vendredi 5 octobre 2012

EUROPE, CELLE QUI FUT ENLEVEE

       
A l’heure où une de ces polémiques minables qui égayent de temps à autre, la platitude du débat public français, et concernant un racisme “anti-blanc” qui sévirait dans les quartiers, se fait jour, un des archaïsmes de la pensée dominante qui règne dans ce pays, et qui semble donner une légitimité au sectarisme racial sur fond social qui malheureusement s’y développe, consiste à croire encore que la race blanche dite “européenne”, serait nominalement selon cette appellation même, une race originelle du continent européen.

Cette conviction permet dès lors à certains de juger comme constituant une réelle anomalie, le fait qu’il se trouve dans cette belle contrée, tant de gens originaires, ou descendants d’originaires, d’autres continents.
Selon cette idée, il se serait produit l’émergence sur ce sol, d’un “homo europeanus”, établissant par le fait son droit prioritaire et même exclusif sur cette partie du monde, et ainsi, sa légitimité à s’employer avec un tel acharnement, à en chasser les autres...

Mais il est temps aujourd’hui de se débarrasser de cette “croyance” infantile, car en réalité, les hommes blancs établis sur ce continent, n’y sont pas là autrement que les autres car eux aussi, ils sont tout simplement venus d’ailleurs. De plus, ils n’y ont pas été les premiers, et selon la logique du “cosmos”, ils n’y seront pas davantage les derniers.

Il faut donc comprendre et admettre cela et cesser enfin de s’arc-bouter stupidement contre le “vent de l’histoire”, celui qui fait que fatalement en tous lieux il adviendra d’ailleurs, et qui fera de ce continent ce qu’il doit devenir, en se moquant pas mal des considérations de ces leaders politiques qui seraient bien téméraires, de se croire capables contre lui.

Car, l’attitude de ces gens équivaut à se prétendre capables de lutter contre “le temps”. Or, celui qui est capable de lutter contre le temps, en ce sens qu’il lutte par-là, contre la mort, c’est par définition le “héros”, lequel se trouve ainsi désigné selon un sémantème “hera”, qui signifie le fait de constance, et dont une forme déclinée marquant sa contradiction est “hora”, qui signifie quant à elle, le fait de circonstance, et, il est manifeste que ces hommes politiques, n’ont absolument rien de héros.

Ce qu’il y a d’amusant dans cette affaire c’est que si, comme beaucoup de gens de cette région continuent de le penser encore, les hommes blancs étaient originaires d’Europe, ce continent ne s’appellerait justement pas comme cela. Car ce nom rappelle précisément, son invasion par ceux qui allaient alors devenir, du fait même de celle-ci, des “Européens”.

Ce qui nous concerne ici, ce n’est pas de tenter par l’évocation d’un lointain passé, de prendre une dérisoire revanche sur les comptes rendus forcément approximatifs pour certains, et qui ont été faits à ce jour, quant à l’histoire de notre humanité. Cependant il nous importe de rétablir certaines vérités, pour pouvoir enfin nous débarrasser de cette incohérence indigne de notre époque, que constitue la persistance d’un racisme qui empoisonne la vie de notre société, et qui est du pour l’essentiel, à une représentation volontiers fantaisiste des choses. Celle-ci tend en effet à présenter, selon l’approche “ethnocentrique” de l’histoire qui demeure volontiers celle des Européens, certaines catégories d’hommes participant pourtant d’une humanité que nous savons bien “une”, comme n’ayant pas manifesté les mêmes capacités que d’autres, dans la constitution du patrimoine culturel de notre humanité.

Or, à ce sujet, la plus grande prudence doit en effet être de mise, à cette heure même où les anthropologues viennent de repousser encore les origines de “l’homo sapiens” jusqu’à l’horizon des 200 000 ans avant nous. Car, nous constatons ce faisant que nous demeurons dans l’ignorance totale de plus des 9/10e de l’histoire de l’homme moderne. Or, compte tenu qu’il avait la même capacité psychique que nous, aucune théorie sérieuse ne peut prétendre qu’il serait demeuré près de 185 000 ans, sans absolument rien développer de significatif, pour ne se résoudre finalement aux premières civilisations que nous lui reconnaissons, et on se demanderait alors pourquoi à cet instant, qu’aux alentours d’il y a seulement 15 000 ans.

De plus, depuis ces prémices lointaines jusqu’à ce que les différentes académies considèrent comme étant l’aube des grandes civilisations, et que nous situons aux alentours de 3 500 ans avant J.C., il demeure dans nos résolutions, un vide qui offense la logique...

En fait, ces dates que nous fixons comme étant celles des premières grandes aventures humaines, ne sont que celles que nous permettent de définir pour l’instant les résultats de nos recherches, selon les moyens d’investigation dont nous disposons. Mais ceci, alors même que bien des “bizarreries” recensées en différents endroits de notre planète, débouchent sur une incertitude surprenante qui a fait dire à l’historienne sud américaine Suzana Caron :

“ Il est évident qu’il existe une antiquité de l’antiquité ”

Il existe ainsi des tas de choses du passé encore à découvrir, et d’autres à correctement expliciter, mais dont nous possédons des traces fossilisées dans la mémoire des hommes, telles qu’elles apparaissent dans les métaphores de leurs différentes traditions et mythologie, et dans la sémantique des mots par lesquels ils désignent les choses.

Il nous faut alors constater de façon simplement objective, que les noms que portent jusqu’à aujourd’hui les peuples blancs européens, emportent une charge sémantique bien peu élogieuse, pour ne pas dire carrément accablante, dont il serait douteux qu’ils s’en soient affublés eux-mêmes, ce qui signifie qu’ils ont visiblement été “nommés”. Or, il existe bien sûr un rapport d’autorité entre celui qui nomme, et celui qui est nommé, de sorte qu’il apparait clairement que fut une époque, ou ces peuples européens furent soumis à d’autres.

