lundi 5 mars 2012

LE RETOUR DE WOTAN, LE DIEU SECRET DE L’OCCIDENT


Il est clair maintenant pour nous tous, que si “l’ombrageux” du palais dans le rôle du “clown blanc“, et “l’hébété” de la gauche dans celui de “l’auguste”, se donnent la réplique, c’est que leur opposition n’est que de la mise en scène, c’est bel et bien “pour de rire”, car ils sont dans leurs jeux, le premier sévissant et le second promettant, indissociables l’un de l’autre. La mise en scène est ainsi faite pour pouvoir nous amuser jusqu’au soir de l’élection, qui verra par la récompense de l’un de ces deux acteurs, alors placé sous les ors de la république, surtout la victoire des auteurs du scénario.

Car en réalité, ces deux hommes sont parfaitement interchangeables, tout d’abord par l’insuffisance et l’inconséquence qu’ils manifestent l’un et l’autre à un niveau qui les situent hors de toute concurrence possible. Parce qu’ensuite, ils sont les tenants d’un même système, celui de “marché”, dont tous les hommes réfléchis ont compris depuis longtemps, qu’il n’était plus adapté aux nécessités économique, ni aux réalités sociologiques de notre époque. Mais surtout, parce qu’il s’agit de deux adeptes convaincus et fervents pratiquants, du “wotanisme”, la religion effective, mais secrètement sous-jacente, de “l’occident”, et malheureusement, dans son expression négative.

Par leur victoire sur l’Allemagne nazie en 1945, et la fondation de l’organisation des Nations Unies cette même année, les occidentaux ont cru un moment s’être enfin débarrassés d’une destination à la brutalité, à laquelle les condamne depuis des siècles, leur dieu tutélaire. Mais c’était sans compter sur la ruse de celui-ci, et il est remarquable en effet, que l’illustre assemblée pensée dans le but de parvenir à un règlement pacifique des conflits, n’est parvenue justement jusqu’à ce jour, et depuis plus de soixante cinq ans, qu’à organiser des “conflits”.

Du fond de son Walhalla où il siège parmi les plus valeureux des guerriers, ceux qui, depuis les champs de bataille, y furent conduits par les Valkyries, et en attendant qu’ils se livrent enfin à l’ultime bataille, Wotan s’amuse certainement de toutes ces vaines tentatives, sachant très bien que la meute des loups ne perdra jamais le goût du sang, et que tôt ou tard, ceux-ci y reviendront. Et malheureusement, c’est bien ce que nous constatons.

Car bien sûr, les occidentaux n’ont jamais perdu leur goût irrépressible de la “guerre”, cet exercice qui demeure pour eux, l’objet d’une secrète vénération, qu’ils n’osent s’avouer à eux-mêmes, mais qui est bien celui par lequel se furent acquis chez eux, les titres de noblesse. De fait, de l’Indochine en 1945, à l’Afghanistan en 2012, nous serions bien en peine de trouver une seule année, où au-moins une puissance occidentale, et particulièrement, la France et les Etats-Unis d’Amérique, les deux nations historiquement les plus bellicistes que la Terre ait jamais portées, ne s’est pas trouvée en guerre, en un lieu quelconque de notre planète.

C’est ainsi qu’il en fut depuis l’Indochine, de la crise de Suez, de la guerre d’Algérie, des crises d’Aden, de Cuba, et de Saint Domingue, de la guerre du Viet nam, de celles des Malouines et du Liban, de l’intervention lamentable de Somalie, des intervention incessantes des Etats Unis dans les affaires des républiques d’Amérique centrale et du Sud, et jusqu’à l’invasion de l’ile antillaise de la Grenade, des quarante interventions militaires françaises, rien que cela, faites en Afrique depuis les indépendances, des guerres d’Irak, de Côte d’Ivoire, et de Libye. Et ce n’est pas tout, car il demeure alors celle d’Afghanistan, et celles pour lesquelles ils se préparent activement, contre la Syrie et contre l’Iran.

