur la base d’une erreur déjà ancienne, prétendent que la vaillante cité devrait son nom à une hypothétique tribu celtique.
En fait, nulle part chez les auteurs anciens, qu’il s’agisse du géographe Strabon ou, de Jules César dans ses commentaires, il n’est fait la moindre mention d’une tribu des “Parisii”, ainsi que cela nous est proposé pour expliquer le nom de la ville. Il s’agit en fait d’un nom reconstitué de toutes pièces pour la circonstance, c’est à dire en vue d’une réécriture de l’histoire de l’orgueilleuse cité qui, en plein délire colonialiste de la fin du dix-neuvième siècle, faisait encore une par bien trop belle à ses nègres fondateurs. On se servit alors d’une des trois malheureuses citation de Jules César concernant la ville, “civitas parisiorum”, dans laquelle “parisiorum” constitue un génitif pluriel, qui suppose un nominatif singulier qui serait “parisius”, et partant, un nominatif pluriel qui serait alors “parisii”. Dans cette version, “civitas parisiorum” signifierait la cité des Parisii, appellation selon laquelle une tribu celtique porterait curieusement un nom latin.
Mais, comprenons bien que si César avait voulu désigner la “cité du Parisis”, compte tenu de la forme plurielle que pour un latin, possède déjà ce nominatif qui n’est pas d’origine latine, il n’aurait pas pu faire autrement que de dire pareillement “civitas parisiorum”. C’est ainsi qu’il nous arrive parfois de désigner la singularité d’une ville sous une forme plurielle, comme dans “Les Mureaux”. Nous ne pouvons pas faire autrement que de désigner sa mairie comme étant, non pas la mairie de le Mureaux, mais bel et bien comme étant la mairie “des Mureaux”, ce qui pourrait laisser croire à un historien mal inspiré des temps futurs, qu’il s’agissait d’un établissement concernant une pluralité de lieux.
En fait, dire ici qu’il s’agissait de la cité du Parisis, et non pas de la cité des Parisii, c’est constater le plus simplement du monde que jusque de nos jours, cette appellation perdure encore comme dans “Cormeilles en Parisis”, et en jetant un regard sur des cartes anciennes de la région parisienne, il apparaît que jusqu’au dix-septième siècle, la plupart des localités étaient dites elles aussi “ en Parisis”, comme “Rueil en Parisis”. D’autre part, il a été fondé selon le même modèle, celui d’un “sanctuaire”, des parisis sur tout le pourtour de la Méditerranée et même jusqu’en Angleterre, même si ceux-ci n’ont pas eu la félicité du nôtre.
Cette histoire de la fondation en l’Ile de la Cité, d’un sanctuaire dédié à la déesse Isis, par un clergé de nègres, et qui se trouve être à l’origine de la ville, ne tombe pas des nues. Elle était connue depuis toujours, et fut clairement rapportée, entre autres, par Corrozet, un historien de l’époque de François premier, qui signalait également la présence en l’église de Saint-Germain-des-Prés, de la statue en bois d’une femme noire ( Isis ). Celle-ci était l’objet d’une dévotion telle, que le clergé catholique qui en avait fait une représentation de la vierge Marie, à du se résigner à finalement la brûler, compte tenu de l’idolâtrie qui semblait encore l’accompagner. Elle était d’ailleurs justement appelée : “l’idole Saint-Germain”.
C’est cette même histoire qui nous vaut d’avoir également une vierge noire de Paris, “Notre-Dame de la bonne délivrance”, qui depuis la révolution, se trouve exilée dans un couvent de Neuilly, chassée qu’elle fut avec les carmélites qui en avaient la garde.
Les faussaires colonialistes ont bien tenté de tout effacer, mais il s’en est trouvé un qui curieusement, pour donner plus de corps à sa contestation point par point des faits, tels qu’ils étaient rapportés par ses prédécesseurs historiens, et en faisant passer ceux-là pour des naïfs, les a finalement rapportés à son tour bien malgré lui, et voilà pourquoi nous en savons. Avec des arguments tels que : “la statue de l’église Saint-Germain ne pouvait pas être une représentation d’Isis, car il s’agissait de la statue d’une négresse, et qu’elle était donc trop laide pour pouvoir représenter la grande déesse”, il a du régaler ceux de son époque.
Ne rien savoir de cette histoire, c’est ne rien comprendre du caractère “atavique”, de l’actuelle et spectaculaire réappropriation de cet espace parisien, par les nègres, au grand dam des chasseurs d’immigrés.
