vendredi 26 juillet 2013

SEXE ET RELIGION OU, L’INATTENDU COUSINAGE



De par le sujet même qu’il traite par delà sa forme, ce texte n’est fatalement pas facile. Cependant, si vous avez la curiosité, le courage, et la patience de le lire, ce dont par avance je vous remercie et vous félicite, vous constaterez que son intérêt réside surtout dans le fait qu’en vous révélant la réalité d’une parenté entre le Sexe et la Religion, il vous fera vous poser des questions que vous n’auriez peut-être pas eu l’occasion de vous poser autrement, et ce, davantage peut-être, qu’il vous apportera je l’espère malgré tout, quelques réponses.

Mais, avant d’entamer cette randonnée, il est nécessaire que vous laissiez au vestiaire vos convictions les mieux établies et les plus bétonnées concernant ces questions délicates et controversées, si vous êtes croyant bien sûr, et surtout si vous ne l’êtes pas.

Car, face à ce que certains proposent comme étant situé “au-delà” du fait “d’existence” qui procéderait ainsi de lui, de sorte que, hors du simple constat de la globalité de cette existence sous toutes ses formes, rien de particulier en celle-ci ne pourrait en rendre compte, la “conviction” que rien ne se peut au-delà de la réalité formelle des choses, qui relèverait ainsi d’un domaine “surnaturel”, suppose que cette “réalité” des choses emporte curieusement en elle-même, une “potentialité” de celles-ci qui logiquement doit la précéder. Car, il doit être bien entendu que préalablement au fait qu’une chose simplement “soit”, il faut d’abord qu’elle ait été “possible”, de sorte qu’une potentialité des choses, qui par le fait se trouve nécessairement située hors et au-delà d’elles, précède nécessairement leur réalité. Dès lors, cette conviction a priori qu’il n’y a pas lieu de faire intervenir un quelconque fait surnaturel, qui serait logique des potentialités situées hors des réalités, quant à l’explication des choses, constitue finalement elle aussi, une forme de “croyance”, nullement davantage démontrée...

Nous parlons ici de “la Religion”, c’est-à-dire de ce surprenant exercice sur nous, généralement insoupçonné, de ce qui constitue notre “Transcendance”. Ceci, en différenciant bien dès cet instant cette notion de celle du “culte”, qui est l’exploitation culturelle de cette disposition naturelle que constitue la Religion. Nous comprendrons qu’étant constitués en une “collectivité d’individus”, nous possédons forcément une telle transcendance, puisqu’il s’agit précisément de la disposition selon laquelle nous nous trouvons rassemblés en collectivité, ce fait n’étant pas sans nécessité. Cet exercice afin d’elle qu’exerce sur nous cette transcendance, est comme nous le verrons, celui par lequel nous nous trouvons déterminés à notre “avenir”, et grâce auquel étant ainsi soumis au temps, nous avons la chance “d’exister”.

Il ne s’agit donc pas de parler ici de ces doctrines et de ces pratiques que nous disons “les religions” qui, sur le plan doctrinal, sont les différentes tentatives souvent maladroites, faites à ce jour tout autour du monde, pour tenter de rendre compte de cette Transcendance que nous désignons généralement mais improprement par “Dieu”, alors qu’il s’agit en réalité, de “l’Amon”, et qui sur le plan de la pratique, consistent à “s’obliger” à celle-ci selon des préceptes aux implications comportementales. Ceci, afin de la solliciter tout en la célébrant, pour obtenir d’elle “en retour” de cette “ob-ligation”, c’est-à-dire par “re-ligation”, modalité dont la science des implications est devenue la “religion”, qu’il nous advienne pour le mieux.

Nous parlons ici du “Sexe”, c’est à dire du “principe” d’une fonction liée à l’organe, selon laquelle s’opèrent les actes par lesquels nous devenons les “fauteurs” de notre “futur”, de sorte que, par des réalisations formelles et occasionnelles de ce principe, nous devenons, mais sans jamais rien en soupçonner, hé oui, les responsables de tout ce qui nous advient.

Il ne s’agit donc pas de parler ici des différentes modalités comportementales par lesquelles, avec et au-delà même de l’utilisation de l’organe, se trouve mis en œuvre le Sexe, et qui constituent quant à elles l’objet de la “sexualité”.

Il n’est nullement dans mon ambition ici, de venir apporter une goutte d’eau dérisoire, dans l’océan de tout ce qui a déjà été dit et écrit par bien de prodigues et éminents spécialistes, en matière de sexualité proprement dite, telle que celle-ci traite par exemple des implications comportementales d’individus constitués en couples, ou de philosophie et sociologie du sexe.

Non, ce que je vous propose, c’est un parcours “cosmologique” inhabituel, pour parler de ces rapports complexes et conflictuels qui de toute évidence, existent entre les raisons du sexe, et celles de la religion, et la raison de nos scrupules intuitifs en matière de sexe, que les interdits religieux ne font finalement que codifier. Et ceci, à l’aide d’une science dite la “cosmologie”, ainsi désignée selon la signification fondamentale du mot grec “cosmos”, lequel signifie “ordre”, pour dire qu’elle traite de l’étude d’un ordre lui aussi insoupçonné, qui régit notre univers et nous-mêmes dans tous nos aspects, et dont “l’ordre des objets célestes”, qui est ce que nous identifions d’habitude par ce terme cosmos, n’en constitue qu’un aspect parmi d’autres, même s’il est bien sûr, le plus spectaculaire.

Ce préalable étant fait, entrons dans le vif du sujet…

La toute première question qui se pose à nous est de savoir, par delà la nécessité évidente de nous reproduire, mais dont les occasions sont faibles par rapport à la fréquence de l’acte sexuel, d’où nous vient que nous soyons dans le cas habituel à ce point préoccupés par la question du Sexe, et comment se fait-il que nous soyons à ce point constamment habités, surtout concernant bien sûr les hommes, par l’envie et le besoin de sexe ?

Qu’est-ce donc, qui se trouve à l’origine de ce tropisme qui nous détermine au sexe ?

La proposition formulée ici ne pourra manquer de surprendre et de déranger quelque peu, en attendant que nous soyons en mesure de l’établir correctement. Mais, disons déjà que c’est curieusement, et bien au-delà des différents stimuli sensoriels et des mécanismes hormonaux que nous en rendons habituellement responsables, mais qui n’en constituent en fait que les modalités biologiques, tout comme les mécanismes sociologiques qui eux aussi n’en constituent que les modalités occasionnelles, à cause de cette Religion, de cet exercice d’un au-delà transcendant sur nous, que nous nous trouvons ainsi “déterminés” au Sexe.

C’est autrement dit, à cause d’un phénomène de religion qu’il nous reste à expliciter, que nous nous trouvons ainsi en appétence de Sexe, et nous ne comprendrons d’ailleurs rien à l’ambiguïté extrêmement problématique du rapport des religions et surtout des religieux, à la sexualité, et au fait des femmes dans celle-ci, si nous manquons de découvrir cela.

Ainsi, s’il n’était la confusion qui nous amène en cette circonstance, à désigner à tort l’Amon par Dieu, nous pourrions dire, au risque malheureusement et nous le pardonneront-ils, d’offusquer les croyants, qu’à partir d’une disposition qui est bel et bien “divine”, dans une acception de ce terme que nous expliciterons plus loin, c’est bien à cause de l’action de Dieu, que nous avons envie de sexe.

C’est cette détermination au Sexe selon un exercice sur nous de l’au-delà transcendant, autrement dit de l’Amon, que les anciens Egyptiens concevaient comme étant “Amon-Min”.

Les égyptologues qui quant à eux, s’escriment à prétendre au monde égyptien des concepts du monde gréco-latin tels que “les dieux”, se persuadent à tort que les Egyptiens auraient conçu l’Amon-Min comme étant un “dieu”, dit alors “ithyphallique”, parce qu’il était représenté par un homme ayant le sexe en érection. Ceci, alors qu’il s’agissait en réalité d’une représentation égyptienne tout ce qu’il y a de plus rationnelle, de notre détermination naturelle et systématique au Sexe.

L’Amon-Min était donc ainsi dit, non pas parce qu’il s’agissait comme le pensent encore les égyptologues, d’un dieu issu d’un syncrétisme entre un dieu Amon et un dieu Min, mais tout simplement parce qu’il s’agissait d’une manifestation particulière de l’Amon que, contrairement à ce que disent encore ces égyptologues, les Egyptiens n’ont jamais conçu comme étant un dieu, puisqu’il s’agit justement du contraire.

Pour comprendre ce dont il s’agit ici, constatons que le mécanisme même de notre psychisme ne nous permet d’avoir la notion d’une qualité, que dans le rapport à son contraire. Ainsi en est-il par exemple des qualités du grand face au petit, du fort face au faible, du chaud face au froid, etc...Ceci de sorte que “l’absolu” qui par définition, ne possède pas de contraire, ne nous est évidemment pas envisageable comme tel, c’est-à-dire selon sa stricte singularité. Pour qu’il nous soit envisageable, il nous faut former avec lui une paire “anthropomorphe” de contraires pour le rendre qualifiable, en rapportant sa singularité “indivise” qui est “l’Amon”, à sa réalisation “divise”, et par le fait “multiple”, qui est dans son principe le “dieu multiple”, ou quant à ses formes, la pluralité des “dieux”.

Il s’agit alors en cette réalisation “divise” de l’absolu, autrement dit en le “divin”, qui selon les notions humaines qui sont les nôtres, est le contraire de sa singularité indivise qu’est l’Amon, et qui nous permet alors de le qualifier ainsi ce dernier, de ce que nous concevons habituellement comme étant “Dieu”, et que nous appelons à tort le “dieu unique”, puisqu’en réalité, en tant que “dieu” logique de la réalisation divise de l’absolu, il est justement multiple.

Il nous est alors loisible d’envisager ce “divin” selon sa pluralité de formes comme étant “les dieux”, ou considérer celles-ci solidarisées par la singularité de leur principe comme étant Dieu ou plus exactement “Dieux”, puisqu’il est multiple, et c’est d’ailleurs ainsi que le concevaient les anciens qui l’appelaient “Elohim”, ce qui est la forme plurielle de “Eloha”.

Retenons donc que l’Amon constitue le contraire de ce qu’est un dieu, et parler comme le font les égyptologues du dieu Amon constitue une hérésie...

Dans cette compréhension des choses, le sémantème “min”, qui se retrouve dans le latin “minimum” pour signifier le “moindre”, et dans “minister” pour signifier le “serviteur”, ce qu’était à l’origine un ministre du roi, évoque le fait d’être situé en dessous, autrement dit d’être situé à “l’en deçà”. Et c’est bien ce que constitue “l’ici-bas”, par rapport à “l’au-delà”, de sorte que Amon-Min désigne l’état de soumission à une force de détermination qu’exerce l’Amon sur nous, et qui est le “Mon”. C’est d’ailleurs cet exercice, le Mon, qui vaut justement à l’Amon d’être nommé ainsi, son nom étant construit avec un préfixe “a” privatif, qui tient au fait que l’Amon ne peut-être déterminé à rien au-delà de lui, selon le Mon, puisque c’est lui qui l’exerce, et qu’il ne se trouve justement rien au-delà de lui.

Car en fait, l’Amon c’est le “Tout”, tel que par le fait, il ne peut en aucune façon être spécifié, autrement dit, différencié de rien, et tel qu’il ne peut posséder aucune “particularité”, puisqu’il s’agit précisément en ce que constitue une particularité, d’un caractère de la “partie”. C’est parce qu’il demeure ainsi indescriptible, que les Egyptiens le disaient “inconnaissable”. Il s’agit donc bien de l’absolu parce qu’il est “unique”, ce qui correspond d’ailleurs à une autre acception du terme Amon, étant entendu qu’il ne saurait y avoir un autre Tout, et parce que n’étant ainsi à rien d’autre semblable, il ne peut être identifié.