Il s’agit là notons le bien, de tout autant de théâtres situés à des milliers de kilomètres de chez eux, et pour lesquels ces occidentaux ne sauraient donc en aucune façon, invoquer la légitime défense. Il s’agit donc d’interventions faites sous les prétextes les plus fallacieux, pour masquer une raison profonde qui est leur soif de domination et leur goût de la prédation, tel qu’en ce pays de France qui compte à lui tout seul, un nombre de chasseurs équivalent à la moitié de celui de tout le reste de l’Europe réunie. Ces agressions se font donc faites, contre autant de peuples qui ne leur avaient strictement rien fait, mais contre lesquels ils ne furent pas en peine de s’inventer toutes sortes de prétextes, tels qu’un devoir de protection des civils, pour s’en aller les massacrer par milliers...

C’est d’ailleurs le spectacle lamentable de ce déchainement de brutalité imbécile, au prétexte de règlement de l’affaire libyenne, qui fera dire à la présidente de la république d’Argentine, Mme Cristina Kirchner, ne se reconnaissant pas dans ces mœurs occidentales : “je suis fière d’être sud-américaine”.

Cependant, jusqu’à il y a quelques années, cette perversité criminelle trouvait contre elle des opposants, au sein même des populations occidentales. Ceux-ci rappelaient alors la totale indignité et criminalité de ce bellicisme, et par le fait, ils en limitaient les occasions.

Mais il n’est plus rien de tout cela. Car, par delà les bellicistes d’intérêt, racistes et colonialistes patentés, ce sont également de prétendus humanistes de gauche qui, la cervelle pleine de ce racisme crasseux qui consiste à se croire en êtres supérieurs, nommés par le ciel, pour apporter les lumières de la démocratie à des races qui autrement, seraient incapables de leur salut par elles-mêmes, se sont donné celle-ci comme prétexte, pour pouvoir s’adonner en toute bonne conscience, à leur vice de domination. Ceci, après que furent utilisés pareillement des siècles durant, les prétextes à la prétention généreuse, d’évangélisation, et de civilisation, pour justifier les infamies esclavagistes et colonialistes.

Ainsi, Wotan qui n’a jamais réellement cessé d’exercer, apparait-il désormais à visage découvert, par la prétention occidentale de porter la lumière au monde, ce qui notons le bien, constitue le sens fondamental de “Luci-fer” ( lux, lucis, pour la lumière, et ferre, pour porter ).

Comprenons ici, que le but de cette critique n’est pas de culpabiliser ni d’accabler nos compatriotes, car dans certains de ses aspects, le wotanisme qui est logique de ce qu’ils sont, et auquel ils ne pourraient se dérober, sans s’envisager eux-mêmes différemment, ne constitue pas nécessairement une calamité. Ce qui pose problème, c’est sa forme actuellement retenue, c’est à dire le “bellicisme”, qu’il conviendrait de désigner comme étant sa malédiction.

C’est d’ailleurs ainsi que nous comprenons habituellement ce qu’est le “wotanisme”, tristement illustré qu’il fut souvent, au cours de cérémonies basées sur une exaltation des sens, par lesquelles dans une quête de puissance obsédée, et proclamant la supériorité nominale de leur race, des célébrants du pangermanisme, s’envisageaient en maîtres d’un “ordre nouveau”.

Car, ce qui sous-tend cette attitude, c’est une “force” de détermination des hommes, susceptible cependant de provoquer une expression positive, que bien sûr, nous n’identifions pas selon cette appellation de wotanisme si tristement connotée. Il s’agit de la formidable capacité opérationnelle qu’elle procure aux hommes qui y sont soumis, même si cette mise en “intention” leur est inconsciente. Le “travail” n’est en effet, qu’une heureuse “sublimation”, de la guerre, et de la chasse. Ceci, de sorte que relevant d’une même attraction, une grande capacité à exercer par le travail, peut se déduire d’une pareille capacité à faire la guerre.

