dimanche 18 août 2013

D’UN FORMALISME STUPIDE ET HYPOCRITE



Ils y a ceux qui dans les chancelleries occidentales, ne tablent que sur un retour de celui-ci au moyen âge, ou que sur une déstabilisation permanente du monde arabo-musulman, pour qu’en aucune circonstance celui-ci n’en vienne à constituer une redoutable puissance, ce que les données objectives, sociologiques, économiques et culturelles, lui permettent.

Il y eut tout d’abord le blocus économique de l’Egypte en 1955, qui sera poursuivi par l’opération de Suez en 1956, puis l’arrêt net de la fulgurante croissance économique qui fut celle de l’Iran, sous le Shah, en lui expédiant en 1979 et depuis Neauphle-le-Château, un ayatollah antédiluvien, l’invasion et l’écrasement sous les bombes, du Liban, tout au long de ce qui fut déjà une guerre civile, mais due à une situation qui lui était faite, par les Israéliens. Vinrent ensuite l’instrumentalisation de Saddam Hussein, pour qu’il se lança dans une guerre dévastatrice pour les deux nations, contre l’Iran, la même manœuvre pour qu’il se lança à nouveau dans une guerre contre le Koweït, en offrant ainsi aux manipulateurs l’occasion d’anéantir une bonne fois par deux guerres dévastatrices encadrant douze années d’embargo, la nation laïque qui par l’utilisation judicieuse de ses revenus pétroliers, était en train de devenir la plus grande puissance technologique et industrielle de la région.

Vinrent enfin la partition du Soudan, pour le priver de sa ressource pétrolière, la destruction totale de la Libye, le hold-up sur ses réserves financières et l’assassinat de son chef qui avec celles-ci, était en mesure, par la création d’une banque africaine, de permettre au continent africain de se soustraire de la dictature du FMI, puis la déstabilisation à l’aide de mercenaires fanatisés, de la Syrie, et c’est logiquement qu’on en vient maintenant à défaire l’Egypte, et il faut bien reconnaitre que, malgré la défaite militaire des assaillants sur le terrain, cette politique cynique de destruction des nations s’est révélée terriblement efficace.

Face à ceux là, il y a ceux, pauvres d’esprit, qui pensent confusément et sans jamais oser le dire aussi franchement, que seul un mouvement mu par la force religieuse fanatique, pourrait être en mesure de provoquer l’occident dans un affrontement, non pas régional celui-là, comme ce fut le cas jusqu’ici, mais généralisé, et dont ils s’imaginent alors stupidement qu’ils en seront victorieux. Ceci, sans comprendre que c’est un bien mauvais calcul que d’inviter encore maladroitement l’occident à s’exprimer dans cette activité dont justement il raffole, c’est-à-dire la guerre...

Or, voici que par delà leur opposition fondamentale, les uns et les autres s’accordent en leur clameurs indignées, pour évoquer la démocratie bafouée en Egypte, en arguant avec la plus totale mauvaise foi pour les premiers, et la plus totale stupidité pour les seconds, que le gouvernement islamiste qui a sévit plus d’un an en Egypte, fut démocratiquement désigné.

Il suffit donc à ces gens, du formalisme du déroulement d’un scrutin, pour proclamer aussi vite le fait démocratique, et il y aurait donc eu selon eux, l’établissement d’une véritable démocratie en Egypte, par le seul fait qu’une majorité d’Egyptiens aurait accordé ses suffrages à un parti islamiste. Celle-ci constituerait de la sorte une “démocratie islamiste”, sans qu’à aucun moment ces gens ne perçoivent ou ne veulent percevoir, l’antinomie fondamentale qui existe entre ces deux concepts, la démocratie, et l’islamisme.