D’autre part, bien des événements pourtant relatés dans des mythologies européennes telles que la grecque et la romaine, ne semblent en rien concerner leur rapporteurs, et ne semblent même pas relater des faits s’étant produits en Europe.

En fait, ces peuples semblent n’être tout simplement que les derniers dépositaires de traditions bien plus anciennes qu’eux, et il n’est pour se convaincre de cela, qu’à constater l’extrême densité de ces mythologies dont on accorde habituellement la paternité aux Grecs et aux Romains, et qui de ce point de vue, constitueraient des cas tout à fait exceptionnels dans l’espace européen. Car, en comparant cette production à celles des autres nations européennes sur près de vingt siècles, on ne voit pas quelles auraient pu être les conditions et les occasions si différentes qu’ailleurs, pour la constitution de deux œuvres aussi importantes, que les autres nations d’Europe n’ont pas produites, et en si peu de temps, quelques siècles seulement. De plus, il est manifeste que par le rapprochement qu’ils opéraient eux-mêmes entre les noms différents qu’ils accordaient à ceux qui se révélaient être les mêmes héros, les Grecs et les Romains semblent bien avoir hérité d’une seule et unique tradition, venue d’ailleurs, mais par deux voies différentes.

Quoi qu’il en soit, c’est à partir de ces mythologies et l’étymologie des noms des lieux et des peuples, pour comprendre ce qui leur valait d’être ainsi nommé, que nous allons pouvoir remonter aux origines de ce fait européen, et selon cette façon d’opérer, il apparait curieusement que dans la signification fondamentale de son nom, l’Europe fait référence à un événement bien particulier, car en effet:

 “Eu-rope”, est, telle qu’elle est dite, “celle qui fut enlevée”.

Le sémantème “eu” qui est ici en préfixe, désigne ce qui “participe” de l’avoir, comme en français nous disons “j’ai eu”, en utilisant cette forme participe, pour signifier le fait de s’être constitué un avoir. En grec, il signifie “bien”. Il existe évidemment un rapport fondamental entre le “bien”, et “l’avoir”, celui qui nous fait dire comme en français, “posséder un bien”, pour signifier, “posséder un avoir”.

Sans nous aventurer trop loin dans des développements compliqués, disons cependant afin de la bonne compréhension des choses, que ces notions lointaines du bien et de l’avoir, sont cohérentes à l’opposition décrite selon les écritures entre le “bien” et le “mal”.

En effet, contrairement à la façon dont beaucoup le comprennent encore, il ne s’agit absolument pas là, en ces notions de bien et de mal, de considérations morales, mais de la signification de principes “cosmologiques”, autrement dit, de règles fonctionnelles régissant notre univers dans tous ses aspects. Dans cette compréhension des choses, le “bien” est ce qui implique “l’apparition de l’être”, et ceci, par le rassemblement en la cohérence d’un “entier”, d’une pluralité de parties.

La constitution de cet entier correspond alors au “fait de terre” des écritures, comme il fut dit de notre illustre ancêtre Adam, qu’il fut “fait de terre” pour signifier en réalité, qu’il fut constitué comme un entier indivis, autrement dit comme un “individu”. Or, cette constitution de l’entier qui est la finalité du “bien” cosmologique, se fait évidemment par un “avoir”, c’est-à-dire par une acquisition, celle de ses parties, d’où le rapport entre ce qu’est le bien et l’avoir.

Le sémantème “rope”, est une forme déclinée de “rape”, avec l’implication sémantique de : “à la façon de rape”, ou encore “par rape”. Or le sémantème “rape”, évoque la “capture”, tel qu’il a donné le verbe latin “rapere”, et les mots français rapine, et rapace. Il vient de cela que “rope” signifie “par capture”, et que finalement “eu-rope” est ce qui constitua un avoir, par capture, autrement dit, ce qui fut enlevé.

Europe, est donc bien en ce sens, “celle qui fut enlevée”.

Pour retrouver la raison de cette appellation, observons que la “tradition” nous dit à ce sujet que Zeus, ayant revêtu l’aspect d’un taureau, s’en est venu séduire Europe, qui était la fille d’Agénor, roi de Tyr, et l’a emportée...

Il existe une allégorie à ce sujet, reproduite sur la pièce grecque de deux euros telle qu’elle se trouve représentée ici. Les Grecs ne pouvaient évidemment pas faire autrement que d’évoquer sur elle-même, ce fait de leur mythologie qui a donné son nom à ce continent, et à cette pièce. On y voit donc Europe chevauchant un taureau.

Il existe une autre allégorie représentant Europe fort déprimée, et tournant le dos à Zeus représenté cette fois par un aigle, selon l’opposition signifiée dans la tradition, entre les “aquilins”, ceux de l’aigle, autrement dit les “blancs”, et les “léonins”, ceux du lion, autrement dit, les noirs. La représentation de Zeus en aigle signifie donc qu’à cet instant, il représente les peuples blancs, ceux là mêmes qui vont selon cet acte, devenir des européens.

Selon les métaphores de la mythologie, dire de Zeus qu’il à “séduit” Europe, selon le verbe latin “seducere” signifiant “emmener à l’écart”, revient en fait à dire que pour le moins, il l’a enlevée contre sa volonté, et c’est pour cela qu’on la représente chevauchant ce taureau, mais tournée vers l’arrière, ce qui montre bien son non consentement.

Quant au taureau, “ta-urus”, dont Zeus prit la forme, il symbolise en cette allégorie,  la “force de la terre”, avec signifiant la force “urus”, et la terre “ta”, comme en égyptien ancien.

Le taureau est un animal puissant qui ne mange pourtant que de l’herbe, et qui en broutant, semble s’alimenter directement de la force de la terre que par-là, il représente. Mais, comprenons que selon cette métaphore, cette force de la terre provient des “enfers”, autrement dit, des endroits souterrains qui sont les lieux de la mort, et qu’en ce sens sa manifestation n’est rien d’autre que ce que nous appelons justement selon ce rapport à la terre, la “terreur”.