Il faudrait alors choisir systématiquement, le travail, plutôt que la guerre, mais nous concernant, il faudrait pouvoir faire ce choix préférentiel, pour ne pas être condamné à l’autre. Mais malheureusement, comme nous pouvons le constater, ce sont précisément ces hommes qui vont infliger à la nation, plus d’un million de chômeurs supplémentaires, sur seulement cinq années, calamité accompagnée d’une faillite économique et financière totale, qui vont précisément engager celle-ci, dans une série de conflits extérieurs, tout en la préparant de la façon la plus totalement irresponsable, à des affrontements intérieurs...

Il est de fait que toutes les périodes de défaillance des responsabilités politiques, auront toujours été les occasions du réveil des plus bas instincts des citoyens abandonnés et révoltés, qui libèrent alors sans aucune retenue contre quelques victimes expiatoires, des horreurs criminelles inimaginables, issues des profondeurs insondables de leurs âmes.

Dans ces instants, il convient de rappeler fortement, que la seule véritable bataille qui vaut d’être menée, et qui constitue l’ultime bataille des guerriers de Wotan, c’est celle contre l’insuffisance et la pauvreté, et que la seule “mobilisation” qui pourrait nous valoir quelque faveur du ciel, c’est celle des forces vives de la nation, afin de ce projet. Saurons-nous nous en souvenir, lorsque sera venue l’heure prévisible, et prévue, des agacements insupportables ?

Ceci étant, vouloir canaliser les forces considérables de la malédiction wotanique, les réorienter positivement et les réhabiliter en vue de la bataille du développement et du progrès, nécessite déjà de comprendre de quoi elles procèdent, et de quoi il en retourne exactement, quant à cette affaire de “dieu tutélaire”. Ceci, d’autant que faire référence à un tel dieu, pour justifier la détermination comportementale d’une catégorie d’hommes, ne peut manquer de laisser perplexe, tous ceux qui ne sont pas accoutumés à une démarche aussi inhabituelle.

Cette question passionnante, parce qu’elle va traiter du “divin”, avec tout ce qu’un tel sujet peut soulever comme redoutables controverses, entre ceux qui envisagent le surnaturel, et ceux qui ne veulent rien en entendre dire, nécessitera comme vous pouvez facilement l’imaginer, de nombreux et très délicats développements, que je n’oserai vous proposer d’ingurgiter d’un seul trait.

Je vous propose donc, par une approche de ce en quoi consiste exactement le “divin”, détachée des sottises, des errances, et des outrances religieuses, d’établir une prochaine fois l’authenticité de ce Wotan, qui est bien comme vous le verrez, le dieux secret de l’occident.

Cependant, pour ne pas vous abandonner sans la moindre explication, et sans vous mettre quelque peu sur la voie, je vous propose d’engager ici en quelques lignes cette affaire, que nous développerons plus amplement plus tard.

Considérons alors le plus simplement du monde, qu’une “métaphysique” sous-tend forcément le fait de toute “collectivité” d’individus, en ce sens que par delà la singularité “physique”, et donc formelle, de ces individus, c’est forcément par des “liens” qui, dès lors, ne peuvent pas être physiques, d’où leur qualification de “méta-physique”, selon un préfixe grec signifiant “au delà”, que s’opère leur rassemblement en une collectivité.

Ce qui nous trompe dans cette affaire, c’est l’habitude que nous avons de réduire la notion de métaphysique, au seul domaine de “l’idée” immatérielle, qui n’en constitue qu’un aspect. Nous manquons alors d’envisager les implications paradoxalement physiques, de toute métaphysique, alors que celle-ci ne peut être précisément telle, que par sa “transcendance” d’une pluralité de réalités physiques, qu’ainsi elle met forcément en œuvre.