Comprenons maintenant que, puisqu’il est tel et qu’il ne peut manquer d’y en avoir un, ceci signifie que le Tout détermine toutes ses parties, c’est-à-dire “tout”, à se constituer en lui, et si tel n’était le cas, ceci signifierait que ce Tout ne serait justement pas constitué.

Nous pouvons résumer tout cela en disant que “l’Absolu” ne nous est envisageable qu’à condition que nous le réalisions selon une dualité de dispositions contraires, impliquant corrélativement une dualité d’exercices contraires dont se réalisent les choses.

Il y a tout d’abord “l’Amon”, autrement dit “le Tout” tel que selon cet exercice qu’est le “Mon”, il détermine “tout” à se constituer et se confondre en lui, et qui se constitue ainsi, dans un “l’au-delà” de tout. L’Amon est donc logique en ce sens, du fait “d’univers”, selon la signification fondamentale du latin “uni-versus”, qui décrit la tendance naturelle des choses, selon ce phénomène connu comme étant la “gravitation universelle”, à ne plus en constituer “qu’une”. Il est donc responsable de la réalisation “unitaire”, ou encore “comme une”, de chacune de celles-ci.

Il est facile de comprendre que s’il n’y avait que cet exercice d’univers, il y a bien longtemps que tout celui-ci se serait effondré sur lui-même, et que rien en son sein n’étant plus distinct de rien d’autre, il “n’existerait” plus rien, compte tenu de l’implication “ablative” d’un tout, du terme “exi-stence” qui implique malgré leur participation à celui-ci, le maintien (stence), distinct (exi), de ses parties.

Mais s’oppose au fait objectif “d’univers”, le fait qui est subjectif celui-ci, du “divers”. Cette proposition ne pourra manquer de surprendre, mais il serait trop long et problématique d’avoir à expliquer ici en quelques lignes, comment une “subjectivité” globale des choses, qui est due au fait que même la matière qui nous semble la plus inerte, ne peut manquer “d’être”, et de “devenir”, autrement dit de “vieillir”, et qui n’est rien d’autre que ce que nous concevons confusément comme étant “Dieu“, tel que celui-ci est justement réputé être présent en toutes choses, participe à la détermination de celles-ci, telles que précisément elles “sont”, et les sous-tend dans leur “être”. Nous verrons cela une prochaine fois, peut-être...

Ce fait de divers relève d’un exercice qui est responsable de la réalisation “divise” des choses, c’est-à-dire que hors d’une intégrité absolue, le fait qu’elles demeurent à la fois constituées de parties, et constitutives comme parties, des choses et au maintien de celle-ci, qui leur permet de demeurer ainsi distinctes les unes des autres, et par cela même “d’exister”. Ce divers qui relève comme tel du “divin”, se réalise selon un exercice contraire au Mon, qui est le “Nom”, et qui est l’exercice selon lequel une entité, constituée comme “un tout” selon le Mon, se trouve cependant “spécifiée” dans le Tout, comme étant une de ses parties distincte d’autres, en étant alors différenciée de celles-ci selon des caractères qui lui sont précisément en ce sens, “nominaux”.

Bien sûr, ce “Nom” selon lequel les entités de notre univers se trouvent spécifiées les unes des autres, et échappent à leur confusion en le “néant”, et par la grâce duquel donc les choses “existent” selon leur diversité, et par lequel se trouve établi le divers, autrement dit la disposition “divise”, et par le fait “divine” des choses, est l’exercice de “Dieu”, tel que nous venons d’évoquer son fait essentiellement subjectif, qui est bien ce par quoi tout existe.

Tout l’égarement de ces religions fatales dites “du livre”, c’est-à-dire du judaïsme et du christianisme, tout comme de l’islam qui en a hérité, réside depuis plus de 3500 ans, dans une confusion historique qui les a amené à superposer et à confondre sous la même et unique appellation “Dieu”, celui-ci et son contraire, “l’Amon”. Cet égarement est du au fait que l’hébreu constitue tout comme l’anglais, une langue de la “confusion numérale”, qui a fait que l’Amon, alors désigné comme étant “Ja” dans cette tradition, pour signifier “l’unité”, a été systématiquement confondu avec Dieu, désigné comme étant “Dja”, pour signifier quant à lui, le “partage”, ces deux appellations Ja et Dja, possédant dans cette langue, la même notation. C’est ainsi qu’en anglais le “j”, se prononce indistinctement de “dj”, de sorte que tout comme pour un Hébreux, rien ne saurait différencier phonétiquement pour un Anglais, Ja, de Dja...

Bien sûr, il faudrait pouvoir en dire beaucoup plus de cette affaire, et particulièrement sur la falsification la plus grotesque de ces religions qui aura consisté en la “personnalisation” totalement ahurissante de Dieu, qui n’est “personne” vu qu’il est précisément “tout le monde”, d’où sa résolution plurielle, et le fait qu’il ne peut être invoqué que collectivement, et auquel des faussaires avides de domination lui ont prétendu, afin de pouvoir s’imposer aux autres en son nom, des désirs, des préférences et des volontés anthropomorphes. Or, il doit être bien clair une bonne fois pour toutes que “Dieu ne veut absolument rien”, puisqu’il ne peut rien y avoir hors de lui qu’il aurait ainsi l’occasion d’avoir à s’acquérir, et qu’il ne préfère rien des choses parmi d’autres, puisque toutes celles-ci, qu’elles soient alors bonnes ou mauvaises pour nous, lui sont immanquables.

La grande Tradition ésotérique nous dit d’ailleurs à ce sujet que la question du choix, et par là, des préférences quant aux façons d’être et de faire, est du domaine des hommes et non de Dieu qui leur laisse le choix, et c’est à ces hommes qu’il appartient de définir grâce à une large et sereine concertation établie entre eux, selon donc différentes “conventions”, ce qui constitue justement pour eux, et pas pour Dieu qui n’en a rien à faire, le “convenable”. Mais, expliciter correctement tout cela prendrait des pages, et nous verrons donc ce qu’il en est exactement une prochaine fois, peut-être...

Comprenons maintenant que toute la subtilité de cette affaire de sexe et de religion, réside dans la signification selon toutes ses implications du terme “au-delà”.

Nous avons vu que l’Amon, autrement dit le Tout déterminant toutes ses parties à se constituer en lui, se situait de la sorte dans un “au-delà” de celles-ci, donc dans un au-delà de leur singularité et de leur spécificité, et par le fait, un au-delà de leur “existence”, laquelle dans sa réalité, ne peut manquer d’être “actuelle”.

Nous comprenons de cela que l’Amon, se situe dans “au-delà de l’actuel”, qui n’est finalement rien d’autre que ce que nous désignons autrement comme étant tout simplement, “l’avenir”, et que cet Amon situé dans l’avenir et qui constitue en ce sens leur “destinée”, détermine les êtres présents, à se fondre en lui.

Comprenons alors que c’est en cet exercice par lequel un fait de l’avenir détermine à lui, et donc selon lui, des faits du présent, que consiste en fait ce que nous appelons, mais sans jamais en prendre conscience, la “Religion”. Il s’agit ainsi telle qu’elle est dite selon le latin “re ligio”, d’une “liaison en retour”, c’est-à-dire de “l’avenir” vers le “présent”, en réponse à nos actes présents, tels que ceux-ci impliquent les formes de cet avenir. Ainsi, le bien fondé des doctrines religieuses, c’est de nous proposer un cadre d’exigences comportementales, avec ses obligations et ses interdictions, afin de nous éviter de nous constituer par des actes malheureux et inadaptés, un avenir à partir duquel il nous en adviendrait par religion, et ce, dans notre présent même, des choses détestables, et de nous permettre au contraire de nous constituer le meilleur présent, ce qui ne peut se faire qu’en nous préparant au meilleur avenir.

L’au-delà c’est donc bien l’avenir et dans cette compréhension des choses, ce grand et terrifiant mystère que constitue encore pour nous, et jusqu’à aujourd’hui, la mort, n’est finalement rien d’autre qu’un “plongeon”, par le “trépas”, du défunt dans “l’avenir”, d’où il est par le fait forcément voué à “revenir”...

C’est ce concept du trépas constituant une porte vers l’avenir, qui se trouve à l’origine lointaine du “culte des ancêtres”, où il s’agit de solliciter ceux qui ayant trépassé, se trouvent ainsi dans l’au-delà, afin que par leur intercession, ils puissent faire en sorte qu’il “advienne”, et pour le mieux, pour ceux qui demeurent encore ici-bas.

C’est également ce qui fait que nous ne pouvons pas avoir de “souvenirs” de nos vies antérieures, parce que par notre trépas de ces anciennes existences, les éléments susceptibles de constituer pour nous un souvenir, ont été projetés dans l’avenir, et ils ne peuvent donc plus nous “sou(s)-venir”, selon notre subjectivité, ils ne peuvent plus que nous “ad-venir”, selon l’objectivité des faits. Cependant, du fait que nous ne pouvons en avoir de souvenir, rien ne nous alerte, au cours des différents événements de notre existence, et particulièrement, les fortes affinités que nous éprouvons de manière inexplicable lors de certaines rencontres, quant au fait qu’en réalité, ces rencontres ont déjà eu lieu...

Nous constatons de tout cela que la Religion, c’est l’exercice sur nous par lequel l’Amon nous détermine à nous constituer en lui dans l’au-delà, et il s’agit donc de l’exercice selon lequel notre humanité tend à ne plus faire qu’un, et elle constitue bien dans la première phase du Sexe, ce qui provoque le rapprochement entre un homme et une femme, “à fin” qu’ils ne forment plus qu’un, cette “affinité” étant établie entre eux par l’enfant “ à venir”, et qui “se tente”. Ceci, en comprenant que hors d’être, et comme il ne peut y avoir de tierce partie hors de la dualité “potentialité/réalité”, qui ne relèverait ni de l’une ni de l’autre, tout ce qui n’est pas, “se peut”, et par le fait, “se tente”, constamment, jusqu’à “être”.

C’est donc bien la Religion tel que l’exerce l’Amon sur nous autres, pauvres d’ici-bas, selon un objet “ à more ”, c’est-à-dire à “plus” et donc comme tel, en vue “d’au-delà”, qui détermine les hommes et les femmes au Sexe. C’est précisément cette capacité à produire un fait d’au-delà, donc d’avenir, un “enfant”, qu’évoque directement la locution “ad ultera”, pour désigner l’acte qui le produit, “l’adulte”, étant justement celui capable de faire des enfants...

Cependant, si c’est bien par la religion que nous nous trouvons déterminé au Sexe, la finalité de celui-ci s’oppose à celle de la religion, parce qu’il s’agit alors selon le fait de Dieu, le divin, de ce par quoi notre humanité tend tout au contraire à faire plusieurs...

D’autre part, si la modalité de la Religion s’exerce de l’avenir en retour vers le présent, celle du Sexe s’opère du présent vers l’avenir.

Nous constatons finalement que Sexe et Religion sont deux exercices “colinéaires”, donc d’une même nature mais de sens opposés, du présent vers l’avenir et vers la pluralité pour le Sexe, de l’avenir au présent et vers l’unité pour la Religion, de telle sorte que le Sexe constitue fondamentalement une “perversion”, autrement dit un développement en sens inverse et contrariant celle-ci, de la Religion, laquelle constitue, tel que nous pouvons le constater par une actualité sulfureuse, une “perversion du Sexe”.

