jeudi 19 août 2010

La régression d'une nation ou, le coût exorbitant de son racisme.

“La lâcheté est une attitude dont la facilité se paie à crédit, mais elle se paie tôt ou tard, et avec des intérêts redoutables.”

Aux temps jadis de sa magnificence et de sa toute puissance, retenus dans la mémoire comme étant “le temps béni des colonies”, ce pays de France revendiquait, non sans emphase, mais avec conviction, comme étant naturellement ses citoyens, des hommes de toutes races, situés aux quatre coins de la Terre. C’est ainsi qu’en l’immensité de ces savanes assoiffées, s’élevait un drapeau tricolore, et qu’entre ces pagodes d’aurore, retentissait une marseillaise. D’où vient-il alors qu’après seulement quelques décennies, certainement davantage endurées, peut-être justement à cause d’une certaine turpitude ayant gagné ses mœurs, il ne soit plus en mesure d’assumer ceux-là mêmes de ses quartiers, sous le prétexte de difficultés spécifiques, inhérentes à leurs origines ?

Qu’on songe en effet qu’en ces temps de sa grandeur, une métropole de quelques quarante cinq millions d’habitants, rayonnait sur un immense empire, pris des cinq continents, de plus de cent dix millions d’habitants. Ceci signifie clairement qu’alors, près des deux tiers des hommes relevant de la nation française, si riche, puissante, orgueilleuse, et intimidante, qu’elle l’était à l’époque, n’étaient justement pas des hommes de la race blanche occidentale, dont certains mal informés, prétendent aujourd’hui en faire la représentation, sinon exclusive, mais pour le moins, préférentielle.

Retenons que c’est bien cette mosaïque d’ethnies qui, même si elles ne se trouvaient pas liées, loin de là, par un désir authentique d’y participer, ce qui n’a d’ailleurs jamais été le cas dans aucun empire, a malgré tout établi cette nation en ses heures les plus fastueuses. Ceci, pour rapprocher ces quelques 60% de non européens, qui la conduisirent à son apogée, aux quelques 6%, chiffre sorti de je ne sais quel chapeau, et dont on nous dit, selon une formulation qui en dit long quant à la pensée profonde de ses auteurs, qu’il constitue un seuil de “tolérance” d’éléments allogènes, au sein de la population française. Car il apparaît ainsi, que c’est bien parce qu’il est désormais parvenu aux heures sombres de sa décrépitude, ceci, pour des raisons qui sont justement en rapport avec son refus obstiné de la logique des temps, et particulièrement de la logique de sa propre histoire, que ce pays se trouve dans l’incapacité d’assumer les quelques étrangers qui se trouvent sur son sol. Plus grave encore, c’est à cette même défaillance historique qu’il doit son incapacité d’offrir la moindre perspective, à tous ces autres qui sont pourtant bien nés chez lui, mais auxquels, comble de l’abjection ordinaire, et au travers d’un débat interminable, autant obsédé qu’obscène, quant à l’identité nationale, on leur reproche l’origine de leurs parents, comme s’ils pouvaient en être rendus responsables, et par-là, être coupables en quelque sorte, de mauvaise origine.

Soyons clairs. Si quelques pauvres hères, fuyant la misère qui courait sous leurs pas, s’en sont venus jusque de ce coté de la Terre, pour voir si la lune y était plus belle qu’ailleurs, et si ce faisant, tel qu’on nous le dit, ils mettent en péril la grande nation française, c’est tout simplement parce qu’il ne s’agit justement plus en celle-ci, de la grande nation française.

Ne soyons pas dupes ici, quant à ce débat, “faux cul” s’il en est, sur l’immigration, systématique des périodes électorales, avec ses gentils et ses méchants, et qui permet que la question de fond, c’est à dire le racisme qui s’est installé dans la pensée dominante de ce pays, ne soit jamais franchement abordée, pour ne pas avoir à constater la torpeur qui l’alimente, mais soit simplement évoquée de la sorte, pour s’assurer malgré tout des scores électoraux. Ceci, étant entendu que le “non-dit” se révèle être dans l’isoloir, d’une redoutable efficacité. Car il doit être remarqué que, ce que l’on désigne comme étant le problème de l’immigration, n’en est justement pas un, puisque le fait de flux migratoires en des sociétés sédentarisées, n’est pas nouvellement posé, et que les immigrés, dans le sens fondamental d’individus ayant quitté leur pays d’origine pour un pays d’accueil, ne sont bien sûr pas devenus autre chose, simplement parce qu’ils sont venus de contrées plus exotiques. Et comme nous le savons bien, c’est précisément ce dernier caractère qui pose problème. Il faut donc cesser de parler d’une immigration qui fut de toutes les époques, comme si c’était le fait migratoire en lui-même qui posait problème, pour considérer avec franchise, cette incapacité pour certains, de s’envisager sereinement avec des gens d’une autre race, et que nous connaissons comme étant le racisme.

Partant de là, plus intéressant encore, et en tous cas, plus utile quant à notre mission, sera de comprendre ce qui nous vaut la persistance irréductible en ce vingt et unième siècle, d’un tel archaïsme, qui pouvait trouver des explications selon la représentation du monde qui était celle des hommes convaincus d’eux-mêmes, du dix-neuvième siècle, mais qui à ce jour, s’est déjà trouvée largement démentie, par la globalisation à laquelle nous assistons. Qu’est-ce donc qui rend ce pays qui est le nôtre, et à la destinée duquel nous sommes évidemment liés, incapable de ce salutaire dépassement de la question de la race, que certains selon leurs vœux, ont désigné comme étant la société “post raciale”, pour pouvoir enfin s’inscrire positivement, dans la voie d’un devenir. Car soyons bien conscients dès à présent que, par delà même toutes les considérations philosophiques, et leurs implications moralistes, il ne s’agit pas en cette question du racisme soulevée ici, d’une calamité venant simplement s’ajouter à toutes celles qui frappent déjà la société française, mais bel et bien, comme nous allons l’établir, de la cause fondamentale de toutes les autres qui n’en sont finalement que des épiphénomènes. Ceci, parce qu’il s’agit en ce racisme, de ce qui rend ce pays sociologiquement “incohérent”, c’est à dire dépourvu de la “capacité humaine” qu’exige une situation héritée de son histoire, et qui le rend incapable d’assumer les défis de notre époque.

Faut-il donc être expert en la matière pour comprendre le plus simplement du monde, qu’en aucune façon ne vivrait une nation, qui ne serait composée que d’enfants en bas âge ? Même sans démonstration, il est clair et évident pour tous, que cela ne fonctionnerait pas. Symétriquement, il doit être tout aussi clair et évident pour tous, que ne vivrait pas davantage, une nation qui ne serait composée que de vieillards.

Tout ceci signifie clairement, que bien avant toutes ces considérations technocratiques, telles que les données économétriques qui, de la parole de politiciens et d’experts attitrés, remplissent les magazines et les journaux télévisés, pour nous conter doctement les raisons des difficultés de la nation, il existe une toute première condition à la “viabilité” de celle-ci, qui est une “cohérence” devant forcément exister, entre ses différentes classes d’âges.