C’est ainsi qu’au cœur d’une science que nous nommons pourtant bien la “physique”, parce qu’elle met en œuvre des réalités formelles physiques, se trouve le concept de “force”, que nous manquons alors de comprendre dans son opposition avec celui de “forme”. Mais il s’agit bien en cette force, d’une donnée informelle immatérielle, ou si l’on préfère, “idéale”, autrement dit, d’une réalité non matérialisée selon la physique d’une forme, et qui constitue en ce sens une donnée fondamentalement “métaphysique”.

Ainsi, dans l’opposition entre la notion immatérielle de force, et celle matérielle de forme, opposition qui ne suppose par de tierce partie qui ne soit ni l’une, ni l’autre, au-delà de la physique des formes, s’exerce la métaphysique des forces, de sorte que hors de tout lien matériel, un ensemble de formes ne peut se trouver rassemblé, que par une métaphysique.

Ainsi, à toute collectivité correspond une métaphysique qui “transcende” comme telle, la singularité de chacun de ses membres.

Cette “collectivité” qui constitue un “au-delà” de la singularité formelle des individus, correspond en fait, et fort logiquement, à la véritable, et à la seule, “dimension supérieure” de l’humain, corrélative en ce sens, à l’idée de surnaturel. Cette supériorité de l’humain n’a donc strictement rien à voir avec toutes les fantasmagories d’individus aux qualités exceptionnelles, qui furent si longtemps, dans leur délire, la quête de certains exaltés, et au cœur de doctrines, dérivées de la pensée “nietzschéenne”, qui allaient constituer les occasions des pires cruautés, offensant notre humanité.

Disons donc qu’il n’est de dimension supérieure de l’homme, que par sa dimension collective par laquelle il atteint le “divin”, et c’est ce qui explique que selon la “liturgie”, ce divin ne peut-être tenté que par le “rassemblement”, selon le sens fondamental de “l’ecclésia”, c’est à dire, “l’église”.

Nous constaterons comment un grand nombre “d’errances conceptuelles”, découlant d’interprétations totalement erronées de la “grande Tradition ésotérique”, à partir de laquelle se sont établies les différentes religions, nous auront maintenus depuis des millénaires, dans un obscurantisme dont nous ne sommes pas encore sortis...

A bientôt donc pour la suite...

Paris, le 2 mars 2012
Richard Pulvar

QU'EST-CE QUE DIEU ?



“ Dieu, c’est la disposition des choses selon laquelle celles-ci existent”

Il ne peut pas y avoir “exi-stence”, compte tenu de l’implication “ablative” de ce terme ainsi que le signifie le préfixe “ex”, d’une chose par le fait d’elle-même. Car, cette existence d’une chose nécessite un “ex-ercice”, autrement dit une “force d’extraction”, d’autres choses sur elle, pour provoquer une “ex-pression” d’elle la signifiant à ces autres choses.

Ceci, étant bien entendu que rien ne nous autorise à proclamer l’existence d’une chose qui, même si elle se pouvait comme telle, demeurerait non exprimée, donc non signifiée à quelque autre, et dont justement nul ni personne ne pourrait à tout jamais la savoir exister.

Il ne peut donc y avoir existence d’une chose, que par celles qui en font le constat, par la compréhension en elles, d’une expression de cette chose, provoquée par leur “ob-servation” de celle-ci, c’est à dire littéralement, par un “asservissement” (servation) de ce qui constitue alors leur “objet” (ob), c’est à dire la chose considérée.

Disons finalement qu’il ne peut y avoir “existence”, que par la réciprocité d’un exercice des choses les unes sur les autres, celui-là même par lequel elles tendent à n’en plus faire “qu’une”, selon le sens fondamental de “uni-versus”, que nous connaissons sous l’appellation de “gravitation universelle”, et selon lequel, une expression de chacune se trouve comprise par les autres, “par” lesquelles et “pour” lesquelles, dès lors, cette chose “existe”.

