dimanche 18 décembre 2011

QU’EST-CE FONDAMENTALEMENT QUE LA “CONNERIE” ? ET POURQUOI CETTE SOCIETE EST-ELLE DEVENUE UNE VRAI SOCIETE DE CONS ?



A l’origine “cuneus” désignait chez les Latins, le “fer” de la hache, autrement dit le “coin”, le même mot étant à l’origine du mot français “cognée”, pour désigner une hache pour abattre les arbres.

Les Latins désignaient donc par “cunum”, tout ce qui, étant passé par la hache, se trouvait “fendu”, et ils utilisèrent bien sûr cette métaphore, pour désigner le sexe de la femme, selon ce que Georges Brassens désignait comme étant la “fêlure congénitale”, et par un terme dont l’argot va faire le mot “con”.

C’est d’ailleurs à la même imagerie que nous devons le mot “fesse”, selon le latin “fissum”, signifiant séparation, ou “fente”.

Cependant, ces anciens avaient bien compris que le comportement inconséquent de certains de leurs contemporains, révélait un fracas, une rupture s’étant produite dans leur esprit, et c’est ce que nous concevons intuitivement en disant d’un tel individu qu’il est “fêlé”, ce qui explique que dans les milieux populaire, il fut également désigné comme étant “con”.

Dans le langage des psychologues on parle plus élégamment d’individus “dissociés”, ou encore de “schizophrènes”, selon les mots grecs, “schizo”, signifiant la rupture, et “phrên”, signifiant l’esprit.

Le problème de l’individu “dissocié”, plus couramment dit le “con”, c’est tout d’abord qu’il perçoit la réalité des choses, dans des zones psychiques inaccessibles à la raison. Or, nous avons eu tous ces derniers mois, l’illustration parfaite de ce comportement, concernant les affaires de Côte d’Ivoire et de Libye. Dans celles-ci, la position inébranlable de tous ces “va-t-en guerres”, était de dire dans un cas, qu’il fallait absolument faire la guerre pour éviter qu’il n’y ait des victimes innocentes, les combats en ayant fait plusieurs dizaines de milliers, qu’il ne fallait par procéder à un nouveau comptage des voix, et ceci au nom de la démocratie, dans l’autre cas, qu’il fallait empêcher le tyran de faire des victimes, en écrasant sous les bombes sa capitale. Et dans les deux cas il fut dit, qu’il fallait faire respecter le droit, en commençant par se torcher avec le cadre d’action restrictif défini par les nations Unies, et qu’il n’était d’aucune utilité d’envisager l’action de quelque médiateur, car cela nuirait à la paix.

Il est clair que dans cette affaire où les cons triomphants se sont comptés par millions, le “ressenti” de ces gens n’a pas rencontré le moindre espace chez eux, où il aurait pu être soumis un tant soit peu à la raison.

L’autre caractéristique fondamentale de l’individu dissocié, c’est qu’une partie de sa personne essaie de se détacher d’une réalité qu’elle ne peut par gérer, et qu’une autre reste, bien connectée à la réalité, d’où la dissociation de leur esprit, qui les rend incapables dès lors, d’avoir les attitudes et les comportements adaptés.

Là encore, nous en avons une illustration parfaite en ce moment où, selon une moitié de leur esprit, bien des gens demeurent parfaitement conscients, qu’il n’est absolument pas possible de continuer avec l’individu abjecte et abominable qui, par la combine, et avec le soutien d’un lobby malfaisant, est parvenu à accéder au “fauteuil”, qu’il n’a fait ensuite que maculer de sa fange, tout au long de ces bien tristes années, durant lesquelles le pays n’a cessé de sombrer avec la honte au front, à cause des outrances comportementales de cet individu.

Cependant, ne sachant vraiment pas quoi faire pour sortir de cette malédiction, c’est alors qu’il se payent la facilité, avec l’autre moitié de leur esprit, d’ignorer superbement que la redoutable épreuve que nous subissons actuellement, exige pour avoir une chance d’en sortir, de placer à la responsabilité suprême, un homme d’une carrure tout à fait exceptionnelle, détaché des factions partisanes, pour qu’il puisse tout d’abord rassembler par son “charisme”, un maximum de citoyens dans un projet de refondation globale de toute notre société.