Puisque nous sommes ici dans un cadre cosmologique, envisageons maintenant les implications de cette appellation “Parisis”.
Le “Par”, tel que dans son principe, ou “per”, tel que dans ses formes occasionnelles, c’est “l’enceinte sacrée”, en laquelle se trouve rassemblés par “religion”, c’est à dire par une “action en retour” sur chacun d’eux, qui alors les oblige, les participants à un projet commun, par lequel et en lequel ceux-ci se trouvent solidarisés. Or, ce projet se trouve situé comme tel, dans l’avenir. Dans cette compréhension des choses, le fait de religion, c’est la procédure selon laquelle l’avenir, autrement dit “l’au-delà”, exerce sur l’actuel. C’est donc selon elle que des individus se trouvent déterminée à “devenir”, ce qui constitue bien sûr, une condition de leur “être“, et ce, en se constituant en une collectivité. Ceci, correspond à la double acception, à la fois spatiale, et temporelle, du terme religion, c’est à dire un “lien entre les individus” et, un “lien avec l’au-delà”.
Disons encore autrement que “la religion”, qu’il ne faut surtout pas confondre ici avec “les religions”, lesquelles ne sont que des tentatives bien souvent maladroites, d’en rendre compte, est ce par quoi notre humanité se trouve constituée, puisqu’il s’agit d’une collectivité d’individus, solidarisés en la singularité d’un tout, qui, les transcendant, relève de l’au-delà. Ceci, selon la double acception spatiale et temporelle du terme “au-delà”, l’au-delà spatial étant la transcendance informelle, ou si l’on préfère, “métaphysique”, d’une pluralité formelle, et l’au-delà temporel étant bien sûr, l’avenir.
Ainsi, toute tentative d’atteindre l’universalité selon un fait de religion, nécessite-t-elle la mise en œuvre d’un “par”, et symétriquement, une mise en œuvre de celui-ci, à pour finalité de faire tendre vers l’universalité, et tel est le cas du Par-Isis.
Notons au passage que le “pharaon”, représentation formelle de l’unité de son peuple, en lien avec l’au-delà, était dit “perea”. Dans la même compréhension de “per”, l’ensemble des nations solidarisées sous une même autorité politique était dit, “im-per-ium”, et le chef militaire par l’action duquel celui-ci se trouvait constitué, était dit quant à lui, “im-per-ator”.
Comprenons maintenant que le “par” s’établit logiquement au nom d’Isis, laquelle constitue “l’unité” transcendante, exerçant de l’au-delà par religion sur ses parties, afin d’elle. Selon la tradition, elle s’est employée à rassembler les parties dispersées de son frère Osiris, afin de sa renaissance. Elle est donc la force d’avenir, qui exerce sur une disparité de parties, pour leur rassemblement afin d’une renaissance.
Nous constatons que telle que nommée, la vocation cosmologique de la ville de Paris, et de sa région qui, par extension, porte son nom, c’est à dire le Par-Isis, est bien de nous conduire à l’universalité, afin d’une “renaissance” civilisationnelle de notre humanité.
En fait, tous ceux qui fréquentent les milieux de l’immigration, comprennent et savent que l’universalité se trouve déjà bel et bien en chantier à Paris, mais l’événement se produit à dix mille mètres au-dessus de tête des parisiens qui n’en soupçonnent rien, car leur imaginaire n’est par orienté en ce sens. C’est donc comme un malheur qu’ils vivent ce grenouillage de barbares en leur cité. La responsabilité des dirigeants, c’est de ne pas avoir osé mettre à jour cet imaginaire, en vantant la beauté composite de la ville, et en le débarrassant des archaïsmes qui ne permettent toujours pas aux citoyens de ce pays, de s’inscrire positivement dans la logique universaliste de notre époque.
Un de ces archaïsmes, consiste à croire encore que la race blanche dite “européenne”, est nominalement selon cette appellation, une race originelle du continent européen, et dès lors, de juger comme une anomalie, le fait qu’il y ait tant de nègre et autres métèques dans ce continent de blancs.
Selon cette idée, il se serait produit l’émergence sur ce sol, d’un “homo européanus”, établissant par le fait son droit prioritaire et même exclusif sur cette partie du monde, et ainsi, sa légitimité à s’employer avec un tel acharnement, à en chasser les autres. Il est temps de se débarrasser de cette vision stérilisante des choses, car en réalité, les hommes blancs ne sont pas autrement que les autres sur cette terre, car eux aussi, ils sont venus d’ailleurs. De plus, ils n’y ont pas été les premiers, et selon la logique du cosmos, ils n’y seront pas davantage les derniers. Il faut donc comprendre et admettre cela, et cesser enfin de s’arc-bouter stupidement contre le vent de l’histoire, celui qui fait que fatalement en tous lieux, il adviendra d’ailleurs, et qui fera de ce continent ce qu’il doit devenir, en se moquant pas mal des considérations de ces leaders politiques qui, tel que nous le constatons, contre lui, ne peuvent rien.