Pour tous ceux de cette meute bruyante et excédée, qui veulent croire, ou feindre de croire, que le fait majoritaire autorise au nom de la démocratie, l’écrasement par les gagnants, ne le seraient-ils que d’une faible majorité, des perdants sous leur volonté sectaire, et que le simple formalisme du scrutin, pourvu qu’il s’opère selon les règles, afin de définir une majorité, suffit à l’établissement de la démocratie, je voudrai rappeler ceci. C’est à la suite d’un scrutin tout ce qu’il y a de plus régulier, qu’en janvier 1933, vainqueur avec son parti des élections législatives, Adolf Hitler fut nommé chancelier du Reich. Un an plus tard, en 1934, il fit plébisciter sa politique, et obtint alors le résultat ahurissant de 92% des voix en sa faveur...!

Si à cette époque, constatant la tournure des événements, et comprenant leur finalité dramatique, il s’était trouvé un général pour lui barrer la route, celui-ci aurait épargné à notre humanité une montagne de 55 millions de cadavres...!

Tout ceci pour dire qu’une erreur multipliée par vingt millions, ne devient pas pour autant une vérité, qu’aucune magie ne fait que le bien soit une expression systématique du nombre, et que les peuples, surtout s’ils se trouvent plongés dans des situations traumatisantes comme l’était l’Allemagne de l’entre deux guerres, et comme l’est l’Egypte d’aujourd’hui, peuvent bien malgré eux se tromper, se trompent souvent, et parfois lourdement.

Les peuples des Etats Unis d’Amérique et la Grande Bretagne ont été trompés dans l’affaire lamentable d’Irak. Or, il est remarquable que les deux faussaires qui furent à l’origine de cette machination machiavélique, furent aussitôt, et alors même que leur forfait était déjà parfaitement connu, triomphalement réélus, et là il est clair que ce sont les peuples cette fois, qui dans leur majorité se sont lourdement trompés...

Si donc ce n’est qu’en s’assurant que celle-ci se fait à la satisfaction du plus grand nombre de citoyens qu’il est possible de conduire une politique légitime et efficace, d’où le bien fondé de la consultation et du fait majoritaire, pour autant, l’autorité de ce dernier doit se cantonner strictement à la gestion de la “ chose publique ”, et ne peut pas se prétendre comme étant une police des consciences et des croyances, lesquelles par définition même relèvent de la sphère privée, pour contraindre alors les citoyens à des obligations comportementales, selon une croyance.

En ce sens, le concept d’un “parti religieux” qui, sous une telle étiquette, n’aurait jamais eu le droit de se présenter en France où on n’accepte même pas l’appellation “démocratie chrétienne”, qui a pourtant cours dans d’autres nations européennes, constitue-t-il une injure au concept de démocratie lui même.

Il était parfaitement prévisible que l’Egypte ne pourrait pas passer aussi simplement que cela du jour au lendemain, de la dictature à la démocratie, et que le simple formalisme d’un scrutin majoritaire, ne suffit pas à l’établissement de celle-ci. Ceux qui proclament la démocratie outragée par les événements actuels font comme si elle avait déjà été établie.

Or, il est clair que le nouveau pouvoir, qui avait échu à ceux qui n’ont pourtant joué qu’un rôle tout à fait accessoire dans la révolution qui a défait la dictature, mais qui étaient les mieux préparés par leurs réseaux pour se présenter à une élection et faire campagne, n’a pas tardé à manifester son intolérance, son autoritarisme, et son obscurantisme.

En réalité, il ne peut pas exister de “parti religieux démocratique”, pas davantage qu’il ne peut exister de “parti nazi démocratique”, et ceci, pour exactement la même raison, le refus d’envisager l’autre dans sa différence, en lui imposant des règles qui ne se limitent pas à celles nécessaires et suffisantes à l’ordre social, mais en prétendant faire la police de sa pensée.

Un chef militaire constatant l’offense permanente faite par une moitié fanatisée du peuple, et bien sûr la moins éduquée, à l’autre moitié qui ne désirait que vivre selon ses choix, et qui constatait également que cette terreur islamiste avait totalement dépossédé le pays de sa principale ressource économique, à savoir, le tourisme, a compris que son avenir compromis, celui-ci ne pouvait que sombrer dans le chaos. Il est manifeste que se défaisant de ses alliances passées, il tente de le sauver...