Notons au passage que, contrairement à ce que proclame une théorie très à la mode, en aucune façon il n’a pu se produire un tout “début” de notre univers, puisque celui-ci aurait donc vu l’apparition isolée d’une toute première forme, qui comme telle, n’aurait justement pas pu avoir d’existence.

Quant à une apparition “simultanée” de deux premières formes, pour qu’elles puissent ainsi avoir existence, elle n’aurait pas été davantage possible, car il ne peut y avoir strictement simultanéité, que dans l’apparition des deux formes qui résultent du partage d’une autre, les ayant donc précédées.

C’est donc ce rapport obligé des choses, étant ce par quoi elles existent, qui constitue ce que nous concevons confusément comme étant “Dieu”, qui est donc bien ce par quoi il y a “existence”.

C’est parce que la procédure selon laquelle les choses existent, s’opère par leur “compréhension mutuelle”, que Dieu à été décrit comme étant un “Dieu d’amour”.

C’est en effet du plein cœur de l’Afrique que nous sont venus les “enseignements” d’origine, relayés ensuite par les anciens Egyptiens. Ces enseignements étaient alors le fait d’hommes dont “l’investigation” ne procédait pas par “analyse”, comme c’est principalement le cas pour les peuples européens, ce qui nécessite la création de termes savants pour désigner les éléments spécifiés selon cette analyse, et par là, de tout un langage scientifique spécialisé. Ces hommes procédaient quant à eux à leur investigation, par “analogie”, et utilisaient donc des termes courants, pour un compte rendu scientifique se faisant dès lors, par “métaphores”.

C’est parce que ceux qui ont rapporté jusqu’à nous les enseignements de la grande “Tradition”, peuples sectaires versés comme tels à l’analyse, n’ont pas compris qu’il s’agissait de métaphores, et qui prenant les termes au premier degré, ont donc manqué de constater qu’il s’agissait bien en ces enseignements, de comptes-rendus scientifiques, que nous nous retrouvons aujourd’hui avec tout ce flot d’incohérences, de sottises, et de non sens, produits d’exégèses aventureuses, et que bien malheureusement les différentes doctrines religieuses, continuent de tenir fermement pour être des “vérités révélées”.

Ainsi dans la bible nous est-il dit que Dieu à créé l’homme de “terre”, ce fut “Adam”, et qu’il lui prit ensuite une “côte”, pour en faire sa compagne “Eve”.

Jusqu’à aujourd’hui, il se trouve des gens assez fragiles intellectuellement, pour prendre tout cela à la lettre, ne soupçonnant pas qu’ils se trouvent face à un enseignement par métaphores, totalement scientifique et cohérent.

En fait, le terme “terre” désigne ici le phénomène gravitationnel, que les physiciens, soupçonnant sa nature ondulatoire, et sous l’appellation “d’onde gravitationnelle ”, tentent de mettre en évidence autrement que par le seul constat des choses qui tombent. Cet exercice est bien sûr celui par lequel une pluralité de “parties”, autrement disparate, se trouve rassemblée en la singularité d’un “tout”, qui constitue alors ce que nous nommons un “entier”.

Les anciens quant à eux, qui savaient bien que notre Terre s’était constituée selon cet exercice, se contentaient pour sa mise en évidence de constater que les objet lui tombaient dessus, et désignaient donc simplement par “terre”, ce phénomène, et c’est ainsi que tout entier, et tel était bien le cas de Adam, était dit “fait de terre”, autrement dit comme un entier “indivis”, ou si l’on préfère encore un “individu”.

Bien sûr, il ne s’agissait pas de décrire par cet individu, l’émergence tout d’un bloc d’un quelconque “premier homme”, car les anciens n’étaient pas si stupides, mais de décrire ce qui est “premier” à l’homme, c’est à dire son “principe”. Et il s’agit justement en celui-ci, du fait d’être constitué comme un entier, ce par quoi il appartient dès lors aux objets de notre univers entre lesquels se trouve établi un exercice permettant leur existence, autrement dit leur soumission au “temps”. Ceci parce que lors de la compréhension mutuelle entre deux choses, de leurs expressions, afin de leur existence, il se produit le passage de significations de l’une à l’autre de leurs “formes”, qui provoque précisément une “transformation” de celles-ci, laquelle constitue la marque même du temps, auquel elle se trouvent ainsi soumises.