Pour pouvoir signifier simplement ce dont il s’agit ici, sans en faire œuvre d’expert, nous admettrons comme indicateur de la répartition des différentes classes d’âges de la population, la notion “d’âge moyen” de celle-ci. Ceci, en en comprenant bien l’inconvénient, à savoir qu’une population qui ne serait composée que d’une classe d’enfants en bas âge, et d’une classe de vieillards, posséderait par le calcul, le même âge moyen considéré favorable, qu’une population constituée selon une large et harmonieuse diversité de telles classes d’âge.

Ceci étant, admettons cependant sous cette réserve, qu’il existe un âge moyen minimal de la population, en deçà duquel, quoi que l’on ferra, plus rien ne fonctionnera, puisqu’il n’est pas possible de faire une nation qui ne soit composée que de bébés. Il peut y avoir discussion, quant au niveau de ce seuil, mais pas quant à la réalité de ce seuil de la viabilité d’une nation. Symétriquement, il existe bel et bien un âge moyen maximal de la population, au-delà duquel, quoi que l’on ferra, plus rien ne fonctionnera, puisqu’il n’est pas possible de faire une nation, qui ne soit composée que de grabataires. Là encore, il peut y avoir discussion quant au niveau de ce seuil, mais pas quant à la réalité de cet âge moyen maximal de la viabilité d’une nation.

Alors qu’un organisme comme l’INSEE, n’a cessé de les en alerter durant des années, il est manifeste que la classe politique, toutes couleurs confondues, n’entend rien savoir d’une réalité qui, on ne le peut plus, la dérange, parce qu’elle ne sait pas en vendre les implications logiques à ses électeurs, qui ne veulent pas en entendre parler. On feint donc en toute lâcheté, de ne rien savoir et de ne rien comprendre, mais les faits son têtus, et il demeure et demeurera, que l’âge moyen maximal, au-delà duquel il n’est plus possible de bien gérer quoi que ce soit, a non seulement été atteint, mais dépassé dans ce pays, depuis bien longtemps.

Ce qu’il y a de plus spectaculaire dans cette affaire, c’est qu’alors même que depuis plus de vingt ans, tous les gouvernements ont vu lamentablement échouer leurs tentatives, contre le mur d’une réalité qu’à ce jour, ils ne veulent toujours pas voir, toute une propagande s’est employée et est finalement parvenue à faire admettre à des millions de gens, qu’il était possible de trouver une solution “budgétaire”, au redoutable problème que pose à une nation, le vieillissement de sa population.

En fait, tout s’est passé et se passe encore, comme si le corps social n’était pas vivant, et que dès lors, il n’y avait aucune véritable urgence, à faire en sorte qu’il cesse de vieillir. C’est ainsi que dans le débat qui maintenant fait rage, quant à la nécessité du relèvement de l’âge du départ à la retraite, et alors même que la cause de ce qui pose problème est quant à elle, parfaitement identifiée, à savoir un vieillissement de la population, du à sa faible natalité, et à l’augmentation graduelle de l’espérance de vie, il est remarquable que pas une seule des propositions faites, ne fait simplement mine de s’attaquer à cette cause. Rien, absolument rien, n’est dit ni proposé, pour tenter d’enrayer enfin ce vieillissement dont on comprend pourtant facilement la nocivité, par des dispositions permettant que s’opère enfin, un rajeunissement impératif et salvateur, de ce corps social.

On demeure consterné par le discours officiel, discours de technocrates pour lesquels le règlement des problèmes liés à ce vieillissement, se ramène à appliquer des règles de trois. Puisque les caisses de retraite sont en déficit, il convient simplement de trouver selon eux, l’astuce budgétaire, augmentation de la durée de cotisation, ou relèvement de l’âge du départ à la retraite, pour les renflouer. Ainsi, la nation pourra-t-elle continuer à vieillir sereinement, dès lors qu’il suffira de repousser, serait-ce alors jusqu’à soixante douze ans, l’âge du départ à la retraite.

Il faut se pincer pour être certain de ne pas être seulement dans un sordide cauchemar, en constatant cette approche ahurissante des choses, qui caractérise tant la politique intérieure française de ces années, et qui consiste à ne s’attaquer qu’aux conséquences des problèmes, mais jamais à leur cause essentielle. Puisque le pays ne cesse de vieillir, pour des raisons qui, à les voir faire, ne semblent en aucune façon relever de leur responsabilité, tous ces messieurs qui ont pourtant à charge la destinée du pays, mais qui ne se reconnaissent même pas qualité pour lutter contre ce qu’ils posent alors, comme une évolution naturelle et logique des choses, ont convenu d’en prendre simplement acte, et donc de faire avec. Et ceci, par extraordinaire, sans avoir le moindre doute quant au fait qu’il sera toujours possible de faire avec, c’est à dire de trouver des solutions s’accordant avec un vieillissement sans fin, de la nation.

L’admission consensuelle de cette fatalité, pur produit de leur propagande fallacieuse, leur étant acquise, en leur évitant d’être démasqués en leur insuffisance, ces responsables mal inspirés s’emploient à combattre selon des stratégies qui, dès lors, sont logiquement toutes vouées à l’échec, les conséquences implacables d’une cause dont la réalité se trouve censurée. Ainsi en est-il de ce chômage, produit type d’une incohérence démographique, devenu à cause de cela, irréductible, et qui à ce jour, aura déjà désespéré toute une génération de citoyens.

Puisque financièrement, il ne peut y avoir comme palliatif du manque de ressources, qu’une contribution à laquelle ces gens condamnent les autres, jusque dans leurs vieux jours, c’est avec des hordes de vieux gaulois fatigués, qui pour beaucoup d’entre eux, passez-moi l’expression, auront déjà les “joyeuses au niveau des genoux”, qu’ils prétendent que le pays sera en mesure d’exceller en ce vingt et unième siècle. Ceci, face aux quelques dix milliards d’hommes que celui-ci nous propose pour bientôt, selon ces merveilleuses pyramides des âges des pays émergents, où se trouve schématisée cette jeunesse qui leur vaut leur dynamisme.

Vouloir ainsi ignorer le rapport fondamental qui existe, entre l’efficacité d’une nation, et sa réalité démographique, et se convaincre, alors qu’elle serait de plus en plus vieillissante, qu’elle pourrait malgré cela conserver son dynamisme et sa capacité novatrice, et bénéficier d’une économie florissante lui garantissant le plein emploi et des finances saines, constitue non seulement une injure au simple bon sens, mais également aux enseignements de l’histoire. La France de la révolution et de l’empire, était plus peuplée que l’Allemagne et l’Angleterre réunies, et c’est bien pour cela qu’elle a pu dominer de la sorte toute l’Europe, et il est clair que son amoindrissement géopolitique, aura été strictement lié à sa récession démographique. Il est remarquable à ce sujet, que la forte croissance économique de pays tels que la Chine, l’Inde, et le Brésil, pour ne citer que ceux-là, n’a pas manqué d’être précédée par leur forte croissance démographique, qui alors semblait n’être qu’un handicap. Cependant, nous serons d’accord quant au fait que la véritable richesse d’une nation, ce sont bel et bien ses hommes, et qu’il convient que cette nation dispose de classes d’âges susceptibles d’assumer la charge d’autres, dans un rapport numérique à ces autres, leur évitant de se retrouver dans le rouge.