Paris, le 18 aout 2013
Richard Pulvar

SOYONS SERIEUX !



Qui peut croire que les forces mystico-mafieuses qui se sont emparées des rênes du pouvoir dans les nations atlantiques, pour pouvoir disposer de leurs puissantes armées, afin de mener au nom de ces nations et de leurs populations, des guerres criminelles aux quatre coins de la Terre, et ceci, pour satisfaire leur projet de domination universelle, vont laisser se constituer un puissant monde arabo-musulman de plus d’un milliard d’habitants, alors même que la croyance de ceux-ci ne les prédispose pas à se soumettre à leur prétention...?

Il est connu qu’il faut diviser pour régner, et ces puissants qui jouent toujours avec un coup d’avance, montrent par tous leurs succès en ce sens, à quel point ils ont la maitrise de cet art de la malfaisance, et leur coup de génie sera de constamment parvenir à offrir comme ennemis à ceux qu’ils entendent placer sous leur joug, leurs propres frères qu’ils leur ont auparavant rendus insupportables...

Ainsi en est-il de façon exemplaire, dans ces événements dramatiques qui accablent l’Egypte, une nation de plus de 80 millions d’habitants dont il est évident qu’elle est appelée à devenir puissante, et qu’il convient donc de la rendre incapable d’ambition, et où les deux factions rivales et leurs supporters exaltés, s’accusent mutuellement de faire le jeu de l’occident, et de bénéficier des faveurs de celui-ci.

Il y a deux erreurs grossières dans cette façon de voir les choses...

La première, c’est de ne toujours pas avoir compris, et telle demeure l’erreur fatale de beaucoup de gens qui raisonnent encore selon les vieux schémas des antagonismes du passé, tels que est-ouest, nord-sud, et même blancs-noirs, ou encore chrétiens-musulmans, que dans ce système désormais “mondialisé”, le “nouveau pouvoir” n’est absolument plus “localisé”. Ceci, ni selon le partage des nations qu’il n’a précisément de cesse de détruire, ni celui des races, ni celui des croyances.

Les localisations de ce pouvoir ne sont que celles des moyens des nations avec lesquelles il opère, telles que les Etats Unis d’Amérique ou la France, les deux nations qui représentent commodément pour lui, le bellicisme occidental auquel alors vont s’en prendre ceux qui à cause de lui, se trouvent sous les bombes...

Mais il est temps de prendre conscience, en constatant la malfaisance totale qui aura été la leur dans les nations concernées, que le pouvoir qui exerce actuellement aux Etats Unis, qui a vu en quelques temps la concentration de la puissance financière dans les mains d’une oligarchie supranationale, et provoqué la ruine de régions entières du pays et de millions d’Américains, n’est pas un pouvoir américain, même si ce sont l’armée américaine et les services de ce pays qui constituent son bras armé. Il ne s’agit pas d’un pouvoir américain en ce sens qu’il n’exerce pas au bénéfice, ni de la nation, ni du peuple américain, qui se retrouve aujourd’hui totalement enfermé dans un carcan de lois liberticides, pour que le moment venu, puissent être traités les meneurs, en prévision de l’instant où il prendra une pleine conscience de sa situation.

De la même façon, le pouvoir qui exerce actuellement en France, dont la collusion totale avec celui qui exerce aux Etats Unis est spectaculaire, et qui mène une politique qui n’est qu’une trahison totale, sur le plan intérieur, et surtout sur le plan extérieur, des intérêts supérieurs de la nation, avec la soumission du peuple aux intérêts de puissances financières, et l’utilisation de son armée dans des “machinations” qui n’ont rien à voir avec la défense nationale, n’est pas un pouvoir français.