Observons à ce sujet, que le charbon et le fer qui constituent les principaux éléments à partir desquels vont être forgés les instruments de la guerre, tout comme ceux du travail, lequel se substituera favorablement à celle-ci, proviennent bien comme manifestant ses forces, de la terre. Or, la guerre et le travail sont les deux activités les plus emblématiques de la rude civilisation occidentale, ce qui fait des hommes ainsi voués à celles-ci,

C’est parce qu’il représentait les forces jugées maléfiques de la terre, la terreur, que les Egyptiens sacrifiaient le taureau, selon un rituel qui se trouve à l’origine de la tauromachie.

Ainsi Zeus, s’est-il emparé d’Europe par la terreur, alors que celle-ci était alors dite, “fille d’Agenor”, roi de Tyr.

Agenor, est la forme hellénisée de l’égyptien “akhe-n-hor“, signifiant littéralement, “celui qui est en l’âme (akhe) du soleil (hor)”, autrement dit celui qui a la “faveur du soleil”. Il s’agissait donc d’une autre façon d’évoquer le “nègre”, tel qu’il est justement dit “ni-ger”, mot devenu latin par adoption, mais qui ne possède pas d’étymologie latine, qui dans une acception large signifie “fils du ciel”, et dans une acception plus restreinte, “fils du soleil”. Curieusement, ce “ni” de ni-ger, évoquant le soleil, est le même que celui de “ni-pon”, qui signifie “ les racines du soleil”, façon de désigner “l’empire du soleil levant”, le Japon.

La grande tradition, qui est le compte rendu d’une investigation menée sur les choses, par l’analogie, et non pas par l’analyse, traduit les rapports établis entre les choses, par leur analogie avec des rapports familiaux. C’est ainsi que tout ce qui procède à autre est dit “père”, tout ce qui procède d’autre est dit “fils”, et que tout ce qui participe à autre est dit “fille”. Dire ainsi d’Europe qu’elle est fille d’Agenor, c’est signifier clairement qu’à cette époque, elle participait de l’espace des nègres, et qu’elle leur fut enlevée par un acte guerrier dont l’auteur identifié est Zeus en taureau.

Il est temps de démythifier ce Zeus pour comprendre que les anciens désignaient ainsi, “la force des choses”, ou encore, “la logique des temps”, telle que celle-ci s’impose bien sûr, implacablement à tout, et c’est pourquoi ils en avaient fait le maître suprême de l’Olympe.

C’est donc selon la logique des temps, Zeus, dont l’épouse est justement “Hera”, celle de la constance des choses contre laquelle “il advient”, leurs rapports conjugaux étant réputés orageux, que les nègres qui s’y trouvaient, ont perdu l’espace d’Europe, au bénéfice de ceux qui ont pu mettre d’autant plus facilement en œuvre les forces de la terre, qu’ils étaient eux-mêmes les “fils de la terre”, et en ce sens nominalement opposés, aux “fils du soleil”.

Il est amusant de constater que jusqu’à aujourd’hui, même les hellénistes continuent de ne pas voir que la signification fondamentale de “helleni”, c’est : “tirés des enfers”, avec le suffixe “eni” qui évoque l’extraction, et “Hell”, qui est connu pour désigner l’enfer, comme avec les redoutables “Hells Angels”. Ainsi, face aux nègres qui se disaient sans modestie, fils du soleil, fils du ciel, ou “âmes célestes”, puisque telle est la signification de “ama-zoulou”, les blancs étaient dits “fils de la terre”, avec la connotation logique de “terroristes”.

La terre pour sa qualité nourricière est dite “tété”, et c’est d’ailleurs ainsi qu’en créole antillais, se dit le “sein” de la nourrice. Curieusement, la notion d’extraction signifiée comme “fils de”, et notée avec le suffixe “ish” dans les noms de peuples anglo-saxons tels que English, Irish, et autres, ne semble avoir gardé cette signification d’origine, que dans le créole martiniquais, où “iche” désigne bien l’enfant. Les fils de la terre étaient donc dits “tété-iche”, ou “tété-eni”. Ce sont ces appellations qui ont donné “teutsch”, puis par rotation du t en d, “deutsch”, pour l’un, et “teutoni” puis “teuton” pour l’autre.

Mais, corrélativement au fait qu’ils étaient dit tirés des enfers, lieux souterrains des “ténèbres”, et dans leur opposition au “fils du soleil”, sensés donc être issus de la “lumière”, les peuples blancs étaient également dits, tant pour les mœurs qui étaient alors les leurs, que parce qu’on les savait lointainement provenir de ces régions septentrionales où régnait parfois la longue nuit hivernale, “les hommes des ténèbres”.

Avec le sémantème “guéré” qui, tel qu’en égyptien ancien, signifie la nuit, et par-là le repos, et qui à donné en ce sens le mot “guérir” en français, ces hommes parvenus des brumes nordiques étaient donc dits “guéré-ki”, ou “guéré-mani”, d’où viendront les noms des Grecs, et les Germains. Dans ces constructions, “ki”, est le collectif de “ké”, descriptif de l’homme dans sa “quête”, et qui en ce sens à donné en français les formes interrogatives, qui, que, quoi, et que l’on retrouve en créole dans le terme “bé-ké”, désignant littéralement “l’homme blanc”. Quant à “mani”, il s’agit du collectif de “man”, descriptif de l’homme selon sa maitrise, tel qu’il possède la “main”, autrement dit la conduite des affaires, ou encore, la “primauté”.