Comme nul ne voit poindre ce “grand leader charismatique” à l’horizon, et face à ce vide qui les angoisse, c’est alors que des hordes de gens, pourtant pleinement conscients de la nécessité d’établir notre société sur de toutes autres bases, parviennent par les chemins tortueux de leur esprit, à se persuader alors que ces messieurs “Méluche”, ou “Mimolette”, possédant toutes les qualités requises, constituent les véritables recours dont le pays à besoin.

C’est ainsi que ces gens s’imaginent que leurs champions qui bénéficient pour l’un, aux environs de 7% des intentions de vote, et l’autre, aux environs de 25%, parviendront malgré tout, passé le premier tour de cette élection, à rassembler, sinon autour de leur projet, qui ne peut être celui de tous, mais au moins autour de leur personne, par la confiance et le respect qu’inspirerait alors celle-ci, et qui eux, peuvent être partagés par tous, une très large partie de tous ces autres, c’est à dire rien de moins que 75% de la population. Ceci, alors que tout au long d’une campagne d’arguments tirés du fond des caniveaux, puisque faute de maître d’œuvre pour cela, l’essentiel, c’est à dire la refondation totale de notre société, ne peut y être abordé, ils n’auront cessé de les invectiver, à travers leur appartenance partisane...

Plutôt que d’admettre simplement, ce qui est certainement dérangeant pour eux, mais qui relève de l’évidence, à savoir que le “rassembleur”, puisque c’est bien en la circonstance, d’un tel homme dont le pays a actuellement besoin, afin de se trouver en capacité d’affronter, par une “confiance” retrouvée en ce pays, le redoutable défi mondial, ne peut justement pas, par définition même, être issu de leurs rangs, ni de ceux de quelque autre parti, ces gens sont résignés à tenter d’obtenir une victoire qu’ils ne devront qu’à une “défiance” exprimée à l’encontre du sortant, mais certainement pas à une “confiance”, accordée à l’entrant.

Dès lors, qu’espèrent-ils qu’il se passera ?

Espèrent-ils sérieusement qu’alors même que celui-ci ne sera tristement armé, que du peu d’enthousiasme de ceux qui, faute de mieux, se seront résignés à voter pour lui, face à la rage de tous ces autres qui, le détestant, auront malgré tout permis sa victoire pour nous éviter à tous le pire, que, par delà même toutes les difficultés économiques et financières objectives, cet homme disposera des moyens “sociologiques” d’une bonne politique, l’entière confiance, et l’engagement déterminé de tous, à le suivre dans le cadre d’un projet commun ?

Tout cela n’est pas sérieux...!

Il est clair que pour tous ces gens, il s’agit de se débarrasser d’abord et avant tout, et ce, par tous les moyens possibles, de “l’usurpateur”, mais la voie choisie n’est pas la bonne. Car, en l’état actuel des choses, il faut absolument refuser de se rendre aux urnes, dans des conditions telles que dans tous les cas, il ne pourra en sortir rien de bon. Et ceci justement, pour protéger cette institution démocratique, et qu’il ne soit pas dit et constaté, qu’elle ne peut conduire qu’au désastre.

Il convient donc préalablement d’organiser le vaste débat national, pour que celui-ci soit l’occasion de la révélation de personnalités intéressantes, comme le furent anciennement les états généraux, et parmi lesquelles les chances de trouver un rassembleur seront réelles. Mais il fait cesser une bonne fois, de se persuader contre toute raison, que Méluche, ou Mimolette, constituent des recours intéressants, puisque ce n’est tout simplement pas vrai...!

Il est clair que tous les inconditionnels de ces partis de gauche et de leurs champions, souffrent de ce que nous désigneront simplement ici, pour conserver de la tenue au propos, comme étant une “schizophrénie collective”, pour n’avoir surtout pas à dire qu’ils constituent désormais, une “joyeuse bande de cons”, ce qui serait injurieux et déplacé.