Nous avons tous cru que l’actuel président des Etats Unis exercerait le pouvoir en tant que nègre, c’est-à-dire selon une approche différente de celui-ci, et nous avons cru constater ensuite, qu’il ne l’exerçait finalement qu’en tant qu’Américain qu’il est supposé être. Mais en réalité, il n’est ni l’un ni l’autre, car au niveau du “nouveau pouvoir”, ces catégories raciales ou nationales n’existent pas. C’est d’ailleurs ce qui explique la toute puissance de l’actuelle “Françafrique”, où il est manifeste que les appartenances raciales ou nationales de ses membres sont de bien peu d’importance par rapport à ce qui constitue leur objet fédérateur. C’est d’ailleurs une erreur commune de croire qu’elle exerce au bénéfice de la France et du peuple français, car elle exerce en réalité au bénéfice de sociétés uniquement de droit français, telles que la société Total, mais dont les capitaux ne sont plus français depuis longtemps, et qui finalement n’enrichissent pas réellement, ni la nation ni le peuple français.

Selon ses bases mystico-mafieuses, le “nouveau pouvoir” qui se désigne lui-même comme étant le “ Nouvel Ordre Mondial”, ignore totalement les partages de nation, de race, et de religion, pour ne connaitre qu’un seul et unique partage, celui de ceux qui exercent ce pouvoir, face à ceux qui le subissent, et tout l’échec de ceux qui prétendent lutter contre lui, tient au fait que c’est à partir de ces anciens partages qui ne le menacent donc en rien, qu’ils mènent en vain leur combat.

L’autre erreur grossière concernant l’affaire d’Egypte, consiste à croire que ce que nous conviendrons encore par commodité d’appeler “l’administration américaine”, en étant conscient qu’elle n’a rien d’américain, pourrait avoir une préférence pour l’une où l’autre des parties qui s’opposent, et pourrait souhaiter la victoire de celle-ci. Or, tous ses atermoiements montrent bien qu’il n’en est rien, et qu’en réalité elle les déteste tout autant les uns que les autres, ne souhaitant qu’une chose, qu’ils s’éliminent les uns les autres, selon un schéma bien rodé qui consiste à faire chasser un dictateur par des islamistes, et faire chasser ensuite ces islamistes par un nouveau dictateur, et ainsi de suite, de sorte qu’à aucun moment il n’y ait la moindre place, pour que puisse accéder au pouvoir, un démocrate...

Ceux qui soutiennent encore les islamistes en leur prétendant une légitimité démocratique, alors même qu’il est clair qu’ils ne se servent de la démocratie que pour parvenir au pouvoir afin de mieux la détruire, manquent de comprendre simplement que le fait de religieux doctrinaires et armés à la tête d’une nation et qui, loin de se contenter de gérer la “chose publique”, prétendent interférer dans la sphère privée des citoyens, pour les obliger au mépris de leurs choix et de leur conscience, constitue un archaïsme et une régression totale du fait “civilisateur”. Ceci dans le sens fondamental du “civis”, qui est par définition un “associé”, et justement pas un “obligé”.

D’autre part, ces mouvements islamistes comme d’autres groupes extrémistes exaltés, sont les instruments commodes dont se sert “l’empire” pour défaire les nations, lesquelles constituent les derniers remparts qui nous mettent à l’abri de son hégémonie universelle, et c’est ce que semble avoir compris ce général qui à n’en pas douter, est un nationaliste, et qui sait très bien que cet empire ne l’a pas aidé à défaire l’ancien dictateur, pour ses beaux yeux. Et si le nouveau pouvoir manifeste tant de haine à l’égard de l’Iran, c’est parce qu’il sait, depuis la guerre qu’il avait provoqué contre lui par le moyen de l’Irak, que tout comme l’ivoirien, le libyen, et le syrien, ces gens sont des patriotes...

Paris, le 17 août 2013
Richard Pulvar

IL EST PARTI, ET SON DERNIER EXPLOIT SERA DE L’AVOIR FAIT LUI-MEME



Que l’on ait partagé ou non ses idées et ses combats, il est incontestable que c’est un immense personnage qui vient de nous quitter, et le plus surprenant, c’est que cet homme qui mena toute une vie des plus rudes combats, en affrontant tous les dangers et en ayant cent fois défié la mort qui ne l’intimidait pas, est finalement mort dans son lit, à l’âge de 88 ans.