Exprimé différemment, tout ceci signifie qu’en deçà et au-delà d’un rapport “optimal”, au sujet duquel il serait intéressant d’avoir l’avis des responsables politiques, il existe une zone de fluctuation du rapport de la population à charge, à la population active d’une nation, zone évidemment limitée, et hors de laquelle il ne sert strictement à rien de tenter d’établir les équilibres socio-économiques de cette nation. On peut donc toujours s’agiter stupidement, jusqu’à l’épuisement, par l’utilisation de tous les instruments de l’économie et de la finance, qu’il s’agisse alors de l’investissement, de l’épargne, de la fiscalité, des taux d’intérêts, des taux de change, de l’équilibre ou du déficit budgétaire, de l’augmentation ou de la diminution des charges ou des prestations sociales, de la nationalisation ou de la privatisation des entreprises. On peut tenter aussi de jouer sur l’extension ou la diminution du secteur public, sur l’augmentation ou la diminution de la durée légale du travail, et du nombre d’annuités de cotisation pour la retraite à taux plein, s’employer à loisir à des plans de relance ou de rigueur, et mettre en œuvre à cette occasion, toute la virtuosité des élites “énarquiennes”.

Cependant, malgré la prétention et la superbe qu’affichent volontiers ces élites, tout cela ne demeurera jamais qu’une gesticulation grotesque et totalement stérile si, dès le départ, les conditions démographiques de la viabilité de cette nation, ne sont pas assurées, comme lorsqu’une population active de plus en plus réduite, ne se trouve tout simplement plus en mesure d’assumer une population à charge logiquement grandissante, à moins d’euthanasie. Et qu’on ne nous parle pas de faire travailler les vieux jusqu’à la limite, pour tenter de régler ce problème, comme s’il suffisait que ceux-ci soient autoritairement maintenus à leur poste, pour qu’ils aient matière à œuvrer, et alors même que les deux tiers d’entre eux, se trouvent déjà mis hors circuit par le chômage, deux ans avant l’âge légal de leur départ à la retraite.

En fait, tout se passe comme si maintenir des gens à leur poste, suffisait à provoquer un développement corrélatif d’activité, pour qu’ils soient encore effectivement employés. Quelle foutaise ! Comprenons bien que si tel était le cas, il suffirait d’interdire purement et simplement les licenciements, pour que soit réglé aussi simplement et efficacement que cela, ce redoutable problème de chômage qui nous étreint depuis de si longues années.

En réalité, les dispositions de la loi qu’il convient bien de dire “antisociale”, que nous préparent les gens actuellement au pouvoir, dans le seul souci de faire face et dans l’urgence, à des obligations budgétaires, lesquelles découlent de cette incohérence démographique que, de toute évidence, ils n’ont pas vocation à régler, auront pour conséquence de maintenir au chômage, voire jusqu’à une fin de droit, des gens devant être pris en charge par les caisses de retraite. Ceci afin de soulager momentanément celles-ci, ce répit étant toujours bon à prendre, dans une conduite des affaires au jour le jour. Mais, il doit être bien clair, qu’il n’y a dans ces dispositions, aucune solution au problème “vital” qui se pose durement à la nation française, c’est à dire son vieillissement.

Là encore, soyons sérieux. Si des hommes pour lesquels la poursuite de leur carrière, pouvait se payer au prix de l’effondrement de toute une nation, ont pu aussi facilement vendre l’idée que celle-ci pouvait vieillir tranquillement, et continuer ainsi à le faire sans cesse, sans qu’à aucun moment il n’y eut une issue fatale à cette évolution, et qu’il convenait simplement de trouver les dispositions budgétaires adaptées, c’est bel et bien parce que cette sottise, était “attendue”. Ceci signifie qu’il y avait dans chacune des cervelles du bon peuple, la place pour n’importe quel bobard, qui lui éviterait d’avoir à constater dans toute sa cruauté, ce qu’il convient bien d’appeler, la “défaite biologique” de sa race, puisque c’est bien ce dont il s’agit.

En fait, il y a bien longtemps déjà que les Français, ce grand peuple, qui ne se montre idiot que s’il le désire, ont compris confusément, qu’il n’y avait qu’une véritable solution pour pallier leur déficit démographique pour lequel cette fois, ils n’ont pas d’explication valable. Mais, il s’agit en celle-ci, de la solution que des années d’outrance et de lâcheté politique, pendant lesquelles c’est par la sollicitation de bas instincts, que s’obtenait le succès des urnes, ont rendu désormais impossible, à savoir, le recours à “l’immigration”.

En réalité, il ne s’agit pas en ce recours aux autres, d’une nouveauté pour cette nation, puisqu’il s’agit tout simplement de la mesure qui fit le succès des “trente glorieuses”, c’est à dire de ces fameuses années d’après guerre, où une nécessité exceptionnelle avait rendu libre, le choix des solutions. Mais il se trouve que selon un travers dont elle ne se sera pas défaite, cette nation ne fut en rien reconnaissante, pour l’engagement et le travail de tous ces obscurs, qui firent pourtant sa félicité. Or, c’est bien d’avoir constamment ignoré, le rôle essentiel et prépondérant de l’immigration dans ses succès économiques, pour n’en attribuer le mérite, même sans le dire aussi directement, qu’à une exception de sa race, que la nation française se trouve aujourd’hui dans la tourmente. Car les évidences ayant été aussi longuement masquées, par ce besoin sournois de se voir supérieur aux autres, dont les hommes politiques n’ont cessé d’abreuver l’imaginaire des français, comme un manipulateur tend la bouteille à l’alcoolique, qu’ayant perdu tout contact avec la réalité, ce peuple s’est vraiment cru suffisant à lui-même. Dès lors, selon cette auto-intoxication de sa conscience collective, l’importation massive de travailleurs, ne répondait pas à sa nécessité, puisqu’il se suffisait, et ne se trouvait expliquée à longueur de temps, dans ces proclamations officielles tranquillement crâneuse et méprisantes, que par la générosité de la nation française, qui se chargeait d’accepter pour leur seul bien, que des malheureux viennent ainsi s’éreinter dans ses usines et sur ses chantiers. Partant de là, puisque ces hommes n’étaient que des hébergés, utiles certes, mais dont on pouvait se passer, leurs hôtes n’étaient en rien tenus d’assumer la lourde charge de leur intégration, avec tout ce que cela suppose d’action pédagogique, qui par définition, est délicate s’agissant d’adultes, dans un standard européen, si éloigné en tous points, du leur.

On attendit donc avec d’autant plus d’impatience, le prétexte pour s’en débarrasser, qu’un nouveau mouvement se réclamant de l’authenticité nationale, et prétextant que la misère de la nation étant par ceux-là représentée, était donc une misère venue d’ailleurs, et dont il convenait de se débarrasser par l’exclusion de tous ceux qui n’étaient pas de son sang, recueillait de plus en plus d’écoute, et de sympathie dans l’électorat.

Par extraordinaire, dans un délire collectif, cet électorat s’est laissé gagner par cette idée ahurissante, qu’il suffisait d’exclure tous ceux qui, venus d’ailleurs, s’étaient fatalement retrouvés dans ce seul endroit que la nation d’accueil leur avait réservé, celui de la pauvreté, les laissant dans une misère, tant morale que matérielle, pour qu’il n’y ait plus en cette nation, un tel endroit, et que plus personne ne s’y trouve.