C’est pourquoi cet individu était dit “Adam”, de son vrai nom “ad-amon”, construit à partir de la désignation égyptienne de “l’unique”, c’est à dire, “Amon”, et qui avec le préfixe de destination “ad”, désignait finalement “ce qui conduit à l’unique”, que nous pouvons dire, “ce qui conduit à ne faire qu’un”. Dans une acception spatiale de cette expression, il s’agit de la “gravitation universelle”, et dans son acception temporelle, puisque tout dans notre univers possède une résolution “spatio-temporelle”, il s’agit du “temps”, tout simplement.

Le scribe nous signifiait ainsi que nous autres les humains, étions les “fils du temps”, que nous en procédions, ce qui est assez facile d’admettre, mais que réciproquement nous y participions, ce qui est beaucoup plus problématique.

Ceci, parce que nous possédions une “subjectivité”, autrement dit une “pensée”, qui participe de notre être. Pour signifier cette participation à nous, le scribe écrivit que Dieu l’a réalisée d’un “coté”, autrement dit d’un “aspect”, d’Adam, et certainement pas d’une “côte”, comme cela continue de se dire stupidement, les côtes étant désignées ainsi, parce que ce sont des os qui sont visibles sur le coté de l’individu.

Il la nomma “Eve”, pour signifier la “vie”, et d’une façon plus technique, “l’être” tel que selon l’inscription dans le temps, donc dans Adam, de celui ci, “il advient” et “il devient”, autrement dit “il se passe”, par cette pensée, et en fit la compagne d’Adam pour indiquer que c’est selon elle qu’il possède vie.

Ce rapport de la pensée avec le temps, tient au fait quelle se trouve alimentée par la circulation par nous, c’est à dire par le “moyen” des éléments formels de notre subjectivité, des différentes significations que nous percevons de notre univers. Ainsi, même si une pensée semble pouvoir se développer en nous de façon strictement autonome, par “réflexion”, c’est à dire par la mise en œuvre selon le principe d’un dialogue avec nous-mêmes, d’éléments consignés en notre mémoire, ces éléments ne s’y trouvaient pas à l’origine et ont donc bien nécessités d’être acquis d’une façon ou d’une autre, de notre univers.

Or, le traitement par ce “moyen” (media), que constituent les éléments formels de notre subjectivité, correspond par définition à une “médiation” de ces significations, celles par lesquelles s’opèrent les transformations qui manifestent le temps. Et c’est précisément ce qui fait que cette opération “prend du temps”, puisque étant “médiatique”, elle ne peut justement pas être “im-médiate”.

Le scribe nous faisait comprendre ainsi, que par notre pensée (Eve), nous participions au temps (Adam) qui anime notre être, et grâce auquel nous “sommes”, constat que reprendra quelque millénaires plus tard le grand Descartes en disant :

“ Je pense, donc je suis ”

Notons au passage, et c’est ce qui est tout à la fois merveilleux et subjuguant dans cette affaire, que ces métaphores selon une symbolique d’homme et une symbolique de femme, valent pour la réalité physique de l’homme et la femme, puisque cette dernière, caractérisée par la paire de chromosomes XX, ne se trouve bien constituée que d’un aspect, d’un coté, X, de l’homme caractérisé selon la pairs XY.

Tout ceci montre la grande valeur scientifique insoupçonnée de ces récits traditionnels, qui s’offrent en plus le luxe de posséder plusieurs niveaux de compréhension possibles.

Nous sommes là bien éloignés, des histoires habituelles qui alimentent les grenouilles de bénitier. Mais pour être parfaitement rigoureux dans cette affaire, je dois vous faire état du constat suivant, totalement inattendu pour ceux qui envisagent de mener une investigation sur ces sujets, dégagés des a priori religieux.