Dans des condition normales, c’est-à-dire mesurées, de l’exercice de leur sacerdoce, les religieux parviennent à “sublimer” la tentation du Sexe, par des entreprises qui tendent à nous conduire nous tous vers le meilleur avenir, et qui satisfont ainsi à l’exigence d’au-delà. Mais il est clair que dans certains cas, des individus particulièrement exaltés, ultra-religieux, ne sont et ne peuvent être comme tels que de dangereux et malfaisants “pervers sexuels”, qui tentent de se soustraire à leurs démons, par la persécution des femmes.

Il est temps d’en prendre conscience, et de ne plus permettre à ces mabouls de prétendre entrainer tout le monde dans leur torpeur et leur morbidité, surtout en invoquant pour se justifier le nom de Dieu, alors même que le Sexe constitue une expression de celui-ci.

Bien sûr, il faudrait en dire et en dire encore de toute cette affaire...
Nous verrons, une prochaine fois peut-être...


Paris, le 25 juillet 2013
Richard Pulvar

samedi 20 juillet 2013

AINSI, TROP SALE ET TROP COUTEUX POUR ETRE PRODUIT EN FRANCE, LE GAZ DE SCHISTE FRANCAIS SERA PRODUIT EN ALGERIE



Avouez que vous y avez cru, lorsque semblant satisfaire une requête des écologistes, et vouloir soulager la nation de ses légitimes inquiétudes quant à l’utilisation de ces nouvelles techniques, le président s’en est venu tacler son ministre des marinières et des Moulinex, lequel proposait de procéder à une exploitation “écologique” des gaz de schiste, tout comme d’autres selon la même forme de totale incohérence auraient pu proposer pour le règlement d’un problème extérieur, de procéder ça et là à quelques “bombardements humanitaires”.

Vous vous êtes dit alors, quel homme intègre et courageux, fidèle à ses engagements ! Et, vous vous êtes demandé comment avait-il pu résister au rush de tous ces puissants lobbys “pousse au crime”, qui ne jurent plus que par cette panacée sensée régler tous nos problèmes énergétiques et financiers, en faisant le traditionnel chantage à l’emploi, et ce, alors même que nous possédons des réserves en gaz de schiste parmi les plus importantes d’Europe, susceptibles de faire de nous aux dires d’un ancien premier ministre, l’Arabie saoudite du gaz de schiste ?

Cependant votre stupéfaction ne tient qu’au fait que vous avez manqué de remarquer que si le président a pris l’engagement selon lequel il n’y aura pas d’exploitation du gaz de schiste en France, à aucun moment il n’a dit que la France renonçait à exploiter ces gaz.

D’autre part, vous avez peut-être manqué de prêter attention au fait que, dès le voyage du ministre des affaires étrangères en Algérie, vers la fin de l’année 2012, des fuites faisaient déjà état d’accords entre la France et l’Algérie, afin de procéder à des recherches quant aux techniques à développer en cas de décision d’une exploitation de ces ressources, dont on nous jure que celle-ci n’est pas encore prise, tout cela se faisant sous couvert d’un société nationale algérienne, “fausse bannière”, comme il est d’usage de dire maintenant...

En fait, ce qu’il faut comprendre c’est que le gaz de schiste constitue une très bonne chose pour l’économie et les entreprises françaises, et donc une aubaine pour l’état français, mais à une condition cependant, c’est que toutes ces saloperies se fassent ailleurs...!

N’imaginez donc pas que c’est à regret face aux perspectives alléchantes, et par le noble souci de préserver la santé et l’environnement de nos concitoyens, que le président aurait pris une courageuse décision, en renonçant à l’exploitation de ces ressources en France, mais tout simplement parce que tout cela relève d’une stratégie établie depuis longtemps, et surtout, parce que nous n’avons en fait absolument aucun intérêt à le faire...

Car, ce qu’il faut que vous sachiez ici, et que pour une fois, personne ne s’en viendra vous le claironner à coup de chant du coq et de marseillaise, pour que vous ne soyez pas remplis de soupçons quant à l’intégrité des décisionnaires politiques, et surtout, pour que vous ne demandiez pas où passent donc les sommes considérables des profits qu’elles ne peuvent manquer de faire par cela, c’est que nos entreprises françaises sont pionnières dans toutes les techniques mise en œuvre pour l’exploitation de cette ressource.

Il y a tout d’abord la société Total, la première entreprise française et de loin, qui règne déjà en maitresse dans plusieurs pays africains pétroliers, et qui est leader mondial dans la recherche et l’exploitation des gaz de schiste. C’est logiquement qu’elle vient de prendre d’importantes participations, jusqu’à plus de 25%, chez les différents gaziers américains. Il est clair que pour cette société qui procède là bas à plusieurs forages par jour, l’exploitation de cette ressource en France, qui en aucune façon, ne pourrait se faire sur un tel rythme, ne représenterait pas grand chose et serait bien plus coûteuse.

Il y a ensuite la société Vallourec, le célèbre tubiste, spécialiste du tube sans soudure, lui aussi leader mondial de la spécialité, qui vient d’ouvrir deux usines “high tech” aux Etats Unis, pour satisfaire la demande de ce marché. Il ne vous a d’ailleurs pas échappé que l’épouse du directeur de cette puissante entreprise, n’est rien d’autre que la chef de cabinet de notre premier ministre, celle qui vient d’avoir la peau de la ministre de l’environnement, et qui a pris sans en référer à aucune autorité supérieure, la décision d’interdiction de survol de notre territoire, par l’avion du président de la Bolivie. C’est dire la toute puissance de ce lobby…

Vient maintenant la société GDF Suez, là aussi parmi les leaders mondiaux de la liquéfaction et des exportations de gaz liquéfié, sans oublier la CGG Véritas, spécialiste de l’étude des phénomènes microsismiques, Saint-Gobain, fabriquant des billes de céramique qui sont nécessaires à la fracturation hydraulique, et pour couronner le tout, Véolia bien sûr, pour le traitement des eaux, ce qui concernant cette histoire de gaz de schiste, n’est pas une mince affaire...

Pourquoi donc s’en venir faire cette exploitation si controversée ici, alors que nos entreprises bénéficient déjà considérablement de leur exploitation ailleurs, en abandonnant sans gêne aux populations de ces contrées, toutes les insanités qui en découlent, et surtout, une très désagréable surprise qu’elles ne manqueront pas d’avoir dans quelques années. Car, à l’inverse des forages pétroliers classiques, ceux effectués pour les gaz de schiste nécessitent de coûteux frais d’entretien, une fois que leur exploitation est terminée. Or, il est plus que probable, compte tenu de leur “carrure”, et de la façon dont elles se sont ruées sur l’affaire, que les sociétés concessionnaires ont obtenu de bénéficier de clauses contractuelles, pour que tout ceci ne soit plus à leur charge, au delà de la durée de leur concession d’exploitation. Ceci, parce qu’aux Etats Unis, et à l’inverse de ce qui se passe en France, les citoyens sont propriétaires à la fois du sol, et du sous-sol, de sorte que c’est avec de simples particuliers, bien modestes vis à vis d’eux, que les puissants groupes négocient leurs droits d’exploitation.

Ainsi, compte tenu de la féroce opposition des écologistes, et du fait que l’opinion publique française alertée, n’aurait absolument pas permis que l’exploitation de ces gaz de schiste se fasse en entrainant les mêmes dévastations dans l’écosystème, qu’elle en produit aux Etats Unis, ce qui aurait considérablement augmenté, par les mesures devant être prises ici, le prix de cette exploitation, tout cela rendait cette opération bien moins alléchante.

A noter également et cela à son importance, que pour un pays qui se veut indépendant, il est absolument nécessaire de maintenir en toutes circonstances, une réserve énergétique de dernier recours, en cas de crise internationale grave, qui pourrait déboucher sur un embargo sur les produits pétroliers comme en 1974.

Reste alors la question de pouvoir bénéficier des avantages économiques de ce genre d’exploitation énergétique, sans avoir à en assumer tous les inconvénients, et la solution qui bien sûr ne surprendra personne, c’est de développer cette activité à problèmes dans des pays du sud, au faible coût de la main d’œuvre, et peu regardants au point de vue écologique, pour se garantir que, même au prix de quelques royalties devant être versées à leur gouvernement, d’obtenir ces produit à des prix plus avantageux encore, que par une production nationale...

Pourquoi donc s’embêter ?

Eh bien voilà, ils ne s’embêtent pas, ils ont envoyé tout cela se faire ailleurs et moins cher, et ils ont choisi, ce sera l’Algérie...


Paris, le 20 juillet 2013
Richard Pulvar

DETROIT, OU LA FIN D’UN REVE AMERICAIN



C’est en 1683 que, parti courir l’aventure dans le nouveau monde, et précisément dans ce qui constituait alors la “ Nouvelle France ”, c’est-à-dire un immense territoire établi sur une grande partie du Canada et des Etats Unis, particulièrement la région des grands lacs, dont les Français furent les explorateurs et colonisateurs, plus d’un siècle avant les Britanniques, débarque là, Antoine Laumet.

Cet aventurier désireux de faire peau neuve pour faire oublier ses turpitudes, changera son identité et prendra le nom d’Antoine de Lamothe-Cadillac, bien qu’il n’eut aucun lien avec le village de Cadillac, situé dans le sud-ouest de la France. Les nécessités de la colonie étaient telles que cet ancien flibustier parviendra à devenir capitaine des troupes de marine, et à la demande du comte de Frontenac qui était le gouverneur de la colonie, il commandera la construction d’un fort sur les bords de la rivière Détroit, qui était ainsi dite parce qu’elle reliait le lac Sainte Claire au lac Erié, sans pour autant constituer un véritable détroit.

Cadillac va donc donner à ce fort le nom de Fort Ponchartrain du Détroit, du nom de Jérôme Phélypeaux de Ponchartrain qui était le ministre de la marine de Louis XIV, et ce fort qui verra se développer autour de lui de nombreuses activités liées aux échanges avec les Indiens, sera à l’origine de la ville de Detroit, dont Cadillac est par le fait considéré comme en ayant été le fondateur.

C’est selon la même nécessité de commerce avec les Indiens que quelques décennies plus tard, un autre Français, Antillais celui-là, Jean-Baptiste Pointe du Sable, né libre, fils d’un marin français et d’une esclave noire de Saint Domingue, et que son père emmènera en France pour faire son éducation, s’étant rendu depuis la nouvelle Orléans où il avait débarqué, vers la région des grands lacs en remontant le Mississipi, établira un commerce sur les bords de la rivière “ Shekagou”.

Les Indiens lui faisant davantage confiance qu’aux colons et trappeurs blancs, son entreprise eut d’autant plus de succès qu’il épousa ensuite la fille du chef indien Potawatomi, de sorte que quantités d’autres activités son venues s’établir à proximité de ses bâtiments en constituant ainsi les origines de la ville de “ Chicago ”, dont Jean Baptiste pointe du Sable n’en fut reconnu comme en ayant été le fondateur, qu’assez tardivement.

Mais l’influence des Français dans cette région ne s’arrêtât pas là. En 1896, Henry Ford installa à Détroit son atelier de fabrication d’automobiles, qui deviendra en 1904, la Ford Motor Company. Il est rejoint là-bas par d’autres pionniers de l’automobile, les frères Dodge, Packard, et Walter Chrysler, et ceux qui en 1901, fondèrent une marque d’automobile à laquelle ils donnèrent à l’occasion de la célébration du bicentenaire de la fondation de la ville, le nom désormais prestigieux de “Cadillac ”. Mais, c’est un américain d’origine française, William Crapo Durant, brillant homme d’affaire, qui va fonder la puissante General Motors, laquelle sous sa conduite va racheter rien de moins que vingt cinq marques d’automobile, dont la célèbre Cadillac.