Soyons clairs. Qu’il y ait un lieu de désespérance dans une nation, ne peut être retenu comme étant le fait ce ceux qui s’y retrouvent égarés. Car il s’agit là d’un endroit logique, non seulement de toute une structure sociale empreinte des archaïsmes par lesquels elle fut fondée, mais surtout de tout un mode de pensée en quête d’excellence, et selon lequel, envoyer dans “la marge”, ceux qu’alors il ne reconnaît plus comme les siens, constitue pour le bon peuple, la seule façon de se savoir dans “la norme”. En effet, que seraient donc tous ces honnêtes gens, qui le sont bien sûr et c’est bien, mais qui pour la plupart d’entre eux, ne sont que cela, si tout le monde l’était. Que seraient les gens “normaux”, autrement dit, bien “installés” en une société précise, si tout le monde l’était, et que seraient partant de là, les canons de celle-ci, si rien ne leur échappait, en faisant que par comparaison, ces canons puissent être spécifiés. En réalité, “la marge”, telle qu’elle se trouve concrétisée par tous ceux qui s’y trouvent reclus, et telle qu’elle génère par cette exclusion, cette insanité que nous appelons la “délinquance”, constitue bel et bien, dans une société comme la nôtre, et en attendant que nous en ayons enfin inventé une autre, une dramatique et cruelle nécessité quant à la détermination de ses canons, et quant de la célébration de sa “norme”.

En fait, la délinquance qui torture une société, est tout simplement logique de celle-ci, et certainement pas de l’origine de ceux que la norme refusait, et qui ont donc chuté dedans. Constatons alors que si de nombreuses controverses quant à l’utilité de l’immigration, ont surtout traité de tous ces emplois pénibles qu’elle épargnait aux Français qui n’en voulaient plus, ces discussions ont par contre totalement passé sous silence, cette fonction de très loin la plus ingrate qui fut celle de l’immigration, à savoir, protéger les existences de jeunes Français, en assumant à leur place, la délinquance inhérente au système.

Un des mensonges les plus éhontés de cette société quant à elle-même, consiste à se persuader que si ceux qui actuellement peuplent majoritairement les prisons, étaient renvoyés dans leur pays d’origine, ou dans le pays d’origine de leurs parents, ces prisons demeureraient vides ! Or, c’est bien cette lâcheté de toute une société qui, refusant aveuglément de constater tous les manquements qui furent les siens, quant à son obligation d’éducation, d’encadrement, et d’exemplarité, et présentant alors les travers comportementaux de certains de ses enfants, comme étant les conséquences de dispositions génétiques en eux, qui lui vaut son actuelle déliquescence, où le gangstérisme aura fini par atteindre jusqu’à la classe gouvernementale.

C’est malheureusement dans cet état d’esprit de dénigrement obstiné de l’immigration, que M. Giscard d’Estaing qui, alors qu’il était ministre, s’était déjà signalé en proclamant qu’il fallait éviter que ne naissent en France, trop d’enfants “étrangers”, faisant par-là du caractère national, un caractère racial, décida, après quelque mois de son exercice comme président de la république cette fois, la fermeture des frontières, demeurées telles jusqu’ici. Il est vrai que l’actualité internationale, avec ce qui ne paru être au début qu’une crise pétrolière, mais dont on allait constater qu’en amplifiant les fragilités du système, elle déboucherait sur une crise globale, mettant fin brutalement aux trente glorieuses, lui en a offert le prétexte.

Car, par delà ses secrètes arrières pensées, il s’agissait officiellement par cette mesure, de protéger le marché du travail français, d’un chômage qu’on voyait alors venir à grand pas, et dont très peu, même des plus pessimistes de l’époque, auraient pu supposer un seul instant, que cette désolation s’installerait jusqu’à nos jours, c’est à dire pour plus de trente cinq ans.

Rappelons en effet, que durant les trente glorieuses, période de travail et d’optimisme, mais aussi d’engagement, de luttes politiques et syndicales acharnées, où en juste récompense, le progrès social et technologique pouvait être apprécié jour après jour, la France ne comptait en tout et pour tout, que quarante mille chômeurs, d’ailleurs subtilement entretenus, pour que les fonds d’un plan de relance, ne se traduisent pas simplement en augmentation des salaires. Alors que le rapport de la population active à la population à charge, était bien plus favorable qu’il ne l’est aujourd’hui, ce pays comptait rappelons le, “cinquante fois moins” de chômeurs, ou si l’on préfère 5000% de chômeurs en moins qu’aujourd’hui. Ceci, pour rappeler que nous sommes bel et bien tombés depuis cette époque, dans une anomalie dont nous ne sommes plus sortis, sauf à considérer qu’il est normal qu’en permanence, comme c’est le cas aujourd’hui, 10% de la population active d’une nation, soit exclus d’y participer pleinement.

Signalons également à cet instant, toute l’outrance de ces bravades gouvernementales, si complaisamment relayées par certains média sous influence, où certains se targuent d’avoir fait baisser par une quelconque action sectorielle, le nombre de chômeurs de 0,4 à 0,5 %, là où il conviendrait qu’il le fasse baisser de 5000%, soit quelque 10 000 fois plus, pour revenir à la normale, c’est à dire le plein emploi ! Car, il est facile de comprendre en alignant ces chiffres, la totale insignifiance de toutes les “mesurettes” mises en œuvre jusqu’ici, pour tenter de régler un problème qui, à ce rythme, ne trouvera pas son règlement avant plusieurs siècles !

“Pour en finir enfin avec le chômage, rasons tout Paris”.

Bien sûr, ce n’est certainement pas en cela, la bonne solution. Cependant, prenons conscience une bonne fois ici que, quelle qu’elle sera, la solution à un problème contre lequel auront échoué plus de trente années durant, les actions des gouvernements de tous bords, sera forcément une de ce calibre là, mais certainement pas un de ces bricolages obscènes, dont le principe, toujours le même, consiste à exiger encore plus, de ceux qui déjà n’en peuvent.

Et si la solution se trouvait justement là où, tenaillés qu’ils sont alors par un racisme, tant insidieux et inavouable, qu’anachronique, les Français ne veulent pas la voir…?

En fait, ce qui nous trompe dans cette affaire, c’est que pour la majorité d’entre eux, les gens de ce pays demeurent bien éloignés de se constater comme étant des racistes, et ceci, tout d’abord à cause de cette habitude que nous avons de confondre deux sentiments, la haine, et le racisme, lesquels, pour être fréquemment superposés, demeurent de natures différentes. C’est ainsi que toutes les haines ne sont pas raciales, loin de là, et que toutes les formes du racisme, ne sont pas haineuses. Il apparaît que par delà le vomissement courroucé de l’autre, qui heureusement, ne constitue encore l’usage que de quelques pauvres types de “l’extrême”, à la cervelle possédée, il existe aussi un racisme qu’on pourrait dire de bon père de famille, qui n’a rien de méchant, et se traduit bien souvent par une forme de paternalisme suffisant. En fait, ce racisme relève de la sourde et intuitive conviction, que malgré leur bonne volonté, ces braves gaillards de nègres ne sont pas toujours percutants, mais qu’on ne saurait leur en faire reproche, puisque telle n’est pas là, une qualité dont leur a doté la nature. C’est ainsi que, bien de ces racistes qui s’ignorent comme tels, ne s’envisagent que dans le rôle de secourable, à condition que la reconnaissance de leur bienveillance, emporte implicitement avec elle, une reconnaissance de leur excellence. C’est pourquoi ils aiment les braves “négros” nécessiteux, mais détestent les nègres qui la ramènent, et à l’heure de choix susceptible d’engager l’espèce, ils sont tout comme les autres, préoccupés d’éviter qu’il y ait “mésalliance” selon la formule, “je veux bien que tu sois mon frère, mais surtout pas mon beau-frère”.