Ce qu’il y a d’amusant dans cette affaire, c’est que si, comme beaucoup le pensent, les hommes blancs étaient originaires d’Europe, ce continent ne s’appellerait justement pas comme cela. Car ce nom rappelle précisément, son invasion par ceux qui allaient alors devenir de ce fait, des Européens.
“Eu-rope”, c’est “celle qui fut enlevée”.
Le préfixe “eu”, désigne ce qui “participe” de l’avoir, comme en français nous disons “j’ai eu”, pour signifier le fait de s’être constitué un avoir. En grec, il signifie “bien”. Il existe évidemment un rapport fondamental entre le “bien”, et “l’avoir”, qui nous fait dire comme en français, “posséder un bien”, pour signifier, “posséder un avoir”.
Sans aller trop loin ici dans les développements, disons cependant afin de la bonne compréhension des choses, que dans l’opposition selon les écritures entre le bien et le mal, le bien est ce qui implique “l’apparition de l’être”, par le rassemblement en la cohérence d’un “entier”, d’une pluralité de parties, la constitution de cet entier, le “fait de terre” des écritures, se faisant bien sûr par avoir, d’où le rapport entre ce qui est bien, et l’avoir. Symétriquement, le mal quant à lui implique la “disparition de l’être”, par la restitution des parties de l’entier, en une “disparité” de celles-ci qui dès lors, en fait un être “disparu”.
Le sémantème “rope”, est une forme déclinée de “rape”, avec l’implication sémantique de : “à la façon de rape”, ou encore “par rape”. Or le sémantème “rape”, signifie la “capture”, tel qu’il a donné le verbe latin “rapere”, et les mots français rapine, et rapace. Il vient de cela que “rope” signifie “par capture”, et que finalement “eu-rope” est ce qui constitua un avoir, par capture, autrement dit, ce qui fut enlevé. Europe, est bien “celle qui fut enlevée”.
La tradition nous dit que Zeus, ayant revêtu l’aspect d’un taureau, s’en est venu séduire Europe, fille d’Agénor, roi de Tyr, et l’a emportée.
Il existe une allégorie à ce sujet, sur la pièce grecque de deux euros. Les Grecs ne pouvaient évidemment pas faire autrement que d’évoquer sur elle-même, ce fait de leur mythologie qui a donné son nom à cette pièce. On y voit Europe chevauchant un taureau.
Il existe une autre allégorie représentant Europe fort déprimée, et tournant le dos à Zeus, représenté cette fois par un aigle.
Comprenons déjà que selon le langage de la mythologie, dire de Zeus qu’il à “séduit” Europe, revient tout simplement à dire qu’il l’a “violée”. Quant au taureau, “ta-urus”, dont il à pris la forme, il symbolise la “force de la terre”, avec la force “urus”, et la terre “ta”.
Le taureau est un animal puissant qui ne mange pourtant que de l’herbe, et qui en broutant, semble s’alimenter directement de la force de la terre que par-là, il représente. Mais, comprenons que la manifestation de cette force de la terre, provenant des “enfers”, autrement dit des parties souterraines, n’est rien d’autre que ce que nous appelons autrement “la terreur”.
C’est parce qu’il représentait les forces maléfiques de la terre, la terreur, que les Egyptiens sacrifiaient le taureau, selon un rituel qui se trouve à l’origine de la tauromachie.
Ainsi Zeus, s’est-il emparé d’Europe par la terreur, alors que celle-ci était fille d’Agenor, roi de Tyr.