Evincé de son fauteuil de président de la société suite à de mauvais résultats, mais tout en demeurant administrateur de General Motors, William Durant va alors s’associer à un mécanicien et concepteur français qui était également pilote de course automobile, Louis Chevrolet, pour fonder la Chevrolet Motor Company. La vocation de Détroit à devenir la capitale mondiale de la construction automobile a donc été ainsi établie, et elle le deviendra. C’est d’ailleurs ce qui lui vaudra l’appellation de “Motor Town”, devenue ensuite “ Motown”, nom alors repris par une société d’édition de musique “soul”, celle qu’écoutait la population laborieuse qui avait envahi ses quartiers, au grand dam de ses habitants d’origine.

C’est ainsi que la ville qui atteindra sa population maximale en 1950, avec 1 850 000 habitants, va voir ce chiffre décliner régulièrement, parce que les blancs de ces années là vont fuir une ville vers laquelle se ruaient les noirs venus travailler dans l’industrie automobile. Mais, c’est bien la faillite de cette dernière qui va provoquer son effondrement d’aujourd’hui, où elle ne recense plus que 700 000 habitants.

La débâcle totale de la construction automobile américaine, qui a perdu plusieurs centaines de milliers d’emplois en quelques années seulement, a fait que cette ville de Détroit, qui est devenue un véritable champ de ruines et de friches industrielles, et où rendez-vous compte, plus de 67 000 habitations ont été saisies en moins de trois ans, vient de se déclarer officiellement “en faillite”...! Ceci, selon une procédure tout à fait exceptionnelle, dont on espère que mettant momentanément fin à certaines procédure de recouvrement de dettes, elle permettra à la municipalité qui croule sous le poids de celles-ci, de reprendre un semblant d’administration d’une ville où certains quartiers sont déjà privés d’électricité, et d’autres, carrément de toute surveillance policière...

Detroit n’est plus, sa gloire industrielle n’est plus, et il ne lui reste plus que cet impressionnant siège de la “General Motors”, qui constitue un vestige de sa toute puissance. Cependant, si elle n’est plus habitée aujourd’hui pour l’essentiel, que par des fantômes, il y reste une population qui tente une expérience originale et passionnante de vivre autrement, dans les ruines de cette ville, par la création par exemple d’espaces potagers, pour parvenir à sa suffisance alimentaire, et par d’autres champs d’expérience encore...

Il nous faudra surveiller les avancées de ces nouveaux pionniers, car nul doute que nous en apprendrons, et peut-être feront-ils naitre un nouveau rêve de Détroit, et une nouvelle espérance à partager par toutes les sociétés telles que la grecques, l’espagnole et la portugaise, et peut-être bientôt nous-mêmes, sinistrées par l’ultra libéralisme...


Paris, le 19 juillet 2013
Richard Pulvar

DE LA FRANCE A FRIC A LA FRANCAFRIQUE, RACHIDA CHEZ SASSOU...



Bien sûr, il s'agit officiellement alors même qu'elle n'a plus de fonction gouvernementale, d'accompagner le gouvernement congolais dans la réalisation de lycées d'excellence, et après tout, c'est peut-être cela aussi...

Mais personne ne peut être naïf au point de ne pas remarquer qu'à l'heure où son parti politique se trouve au bord de la faillite financière, celle qui du temps où elle était ministre de la justice, avait bloqué les procédures engagées contre Sassou, concernant ses "biens mal acquis", et qui vient d'être accueillie là-bas comme la reine de Saba, n'a certainement pas fait ce lointain déplacement pour seulement inaugurer quelques chrysanthèmes...

Il est plus que probable qu'il aura été question de renvoyer l'ascenseur...

Ainsi, et la dernière revue du 14 juillet l'a confirmé, la "Françafrique" ne s'est jamais aussi bien portée, que depuis que tous ont juré de l'abolir, et tous ceux qui pour combattre ce système, l'ont inscrit dans le cadre de la lutte anticolonialiste, ont totalement fait fausse route...

Car, dans le cas d'une entreprise coloniale, des hommes venus d'ailleurs s'emploient à exploiter une nation au bénéfice de la leur, avec laquelle ils sont solidaires, et au bénéfice de leurs concitoyens, et accessoirement, pour leur bénéfice particulier.

Il n'y a rien de tel ici, car ceux qui exploitent l'Afrique actuellement ne sont absolument en rien solidaires ni de leur nation, ni de leur peuple, qu'ils foulent eux-mêmes du pied en les livrant à la merci des puissances financières étrangères, et ils ne le font qu'au bénéfice d'un clan des chefs unis et solidaires, tant de l'Afrique, que de la France, laissant les peuples dont ils n'ont rien à faire ni les uns ni les autres, s'opposer, au nom de la lutte contre la colonisation pour les uns, et de la lutte contre l'immigration pour les autres...

Tout cela baigne dans l'huile et fonctionne parfaitement, et demeure indestructible parce que les peuples s'affrontent et s'affaiblissent, alors que les chefs eux, s'unissent, et se renforcent...

Il est temps de comprendre que dans ce monde de totale et fatale "interdépendance", la Françafrique ne sera vaincue, ni par le néant, ni par la rupture, mais par une autre institution, honnête et civilisée, que par leur coopération, les peuples parviendront à lui substituer...

Paris, le 19 juillet 2013
Richard Pulvar

QUAND L'INDECENCE S'EN VIENT AU SECOURS DE L'INCONSEQUENCE...



Pour un certain groupe de citoyens auquel j'appartiens, nous dont les combats ont été dès les premiers, toujours du même bord, toujours sans relâche dans le même engagement, celui qui pour nous, et nous en étions alors certains, constituait la voie du progrès, et qui nous amenait à soutenir et voter avec fidélité pour des gens qui s'affichaient comme étant de la "gauche", constater toute la trahison, toute l'inconséquence, pour ne pas dire toute la licence et toute la crasse qui se trouvent aujourd'hui affichées avec cette étiquette, a quelque chose de dramatique, et de véritablement éprouvant...

Nul parmi les citoyens ordinaires ne peut être tenu responsable des agissements répréhensible d'un de ses tiers. Cependant, personne d'honnête ne contestera le fait que concernant ceux d'entre nous qui assurent les charges les plus élevées de l'administration de la nation, une exigence parfaitement légitime, qui se justifie par le besoin de s'assurer de leur parfaite loyauté en toutes circonstance envers la nation, est de ne pas voir les gens qui leur sont les plus proches, cracher d'une façon injurieuse sur les institutions de cette nation...

La ministre du logement présentant une fragilité à ce sujet, a été prise à partie par un député de l'opposition, et même si nous pouvons reprocher à celui-ci d'avoir usé trop facilement de cette fragilité, pour autant, dans l'objectivité des faits, le reproche qu'il formulait était fondé. Car, même si le compagnon de cette ministre a parfaitement le droit d'avoir quant à lui, un avis iconoclaste quant aux institutions de notre république, alors même que sa compagne à pour charge la bonne gestion de celles-ci, il pourrait pour le moins, formuler son opposition dans des termes qui ne soient pas injurieux vis à vis des institutions et de leurs gardiens, et pour le mieux, s'abstenir de tout commentaire publique concernant ces affaires, en réservant ses commentaires pour sa sphère privée...

Mais il n'a fait ni l'un ni l'autre. Invité qu'il était en tant que compagnon de la ministre à la tribune officielle pour la revue du 14 juillet, celui-ci a publiquement et d'une façon dont il ne pouvait douter qu'il en serait fait une grande publicité, fait part de son aversion de l'institution militaire, et de sa fierté d'avoir laissé son siège vide, insultant par cela ceux qui l'avaient invité, et la raison de son invitation.

Il demeure de la légitimité la plus fondamentale de tout citoyen de contester le bien fondé de l'institution militaire, mais il doit le faire selon des formes et dans des circonstance adaptées. Il ne peut pas choisir le jour même où la nation rend hommage aux hommes qu'elle a envoyés au péril de leur vie, et à ceux qui l'y ont laissé, pour la défense, serait-elle illégitime, de ses intérêts, pour insulter ces exécutants de décisions politiques sur lesquelles ils ne sont pas fondés à porter jugement...

C'est alors que toute cette gauche injurieuse, loin de constater qu'il y a pour le moins une incohérence dans la "situation" de la ministre, se met à fustiger violemment l'opposant, pour tenter de sortir cette ministre de son embarras, certains allant jusqu'à parler de "sexisme" pour l'occasion...

Nous n'avons pas fini de souffrir avec ces gens...

                                                Paris, le 16 juillet 2013
                                                   Richard Pulvar

PASSAGE EN REVUE DE L'IMPOPULARITE...



Quel rude dimanche ce fut pour celui-là, car après avoir descendu les Champs Elysées sous les huées, il dut subir de sa tribune et en feignant le ravissement, d'entendre un coeur de l'Armée Française interpréter une chanson on ne peut plus de circonstance et comme un funeste présage, "Paris en colère", et dont il serait naïf de croire qu'elle fut choisie par hasard, puis, devant se rendre auprès de blessés de guerre, il dut faire promptement demi-tour, les huées reprenant de plus belles...

Quand à sa prestation télévisée, elle fit elle aussi un flop, ses proches argumentant alors que c'est parce que le temps se prêtait davantage à faire un barbecue, qu'à se trouver devant sa télévision. On se rassure comme on peut...

Des Alarmes inquiétantes font état du très profond mécontentement des cadres de l'Armée, dont le budget se réduit comme une peau de chagrin, alors même qu'on ne cesse de l'envoyer en opération, et qui d'autre part ont de profondes attaches avec les milieux catholiques opposés au mariage pour tous. Plusieurs fils de gradés se sont d'ailleurs fait arrêter à l'occasion des manifestations...

Ainsi, aux dires de certains, les hauts responsables militaires ont prévu que l'actuelle président tombera, et ne voulant surtout pas se laisser dépasser par le mouvement, ils envisageraient une attitude à prendre... Or, il est clair que celle-ci ne peut-être qu'anticiper le mécontentement pour pouvoir l'encadrer, voire même de provoquer un mouvement et le suivre au plus près, ainsi que cela vient de se passer en Egypte.

Car, il est bien évident qu'en cas de graves troubles, les hauts responsables militaires d'un pays possédant l'arme atomique, ne pourraient pas rester simplement là en spectateurs, pour savoir quel aventurier habile à la manoeuvre des foules, s'en viendrait s'emparer des commandes de la nation, et exiger dès lors dans son délire démagogique, d'avoir le doigt sur la gâchette nucléaire. On comprend bien que les choses ne peuvent pas se passer comme cela, et heureusement...

Si donc des troubles devaient éclater, la "grande muette" ne le resterait pas longtemps, et ce chant fut certainement un avertissement pour signifier clairement afin que nul dans les chancelleries ne se fasse d'illusion, de quel coté elle ne manquerait pas de se ranger...

Souvenons-nous des régiments ralliés à la révolution, et qui ont permis la prise de la Bastille...

Paris se mettra-t-il en colère...?

Paris, le 16 juillet 3013
Richard Pulvar

ELLE NE PERD RIEN POUR ATTENDRE CETTE GAUCHE MEPRISANTE, TOUJOURS BIEN-PENSANTE, ET TOUJOURS MAL-FAISANTE...!