Certains autres blancs, dont on savait déjà qu’ils étaient lointainement descendants d’ancêtres africains, étaient carrément dits “éloignés de l’espèce”, comme une façon de dire, “dégénérés”. Ceci, à cause de la dépigmentation de leur peau et de leurs cheveux, ce qui s’exprimait par “ankh-éli”, avec “l’ankh”, celui-là même des Egytiens, symbolisé par la croix ansée, compte tenu du rapport existant entre le caractère, autrement dit l’espèce, et l’esprit, rapport qu’il serait trop long de développer ici, et le suffixe “éli”, signifiant l’éloignement. Le terme “ankh-éli” est devenu “ankel”, puis “angel”, puis “engel”, qui a donné à l’espace des hommes ainsi désignés, le nom “england”. Il s’agit donc du peuple anglo-saxon des “Angles”, dont nous avons tiré en français le nom des Anglais.

Ce sont donc bien des “fils de la terre” qui, selon la logique intraitable des temps, Zeus, s’en sont venus occuper par la force guerrière, l’espace d’Europe, jusqu’alors, “colonie” de nègres qui régnaient sur “Tyr”. Il s’agit en ce dernier, non pas de la ville de Phénicie, ni celle de Cyrénaïque, mais la désignation de la course maritime qui avec des navires “tyrènes”, s’opérait dans une mer entre les deux continents de leur installation, dite “Tyrrhénienne”.

Nous apercevons de tout cela que, par les noms qu’ils portent jusqu’à aujourd’hui, et qui les décrivent comme étant des hommes “tirés des enfers” (helleni), également des “hommes des ténèbres” (guéré-ki ou guéré-mani), des “terroristes” (tété-iche ou tété-eni), ou encore des “dégénérés” (ankh-eli), les peuples blancs européens furent en des temps lointains, les objets de beaucoup de mépris de la part d’autres qui les ont ainsi nommés, et qu’il nous reste à formellement identifier. Mais il est logique de soupçonner qu’il s’agissait en ces derniers, de ceux qui tout à fait à l’inverse, se donnaient quant à eux les titres fort élogieux tels que “fils du soleil” ( ni-ger ), ou “âmes célestes” ( ama-zoulou ).

Nous comprenons ainsi qu’il y a des lustres, non seulement ces deux communautés se connaissaient déjà parfaitement, mais que le rapport établi alors entre elles était à l’inverse de ce qu’il est aujourd’hui, et nous apercevons que ce n’est rien d’autre que l’exercice d’un puissant “atavisme”, qui non seulement détermine les nègres à se rendre à nouveau sur une terre qu’ils occupaient du temps de leur règne de Tyr, mais qui provoque chez les blancs, une logique et légitime méfiance, intuitive et “épidermique”, face à ce retour...

Ceci étant, citoyens de ce pays de toutes origines, de toutes conditions, et de toutes confessions, ne soyons ni inquiets, ni sectaires, ni méprisants, ni pleins de rancœur et de vindicte les uns envers les autres, et n’ayons surtout aucun regret face au spectacle de cette société qui visiblement se termine, en se délitant selon ses tensions raciales et sociales. Ceci, même si elle constituait jusqu’alors un cadre de vie familier, auquel nous étions attachés.

Car, soyons bien conscients que ces affaires de construction sociale et de civilisation, relèvent d’une logique qui n’est évidemment pas réductible aux individus que nous sommes, et qui en ce sens nous “transcende”. Il s’agit de la logique implacable de “l’histoire”, selon Zeus, qui procède de notre fait collectif “nominal”, c’est-à-dire de notre “humanité” tout entière, selon laquelle se trouve assuré son devenir, et par cela, que se trouvent “obligés”, les comportements des peuples afin de ce devenir, tels que la dénatalité qui aura frappé les uns, et le désir de migrer qui aura frappé les autres, lesquels comportements expliquent notre actuelle situation, mais dont nous manquons malheureusement jusqu’ici, de constater la cohérence...

  En effet, nous ne sommes dans les rouages de cette mécanique universelle du temps, que de simples instruments, puisque par delà l’illusion d’autonomie que cette logique nous concède, avec la capacité “décisionnelle” qui demeure la nôtre quant à tous nos faits et gestes, c’est par notre disposition “intentionnelle”, laquelle bien sûr, ne possède évidemment pas de résolution individuelle, puisque nous ne pouvons être intentionné qu’à “autre” que ce qu’il en est déjà de nous, qu’elle nous manœuvre.

C’est selon cette logique qui nous échappe, que nous nous trouvons “intentionnés”, sans toujours en percevoir la raison, ce qui nous condamne à ne pouvoir nous fournir à nous-mêmes que des excuses de “crétins”, pour justifier pour les uns, le fait de n’avoir plus fait les enfants nécessaires à leur pérennité, et pour les autres, le fait d’avoir quitté leur lointaine patrie pour un paradis illusoire.

Comprenons alors, et réjouissons-nous en par avance, que selon cette “direction” du devenir de notre humanité, et malgré toutes les outrances raciales et sociales auxquelles la situation extrêmement difficile que connait actuellement ce pays de France, donne fatalement l’occasion, toute cette tourmente confine en en constituant “l’épreuve obligée” afin de ce gain, et selon une “explication” entre ses différentes communautés, à la naissance dans la douleur, de rien de moins que d’une nouvelle et “grandiose civilisation”, impliquant la fin de celle qui actuellement se meurt.

Toutes les grandes civilisations en effet, et celle actuellement en gestation sous nos yeux, n’échappera pas à cette règle, furent depuis les temps anciens, des civilisations de grand métissage. Elles s’établirent par la rencontre, jusqu’ici conflictuelle, d’au moins deux peuples différents, dont l’éloignement faisait qu’il pouvait alors “se passer”, de façon “dynamique”, de l’un à l’autre, tout comme il se passe du haut vers le bas d’un barrage hydraulique, du chaud vers le froid d’une machine thermique, du plus vers le moins d’une machine électrique.