L’autre élément, qui nous prive de constater les ravages provoqués dans l’inconscient collectif, par trente années d’une course à un électeur désireux de mots disant sa supériorité, c’est le transfert de la charge raciste, des individus, à l’état. Du fait d’une forme d’inculture anthropologique et géographique qui sévissait à l’époque, il y avait de très nombreux racistes primaires du temps des colonies, pour lesquels le nègre se situait quelque part entre les singes, et les humains, c’est à dire les blancs. Ceci, alors que la nation n’avait de cesse quant à elle, de citer l’universalité de son empire, ce qui constituait l’élément essentiel de sa célébration. Ainsi, les individus étaient-ils racistes, mais, même si les dispositions administratives allaient bien dans le sens de ce racisme, l’état répugnait à se montrer tel, par ses proclamations et son affichage. C’est bien ce qui explique que sous la quatrième république, de nombreux nègres évoluaient dans les sphères gouvernementales, et qu’il y eut aussi pendant vingt trois années, un nègre comme second personnage hiérarchique de cet état français, M. Gaston Monerville, alors président du sénat. On n’imagine pas une telle chose aujourd’hui, quant on constate l’émoi provoqué par l’apparition d’une journaliste noire, Audrey Pulvar, au journal télévisé.

Serait-ce par rancœur que la métropole déchue, proclama inassimilables et nuisibles sur son sol, les hommes originaires des nations s’étant révoltées contre sa tutelle, ou est-ce que ne pouvant plus proclamer ses vertus, contestée comme elle fut dans son action coloniale, il n’était plus nécessaire qu’elle masque son racisme, et qu’il ne lui restait plus pour se trouver des mérites, que de monter du doigt les tares de ceux qui furent pourtant ses citoyens ?

Quoi qu’il en soit, il est remarquable qu’alors que par le développement des échanges et de la communication, les citoyens de ce pays entrevoyaient enfin la dimension du monde, c’est de l’état que viendra en ces dernières années, le replis frileux sur soi, et une théorisation, totalement à contre courant de l’évolution des idées, d’un bien fondé du refus de l’autre. Ainsi, c’est avec une panoplie d’arguments pseudo socio-économiques, dont on espère que servis par une “langue de bois” de la meilleure tradition, ils feront alors figure de vérités, qu’on tente maladroitement de cacher les obsessions raciales, archaïques et irrationnelles qui, en réalité, motivent cette démarche. Comme s’il s’agissait d’un service public lui incombant, c’est désormais l’état qui, en ce pays, se charge de la basse besogne, en permettant au citoyen, et en remerciement de son suffrage, de s’offrir une conscience claire, en considérant que, telles qu’elles s’opèrent en son nom, les atteintes les plus déshonorantes à la dignité de l’autre, ne sont qu’un mal rendu nécessaire par les circonstances.

C’est donc par ce racisme d’état que, se présentant comme étant des “purs et durs”, certains soignent leur affiche électorale, convaincus qu’ils sont alors et non sans raison, que cette montre de poigne contre ceux qui sont rendus responsable de tous les maux de la société, ne peut que leur être favorable. Ils tentent donc de s’opposer à la logique des flux migratoires, autrement dit au “vent de l’histoire”, sans grand succès il faut le dire, et fort heureusement, car cette démarche emprisonnerait la nation française dans une incohérence démographique, qui ne pourrait que la conduire tôt ou tard à sa perte. Cependant, cette attitude irresponsable et négative, a pour conséquence dramatique, que les choses ne peuvent que très mal “se passer”, et c’est d’ailleurs bien ce que nous constatons, avec les redoutables problèmes des quartiers, dès lors qu’on s’obstine contre toute logique, à faire en sorte qu’elles ne se passent pas, et ce, alors qu’il faut bien que d’une façon ou d’une autre, “il se passe”.

Tout ceci signifie que pour ne pas avoir à être confrontée à un phénomène migratoire, il aurait fallu que cette nation fasse depuis bien longtemps un autre choix quant à son devenir, comme mener une politique nataliste ambitieuse, et à condition bien sûr, d’en avoir encore la possibilité. Mais, en aucune façon il ne pouvait être envisagé, comme nous le comprendrons, un statu quo démographique, pour la raison simple qu’il faut bien que cette nation “devienne”, afin de simplement se maintenir, et qu’elle ne peut que devenir “autre” que ce qu’elle est déjà.

Ceci étant, puisque aucun autre choix quant à son “devenir”, ne fut fait en son temps, et que, partant de son ancien statut de puissance coloniale, cette nation s’est retrouvée, selon un phénomène d’une logique implacable, que nous expliciterons plus loin, à devoir faire face à un flux migratoire, il ne lui restait plus qu’à accompagner ce mouvement alors inéluctable, et non pas se laisser emporter par le flux, pour en infléchir les implications à sa convenance. Tous les bateliers savent bien qu’en descendant le fleuve, il leur faut aller plus vite que le courant, pour conserver de la direction. Mais encore aurait-il fallu que les dirigeants de cette nation, aient pris conscience que celle-ci se trouve forcément soumise à un “flux”, celui que nous avons désigné plus haut comme étant le “vent de l’histoire”, et qu’ils s’emploient alors à “gouverner”, selon le sens d’origine de ce terme, c’est à dire donner une direction au navire. Ceci, d’autant que si ce navre vaut tant à leurs yeux, c’est qu’il est capable de tenir les flots.

Entendons ici, qu’ainsi que la métropole de l’époque vaillante, qui ne se sentait en rien menacée par les populations d’un empire deux fois et demi plus peuplé qu’elle, une nation sûre d’elle, ne peut davantage se dire menacée par un ensemble de candidats à la francisation, dits “clandestins”, ne représentant pas même 1% de sa population, et qu’il conviendrait de régulariser pour la plupart d’entre eux. Ceci, tout simplement pour que les choses soient enfin rétablies dans un ordre maîtrisé. Car, donner des papiers, c’est s’offrir par-là même de savoir, “qui est là, où est-il, et que fait-il”, ces données étant, comme on le comprend facilement, nécessaires au maintien d’un ordre républicain. D’autre part, si à force de ces fameux charters, au sujet desquels certains se régalent d’annoncer le nombre des expulsés, sans jamais nous parler d’ailleurs du nombre de ceux-ci, qui ont sitôt fait de s’être réinstallés, on ne parvient toujours pas à éradiquer ce “mal”, ni même à le faire diminuer d’une façon significative, c’est probablement qu’il faut s’employer, selon une toute autre philosophie, à s’en faire un “bien”. Car il n’y a en cette situation, que deux attitudes cohérentes, l’expulsion ou l’intégration, et, avant d’opter pour l’une ou l’autre, il conviendrait déjà de s’assurer que celle-ci est possible, ce qui ne semble pas avoir jamais été fait.