Tous ces gens qui, après avoir trahi tous leurs idéaux pourtant vivement proclamés de progrès, à seule fin de garantir coûte que coûte la primauté de leur “clan”, auquel ils se flattent de participer et duquel ils prétendent pouvoir se prévaloir vis à vis des autres, et qui, évoluant dans la mouvance de l’actuel pouvoir, vont jusqu’à trahir en continuant de le soutenir sans vergogne, les intérêts supérieurs de la nation, se comportent désormais comme s’il existait dans ce pays, une catégorie de “sous-citoyens”, presque de “sous-hommes”. Elle serait formée par tous ceux qui selon eux, n’ont pas les facultés intellectuelles suffisamment développées, pour pouvoir apprécier à sa juste valeur la totale pertinence de leur savante pensée, celle qui les conduit à modifier sans la moindre précaution et sans la moindre retenue, tout ce qui constitue le cadre pourtant forcément “commun”, et empreint d’une nécessaire “familiarité” selon un ensemble de traditions, de nos existences...

Peu importe donc pour ces gens si convaincus, voués qu’ils sont à satisfaire en permanence leur narcissisme, de leur supériorité conceptuelle, qu’une moitié du pays sinon davantage ne soit d’accord, ni avec l’étendue des bouleversements imposés, ni surtout avec la précipitation, la brutalité, et le total mépris des avis contraires avec lesquels ceux-ci le furent. Peu leur importe que cela puisse créer chez ceux qui ne sont pas de leur clan, un profond malaise, puisque pour eux, il doit être dit et entendu une bonne fois, qu’ils ont forcément et entièrement raison, contre tous ceux d’un avis contraire, et que, devraient-ils contraindre ces derniers jusqu’à les en faire vomir, que cela ne pourrait être que pour le bien de tous...

Ce clan bien-pensant et mal-faisant, s’appuie donc sur le fait que les voies tourmentées de la vie politique de ce pays aient conduit à la constitution au sein de ce qui demeure encore improprement dit, la “représentation nationale”, d’une majorité de “godillots” à ses ordres, pour considérer qu’il possède de fait une légitimité à exercer un pouvoir sans limite et sans la moindre considération pour ceux qui ne sont pas de cette église, et surtout, pour offrir à ceux du clan, la délectation suprême de voir ainsi offensés et humiliés selon le cri vengeur de Brennus, les “vaincus” d’en face...

Or, dans leur sagesse les hommes s’entendent à dire depuis des millénaires que si puisque tels, les combattants peuvent être “vaincus”, ils ne doivent pour autant jamais être “humiliés”. Mais c’est pourtant à l’humiliation des autres que s’emploie maintenant le clan malfaisant, ne se contentant pas de modifier les règlements, mais allant jusqu’à imposer dans le décor tranquille et nécessairement neutre pour le respect de tous, de nos existences, comme un crachat qu’ils nous lancent au visage, les signes de leur défiance et de leur mépris pour nous, qui ne sommes pas de leur clan...

Nous n’avions absolument pas besoin de savoir que la nouvelle illustration de Marianne ornant les nouveaux timbres poste, qui par ailleurs est assez jolie, avait été faite en prenant pour modèle, une militante d’un mouvement qui s’en est allé insulter et provoquer des fidèles en prière, jusqu’au cœur de leur sanctuaire, en contrevenant totalement à la loi de ce pays qui garanti la liberté de culte et de conscience pour chacun.

Rien n’empêchait en toute intelligence, de déclarer que le choix de cette effigie fut fait pour une simple raison esthétique, même si par delà, certains pouvaient éprouver une certaine jouissance à en savoir quelle en avait été l’inspiration. Mais, la publicité qu’on s’est dépêché de faire à ce sujet, en mettant en avant qui avait été le modèle de cette illustration, et en ajoutant, information à vérifier, que le choix de celle-ci fut entre autre, celui d’un président de la république censé être celui de tous les citoyens, ne relève que de la volonté gratuite et totalement malsaine, d’humilier, et de contraindre ainsi ceux qui ne serait pas spontanément disposés à le faire, à une reconnaissance de fait de cette extrémiste, comme étant représentative par sa philosophie, des valeurs partagées de la nation ...

Honte sur tous ceux qui ont manipulé cela, et dont il est clair que ce sont les mêmes qui s’emploient depuis déjà plusieurs années, à saper toutes les bases sur lesquelles demeure édifiée la nation, pour pouvoir livrer hors du champ protecteur de celle-ci, les citoyens à la merci des prédateurs...

Cette coutumière de l’injure et de l’obscénité comme façon de combat prétendument idéologique, ne s’est pas trompée quant à la volonté d’humilier qui à conduit cette affaire puisque, traitant indistinctement selon la pauvreté d’esprit qui l’anime, “d’homophobe”, tous ceux qui ne partagent pas sa philosophie, elle s’est alors écriée avec délectation :

“Ainsi tous les homophobes seront obligé de me lécher le cul...!”

C’est alors que ceux du clan malfaisant éclatent de rire...

Qu’ils prennent garde cependant, car, en traçant comme ils ne cessent de le faire une voie royale pour l’extrémisme, ils devraient se souvenir qu’il fut un jour un homme pour dire à ceux qui riaient comme eux :

“ Un jour viendra où nous vous feront cesser de rire...”

Et cet homme nous le savons, à tenu sa promesse d’une façon terrifiante...


Paris, le 15 juillet 2013
Richard Pulvar

CETTE PUANTEUR RACISTE QUI PARFOIS PLANE ENCORE SUR CE PAYS DE FRANCE



Pour les manipulateurs, la tâche est devenue d’une facilité déconcertante, car il ne suffit tout simplement pour eux, que de lancer une rumeur pour laquelle ils ne seront de toutes les façons jamais inquiétés, Et ce, par n’importe qui, car peu importe pour tous ceux qui ne demandent qu’à l’entendre, que le colporteur ait une quelconque autorité pour pouvoir parler du sujet qui fait alors débat. Il ne suffit donc à celui-ci que de se trouver au bon moment et au bon endroit, pour que son bobard puisse tomber dans de bonnes oreilles, c'est-à-dire celles cette classe médiatique dont la totale vénalité semble être sa raison même d’exister, et qui se plait alors à en abreuver et à en régaler la classe politique. Ceci, afin que celle-ci puisse s’adonner avec quelques bons prétextes, à son vice favori, c’est-à-dire se garantir sa clientèle en lui donnant, non pas les produits d’une bonne politique, bien trop difficiles à obtenir, mais bien plus simplement de quoi permettre à celle-ci de donner libre cours à ses bas instincts…

Des malheureux viennent de perdre la vie, dans un très surprenant accident de chemin de fer, s’étant produit à l’entrée d’une gare de la banlieue. L’accident spectaculaire à fait plusieurs victimes tant dans le train que sur les quais de la gare, nécessitant la mise en place d’un important dispositif de secours mettant en œuvre les secouristes, les pompiers, et les forces de police.

Il semblerait que tout à fait en marge de ce tragique accident, un voyou ayant voulu profiter de la diversion ainsi créée, se soit fait prendre en flagrant délit de vol d’un portable dans une des voitures des secouristes, et il s’en suivit alors une bousculade avec la police qui l’a immédiatement arrêté.

Il n’en fallut pas davantage pour que la machine diabolique de la haine raciste se mette en branle, et c’est ainsi que fut lancée la rumeur, qui bien sûr, comme c’est fatalement le cas, s’est rapidement trouvée de plus en plus amplifiée et déformée, au bout de plusieurs retransmissions passionnées. Et ceci, sans que rien de tout cela notons le bien, n’ait semblé à aucun moment un tant soit peu invraisemblable pour tous ceux qui se sont fait un plaisir de la colporter. Il fut donc dit que toute une bande constituée de jeunes de la banlieue, tels qu’ils sont dit “racailles”, pour signifier sans avoir à le dire “nègres et arabes”, s’en était venue attaquer les secouristes, “caillasser” les voitures des pompiers pour pouvoir parvenir jusque sur les carcasses tordues et encore fumantes des wagons accidentés. Ceci, pour pouvoir dépouiller les cadavres sanguinolents, arracher leurs biens aux blessés incarcérés et gémissants, et même détrousser les valides trop choqués par l’accident pour pouvoir opérer une défense, puis s’en sont parti heureux de leur forfait avec leur copieux butin, etc, etc …

N’importe quelle personne saine de corps et d’esprit, comprend immédiatement tout ce qu’il y a d’invraisemblable et surtout de bien trop “stéréotypé” dans cette affaire, et ne peut manquer de flairer aussitôt le mauvais coup. Ceci, ne serait-ce que parce qu’on ne voit déjà pas comment ces jeunes auraient pu accéder encore plus rapidement que les pompiers aux corps incarcérés, et surtout, parce qu’on ne voit pas comment ce qui est censé constituer l’objet de leur convoitise aux dires de certains, c'est-à-dire les téléphones et ordinateurs portables, auraient pu résister à un choc qui a fracassé ceux qui les portaient, quand on sait la fragilité de ces appareils…

Mais il y a surtout, qu’il faut avoir vraiment une bien sale mentalité, et patauger dans le racisme le plus crasseux, pour oser supposer que pour autant que ces jeunes subissent de nombreux échecs, et sombrent pour certains d’entre eux, qu’en de tels instant, ils n’auraient pas même eu deux grammes d’humanité et de compassion, pas même aucun des gestes les plus spontanés d’entraide et que face au drame, il n’auraient eu qu’un réflexe immédiat, celui d’aller dépouiller des cadavres, et même les blessés sans nullement penser un seul instant à leur porter secours. Qui peut croire cela ? Qui peut croire que toute une catégorie de nos compatriotes ne serait constituée que de monstres ?

Par extraordinaire ils furent nombreux à le croire, et à ne vouloir que le croire, car il faut bien comprendre que ce qui fait toute la force de ces bobards, c’est qu’ils sont attendus, qu’ils ont déjà depuis longtemps leur place dans la cervelle malade de ceux qui ne demandent que de les accueillir.

La fausse nouvelle fut relayée sans la moindre vérification par un journal du soir, prétendument professionnel, et prétendument de gauche, puis par la télévision citant ce journal, puis par tous les autres médias citant la télévision, pour terminer en apothéose, c’est-à-dire reprise par toute la classe de braillards politiques, sans qu’à aucun moment du haut de leur hautes fonctions, aucune de ces brèles ne se soit offerte une seconde de vérification auprès des services qui se trouvaient sur place.

Et c’est ainsi que le délégué général d’un parti gouvernemental de droite a dénoncé des “agressions barbares contre les victimes et les secouristes”, alors qu’un député du même parti s’en allait dénoncer sur Twitter “des attitudes scandaleuses de voyous charognards”, et un parti d’extrême droite à pointé quant à lui des “comportements abjects et immoraux”. Quant au représentant d’un parti gouvernemental de gauche, il n’y alla pas par quatre chemins en déclarant que “de sombres crétins inhumains ont profité de la cohue pour voler téléphones portables et bagages”.

Voici où nous en sommes dans ce pays… !

Il reste maintenant que les témoignages des voyageurs, des agents de la SNCF, des secouristes du SAMU et des pompiers, tout comme celui de la police elle-même, ont infirmé cette pseudo information, et que le ministre en charge s’est employé à faire cette mise au point…

Mais le mal est fait, parce qu’il vient de nous rappeler à quel point le discours officiel de ce pays ne demeure qu’une façade, et qu’il n’est pas nécessaire de gratter très fort, pour découvrir la bête immonde qui sommeille…

Mais ce qu’il y a de plus dramatique pour ce pays, pour sa jeunesse, et pour son avenir, c’est ce curieux télescopage d’événements, et qui comme un fait exprès de la destinée, le conduira à fortement s’interroger quant à ce qu’il est, ce qu’il se veut, et ce qu’il se peut…

Car il se trouve que c’est à l’heure même ou des racistes, et malheureusement ils sont encore si nombreux et si abjectes dans ce pays, s’emploient par toutes espèces de mensonges, de manipulations, de désinformation, à porter une fois encore et en toute lâcheté, un coup de poignard dans le dos des jeunes de cette banlieue dont le seul tort fondamental, c’est d’être nés dans un pays qui n’a de cesse de leur cracher dessus, c’est à cette heure même où on en dit tant de mal, qu’ils se sont montrés si merveilleux. Voici que ces jeunes là, leur frères leur amis, ceux des mêmes quartiers des mêmes origines et de la même condition, viennent d’offrir à la nation, avec toute leur fraicheur et leur générosité, sa seule occasion pour celle-ci d’être fière en ces temps d’humiliation, en s’en allant gagner avec brio le titre suprême, dans la coupe du monde de football des moins de vingt ans…!