Ceci signifie tout simplement qu’il faut qu’il y ait une différence pour qu’il puisse ainsi “se passer” selon une “dynamique”, car il ne se passe rien selon l’uniformité, et c’est bien ce que constatait déjà il y a plusieurs millénaires le sage Egyptien en disant :

“Rien n’agit qui ne soit composé...”

 Mais ces civilisations se sont constituées dans l’épreuve, et nous sommes à l’heure de celle-ci, pour constituer visiblement une des plus prometteuses, compte tenue de la riche diversité qui se trouve déjà rassemblée en notre espace...

Nous la construirons tous ensemble, entre les blancs, les nègres, les maghrébins et les asiatiques de ce pays, et nous n’avons d’ailleurs pas d’autre choix, et il sera dit plus tard que Zeus prit l’aspect de “l’arc-en-ciel”, pour ceindre ainsi la “terre de lumière”, puisque telle est la signification fondamentale de l’appellation “Lu-tetia”, en un “Par-Isis”, autrement dit en un sanctuaire de “l’universalité”, et faire que les hommes blancs de ce pays puissent “contenir” tous ceux des autres couleurs...


                  Paris, le 5 octobre 2012
                         Richard Pulvar

L’HEURE D’AVOIR A PAYER LE PRIX EXORBITANT, DE QUARANTE ANNEES DE MENSONGE

             

Il existe une activité qui est devenue un véritable sport national en ce pays de France, celle qui consiste à mentir et à se mentir, encore et toujours, pour ne pas avoir à faire face à une réalité dérangeante...


Le grand succès que vient d’obtenir sous un beau soleil, la manifestation contre la ratification du “pacte budgétaire européen” ( TSCG ), montre que nombre de nos concitoyens, qui comprennent bien tout ce que ces dispositions vont entrainer comme régression sociale et difficultés supplémentaires pour nous tous, s’installent eux aussi dans un confortable déni, pour ne pas avoir à constater le fait que ces dispositions sont en réalité incontournables, et que la non signature de ce redoutable traité, aurait des conséquences encore bien plus dramatiques.

De quoi nous parle-t-on dans cette affaire ?

On nous parle pour l’essentiel, de questions budgétaires et financières, et de leurs implications politiques et administratives, autrement dit, de difficultés qui ne sont en fait que  les multiples conséquences d’un mal, mais justement pas de ce mal lui-même. Car, il s’agit en celui-ci, d’un sujet totalement tabou, jamais évoqué, et évacué depuis toujours du débat public français. Ceci, tout d’abord parce qu’il implique quant à son règlement, des comportements logiques d’un état d’esprit qui n’est justement pas celui de la société française, de sorte que ce règlement ne peut se suffire de simples dispositions administratives, et semble définitivement hors de portée des différents acteurs publics, et surtout, parce qu’il traduit quant à sa cause, une responsabilité de tous les citoyens, qui rechignent à se voir ainsi collectivement fautifs.

Pour resituer donc cette question dans ses fondements, je vous propose une remarque déjà formulée ici dans un article précédent intitulé “comprendre les changements du monde”. Je vous disais alors :
   
Lorsqu’au soir du 31 décembre 1962, le général de Gaulle, président de la république, présente ses vœux à la nation, il ne manque pas de lui dire comment seront les bienvenus, les bébés qui naitront dans  cette année 1963 à venir. Dans ces années des trente glorieuses, où la France était plus jeune, et par le fait, plus optimiste et dynamique que jamais, ses statisticiens avaient fait la prévision au général de Gaulle qui s’en félicitait, que la France de l’époque, peuplée de quarante cinq millions d’habitants, terminerait le siècle, forte d’une centaine de millions d’habitants. Et ceci, en tablant sur le nombre de naissances qu’il y avait à l’époque, c’est à dire 1,1 million de naissances par an, chiffre considérable par rapport à la population de l’époque, si on le rapporte aux quelques huit cent mille naissances d’aujourd’hui, pour une population de 65 millions d’habitants, soit vingt millions de plus.

Il est manifeste aujourd’hui qu’ils se sont trompés, et ce, sur deux plans. Tout d’abord, il n’ont pas anticipé la modification des mœurs, qui allait entrainer une dénatalité vertigineuse, et ils n’ont pas vu non plus que si malgré cela, la population continuerait à augmenter, ce serait non pas à cause des naissances, mais à cause du prolongement spectaculaire de l’espérance de vie, les deux phénomènes conjugués, conduisant à notre situation actuelle, celle d’un pays largement de vieillards, duquel une classe politique totalement défaillante, attend cependant qu’en cet état là, il accomplisse des exploits olympiques, pour pouvoir se sortir de son embarras.


C’est bel et bien là que se situe le mal français, qui est en fait celui de la vielle Europe, le déficit démographique, tant par le nombre, que par le vieillissement des citoyens, et ce qui est extraordinaire, c’est que tous ces gens qui nous gouvernent, ou qui prétendent le faire, s’en moquent éperdument, n’en font quasiment jamais état. S’il leur arrive d’effleurer simplement ce sujet, c’est concernant la difficulté évidente qui sera d’assurer les retraites, pour lesquelles ils n’envisagent pas un seul instant, de rétablir déjà la sociologie de ce pays dans une cohérence, mais se comportent comme s’ils étaient en mesure de trouver une astuce budgétaire, permettant qu’un pays de plus en plus vieux, puisse malgré tout continuer à pleinement assumer ses charges...

Soyons sérieux ! Il doit être bien clair pour nous tous, que ces gens, gouvernants, ou opposants, peuvent bien nous promettre de faire pour la prochaine fois, puisque c’est toujours la prochaine fois que parviennent enfin les solutions, toutes les cabrioles qu’ils voudront, rien, absolument rien, ne sauvera un pays qui crève tout simplement de vieillesse...