Ces messieurs du Vatican, et ceux là précisément, qui ne procèdent pas par démarche scientifique, mais par des exégèses à partir de textes sacrés, tiennent sur certains sujets délicats tels que l’avortement et la contraception, des discours qui sont parfaitement fondés, qui ne diffère en rien de ceux auquel conduit la démarche scientifique, et que curieusement, personne ne veut entendre au nom de la modernité et de la science.

Je ne sais pas comment ils y sont parvenus, mais c’est bel et bien eux qui sur ces sujets, ont raison, et malheureusement, ils sont incapables pour nous le faire accepter, d’en fournir par un discours structuré, des raisons logiques et satisfaisantes, pour notre entendement de citoyens responsables.

Ceci étant, par-delà l’incapacité qui fut celle des exégètes, de comprendre le langage métaphorique des anciens, c’est une “bévue” aux conséquences catastrophiques, qui va nous valoir jusqu’a aujourd’hui, toutes les errances dans lesquelles se trainent encore les religions dites “du livre”, c’est à dire judaïsme et christianisme, et l’islam qui en a naturellement hérité.

Cette erreur historique qui fait que l’idée de Dieu, telle que la plupart des croyants la conçoivent encore, demeure absolument ahurissante, pour ne pas dire totalement débile, s’est produite à cause de ceux qui furent pour nous, les derniers rapporteurs de la grande “Tradition”, à laquelle visiblement ils n’ont pas compris grand chose, c’est à dire les Hébreux.

Il s’est produit en effet, selon ce qui constitue le caractère de certaines cultures et de certaines langues telles que l’anglais, où le mot “of” signifie indistinctement, “de”, ou “des”, ou le mot “people”, désigne indistinctement, un particulier ou son groupe, où le mot “you”, s’utilise pour interpeler indistinctement un individu ou une pluralité d’individus, et ou la notation “J” se prononce comme la notation “DJ” une dramatique “confusion numérale”.

Celle-ci a conduit à confondre deux aspects diamétralement opposés de ce qui ne nous est pas perceptible, à savoir, le “multiple immanent”, noté “Dja”, tel que ce terme demeure encore utilisé dans certaines régions d’Afrique pour désigner à juste titre “Dieu”, et qui est ce par quoi il se produit “existence”, et “l’unique transcendant”, noté “Ja”, que des exégètes malheureux de la bible ont systématiquement décrit comme étant Dieu, alors qu’il s’agit en réalité de la notation du caractère “intentionnel” de “l’Amon”, c’est à dire de “l’unique”, qui est ce par quoi il se produit “insistance”, et qui est justement tout le contraire de Dieu.

Il est facile de comprendre toute la pagaille que cette funeste confusion millénaire, à pu provoquer quant à la compréhension de la grande Tradition, et c’est à elle que nous devons le concept ahurissant de “dieu unique”, qui constitue une ineptie du même ordre que de dire le “devant derrière”, le “haut bas”, ou le “dehors dedans”, puisqu’il s’agit de la juxtaposition de deux contraires, qu’il faudrait alors traduire par le “multiple unique”.

Cette erreur est certainement due à la signification de leur dualité, c’est à dire le nom composé “Dieu-Unique”, où le terme unique n’a pas ici un caractère adjectif pour qualifier Dieu, mais un caractère nominal, qui désigne dans cette contradiction, ce qui s’oppose à Dieu. Cette contradiction se trouve encore désignée autrement par “Ja-awa”, terme encore utilisé dans certaines régions d’Afrique. Dans celui-ci, “Ja” désigne la constance intentionnelle de l’Amon, et “Awa”, la circonstance existentielle de Dieu, ce rapport de la circonstance à la constance, n’étant rien d’autre que la résolution du temps, puisque ce qui change, et qui manifeste le temps, ne s’apprécie que par rapport à ce qui demeure, et qui manifeste également le temps.