Certains vont devoir ravaler leur crachat, et déléguer leur collègues pour donner quelques félicitations, mais il faut bien comprendre que ce pays ne s’en sortira jamais avec un tel état d’esprit, tout simplement parce que sous le regard du ciel, dans cet état d’esprit, il ne mérite justement pas de s’en sortir…

" Bravo jeunes citoyens, la nation vous sera peut-être reconnaissante..."


Paris, le 14 juillet 2013
Richard Pulvar

QUAND CERTAINS PRETENDENT REGLER UNE CAUSE, EN AGISSANT SUR SA CONSEQUENCE



La Chine est un pays plein de dynamisme, parce que c’est un pays jeune, plein de confiance en lui, et bien dirigé, concernant pour le moins, les questions économiques et de développement.

Ce pays à donc réalisé en 2012 un excédent commercial de 231 milliards de dollars, pour un taux de croissance avoisinant les 8%, après que celui-ci ait été de plus de 10% des années durant.

Ceci, de telle sorte que malgré de très lourds investissements effectués chez lui pour son propre compte, ce pays dispose d’une réserve financière de plus de 1500 milliards d’euros, lui permettant d’intervenir dans des programmes ambitieux de développement, particulièrement en Afrique, et de soutenir en les rendant ainsi curieusement dépendantes d’elle, les puissances endettées et leurs économies défaillantes.

Grâce à tout cela, la Chine peut offrir à ses citoyens la possibilité que tous ne saisissent d’ailleurs pas, de partir à la retraite dès l’âge de 55 ans pour les femmes, et de 60 ans pour les hommes, et même de 50 ans pour les ouvrières, et 55 ans pour les ouvriers.

Remarquons bien ici le distinguo fait pour les femmes par rapport aux hommes, et pour les métiers les plus pénibles par rapport aux autres, ce qui montre que la réflexion « philosophique » concernant cette question de la retraite, a été bien plus poussée la bas qu’ici, tant il est vrai que les hommes et les femmes n’ont pas la même résistance aux effet du « labeur », et que les métiers les plus pénibles nécessitent que l’heure du repos vienne plus tôt pour eux, que pour les autres.

Face à cela, la France qui est un pays que les responsables politiques ont laissé devenir de plus en plus vieillissant, sans la moindre ambition d’enrayer ce processus délétère, profondément démotivé par des années d’une politique de renoncement au progrès sous des prétextes de raison, et qui demeure sans plus être en aucune façon dirigé, puisqu’aucun programme social ambitieux n’a même été pensé par les carriéristes qui feignent désormais de la diriger, et auxquels il n’importait que de se faire élire, afin de satisfaire leur égo et leur soif de pouvoir…

Elle a donc essuyé un déficit commercial en 2012, de 67 milliards d’euros, après celui catastrophique de 2011, de 78 milliards d’euros, et celui d’autres années encore aussi désastreuses, en cumulant ainsi une dette totale de 1834 milliards d’euros.

Or, plutôt que de traiter toutes ces causes, le vieillissement, la démotivation, et la mauvaise gouvernance, ceux-là mêmes qui sont responsable de cette dernière, n’envisagent que d’amplifier encore la conséquence désastreuse de cette situation, en s’en prenant à l’âge de départ à la retraite qu’ils envisagent de porter prochainement à 65 ans minimum pour tous… !

Tout se passe alors comme si il était possible d’enrayer la cause d’un désastre, en amplifiant encore celui-ci.

Reculer encore l’âge de départ à la retraite, parce qu’on se montre totalement incapable de restaurer le dynamisme nécessaire pour que la nation puisse subvenir à ses besoins, c’est prendre acte sans courage, sans ambition, sans volonté, et sans fierté, de cette incapacité, la tenir pour logique, alors qu’il s’agit d’une insulte faite au génie de la nation, et condamner celle-ci à la régression définitive…

Malheureusement, il se trouvera jusqu’au bout des citoyens pour refuser obstinément de constater cette évidence, à savoir que c’est cette classe politique qui nous propose de nous adapter aux conséquence de son incapacité, qui constitue le problème majeur de ce pays, et qu’il convient de toute urgence de nous en débarrasser par tous les moyens…


Paris, le 13 juillet 2013
Richard Pulvar

LE MONDE EST EN MOUVEMENT, SAUF LE PETIT VILLAGE GAULOIS...!



Qu'ils sont loin, ceux des jacqueries, ceux de la fronde, ceux de 1789, de 1830, et de 1848, ceux de la commune de Paris, et même ceux de 1936 et de 1968...!

Il est manifeste que quelque chose de "l'âme" de la nation a disparu, et particulièrement, le sentiment de n'en faire qu'une, avec les obligations se chacun envers elle.

La conscription avait créé le devoir sacré de chacun de se battre jusqu'à devoir en mourir pour elle, mais les guerres passées, elle ne fut remplacée par rien d'autre, rien qui ne soit au dessus des intérêts égoïstes d'une collection d'individualistes, qui se singent encore en le fait d'une nation, mais dont le désintérêt total pour celle-ci est clairement manifesté par la paire de brêles, honteuses et indicibles, dont ils ont fait coup après coup, les premiers d'entre eux...

Jusqu'à aujourd'hui, il se trouve des partisans de l'un et l'autre de ces médiocres, chez ceux qui n'ont pour toute doctrine politique qu'un désir malsain et obsédé, c'est de satisfaire leur sectarisme morbide, en se signifiant ainsi clairement, jusqu'au bout, et à tout propos, systématiquement contre les autres, contre ceux-là mêmes qui sont pourtant censés demeurer malgré tout, par delà leurs différences d'opinions, leur "compatriotes".

Face à leur délectation sectaire par laquelle ils se proclament symétriquement et à loisirs, plus beaux, plus intelligents, et plus inspirés que les autres, les idées de patrie et de nation ont sombré, et les puissants dans leur quête de domination ne s'y sont pas trompés, eux qui avaient bien compris qu'il ne restait plus qu'un rempart pour s'opposer à leur projet de domination universelle, c'était l'ensemble de solidarité que constituait "la nation"...

Il se sont alors employés à la détruire, en favorisant tour à tour l'accession au somment de l'état, de deux marionnettes à leur service bien sûr, mais semblant malicieusement n'être vouées qu'à la satisfaction exclusive de leur clan, en offrant chacune pour le sien, une occasion de profondément offenser l'autre, et la nature humaine étant ce qu'elle est, tout cela à parfaitement fonctionné...

Bien sûr, les uns et les autres continuerons de penser qu'il s'en sortiront les uns sans les autres, et même, les uns contre les autres, et demeurent ainsi fidèles jusqu'au bout, à ceux qui leur prêchent la haine des autres. Mais, il n'y a strictement rien dans la logique universelle des choses qui pourra venir donner raison à ces égarés...

Manquer de s'obliger à se solidariser afin de la meilleure destinée, c'est se préparer au pire de celle-ci, et la mémoire des hommes ne peut citer en nulle part, le cas d'un peuple ayant sombré dans la division, et qui eut malgré cela la chance de s'en sortir...

Il est temps de le comprendre, de faire enfin revivre le sentiment "d'intérêt supérieur de la nation", par delà tous les intérêts particuliers, pour faire taire les divisions, en ne se trompant surtout pas d'ennemi, car celui-ci n'est pas simplement à nos portes, il a déjà investi le sommet de la nation...


Paris, le 13 juillet 2013
Richard Pulvar

COMPRENDRE ENFIN QUE LE REFUS DE L’AUTRE, EST EN FAIT UN REFUS “D’IDENTITE”



Si la passionnante question de “l’identité”, fait actuellement l’objet en France d’un débat encore plus stupide que malsain, c’est parce que celui-ci est le fait de gens que nous savons sectaires, mais surtout devenus totalement ignorants de leur propre langue...

Car, tel que l’exprime directement ce terme, “l’identité”, c’est l’ensemble des caractères d’un fait, que celui-ci possède “à l’identique” avec une pluralité d’autres, selon un arrangement qui lui est propre.

Ceci signifie très clairement que si elle lui est spécifique en tant “qu’arrangement” particulier, l’identité d’un fait ne peut manquer de se constituer avec un apport de caractères en provenance d’autres, par rapport auxquels ces caractères sont précisément identifiables.

La procédure d’identification consiste en effet à rapporter un fait à son semblable, et s’il se pouvait un fait qui n’aurait strictement rien de semblable avec aucun autre, parce qu’il ne se serait fait de rien en provenance d’autre, ce fait n’aurait aucune identité...

Comme représentant emblématique des châteaux de la Loire, le magnifique château de Chambord fait bien sûr partie de l’identité culturelle française. Cependant, il fut conçu pour l’essentiel par un architecte italien, Domenico Barnabei da Cortona, dit “le Boccador”, que l’on voit sur cette photo, auteur également de l’hôtel de ville de Paris, et qui, en collaboration avec des architectes français, lui a donné cet aspect si particulier par rapport aux autres châteaux de la Loire, c’est-à-dire son “identité”.

C’est donc de ce “mélange” qu’est née une identité, et ce qu’il faut bien comprendre, c’est qu’il en est forcément ainsi pour tous les cas “d’identité”, laquelle ne peut se construire sans “altérité”.

Observons en effet que le flamboyant Palais d’Hiver de Saint Petersburg, qui fut le théâtre d’un des principaux événements de la révolution d’octobre, et qui abrite aujourd’hui le célèbre musée de l’Hermitage, est lui aussi l’œuvre d’un génie italien, l’architecte Rastrelli. Or, il est manifeste qu’on ne trouve en Italie même, l’équivalent, ni du château de Chambord, ni du Palais d’hiver, et que ce sont des conditions locales, alliées au génie italien qui ont permis ces merveilles...

On pourrait citer également la statue de la Liberté, qui est pourtant l’œuvre du sculpteur français Bartholdi, mais qui participe indéniablement de l’identité des Etats Unis, et qui a trouvé son identité propre, sur son piédestal dans la baie de l’Hudson, tout comme l’impressionnant Christ Rédempteur, œuvre du sculpteur français lui aussi, Paul Landowski, qui, juché au sommet du Corcovado, domine la baie de Rio, et qui participe ainsi totalement à l’identité de cette ville et même à celle du Brésil.

Tout ceci pour dire que prétendre comme le font ces hommes politiques mal inspirés, constituer un identité nationale sans les autres, la prétendre figée, et vouloir défendre celle-ci par le rejet des autres, constitue en plus d’une malfaisance raciste évidente, une totale absurdité...

Ainsi, l’identité de la France ne s’est-elle construite tout au long des siècles que comme un “bel arrangement”, bien sûr enrichi ensuite sur place, d’éléments venu de toutes parts, à commencer par les éléments essentiels de sa langue, venus d’Italie, de sa croyance, venus d’Orient, de ses sciences, venus du bassin de la Méditerranée, et de nombreux autres caractères tels que la culture de la vigne qui l’a rendue célèbre, et qui fut importée en ce pays par des Grecs de l’antiquité.