Oui c’est bien là, et nulle part ailleurs, que se situe le “mal profond” de ce pays, celui que se partagent d’autres nations européennes, et que, malgré l’évidence de la révélation jour après jour, d’une série croissante de difficultés irréductibles dans tous les domaines, personne ne veut voir, tout simplement parce que personne ne sait absolument pas quoi y faire.

Il est vrai que le constat de cette situation bien peu glorieuse, c’est-à-dire le fait pour une nation, de crever stupidement pour ne pas avoir su faire à temps les enfants nécessaires à sa bonne santé et à sa pérennité, est profondément humiliant. Mais, les faits sont bien là, par rapport à la prévision logique de ce qu’auraient du être les choses, il manque à ce pays au bout d’une cinquantaine d’années, aux alentours rien que ça, de trente cinq millions de citoyens...!

En fait, il lui manque ceux-là mêmes qui, par leur jeunesse et leur dynamisme, leurs capacités et leurs nécessités, lui auraient épargné son actuelle “incohérence démographique”.

Il demeure malheureusement, que bien peu parmi tous les citoyens malmenés dans ces temps éprouvants, établissent un lien entre leurs difficultés du moment, et le vieillissement de la population à laquelle ils appartiennent, parce que trop d’apparences leur font confondre, les attaques opportunistes dont ils sont les objets, par les prédateurs et les exploiteurs de toutes sortes, et la cause profonde de leur affaiblissement ayant permis ces attaques.

Or, il nous importe ici de ne surtout pas confondre, comme en matière de santé, les attaques opportunistes contre un organisme privé de défenses immunitaires, et le mal sournois  qui constitue la cause de sa déficience immunitaire.

Car, si les financiers, les prédateurs, les exploiteurs et les profiteurs de toutes espèces, ont pu ainsi s’emparer des rennes mêmes du pouvoir politique du pays, pour nous contraindre et nous soumettre, c’est bien parce que le corps social par une faiblesse tant physique que morale, qui entrainera entre autres ce terrible endettement de la nation, se prêtait facilement à ces manœuvres.

Dans un appel vibrant au gouvernement, le si talentueux et emblématique patron du groupe Nissan-Renault, le libano-brésilien d’origine, Carlos Ghosne, exhortait celui-ci à procéder par tous les moyens, à une réduction d’au moins 10%, du prix du travail en France. Ceci, afin de pouvoir préserver les tout derniers emplois qu’offrent encore les usines de fabrication de ce groupe ici, qui ne réalisent déjà plus que 22% seulement, des automobiles Renault fabriquées et vendues dans le monde, alors qu’il s’agit pourtant bien à l’origine, d’une société française.

Il est manifeste qu’il s’agit pour Carlos Ghosne par cette intervention, bien davantage de se dédouaner auprès de ses actionnaires, pour justifier des mauvais résultats prévisible de Renault en France, compte tenu du marasme européen, tout en préparant l’opinion à une très probable fermeture d’usine, que d’espérer réellement être entendu par le gouvernement quant à une demande dont il est clair que celui-ci ne dispose absolument d’aucune capacité, pour pouvoir jamais y accéder...

Car, il n’y a pas de mystère, réduire le coût du travail ne peut se faire que selon deux axes principaux, diminuer les salaires, et, ou, diminuer les charges sociales établies sur ces salaires, de même que certaines taxes afférentes à l’activité salariée.

La réduction des salaires, c’est la “chimère idéologique” du patronat depuis toujours, comme moyen prétendu de pouvoir faire face à la redoutable concurrence internationale. Mais il est totalement ahurissant de constater que même à ce niveau élevé de compétences et de responsabilités, cette “sottise conceptuelle” qui consiste à appliquer au niveau d’un “tout”, c’est-à-dire à l’ensemble productif français, une disposition qui ne pourrait à l’extrême rigueur être valable, qu’à l’occasion, pour soutenir exceptionnellement une de ses “parties”, continue d’être ainsi promue...

En effet, une entreprise ne peut tirer avantage d’une réduction de ses coûts salariaux, lui permettant de gagner des marchés grâce à une réduction des prix de ses produits, que si ses clients quant à eux, conservent leur capacité d’achat, et ne sont pas frappés eux aussi, par une réduction de celle-ci, qui serait due à la généralisation d’une disposition administrative de réduction du coût du travail.

Exprimé encore différemment, ceci signifie tout simplement qu’on ne voit absolument pas quel pourrait être l’avantage pour une entreprise, de bénéficier d’une réduction de ses coûts salariaux, si ses clients, qui sont quant à eux les salariés des autres entreprises, voyaient eux aussi leur salaires, et par là, leurs achats, diminuer dans la même proportion, et que cette entreprise voyait finalement ses ventes diminuer, à cause de la réduction du pouvoir d’achat de ses clients. Ceci, selon une disposition administrative de réduction des salaires, qui s’appliquerait bien sûr, selon la demande patronale, à toutes les entreprises du pays.

Il n’y a donc aucun avantage par une telle disposition, pour une entreprise qui réaliserait l’essentiel de ses ventes sur le marché intérieur, puisqu’elle constaterait une chute dramatique de celles-ci, malgré des prix rendus plus attractifs.

Il ne s’agit pas du tout là d’un cas d’école, mais d’un phénomène de “déflation”, qui a été parfaitement observé et étudié, dans plusieurs pays d’Europe, où des prix en chute n’ont en rien permis que se redresse le marché, et de façon emblématique aux Etats Unis, où une chute brutale des prix de la construction, suite à la crise immobilière, n’a pas permis de redresser ce marché, étant bien entendu que prix attractifs ou pas, il n’y a plus de marché, dès lors qu’il n’y a plus que des fauchés...!

Il faut noter à ce sujet que, quant à la mesure de la bonne santé d’une économie, la “déflation” constitue un indicateur beaucoup plus alarmant encore que “l’inflation”, et que c’est à tort que nous nous sommes réjouis toutes ces dernières années, de nous voir sortir de la période inflationniste qui avait prévalu jusqu’alors, parce que ce ne fut pas pour la bonne raison, c’est-à-dire par une réduction des déficits publics, puisque c’est justement tout à fait le contraire qui s’est produit, mais à cause d’un appauvrissement graduel de la population...