En conséquence de cette confusion numérale, il s’est produit également l’identification de Dieu, qui est “pluralité”, ainsi que le comprenaient bien les anciens qui le nommaient Dieux, c’est à dire “elohim”, dont le singulier est “eloha”, à une “singularité”, et qui plus est, “personnifiée”. Celle-ci serait donc descriptible, puisque possédant alors des “particularités”, lesquelles par définition, ne peuvent pourtant constituer les caractères que de parties”, et certainement pas de Dieu qui pour nous, constitue la pluralité de “tout”, ni de l’Amon qui pour nous, constitue la singularité du “Tout”.

C’est selon la même outrance qu’on à prétendu à Dieu, des préférences, des désirs, et des volontés. Mais en réalité, si c’est bien selon le contradiction de Dieu par l’Amon, autrement dit de l’existentiel par l’intentionnel, que se trouvent établie la “volonté”, cette volonté ne peut avoir pour objet de satisfaire, ni Dieu, qui est “tout”, ni l’Amon qui est le “Tout”, et qui n’ont donc rien à se vouloir d’autre pour leur satisfaction.

Tout le coté criminel de certains religieux assoiffés de pouvoir et de domination sur les autres, c’est de prétendre que leurs exigences constituent la transmission aux hommes par leur personne, des volontés de Dieu. Foutaises !

Qu’on se le dise une bonne fois pour toutes, Dieu ne veut absolument rien, tout simplement parce qu’il possède déjà tout, et il ne peut avoir aucune préférence pour l’une ou l’autre de ses parties, puisque étant “tout”, celles-ci lui sont immanquables.

Il est temps de foutre la paix aux gens avec toutes ces histoires débiles ...!

C’est aux hommes et à eux seuls, qu’il appartient de trouver l’accord entre eux, par la plus large des concertations, selon la religiosité de l’Amon, et il est remarquable à ce sujet, que la “démocratie” constitue de loin, la forme la plus authentique des pratiques religieuses.

D’autre part, là ou cette confusion culmine dans l’incohérence c’est qu’elle fait de Dieu l’objet de la religion, alors que la religion n’a justement pas Dieu pour objet. La religion à pour objet l’Amon, l’unique, le “Tout” auquel nous sommes fatalement voués, et qui nous détermine à lui, afin de ne plus former “qu’un” en lui.

Ce dont Dieu constitue l’objet est tout à l’inverse de la religion, puisqu’il ne s’agit ni plus ni moins que du “sexe”, non pas de l’organe bien sûr, mais de la fonction, un peu comme nous parlons d’avoir la “main”, pour signifier notre maitrise des choses.

Nous ne comprendrons rien des raisons de la lutte furieuse et obsédée que les religieux et les croyants intégristes mènent contre le sexe, si nous manquons de remarquer que “sexe” et “religion” sont deux fonctions colinéaires, mais exerçant en sens opposés d’un même axe, celui de la résolution numérale de notre humanité, où la religion tendant vers l’unique, est ce par quoi notre humanité tend à ne faire “qu’un”, et que le sexe tendant vers le multiple, est ce par quoi notre humanité tend à faire “plusieurs”.

Dans cette compréhension des choses, le sexe constitue une “perversion” de la religion qui elle constitue une perversion du sexe.

Il est remarquable à ce sujet que la religion constitue souvent un refuge pour les insatisfaits du sexe, et que beaucoup parmi les délinquants sexuels, sont des gens très croyants, et à cause de cela, trop culpabilisés et contenus, et qui finissent par péter les plombs.

Il y a encore beaucoup à dire quant à cette question concernant Dieu, et la religion, au sujet de laquelle, vous pourrez trouver un autre texte parmi mes articles publiés ici. Mais tout cela prendrait des pages, alors je vous invite donc pour une prochaine fois...

Paris, le 4 septembre 2011

Richard Pulvar