Aujourd’hui, les étals débordants des épiceries arabes, tout comme les marchands maliens de colifichets et les femmes en boubous sur les marchés, les boutiquiers et les restaurateurs indiens ou chinois, les productions artistiques, littéraires, et cinématographiques, de citoyens originaires d’ailleurs, la pratique des arts martiaux asiatiques et des méditations orientale, les confession de l’islam et du bouddhisme, les nouvelles habitudes festives et culinaires, la population bigarrée aux attaches multiples et le grand métissage, font bel et bien désormais partie de la nouvelle identité française, qui l’est précisément selon cet arrangement.

Et toute la question se trouve là, faisons-nous aujourd’hui le meilleur arrangement possible de tout les éléments de notre nouvelle identité ?

Il est manifeste que non, parce que les choses n’ont aucune chance de bien “se passer”, quand d’une façon stupide et obsédée, toute la politique d’un pays fut de tenter de faire depuis près de quarante ans, en fermant vainement les frontières, qu’elles “ne se passent pas”. Ceci, plutôt que d’accompagner ce mouvement dont il est pourtant facile de comprendre qu’il est inéluctable, compte tenu de ce que fut l’histoire de ce pays.

Et c’est bien ce refus craintif et acharné de l’autre, en prétendant ainsi contre toute raison, s’opposer au vent de l’histoire qui, parce qu’il n’a pas permis que celle-ci se construise correctement, est à l’origine de la totale faiblesse actuelle de l’identité française, dont certains fanfarons ont prétendu se faire les ouvriers qui la couleraient dans le bronze pour l’éternité, mais dont en réalité plus personne n’est en mesure de dire ce qu’elle est exactement.

Notons d’ailleurs que c’est malheureusement cette perte d’identité qui, ne permettant pas que puissent être formulées des exigences selon elle, afin que tous puissent s’y obliger par le fait de se savoir y participer, est à l’origine de tous les désordres et de toutes les défaites qui accablent les habitants des quartiers, en privant ainsi la nation du besoin pourtant urgent qu’elle avait, qu’ils réussissent absolument...

Il est temps de sortir de ce désordre conceptuel en comprenant que la nation ne se construira pas autrement qu’avec ses éléments, ceux qui sont déjà présents en elle, et qu’il nous faut maintenant mettre le maximum d’intelligence et de bonne volonté, pour en faire enfin selon le meilleur arrangement, notre identité...


Paris, le 11 Juillet 2013
Richard Pulvar

DE " LU-X-HOR", A " LU-TETIA ", LA VOCATION ESOTERIQUE DU " PAR-ISIS "



Il y a "l'étymologie", qui constitue en quelque sorte l'historicité de la constitution des termes à partir de différents éléments sémantiques d'origine, et par là, de la signification que nous leur accordons aujourd'hui...

Mais il y a par-delà celle-ci, le sens fondamental des "phonèmes" de notre langage humain, celui qui est commun à toute notre espèce unique "homo", et dont les différentes langues ne sont que des combinaisons différentes des "variations cycliques" inévitables de celui-ci, ce que les linguistes identifient en les désignant par "rotations du langage", mais auxquelles ils accordent à tort des raisons physiologiques...

En réalité, ces variations sont logiques de la marque du "temps" sur les termes, autrement dit, elles constituent une forme "d'usure" de ceux-ci, étant entendu qu'en aucune façon nous ne saurions user de "l'inusable", autrement dit utiliser quoi que ce soit, serait-ce même de simples mots, qui ne portent la marque de cet usage.

Cette variation de la sémantique des termes par le fait de leur usage, et qui a pour effet de réduire dans le temps tout énoncé scientifique, au niveau d'une "légende", a conduit les grands sages de l'Egypte ancienne à concevoir un langage "non phonétique", et en ce sens insensibles aux variations du temps, et dit langage "sacré", les fameux "hiéroglyphes".

Celui-ci correspond aux implications sémantiques des phonèmes de notre langage humain, qui sont les éléments fondamentaux à partir desquels se constituent toutes les langues, mais qui eux, demeurent constants, avec ceci qu'ils ne sont pas directement explicites, ils ne peuvent l'être que selon leurs différentes combinaisons dans les variations occasionnelles et donc temporelles, des langues humaines...

C'est ce qui explique que malgré tous leurs efforts, les linguistes ne sont pas parvenus à identifier les "universaux du langage", c'est à dire des termes ayant exactement la même signification dans toutes les langues, d'où la contestation par certains d'une "langue mère", et par là, de l'unicité même de l'espèce humaine homo...

Il est facile de comprendre qu'en ayant accès à ce langage sacré, il est possible d'avoir une compréhension bien plus étendue de la signification profonde des termes que nous donnons aux choses, selon le très surprenant et insoupçonné "processus de nomination", et qu'à partir de cela, il est très facile d'établir ce qui peut logiquement lier, et insistons bien là-dessus, " par delà les âges", le site de Louxor, et la ville de Paris, telle qu'elle se trouve sise dans le "Parisis", l'enceinte sacrée d'Isis, et en laquelle fut transporté et ce n'est évidemment pas un hasard, un des deux obélisques de Louxor...

Il s'avère alors que parce que "telle qu'elle se trouve nommée", et même si elle semble aujourd'hui plongée dans une profonde léthargie, que c'est bel et bien de la ville de Paris que partira la "grande révolution universaliste"

Préparons-nous pour cet événement grandiose, qui fera basculer l'histoire de notre humanité...

Paris, le 8 juin 2013
Richard Pulvar

lundi 1 juillet 2013

LE MOUVEMENT PEUT-IL EXISTER ?




Oui vous avez bien lu...!

C’est bien la question que je pose, non sans une certaine malice je l’avoue, comme un redoutable défi intellectuel, une terrible “colle” qui ne manquera pas de rendre circonspects, certains de ceux qui demeurent si convaincus d’eux-mêmes et de l’infaillibilité de leur pensée, qu’ils réclament de la modernité, comme s’ils avaient à ce point parcouru les immensités du champ des savoirs déjà acquis, que ces traditions ne pouvaient leur réserver aucune surprise.

En fait, cette question, je la pose à tous ceux-là qui, parce que les églises s’opposaient à leur “croyance” selon laquelle cette disposition dite improprement “mariage pour tous”, constituait un progrès, et en dénonçaient au contraire la nocivité, ont proclamé du haut de leur certitude que nul fait surnaturel “d’au-delà” de nous, ne nous obligeait en nos comportements, et qu’en aucune façon leur projet ne peut constituer une “incorrection”, une offense aux lois de la nature et encore moins à des lois du “cosmos”, telles que celles-ci sont dites “divines”.

Tous ceux qui ont eu la chance de pouvoir consacrer une grande partie de leur temps à tenter l’exploration du gigantesque domaine de la connaissance, qui constatent et redoutent l’importance devenue absolument démesurée de la “base axiomatique” à partir de laquelle se trouve établie une large partie de nos “croyances scientifiques” d’aujourd’hui, c’est à dire cette partie de la connaissance qui ne doit son évidence qu’à la “science démonstrative”, savent que les vérités qui demeurent les mieux établies selon celle-ci, constituent fatalement, du fait même des progrès de la science, les erreurs de demain.

Ils savent donc à quel point, concernant ce que nous pensons être vrai ou ne pas être vrai à une époque donnée, il est “sain”, de ne pas être trop “certain”. Ils savent aussi que celui qui cherche doit être “à vide” de “s’avoir”, autrement dit, avoir la tête “vidée” de toutes les certitudes et de toutes les barrières d’a priori qui le priverait de pouvoir encore “s’acquérir”, qu’il doit s’attendre à l’inattendu et envisager l’invraisemblable, puisque s’il y a découverte, c’est justement parce que celle-ci était jusqu’alors, inattendue et invraisemblable.

Or, pour invraisemblable que cela puisse paraitre à ceux qui se piquent de modernité, il y a bien une “métaphysique” qui nous oblige et à laquelle nous devons le bonheur d’exister, et selon laquelle ce transfert d’une marginalité, en lieu et place d’une normalité, relève de “l’injure”, dans le sens fondamental de ce terme, c’est à dire de ce qui contrevient à la “loi”.

Le croirez-vous ?

Cette question est celle que se posait déjà il y a près de 2300 ans, le grand Aristote, celui-là même auquel nous devons l’invention du mot “métaphysique”...!

Certains ont prétendu que si Aristote a ainsi dénommé l’objet de ses écrits concernant les questions de la pensée, c’est parce que dans l’organisation de ses écrits, ceux-ci arrivaient “au-delà”, selon le sens fondamental du mot grec “meta”, de ceux qu’il avait consacrés à la “physique”.

Mais en réalité, ayant parcouru le domaine des réalités sensibles pour tenter d’apporter une réponse à la raison des choses, Aristote comprenait bien qu’il y avait nécessairement un “au-delà” de celles-ci qui ne leur était donc pas réductible, donc un au-delà métaphysique des choses palpables, matérielles, concrètes, et prévisibles, dont les nécessités conditionnaient celles-ci et les obligeaient dans les formes et dans les fonctions qui sont les leurs, celles selon lesquelles elles se peuvent correctement, et qu’y porter atteinte c’était risquer leur existence…

A l’origine de cet “aveuglement” qui consiste à nier le fait métaphysique transcendant, à cause de la mauvaise façon qui fut celle des églises d’en rendre compte, et aussi à cause de cet “intellectualisme” crâneur qui se prétend être la raison éclairée de notre époque, le fait que beaucoup de gens manquent d’observer et de comprendre le plus simplement du monde que les êtres “accèdent” d’un “en-deçà” d’eux où bien sûr, ils ne “sont” pas encore, puis “décèdent” en un “au-delà” d’eux, où ils ne sont plus. Comme ils ne peuvent évidemment pas exercer depuis ces deux endroits où ils ne sont pas, ceci signifie que c’est bien par un fait à la fois d’en deçà et d’au-delà d’eux, qui comme tel les transcende, qu’ils se trouvent déterminés, et sous-tendus dans leur existence selon cette détermination, par une même “attraction” qui entraine et provoque d’abord un “accès” à cette existence, puis un “décès” de celle-ci.

Ceci, étant bien entendu qu’aucun être ne se peut depuis toujours et pour toujours, et qu’en aucune façon il ne saurait être déterminé par lui-même, puisqu’il ne peut être déterminé tout au long de son existence, qu’à devenir graduellement “autre”, que ce qu’il est déjà...

Tout ceci signifie clairement que les êtres ne peuvent pas être déterminés afin de leur existence, selon eux-mêmes, qu’ils ne peuvent l’être que par un fait transcendant “d’au-delà” d’eux, auquel ils doivent donc bien d’exister et qui, n’ayant qualité en tant que transcendance, que par rapport précisément à ces êtres, il nécessite une “correction” d’eux vis à vis de lui, dont les implications sont “comportementales”. Ceci, afin qu’il puisse correctement exercer, pour que ceux-là dont il sous-tend le fait puissent en retour, “être”, correctement, et tel est dans toute sa simplicité, le message millénaire de la grande Tradition ésotérique...

Exprimé encore différemment, ceci signifie tout simplement que si nous ne nous soumettons pas à certaines règles comportementales, dont les interdictions et les obligations n’ont pas lieu d’avoir de justification “ici-bas”, ce sur quoi s’appuient stupidement ceux qui en contestent le bien fondé, puisqu’elles n’ont de justification que par rapport à “l’au-delà”, le fait transcendant d’au-delà de nous qui sous-tend nos êtres, ne sera pas dans une disposition permettant que s’établisse selon lui notre “bien être”, et peut-être même plus, notre “être”...