Ainsi, une telle disposition de réduction des salaires, ne peut-elle valoir que pour des entreprises effectuant l’essentiel de leur ventes à l’exportation, et il s’agirait alors dans cette disposition, si elle était prise par un gouvernement qui, avec des salaires et un pouvoir d’achat des citoyens plus bas, disposerait de moins de cotisations sociales et de moins de rentrées fiscales, d’une véritable subvention à l’exportation accordée à ces entreprises, qui se paierait au prix d’un appauvrissement de la population, ce qui serait un comble.

Car, la fonction première d’une entreprise est et demeure bien sûr, de s’enrichir elle, mais également de permettre par son enrichissement, celui de toute la nation, et non pas, en se contentant d’en tirer toute seule un avantage, comme c’est malheureusement de plus en plus fréquemment le cas, de provoquer un appauvrissement de celle-ci.

En fait, cette volonté obsédée du patronat d’obtenir une réduction des salaires, afin de pouvoir affronter efficacement des pays comme la Chine ou l’Inde, sur les marchés extérieurs, ne revient à rien d’autre que de proposer à la population française, d’accepter d’en revenir de la sorte, à un niveau de pauvreté comme celui qui existe encore malheureusement dans ces pays, pour pouvoir faire face à leur concurrence. Et tout cela, au prétexte de permettre par un regain d’activité ainsi escompté, le progrès de la nation...On marche sur la tête...!

En fait, pour une nation comme la nôtre, les gains de productivité afin que nous soyons concurrentiels sur les marchés extérieurs, ne peuvent sainement s’obtenir tout d’abord, que grâce à une robotisation poussée de la production, qui implique cependant en contrepartie, une augmentation du chômage, et grâce à une forte diminution des frais de commercialisation, en tablant sur une notoriété acquise grâce à une grande qualité des produits, comme c’est le cas pour les produits allemands, réputés de bonne qualité, ce qui facilite grandement leur commercialisation. Mais pour obtenir ce dernier résultat, il faut qu’il soit établi en celles-ci, de véritables “cultures” d’entreprises qui en France, ne sont malheureusement plus d’époque...

Quand à l’autre axe de réduction des coûts salariaux, c’est à dire la baisse des charges sociales et des impôts, elle ne peut malheureusement pas faire l’objet de simples décisions administratives, car la charge qui pèse sur la nation, et qui par des circuits plus ou moins complexes se retrouve fatalement in fine “à charge” des entreprises, puisque ce sont elles qui produisent la richesse du pays, ne se décide pas, mais correspond tout simplement à la réalité “physique” de ce pays.

Ainsi, tous ces gouvernements qui promettent de faire baisser les charges qui pèsent sur les entreprises, mais qui ne se sont jamais préoccupés de ce qui se trouve à l’origine de celles-ci, c’est-à-dire l’incohérence totale dans laquelle se trouve la démographie et par-là, la sociologie, françaises, se sont-ils moqué et se moquent-ils encore du monde, sans que pourtant curieusement, il ne leur en ait jamais coûté électoralement.
Car, il n’ont procédé pour ce faire qu’à des tours de passe-passe budgétaires, dont la  conséquence aura été de nous enfermer comme nous le sommes aujourd’hui, dans un véritable “piège bancaire”.

La charge qui pèse sur les entreprises, et qui, bien trop élevée en France, ne permet pas à nos entreprises de se montrer compétitives, n’est ni un malheur tombé du ciel, ni le résultat, quoi que se dépêchent d’en dire certains, de quelques bévues intervenues dans la politique économique du pays, ce qui laisserait alors la latitude à une nouvelle équipe, à l’occasion d’une alternance politique, de prendre des mesures selon une autre orientation pour la faire diminuer.

En fait, cette charge écrasante correspond tout simplement à la nécessité physique de la nation, compte tenu de l’état dans lequel elle se trouve, et s’il est toujours possible de faire par une série de mesurettes, quelques économies de bouts de chandelle, telle que la grotesque suppression de l’éclairage public, pour la faire diminuer, il reste que pour l’essentiel, c’est à dire tous les services qui sont normalement à charge de l’état, elle demeure incompressible.

Car, dans une société qui ne crée plus suffisamment de nouveaux emplois, pour compenser les pertes dues aux fermetures d’entreprises et aux délocalisations, précisément à cause d’une charge excessives pesant sur ces entreprises, supprimer par exemple des effectifs dans les postes non titularisés de la fonction publique, pour tenter de diminuer la charge de l’état, et faire que tous ces gens s’en viennent alors tout simplement augmenter la triste horde des chômeurs, ne présente absolument aucun intérêt, dans la voie d’une réduction globale de la charge.

Quant aux dépenses d’équipement, elles font normalement vivre de nombreuses entreprises dont les salaires qu’elles distribuent, soutiennent l’activité générale par l’effet du “facteur multiplicateur”, c’est-à-dire par le fait que ces salaires dépensés, constituent les revenus d’autres personnes qui les dépensant à leur tour, constituent les revenus d’autres encore, et ainsi de suite. Ceci, de sorte qu’à partir d’une propension à dépenser de 80% de leurs revenus, pour ceux qui se trouvent dans cette chaine, ce facteur multiplicateur est de l’ordre de 5, c’est à dire que 1 euro dépensé par la puissance publique, faisant travailler les gens en chaine, entrainera la production selon ce facteur, de 5 euros de biens et de services.