Agenor, est la forme hellénisée de l’égyptien “akhe-n-hor“, signifiant littéralement, “celui qui est en l’âme (akhe) du soleil (hor)”, autrement dit celui qui a la “faveur du soleil”. Il s’agissait donc d’une autre façon d’évoquer le “nègre”, tel qu’il est justement dit “ni-ger”, ce qui dans une acception large signifie “fils du ciel”, et dans une acception plus restreinte, “fils du soleil”. Curieusement, ce “ni” de ni-ger, évoquant le soleil, est le même que celui de “ni-pon”, qui signifie “ les racines du soleil”, façon de désigner “l’empire du soleil levant”, autrement dit le Japon. On le retrouve également dans son sens large dans “Mata-ki-terra-ni”, qui est le nom ésotérique de l’Ile de Pâques, le nom polynésien de celle-ci étant “Rapanui”, et qui signifie “ce qui regarde (mata-ki) les terres du ciel (terra-ni)”, ce qu’on a l’habitude de traduire par “les yeux vers les étoiles”, et qui évoque clairement le cas d’un “observatoire”. Rappelons qu’à l’origine, les “moaïs”, ces statues géantes de l’Ile de Pâques, possédaient bien des yeux.
La grande tradition, qui est le compte rendu d’une investigation menée sur les choses, par l’analogie, et non pas par l’analyse, traduit les rapports établis entre les choses, par leur analogie avec des rapports familiaux. C’est ainsi que tout ce qui procède à autre est dit “père”, tout ce qui procède d’autre est dit “fils”, et que tout ce qui participe à autre est dit “fille”. Dire ainsi d’Europe qu’elle est fille d’Agenor, c’est signifier clairement qu’à cette époque, elle participait de l’espace des nègres, et qu’elle leur fut enlevée par un acte guerrier dont l’auteur identifié est Zeus en taureau.
Il est temps de démythifier ce Zeus pour comprendre que les anciens désignaient ainsi, “la force des choses”, ou encore, “la logique des temps”, telle que celle-ci s’impose bien sûr, implacablement à tout, et c’est en ce sens qu’ils en avaient fait le maître suprême.
C’est donc selon la logique des temps, Zeus, dont l’épouse est justement “Hera”, celle par laquelle “il advient” en son nom, que les nègres qui s’y trouvaient, ont perdu l’espace d’Europe, au bénéfice de ceux qui ont pu mettre d’autant plus facilement en œuvre les forces de la terre, qu’ils étaient eux-mêmes les “fils de la terre”, et en ce sens nominalement opposés, aux “fils du ciel”.
Prenons conscience de notre modestie en ce débat. Les spécialistes de ces questions, situent l’origine du “sapiens” à quelque cent quarante mille ans, et celle du “sapiens sapiens”, à quelque quarante mille ans. L’homme moderne tel que nous, date et exerce donc depuis cette époque. Or, on ne voit pas comment il aurait pu se réaliser tel que nous, en n’ayant des préoccupations sans rapport avec les nôtres. Si donc disposant de la même capacité que nous, il se trouvait de plus animé par les mêmes préoccupations, il n’a pas du manquer d’exercer de manière significative, et le fait que nous n’ayons plus aucun vestige de son activité lointaine, ne signifie absolument pas qu’il ne s’est rien passé. Alors qu’on découvrait en Amérique centrale et au Brésil, des vestiges plus anciens que le passage supposé des premiers migrants asiatiques par le détroit de Béring, et face à la difficulté dès lors de rendre compte de l’histoire très ancienne de ce continent, l’historienne Suzana Caron, faisait quant à elle remarquer, qu’il est manifeste qu’il existe une “antiquité de l’antiquité”, dont nous ne savons rien.
Face à une histoire de notre humanité qui se perd dans la nuit des temps, nous tentons obstinément mais vainement, de fixer des débuts certains aux expériences de celle-ci, alors que de toute évidence cette histoire à connu des phases d’avancées et d’autres de recul, lesquelles sont d’ailleurs logique du fait qu’il n’existe pas de résolution linéaire du temps.
Il n’existe de résolution que périodique du temps, et cette périodicité s’est forcément traduite par des alternances de phases, dans les expériences de notre humanité. Une de ces phases est celle ou le rapport établi entre blancs et nègres se trouvait inversé. Bien sûr, compte tenu de la culture ethnocentriste dans laquelle nous évoluons, cette hypothèse peut paraître invraisemblable, mais il se trouve que par une chance inouïe, nous en possédons des vestiges, grâce au “processus de nomination”. En effet, il existe un rapport d’autorité entre celui qui nomme, et celui qui est nommé. Or, il se trouve que jusqu’à aujourd’hui, les noms relatifs aux nègres sont très élogieux, ceux-ci se sont manifestement “auto-congratulés”, alors que les noms relatifs aux blancs sont extrêmement accablants, et il est douteux que ceux-ci se soient eux-mêmes à ce point auto-dénigrés. Il est manifeste qu’à cette époque, les blancs ont été nommés par des nègres qui avaient alors autorité sur eux. Qu’on en juge.