C’est donc à ceux qui doutent du fait de cet au-delà de nous auquel nous devons nous “obliger”, selon des règles comportementales extrêmement strictes, mais dont le bien fondé ne peut évidemment pas trouver de justification ici-bas, selon quelque démonstration, puisqu’il s’agit en ces justifications, de “principes”, tels que ceux-ci se situent justement à l’antériorité des démonstrations qui se font à partir d’eux et qui donc ne peuvent en rendre compte, c’est à ces incrédules que s’adresse donc la question :

“ Le mouvement peut-il exister...?”

En fait, cette question ne revêt un caractère insolite que pour tous ceux qui se contentent de constater tout simplement “l’évidence” du mouvement, tel que nous le constatons tous, mais sans alors prendre conscience de la principale implication de ce mot, à savoir qu’il n’y a pas lieu ni d’occasion qu’il se produise une évidence pour rien, autrement dit s’il ne se trouve pas selon celle-ci, un autre objet pour lequel le premier peut être évident.

Ceci signifie qu’il ne peut y avoir d’évidence d’un objet, que pour celui qui en fait le constat, et selon la façon dont celui-ci en fait le constat, de sorte qu’en aucune façon il ne peut y avoir d’évidence strictement “objective”, c’est à dire dont le fait ne serait caractérisé que selon cet objet tel qu’il se trouverait en lui-même, puisque cette évidence nécessite d’être constatée par un autre.

Ainsi, une dualité de parties, “l’objet”, et son “sujet”, c’est à dire celui qui par son “interrogation”, telle qu’un simple “regard”, sollicite une expression informelle de cet objet, laquelle le lui signifie, afin de la “comprendre”, participe forcément à l’établissement d’une “évidence”. Il s’agit alors en cette “com-préhension”, telle qu’elle est dite, d’une détention commune de cette expression de l’objet, avec son sujet, puisque même si celle-ci se trouve partagée avec un autre, elle demeure malgré tout la sienne.

Comprenons alors que cette procédure de mise en évidence d’un objet, mettant en œuvre une “paire” de parties, ne constitue rien d’autre que ce que nous appelons précisément par rapport à cette notion de “parité”, une “apparition”, dont le produit est une “apparence”.

Ainsi, les évidences de toutes les réalités de notre univers, ne sont et ne demeurerons à tous jamais pour nous, telles que nous les “comprenons” et précisément à cause de cela même, c’est-à-dire à cause de notre participation, fatalement subjective, à leur établissement, que des “apparences”.

Dans le fait du mouvement, l’intérêt de la question telle que de façon surprenante pour son époque, se l’est posée Aristote, est de savoir si celui-ci tel qu’en lui-même, c’est à dire en toute “objectivité”, existe, puisque cette existence objective du mouvement ne peut justement pas avoir d’évidence.

Se pourrait-il autrement dit, que le mouvement ne soit finalement qu’une “apparence”, naissant de la compréhension, et par là, de l’interprétation que nous avons d’une objectivité des choses, selon laquelle en fait, il n’existe pas...?

Pour comprendre le sens de cette question, envisageons alors le fait du mouvement dans le cinéma.

Tout le monde comprend bien qu’il ne se produit pas de réel mouvement au cinéma, qu’absolument rien ne se déplace sur l’écran puisque ne se trouve projetée sur celui-ci, qu’une succession d’images “fixes”. Le “pouvoir séparateur” de notre œil, c’est à dire la capacité que nous avons de constater distinctement, deux événements d’une succession, est de l’ordre de 1/16e de seconde, de sorte qu’en projetant des images au rythme de 24 images par seconde, il ne nous est plus possible de constater distinctement les différentes images qui se suivent. Partant de là, et selon ce qui constitue en quelque sorte une mémoire ponctuelle de celles-ci que nous appelons la “persistance rétinienne”, les images fixes qui se suivent se trouvent ainsi liées en faisant alors apparaitre un mouvement, qui ne constitue bien en ce sens strictement, qu’une “apparence”.

Si nous étions dégagés de notre persistance rétinienne, et que nous possédions alors un pouvoir séparateur intégral, aussi rapidement que pourraient être projetées les images, elles ne demeureraient pour nous qu’une longue succession de plans fixes sans aucun intérêt, nous ignorerions alors tout du cinéma et de Marilyn Monroe, ce qui serait bien dommage...!

Toute la subtilité de cette affaire, c’est que nous sommes alors à des années lumière de soupçonner habituellement, que le vrai mouvement, celui que nous constatons sans arrêt, n’est absolument en rien différent de celui du cinéma, qu’il ne peut s’agir aussi là, que d’une succession de positionnement fixes extrêmement ponctuels, que la persistance de quelque chose d’au-delà de nous, transforme alors en mouvement, en nous permettant ainsi “d’aller”, et par cela, “d’être“...

En effet, comment un mobile sur une trajectoire, peut-il se rendre d’un point A vers un point B de cette trajectoire, distant du premier ?

A priori, nous pouvons de manière intuitive supposer que selon un mouvement uniforme, c’est à dire sans rupture, ce mobile peut se rendre de A vers B, en passant par tous les lieux situés entre A et B...

Cependant, il existe entre A et B, un nombre qu’il conviendrait de dire “indéterminé”, pour ne pas dire “infini”, puisqu’il n’existe justement pas de nombre infini, de lieux situés entre A et B. Disons autrement pour ne pas avoir à utiliser la notion de nombre infini qui est incorrecte, qu’il existe une suite sans limite de lieux successifs entre A et B, de telle sorte que le passage de l’un à l’autre n’étant pas immédiat, ce mobile nécessiterait d’un développement de temps pareillement sans limite, pour effectuer ce trajet, il ne parviendrait donc jamais en B.

Il apparait ainsi tout de suite qu’aucun mobile ne peut se déplacer selon un mouvement strictement uniforme, c’est à dire qui passerait par tous les lieux de l’espace défini entre deux points de sa trajectoire. Notre difficulté ici, tient dans le paradoxe de la notion de “continuité”, qui nous amène à désigner un mouvement uniforme comme étant “continu”, autrement dit, sans “rupture”. Car curieusement, cette continuité ne peut justement pas s’établir sans rupture. C’est d’ailleurs précisément ce sémantème “kt” tel qu’il est contenu dans le mot “continuité”, et qui se retrouve dans l’anglais “cut” ou dans le français “couteau”, qui exprime les ruptures nécessaires à l’établissement d’une continuité.

Comprenons ici qu’il faut forcément qu’il y ait une rupture entre eux, pour que deux lieux d’une trajectoire puissent être “distincts” l’un de l’autre, et constituer ainsi deux lieux successifs de cette trajectoire, laquelle se trouve ainsi constituée dans sa continuité, selon une suite de ruptures, établissant autant de lieux successifs sur elle.

Nous constatons ainsi qu’il existe nécessairement une “distance minimale” qui sépare deux lieux “successifs” d’une trajectoire, pour que ceux-ci puissent avoir justement cette qualité. Ceci signifie alors clairement qu’entre un point A et un point B de cette trajectoire, il ne peut y avoir qu’un nombre “fini” de lieux successifs, et c’est précisément cette “finité”, qui confère sa “réalité” à ce nombre, puisque redisons le, il n’existe pas de nombre infini...

Ainsi, du fait de l’incapacité pour un mobile de passer par la suite sans limite de tous les lieux situés entre deux points distants de sa trajectoire, celui-ci ne peut passer que de l’un à l’autre successif d’une suite finie de lieux, qui quant à eux bien sûr sont fixes le long de cette trajectoire, de sorte que le mouvement, le vrai, se réalise donc bien exactement de la même façon que celui du cinéma, c’est-à-dire selon une succession de plans ou positions, fixes...

Dès lors, il faut donc bien qu’à partir d’un lieu donné à un instant donné, à “l’image” suivante, c’est à dire à l’instant suivant, le mobile ait comme au cinéma, “disparu” de là où il se trouvait, pour réapparaitre au lieu suivant selon son mouvement, puisque en aucune façon, il n’a pu se situer entre les deux pour pouvoir ainsi passer de l’un à l’autre.

La question est donc bien la suivante, comment un mobile peut-il passer d’un lieu de sa trajectoire au lieu suivant, sans pouvoir se situer entre les deux, comment peut-il disparaitre puis réapparaitre d’une façon périodique pour qu’il puisse être en mouvement, qu’est-ce qui se trouve à l’origine de cette périodicité, et surtout, quel est l’opérateur de ce gigantesque “cinéma” universel ?

Bien sûr, ceux qui ont l’habitude de taquiner ces questions peuvent déjà subodorer que tout cela ne peut trouver d’explication rationnelle, physique et mathématique, que selon une résolution “ondulatoire” du mouvement, et par là de tout ce qui “va”, et donc de tout ce qui “est”, selon lui, et c’est d’ailleurs bien ainsi que le comprenaient les grands sages de l’Egypte ancienne qui disaient :

“ Tout vibre, tout remue, rien ne repose” et qui ajoutaient “le rythme est constant.”

Cependant, ceux qui pensent qu’ils parviendront à répondre à cette question, simplement par des spéculations physiques et mathématiques, sans passer par les voies de la haute métaphysique, ne tarderons pas à constater la limite de l'utilisation de ces instruments habituels de la science.

Il est temps de prendre conscience une bonne fois, qu’il y a logiquement un au-delà de nous nécessaire à ce que nous puissions être, étant bien entendu que nous ne nous pouvons évidement pas nous trouver sous-tendus en nos existences, depuis un fait d’en deçà, jusqu’à un fait d’au-delà, de celle-ci, ni par nous mêmes, ni par un fait indifférent à nous, mais bien par un fait qui nous transcende et auquel par le fait, nous participons.

C’est précisément en manquant de nous faire comprendre que nous participons à la transcendance tout autant que nous en procédons, qu’elle nous est redevable de ce qu’elle est, tout comme nous lui sommes redevables de ce que nous sommes, que les enseignements religieux se sont montrés les plus défaillants, puisqu’il n’ont pas permis d’expliquer notre responsabilité quant à ce que nous devenons, sous l’exercice d’une transcendance établie selon ce que nous faisons. Et ceci, à cause de la volonté de domination de quelques obscurs, se prétendant être les rapporteurs attitrés de volontés prétendues à cette transcendance, pour pouvoir s’imposer aux autres.

Dans cette compréhension des choses, et avant de considérer comme des demeurés, tout ceux qui en traitent selon cette approche, il faut prendre conscience une bonne fois que :

“ Tout ce qui nous arrive, ne peut être que la conséquence par un fait insoupçonné de “religion”, qui logiquement, n’est finalement qu’un effet “en retour” sur nous, de l’exercice d’une transcendance au fait de laquelle nous participons, de tout ce que nous faisons, puisque c’est précisément selon ce que nous faisons, que se trouve caractérisé l’exercice en retour sur nous de notre transcendance... ! ”

Exprimé différemment, ceci revient à dire que nous ne pouvons manquer d'en avoir un, et de n’avoir que le dieu que nous méritons…!

Les conséquences de nos actes constituant ainsi des conséquences en “second objet”, par le fait que nous ne pouvons manquer de devenir réciproquement les objets de notre objet, elles ne sont pas démontrables, et c’est pourquoi nos comportements doivent être encadrés par une doctrine de “préceptes”, qui ne sont que les implications sociales de “principes”, et le manquement au respect de ceux-ci fait que sans que nous soyons en mesure d’en être alertés, sans une recherche studieuse quant à ces questions, des comportements tels que l’avortement, certaines formes de contraception, et cette incohérence selon tous ses développement, que constitue le prétendu “mariage pour tous”, ont par un effet de “religion”, c’est-à-dire par un effet “en retour” sur nous, donc en second objet, de notre propre action, des implications absolument dévastatrices...



                                                   Paris le 1er juillet, 2013
                                                        Richard Pulvar