Il apparait ainsi que la réduction des dépenses publiques d’équipement, à laquelle sont condamnés les états fauchés, coûte in fine, infiniment plus cher à la nation à cause de la réduction d’activité qu’elle entraine, que l’économie qu’elle permet de faire momentanément, à un gouvernement. Or là encore, il ne s’agit pas du tout d’un cas d’école, car les exemples de gouvernements étant parvenu à sortir les économies de leurs pays de phases difficiles, en menant une politique audacieuse de grands travaux, sont nombreux, et a contrario, c’est bien parce que nos gouvernements fauchés, incapables depuis longtemps déjà de mener une telle politique de soutien de l’activité, et qui tout au contraire ne cessent de réduire jour après jour les dépenses d’équipement qui sont normalement à leur charge, que nous ne cessons de nous enfoncer dans le marasme.

En fin de compte il apparait que pour sortir du cycle infernal de l’endettement dans lequel nous nous trouvons enfermés, il faudrait que les gouvernements puissent avoir des budgets équilibrés, pour ne pas avoir à emprunter pour compenser un déficit budgétaire. Or, pour procéder à cet équilibrage, ils ne peuvent déjà pas augmenter les recettes, c’est à dire augmenter la pression fiscale. Ceci, ni sur les entreprises ce qui leur ferait perdre encore de la compétitivité, et donc des marchés, ni sur les particuliers, ce qui leur ferait perdre du pouvoir d’achat et diminuerait d’autant l’activité. Le solde d’une telle augmentation de la pression fiscale, serait négatif, et c’est ce que nous avons pu constater toutes ces dernières années.

Cependant, ces gouvernements comme nous venons de le voir, ne peuvent pas davantage diminuer afin d’un solde positif, les dépenses de l’état, car in fine, ceci leur coûterait plus cher.

Nous sommes donc dans la situation où, pour nous libérer de l’endettement dont la charge nous coûte déjà la totalité de l’impôt sur le revenu, les gouvernements ne peuvent, ni augmenter les recettes, ni diminuer les dépenses pour pouvoir revenir à l’équilibre budgétaire, ce qui revient à dire qu’au jour d’aujourd’hui, il n’existe absolument aucune solution, quant au règlement de ce problème.

L’avantage du pacte budgétaire européen, dont certains contestent la positivité, c’est qu’obligeant les gouvernements à parvenir à l’équilibre budgétaire, ce qu’il sont totalement dans l’incapacité de faire, il va contraindre enfin tout le monde, gouvernements et citoyens, à cesser une bonne fois de se cacher encore derrière tous les mensonges et tous les simulacres de solutions, qui n’ont fait que nous enfoncer depuis une quarantaine d’années dans la difficulté, pour engager le vrai débat de fond, quant à ce qui rend cette situation inextricable.

Ainsi, même si certains se plaisent à nous sortir des statistiques pour nous prouver que la natalité française se porte bien, le taux de fécondité tout récemment obtenu de 2,1, demeure inférieur non seulement au simple renouvellement des générations, puisque en toute rigueur il devrait être de 2,2, mais surtout, il demeure très largement insuffisant pour réparer le dommage accumulé durant toutes ces années ou il était tombé aux alentours de 1,7, et qui sont la cause de nos difficultés actuelles.

Lorsque face à l’impossibilité de satisfaire aux exigences du traité, ce débat sera enfin ouvert par nécessité, il apparaitra que dans ce pays de plus en plus vieillissant, les jeunes, même sils sont de moins en moins nombreux, hantés qu’ils sont par le spectre du chômage, entreprennent des études de plus en plus longues, en demeurant ainsi à la charge des parents, ou à la charge directe de la société, et qu’à l’autre extrémité de la pyramide des âges, nous parvenons aujourd’hui au chiffre impressionnant de plus de 16 millions de retraités.

Or, il faut maintenant admettre le plus simplement du monde, que la charge de la population dite précisément “à charge”, sur les épaules de la population dite “active”, celle qui a normalement pour mission de produire les richesses nécessaires au pays, et dans laquelle on recense déjà officiellement plus de trois millions de chômeurs, est devenue littéralement “écrasante”, sur les épaules des actifs, qui n’en peuvent déjà plus, et qui en pourront encore moins demain, compte tenu de la poursuite du vieillissement de la population.

Ce qu’il convient de comprendre ici avec simplement un brin de bon sens, c’est que tout comme pour les individus, une nation ne peut manquer de fatalement “mourir”, dès lors qu’elle ne cesserait de vieillir comme c’est le cas de la nôtre, et que ce vieillissement, qui est à l’origine d’une charge insupportable pour l’appareil productif du pays, charge qui provoque leur manque de compétitivité, est à l’origine directe, à cause d’un manque de cotisations sociales et de rentrées fiscales, de tous les déficit sociaux et fiscaux, qui ont nécessité le recours à l’emprunt par les gouvernements successifs.

Deux dispositions sont à l’origine de ce drame, la dénatalité, phénomène culturel de la société matérialiste que rien n’est venu contrarier, et surtout, ce véritable crime contre la nation qu’a constitué la fermeture des frontières, sous des prétextes économiques pour masquer la réalité purement “raciste” de cette démarche, et qui n’a pas permis qu’un flux migratoire, permette de compenser  cette dénatalité.

Bien sûr, certains diront qu’il fallait fermer les frontières pour éviter un accroissement du chômage. Il s’agit là d’une de ces imbécilités qui est d’autant plus “monumentale”, qu’elle est également devenue depuis plus de trente ans, “gouvernementale”.

Nous auront l’occasion d’en débattre pour préciser la totale stupidité de cette attitude, mais il faut déjà être bien conscient dès à présent, que ce sont bien ces quarante années de lâcheté raciste et de luttes acharnées et imbéciles contre les immigrés, qui jusqu’à aujourd’hui, demeurent notre seul recours possible pour pouvoir nous sortir d’une impasse économique découlant d’un incohérence démographique, dont il faut se préparer maintenant, à payer le prix exorbitant...


                                  Paris, le 2 octobre 2012
                                        Richard Pulvar