Observons en effet que c’est selon une demi-teinte brouillonne, où on s’emploie alors, à en expulser par principe, un maximum, et où on se résigne aussi, à en intégrer un minimum, que se trouve établie ce qu’on a l’audace d’appeler une politique de l’immigration dite ainsi, “choisie”. Elément essentiel de cette politique, c’est rendre la vie impossible au “non choisi”, en l’empêchant de travailler, et sans se préoccuper du fait que ceci revient à rendre forcément, la vie également impossible aux nationaux de son entourage, victimes des seules voies dont dispose alors le clandestin pour survivre, c’est à dire les voies illicites. Le but de tout cela, c’est de l’inciter à s’en aller de lui-même, et faire que par la réputation de cette torpeur vécue, d’autres candidats à l’immigration, en soit dissuadés.

Or, c’est précisément là, par la persistance de cette vielle idée totalement hors du coup, selon laquelle des épreuves redoutables, seraient de nature à dissuader ceux qui ne rêvent que “d’éprouver” justement, en prenant part à l’événement, qu’il nous est possible de constater la carence conceptuelle de ceux, et non des moindres, qui s’envisagent sans rire, comme ayant pour mission sacrée de sceller les caractères de la race française, pour les siècles des siècles.

Pour sortir de toutes ces incohérences, et tenter par-là même de nous éviter le pire, nous devons reconsidérer ici une à une, les données conceptuelles, et les données objectives, qui nous ont conduit dans cette situation ahurissante d’une nation, qui refuse la solution à son problème, parce que les implications de celle-ci, froissent son imaginaire, et alors même que celles-ci s’inscrivent simplement dans la logique des temps. Nous constaterons que désormais, et même si à cette heure d’aucun ne veulent le savoir, un règlement de la question française, nécessitera dans tous les cas, de faire un appel massif à l’immigration.

Parmi les données conceptuelles qui se trouvent à l’origine du refus français, il y a tout d’abord cette habitude d’opposer au fait migratoire, ce qu’on considère confusément comme étant la “stricte normalité” du fait sédentaire, faisant ainsi du premier, une forme d’anomalie. En fait, s’imaginer que notre humanité pourrait n’être constituée que de paisibles sédentaires, chacun dans son coin et par cela, pas d’histoires, relève du même manque total de pertinence, que de s’imaginer qu’elle pourrait n’être constituée que de hordes livrées au gré des vents. Car, il n’y a justement de normalité en ce domaine, que selon un rapport variable et inévitable, logique de chaque époque, d’un nombre adapté de migrants, pour permettre en quelque sorte, la “respiration” biologique d’un groupe sédentaire, lui évitant ainsi une fatale dégénérescence.

Comprenons que la nécessité biologique évoquée ici, tient simplement au fait que, c’est précisément selon la “dynamique” que constitue ce rapport de migrants à sédentaires, que notre humanité à pu se réaliser telle qu’elle est, selon ce phénomène appelé “évolution”, et que c’est donc selon ce même rapport, qu’elle nécessite d’être entretenue.

Ce n’est pas l’instant d’approfondir en ce débat présent, cette passionnante question de l’évolution, que nous ne manquerons pas d’envisager plus précisément en une autre occasion. Mais nous pouvons dire cependant, sans risquer de trop nous éloigner de notre sujet principal, que, comme toutes les autres réalités de notre univers, celle-ci ne peut manquer de posséder une résolution “spatio-temporelle”, autrement dit, de posséder une implication spatiale, logique d’une implication temporelle, de son fait. Ainsi, selon la double acception du terme, le fait “d’évoluer” s’établit-il entre cette implication spatiale que nous appelons “migration”, et cette implication temporelle que nous appelons “mutation”.

Tout ceci signifie en fait, que notre humanité ne serait jamais devenue ce qu’elle est, s’il ne s’était trouvé des migrants parmi ses membres, et que, compte tenu de la nécessité “actuelle” de ce que nous concevons comme étant “l’être”, autrement dit des actes nécessaires au simple maintien de celui-ci, cette humanité ne saurait demeurer telle, sans ces migrants.

Si nous manquons habituellement d’avoir conscience de cette nécessité, c’est parce que ce brave vieux Darwin qui, avec ses célèbres “pinsons”, nous a acquis à cette idée d’une évolution des espèces, laquelle soit dit en passant, fut évoquée bien des années auparavant, par le français Lamarck, mais avec une autre justification du phénomène, ce Darwin donc, a manqué la toute première marche de l’explication qu’il aurait du nous en donner.

Parvenu en son périple au Galapagos, Darwin constate qu’il s’y trouve une espèce de pinsons quasi identique à celle du continent, mais possédant à la différence de cette dernière, un long bec effilé lui permettant d’aller chercher des vers, dans les anfractuosités des rochers. Il constate donc qu’il s’est produit par la nécessité, une “mutation” de cette espèce, mais il a manqué à cet instant, de se poser cette question essentielle : “que faisaient là aux Galapagos, ces pinsons qui de toute évidence, venaient du continent ”, autrement dit, pour quelle raison avaient-ils opéré cette “migration” ?

J’aurai la malice de contester devant vous à une prochaine occasion, cette théorie de Darwin, basée sur l’idée intuitive d’une primauté d’un “milieu” leur imposant ses conditions, sur les “êtres” qui s’y trouvent, en montrant que ces derniers participent réciproquement à une évolution du milieu tel que c’est le cas pour ces éléments si fondamentaux de l’environnement que sont, l’atmosphère terrestre telle qu’elle est aujourd’hui, et les roches carbonatées, l’une et les autres, produites par l’activité des êtres. Il apparaîtra finalement de façon inattendue, que c’est “quelque chose d’autre”, qui impose une évolution conjointe, aux êtres et au milieu.

Nous en reparlerons, mais ceci montre la normalité et la nécessité de flux migratoires, afin de la bonne santé de sociétés sédentarisées.

Une autre de ces données conceptuelles, justifiant le refus français de l’immigration, c’est la douloureuse question de l’emploi, concernant laquelle des années de sottises mille fois répétées, jamais contestées, ont fini par laisser croire à la multitude crédule, qu’il s’agissait là, de vérités vérifiées.

On demeure pantois, quant on constate l’idée que se font encore nos bons concitoyens, encouragés qu’ils sont en cette idée par le baratin médiatique, des mécanismes qui règlent ce domaine.

Disons pour reprendre un peu leur vision intuitive des choses, qu’il existe un volume de travail proposé dans le pays, dont le caractère immanquable par son activité est si évident, qu’on ne se pose même pas la question de savoir par quel miracle il y en a. Ce travail semble ainsi comme la manne, tomber du ciel. Cependant, il apparaît malheureusement qu’il n’en tombe pas suffisamment, pour que chacun puisse en avoir sa juste part et, dans ces conditions, il semble relever du bon sens premier, d’empêcher impérativement des mendiants de travail, de s’en venir d’au-delà des frontières, et même de tout mettre en œuvre pour que ceux qui, par l’usage de quelque ruse, se trouveraient déjà sur le territoire, en soient promptement chassés. Ceci, afin qu’en réduisant ainsi le nombre de convives, il puisse y avoir suffisamment de gratin pour ceux qui restent, parce qu’a cet instant, personne ne doute par extraordinaire, qu’il y aurait toujours autant de travail dans ce pays, si nous y étions moins nombreux, et qu’il y aurait donc par cette limitation de l’effectif, un moyen de régler cette question du chômage.