Il est amusant de constater que jusqu’à aujourd’hui, même les hellénistes continuent de ne pas voir que la signification fondamentale de “helleni”, c’est : “tirés des enfers”, avec le suffixe “eni” qui évoque l’extraction, et “hell”, qui est connu pour désigner l’enfer. Ainsi, face aux nègres qui se disaient fils du soleil, fils du ciel, ou “fils célestes”, puisque telle est la signification de “ama-zoulou”, les blancs étaient dits “fils de la terre”, avec la connotation logique de “terroristes”. La terre pour sa qualité nourricière est dite “tété”, et c’est d’ailleurs ainsi qu’en créole antillais, se dit le “sein” de la nourrice. Curieusement, la notion d’extraction signifiée comme “fils de”, et notée avec le suffixe “ish” dans les noms de peuples anglo-saxons, ne semble avoir gardé cette signification d’origine, que dans le créole martiniquais, où “iche” désigne bien l’enfant. Les fils de la terre étaient donc dits “tété-iche”, ou “tété-eni”, lesquels ont donné “teutsh”, puis “deutsh”, et “teutoni”.
Les peuples blancs étaient également dits, “les hommes des ténèbres”, ceci, avec le sémantème “guéré”, qui signifie la nuit, et par-là le repos, et qui à donné “guérir” en français. Ces hommes parvenus des brumes nordiques étaient donc dits “guéré-ki”, ou “guéré-mani”, les Grecs, et les Germains. Enfin, certains autres étaient carrément dits “éloignés de l’espèce”, façon de dire, “dégénérés”, ce qui s’exprimait par “ankh-éli”, avec “l’ankh”, celui-là même des Egytiens, symbolisé par la croix ansée, compte tenu du rapport existant entre le caractère et l’esprit, et le suffixe “éli” signifiant l’éloignement. Le terme “ankh-éli” est devenu “ankel”, puis “angel”, puis “engel”, les Anglais.
Ce sont donc bien des “fils de la terre” qui, selon la logique intraitable des temps, Zeus, s’en sont venus occuper par la force guerrière, l’espace d’Europe, jusqu’alors, “colonie” de nègres qui régnaient sur “Tyr”. Il s’agit en ce dernier, non pas de la ville de Phénicie, ni celle de Cyrénaïque, mais de la course maritime qui avec des navires “tyrènes”, s’opérait dans une mer dite alors “Tyrrhénienne”.
Tout ceci pour dire qu’il nous faut être modestes, et comprendre qu’il est au-delà de nous, un cosmos qui nous régit selon la nécessité temporelle, et contre lequel il serait vain de lutter. C’est bien ce que comprenaient les anciens, dont a priori, nous pourrions être surpris par leurs préoccupations astrologiques. Ils s’appliquaient à prévoir la “tendance des choses”, pour pouvoir y accorder leur action, et ne pas avoir à subir les redoutables contraintes du temps, le courroux de Zeus, à cause d’incohérences en celles-ci.
Il n’y a donc rien d’invraisemblable, dans le fait que par une alternance de phase prévue par la logique des temps, nous voyons revenir progressivement des nègres en l’espace d’Europe. Ce mouvement migratoire étant inéluctable, il convient de faire en sorte que tout cela se passe pour le mieux, étant entendu que les choses ne sauraient se passer pour le mieux, si on continu à s’acharner stupidement à faire en sorte qu’elles ne se passent pas. C’est bien la logique des temps qu’il convient de comprendre, afin de nous libérer des incohérences dans lesquelles nous restons plongés.
Mais, soyons bien clairs ici. Il ne s’agit pas en ce retour, d’un mouvement à vocation hégémonique, ni même antagoniste, car ne perdons de vue que nous sommes en cette époque, en voie de l’universalité. La logique des temps prévoit la recombinaison des parties de notre humanité afin de “sacrifier”, pour que ses conflits, et particulièrement ses conflits de races, soient justement “mis au secret”, ce que la tradition catholique appelle la “remise des péchés”.
En notant au passage le caractère “sacrificiel” de l’acte sexuel, comprenons ici que le “métis”, c’est le conflit de races mis au secret. C’est donc lui, l’homme du vingt et unième siècle, et c’est bien la logique des temps, contre laquelle ne peuvent, ni ministre de l’intérieur, ni ministre de l’identité nationale, qui fait que nous sommes appelés des quatre coins de la Terre, à nous fondre dans le Par-Isis.
Bâtissons tous ensemble afin de l’universalité, la nouvelle civilisation française.



Le 8 mai 2010, Richard Pulvar