Bien sûr on en aurait tout autant et même bien davantage, pour les inconditionnels des partis de droite, mais là, il s’agit d’un fait avéré et reconnu depuis longtemps, qui ne fait même plus débat.
Les psychologues nous donnent toutes les explications quant aux causes complexes de la “dissociation”, parmi lesquelles le “stress”, ce qu’il est assez facile de comprendre. Mais ils nous indiquent surtout, que l’esprit de l’enfant n’est pas unifié au départ, et que la cohérence de celui-ci, relève de l’action positive sur cet enfant, de son entourage. Ils notent ainsi que la quasi totalité des enfants victimes de maltraitance, souffrent à l’âge adulte de dissociation.

Soyons donc bien attentifs ici au fait que ce sont bel et bien des dispositions sociales, plus ou moins heureuses, qui vont permettre la réalisation des individus selon une cohérence psychique, ou qui vont tout au contraire provoquer sa dissociation.

En fait, en envisageant les choses selon un autre registre que celui de la psychologie, mais selon les lois universelles qui régissent tout notre monde, autrement dit selon une approche “cosmologique” de cette question, tout ceci n’a rien de surprenant dès lors qu’on se souvient que nous sommes dans un “univers”, c’est à dire dans une disposition des choses telle, qu’elles tendent à n’en former “qu’une”, selon la signification même de “uni-versus”. La tendance à l’unité est donc la loi qui régit notre univers dans tous ses aspects, ce qui revient à dire très clairement, que c’est selon un seul et même exercice, que se réalisent tout à la fois, l’intégrité des individus, et l’intégrité de la société à laquelle ils appartiennent.

Tout ceci à pour conséquence fatale, que toute perte d’intégrité d’une société, selon ce que nous appelons une “rupture” du lien social, et qui constitue le fléau qui s’est abattu sur notre actuelle société totalement dissolue, au bout de trente années de la célébration stupide, d’une prétendue supériorité de la brute prédatrice et égoïste, dite le “winner”, sur l’homme “socialisé”, a entrainé mécaniquement, la dissociation générale des membres de cette société, qui constitue donc bel et bien comme telle, une véritable et désespérante “société de cons”.

Il n’est pas très agréable de devoir le constater, mais nous sommes bien aujourd’hui, du fait de la dénonciation par des leaders de droite bien faibles d’esprit, des obligations de solidarité sur lesquelles se trouve logiquement fondée toute société, et de l’acharnement qu’ils ont mis a détruire toutes les structures qui leurs servaient de cadre, dans une accablante société de la “connerie triomphante”, à la gloire des crâneurs, des prédateurs, des profiteurs, des exploiteurs, et des massacreurs, société de tous les sectarismes, et de tous les racismes.

Tout ceci se vérifie par l’incapacité grandissante de cette société, de parvenir un seul instant au règlement du moindre de ses problèmes, car sa dissolution a entrainé la dissociation de ses membres, incapables de soumettre leur “ressenti” à la raison, et qui sous la propagande d’un lobby malfaisant, plutôt que de s’attacher au règlement des questions domestiques, s’envisagent dans une “nécessité guerrière” absolue, contre des peuples lointains, qui ne leur ont strictement rien fait, peuples auxquels il apparient pourtant, à eux et à eux seuls, de régler leurs différents internes.

C’est cette même dissociation qui, bien qu’elle ne leur masque pas la globalité du problème social posé, les empêche de conclure à la globalité du règlement nécessaire, c’est à dire une refonte totale de toutes nos institution, et qui fait qu’ils se persuadent qu’il suffira au prochain “quinquénard” d’être peint en rose, pour qu’il en soit une vie en rose pour tous.

Il est temps que les progressistes prennent pleinement conscience du piège dans lequel toute une nation est tombée, qu’ils comprennent qu’il est temps que tout cela s’arrête, puisqu’on ne fera jamais une société de progrès avec des cons, et qu’il est temps de mettre fin à ce qui les rend ainsi, c’est à dire cette société...


Paris, le 18 décembre 2011
Richard Pulvar