Les bras m’en tombent en pensant que c’est bel et bien cette “connerie monumentale”, qui est devenue et qui demeure depuis plus de trente ans dans ce pays, la ligne de conduite de toutes les politiques gouvernementales de l’emploi, des gouvernements de tous bords. Ainsi, ce slogan du Front National, qui proposait de renvoyer dans leur pays, autant d’immigrés qu’il y avait de chômeurs en France, ne fut-il contesté que parce qu’il venait du Front National. Mais, sa philosophie était bien partagée par tous les autres, et c’est ce qui nous a valu cette hystérie permanente contre les “clandestins”, traités comme des gangsters, comme s’il existait d’ailleurs un autre moyen de parvenir dans ce pays aux frontières stupidement verrouillées, et toutes ces sottises de “primes au retour”, qui n’ont fait que donner lieu à un inévitable trafic.

Soyons sérieux un moment. Pourquoi les hommes travaillent-ils ? Sauf à prétendre qu’ils travailleraient pour rien, ou exclusivement pour d’autres, il est de notoriété qu’ils travaillent afin de subvenir à leurs besoins. Ceci signifie clairement et simplement que, quel que soit la complexité du circuit par lequel leur effort leur permet de subvenir à leurs besoins, il n’y a pas et il ne peut pas y avoir d’occasion de travail dans un lieu, détachée de la nécessité de ceux qui s’y trouvent, puisque dans tous les cas, c’est pour cela, et pour cela seulement, que les hommes travaillent. Dès lors, s’imaginer qu’il demeurera autant d’occasions de travail dans un pays, alors qu’on aura évacué une partie significative de sa population, et par cela, une partie corrélative de la nécessité qui justifie ces occasions de travail, ceci, afin que ceux qui y demeurent en aient davantage pour eux, est une connerie grotesque qui ne flatte pas tous ceux, et non des moindres, qui en ont orné leur cervelle.

Puisqu’il y a un manque de travail, la multitude demeure persuadée, encouragée en cet avis par son encadrement politique, que tout nouvel arrivant ne peut que devenir un chômeur de plus. Dans cette curieuse façon d’envisager les choses, même si ces migrants s’en arrivaient soudainement ici, par centaines milliers, pour autant, et tous autant qu’ils seraient, ils ne mangeraient pas un seul bout de baguette ou de camembert, ils ne porteraient pas une seule chemise ou un seul pantalon, ils n’habiteraient pas une seule maison, pour constituer par cela des occasions de travail dans les domaines de la boulangerie, de l’alimentation, de la confection et de la construction, dans lesquels ils pourraient trouver eux-mêmes une occasion d’exercer.

Il nous faut bien prendre la mesure de la défaite intellectuelle que constitue ce courant, car ces considérations faciles, sont complaisamment reprises par des gens bardés de diplômes, et sortis des écoles les plus réputées de la république. Et que nous disent donc ces messieurs ? Et bien, ils ne nous enseignent ce faisant rien de moins, que la loi de la variation d’un “taux”, en fonction de la valeur que ce taux affecte, et selon laquelle dix pour cent de cent, feraient bien dix pour cent, mais que dix pour cent de mille, feraient bien plus que dix pour cent, de sorte qu’il y aurait un avantage certain à limiter, ou même diminuer, la population d’un pays, pour traiter efficacement la question du chômage. Or, s’il est certain qu’à taux constant, il y aura bien sûr, moins de chômeurs en nombre, pour une population moins importante, cela ne changera strictement rien à la valeur du taux, et c’est bel et bien uniquement ce qui compte. Car, on ne saurait prétendre qu’il serait plus avantageux pour un chômeur, de ne se retrouver qu’à dix, pour une place disponible, plutôt qu’à cent, pour dix places disponibles.

En fait, le chômage s’établit selon un taux, qui rend compte simplement de la capacité de l’économie française, à permettre aux habitants de ce pays de régler leur problème, et en l’occurrence, avec un taux de chômage de dix pour cent, il est manifeste que ce problème ne se trouve réglé, qu’à quatre vingt dix pour cent. Ce qui nous prive de constater les choses dans cette simplicité, c’est qu’il s’agit avec ce taux, de la signification de l’efficacité globale de l’économie, qui n’a pas de corrélation strictement proportionnelle avec celle des individus. Car, il y a ceux qui peuvent s’employer au règlement de leur problème, à cent pour cent de leur disponibilité, autrement dit ceux qui disposent d’un emploi à plein temps, pour parvenir à satisfaire leur nécessité, ce qui n’est nullement garanti, mais il s’agit là d’un autre problème, ceux qui ne disposent que d’un temps partiel, et ceux qui ne disposent de rien du tout.

En tout état de cause, c’est ce taux, et ce taux seulement, qui établit les chances pour un individu de trouver un emploi, et le risque pour ce même individu de perdre son emploi. Il s’établit en fonction des caractères structurels de l’appareil de production, et n’est en rien modifié par la valeur qu’il affecte de sorte qu’avec un taux qui pour des raisons structurelles, s’établirait à dix pour cent, si nous étions cent millions d’habitants, nous aurions dix millions de chômeurs, et si nous n’étions plus que dix dans le pays, il y aurait assurément un chômeur parmi nous, et les chances des uns et des autres, ne seraient en rien modifiées, en passant d’un cas à l’autre.

Tout ceci pour dire clairement, qu’il n’y a strictement aucun avantage quant à la question de l’emploi, ni à fermer les frontières, ni à inciter les immigrés déjà présents ici, à rentrer dans leur pays, or telle est pourtant bien la politique suivie par tous les gouvernements, depuis trente cinq ans !

Ce qu’il y a de plus surprenant dans cette affaire, c’est que le mythe selon lequel les nouveaux migrants ne trouveront pas de travail ici, continu d’être colporté, alors même qu’il se trouve démenti tous les jours, par l’insolente prospérité des filières de travail clandestin. Face à cette évidence, ceux dont le racisme tenaille les tripes, prétendent que c’est alors qu’ils prennent du travail qui devraient échoir à des Français, même si ces derniers ont maintes fois clairement signifié, qu’ils ne désiraient, ni l’objet de ces travaux, ni les conditions de leur exécution, et surtout pas de leur rémunération.

En réalité, il existe des pans entiers de l’économie, qui ne peuvent fonctionner qu’avec des gens qui parviennent malgré tout à se débrouiller avec de faibles revenus et, puisqu’il s’agit de toutes les façons des mêmes gens qui en assureront la charge, il auraient bien mieux valu qu’il viennent le faire ici, avec les retombées économiques diverses dues à leur nécessité, plutôt que de voir toute cette activité prendre la direction de leurs pays, avec lesquels les synergies économiques sont bien sûr, bien moins intéressantes.

Quant aux implications fâcheuses sur l’emploi, qui seraient la conséquence du fait migratoire, nous avons un exemple emblématique qui contredit absolument ce vieux mythe, celui des Chinois de Paris. Les Chinois s’en sont venus en grand nombre à Paris et qu’avons-nous vu ? Les avons-nous vu venir simplement grossir le nombre des mendiants de travail, ou les avons-nous vu venir prendre les emplois des Français ? Il suffit de se promener dans le treizième arrondissement de Paris pour constater que le Chinois travaille, et qu’il travaille principalement pour le Chinois, selon une opération qui pourrait sembler transparente, si les frères Tang par exemple, n’étaient pas parvenus à se hisser parmi les cent plus importantes entreprises “françaises”.

En fait les Chinois sont venus dans un endroit où, avec leur façon de faire des affaires, en particulier un autofinancement illégal ici, mais extrêmement efficace, ils trouveraient des conditions qu’ils n’auraient pas forcément trouvées ailleurs, pour exercer leurs talents. En fait, ils sont venus dans un endroit en quête d’une efficacité pour eux-mêmes, et certainement pas dans l’esprit de pirater l’efficacité des autres, tel que ce soupçon raciste qui est porté à loisirs, sur tous les autres immigrés.

Imaginer un seul instant, que des gens désirent légitimement se rendre dans un endroit, pour pouvoir produire leur effort avec le maximum d’efficacité, parce qu’un certain nombre de structures le permettent, au bénéfice même du pays d’accueil, n’est pas dans l’imaginaire des Français, qui préfèrent continuer à se délecter du mépris qu’ils tiennent depuis de siècles, pour tous ces gens. Et ceci, malgré la fantastique et remarquable détermination de ceux qui, après avoir patiemment économisé, puis s’étant vu délégué par leur communauté pour tenter au bénéfice de tous, la grande aventure, ont traversé la savane, le désert, pour se faire délester de leur banque par des passeurs crapuleux, et affronter tous les dangers sur des coquilles de noix jouées par les flots d’une étendue effrayante, qu’ils n’avaient jusqu’alors jamais vu. Que propose-t-on donc à ceux de ces hommes merveilleux qui par miracle, en réchappent, et qui se proposaient d’apprendre à faire ici la multiplication des pains, pour pouvoir en envoyer à foison à ceux du village, ébahi par leur audace ? Et bien on leur propose ces accueillantes et confortables installations, qui rappellent la tradition séculaire de “terre d’accueil” de ce pays, et qu’on désigne par “centre de rétention administrative”. Quelle absolue médiocrité, et que de belles initiatives brisées !

Tout cela, parce que jusqu’à aujourd’hui, c’est encore et toujours la même suspicion paranoïaque d’étranger mangeur du pain des Français, qui à cours, même lorsque certains des migrants se proposent de devenir boulanger. Il paraît donc que toutes ces aventures ne sont justifiées que pour l’appât des allocations familiales et du RSA, dont il faudrait pourtant plusieurs années de pension pour ne récupérer qu’une part du coût de l’expédition. Ces nègres ne sauraient-ils donc pas compter ?

A la décharge de l’honnête citoyen, le fait qu’il se soit trouvé des dirigeants incapables de masquer le racisme qui les étouffait, et qui, déniant par principe toute capacité au migrant, à découvrir et parcourir ici les voies de l’efficacité, en ont fait un traîne misère irrécupérable, alors même qu’il s’agit du fardeau qu’il entend bien abandonner en quittant son pays, et en laissant comprendre à demi mots, que s’il ne peut manquer d’emporter avec lui sa misère, c’est parce qu’elle fait partie de sa personne elle même, qu’elle est en quelque sorte génétique. C’est ce qui a été l’occasion de cette phrase terrifiante et désormais célèbre d’un responsable politique français : “ la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde”

Ceci dit, observons maintenant que s’il n’y a pas d’intérêt à la fermeture des frontières, il y a par contre un inconvénient majeur à celle-ci. Car, il est facile de comprendre que s’il y a une insuffisance dans un système fermé, les gestionnaires de ce système pourront bien y faire toutes les cabrioles possibles, cette insuffisance demeurera tant que le système restera fermé.

Ce qu’il importe de prendre conscience maintenant, c’est qu’il existe une insuffisance “structurelle” du système français qui ne pourra en aucune façon être compensée, tant que celui-ci restera fermé.

En effet, ayant consulté leurs spécialistes, les hommes politiques se sont engagés à alléger les charges fiscales et sociales qui pèsent si lourdement sur les entreprises françaises, et qui constituent entre autres, une des causes de leur perte de compétitivité par rapport à leurs concurrentes étrangères. Belle parole. Tout se passe comme si ce qui, d’une façon générale, est “la charge”, que sa répartition soit fiscale, sociale, ou soit assumée par d’autres canaux, tels que le déficit budgétaire ou ces astuces dont les spécialistes de la comptabilité nationale ont le secret, se décidait. Mais, quelle que soit la façon dont elle se trouve administrativement traitée, la charge est une donnée logique de la réalité physique du pays, à laquelle il ne suffit pas de lui intimer l’ordre, pour qu’elle diminue, et elle ne peut manquer d’être assumée d’une façon ou d’une autre, par celles-là mêmes qui ont pour fonction nominale, de produire la richesse nécessaire au pays, c’est à dire les entreprises.

La charge cumule en fait, le poids de la population qui est précisément dite “à charge”, sur la population active, plus les nécessités de cette classe active elle-même, plus les nécessités du fonctionnement de l’état, et cela fait beaucoup. Est-il compliqué de comprendre que dans un pays de plus en plus vieillissant, et sauf à procéder à une campagne massive d’euthanasie, cette charge ne peut qu’augmenter tous les jours et quoi que l’on ferra. Car, les économies sectorielles qu’on s’emploie à faire de-ci, de-là, pour donner l’illusion que l’on maîtrise la situation, ne peuvent manquer d’être régies par la loi des vases communiquants, c’est à dire qu’apparaît forcement en surcoût ailleurs, les économies prétendues faites ici. Ceci, pour la raison simple déjà évoquée qu’en aucune façon l’insuffisance d’un système fermé, et il s’agit en celle-ci d’une insuffisance dont la cause est démographique, ne peut être comblée par les cabrioles qu’on y fait.

Dans ces conditions, et alors même que tout le monde devrait être sur le pont pour protéger le navire, faire des cadeaux fiscaux à ceux de son clan, procède de l’escroquerie, et prétendre rendre leur compétitivité aux entreprises française par des allégements de charge, procède du mensonge. Ceci, parce qu’en manquant de considérer que les entreprises ne sont pas des électrons libres, et que seraient-elles superbement gérées, leur efficacité ne peut pas manquer de résulter d’une interaction avec tous les autres éléments de la société française qui eux, posent problème, on prétend qu’on a des chances en alignant des retraités au départ du cent mètres, sous prétexte qu’on leur a fourni des chaussures allégées.

Toute la question est de savoir maintenant jusqu’où pourrons nous tenir avec des astuces budgétaires pour masquer le déclin, et sans courir un risque encore plus grand que celui de l’affaire grecque, et quant se trouvera-t-il un responsable suffisamment “couillu”, pour avoir le courage de transgresser le tabou de l’immigration ? Car comprenons bien que la charge ne peut être allégée sur chacun des actifs, que s’ils sont plus nombreux à la supporter, ce qui ne peut se faire qu’en faisant un appel massif à l’immigration.

Qui osera le dire pour que la sociologie française soit rétablie dans une cohérence ?

Paris le 18 août 2010
Richard Pulvar