Fils d’une vietnamienne et d’un diplomate français, ce très brillant élève qui partagera à la Réunion, les bancs de l’école avec Raymond Barre, obtient son bac à l’âge de seize ans, et passe sa première année de droit à l’âge de dix sept ans. Mais c’est alors la guerre, nous sommes en 1942, et là, son exceptionnelle personnalité se révèle déjà puisque dès cet âge, il s’engage dans la résistance.

En 1943, il rejoint en Angleterre les Forces Françaises Libres ( FFL ) du général de Gaulle, ce qui lui vaudra d’être décrit comme étant un “gaullo-communiste ”, puisque ses idéaux sont communistes, il adhérera au parti en 1945, et son engagement, profondément gaulliste. Vaillant combattant, il sera plusieurs fois cité.

C’est dans les années cinquante que commence sa grande carrière. Il s’inscrit en effet au barreau de Paris en 1955 et rencontre là, Gaston Monnerville, cet avocat guyanais d’origine martiniquaise, brillant orateur qui était depuis 1947 le président du Conseil de la République, la chambre haute de la république qui en 1958 deviendra le Sénat, et qu’il présidera jusqu’en 1968.

Déjà, il est des plus rudes combats et affronte les dangers, celui que constitue pour lui le Mossad, car il prend la défense des Palestiniens, mais surtout, celui que constitue en pleine guerre d’Algérie, le ministère de l’intérieur et les services secrets français. Car, fidèle à ses idéaux, Vergès milite en faveur du FLN, et défend ses combattants devant la justice. Il mène alors ses activités clandestines sous le nom de guerre “Mansour”, et ce type d’activité sera un des principaux caractères de son existence, car il lui arrivera de disparaitre durant des années, sans que personne ne sache, ni où il se trouve, ni avec qui, ni pour faire quoi.

C’est dans le cadre de cette guerre d’Algérie qu’il défend Djamila Bouhired accusée à tort d’avoir commis un attentat, et celle-ci deviendra son épouse. Mais les autorités françaises décident d’en finir et de l’éliminer purement et simplement. Son associé avec lequel il défend les militants du FLN, est tout bonnement exécuté par les services, devant la porte même de son cabinet, et Jacques Vergès confiera plus tard que dès ces instants, il ne se faisait quant à lui-même aucune illusion quant à ce qui l’attendait, il était prêt...

L’affaire de l’avocat assassiné fit grand bruit et ceci, dans un contexte où l’identité des commanditaires ne faisait mystère pour personne. Les services décidèrent alors d’une autre méthode pour éliminer Jacques Vergès. Il s’agissait de le suivre en voiture, puis de saisir l’occasion de lui favoriser un “accident” de la route...

Tout était prêt, la voiture suiveuse était placée, et Jacques Vergès sort de son cabinet et prend la sienne, et là, il se produit un événement absolument ahurissant, selon ce que les arabes appellent avoir la “baraka”, autrement dit la “protection divine”, la voiture suiveuse des services secrets français, tombe piteusement en panne, Jacques Vergès s’en sort pour ce coup là. Il n’apprendra que ce jour là devait être celui de sa mort, que près de quarante ans plus tard, des aveux de ceux-là mêmes qui avaient tenté de l’éliminer.

De combien d’autre tentatives à-t-il réchappé ? Nul ne saurait dire, mais il suffit de compulser la liste impressionnante des hommes les plus détestés de leur époque, dont il se fit, pour la plus grande gloire de la fonction d’avocat, selon le principe que, ni la félicité, ni la totale déchéance, ne peuvent être strictement réductible à l’unique personnalité d’un individu dans une société, et que dès lors dans son rapport à celle-ci, tout homme à droit à une défense, pour imaginer le nombre de ses féroces ennemis qui auraient souhaité sa mort...

A la fin de la guerre d’Algérie en 1962, il prend la nationalité algérienne, et devient pendant quelques temps, le chef de cabinet du ministre des affaires étrangères. Mais en 1963, se produit pour lui un événement déterminant, sa rencontre avec Mao-Tsé-Toung, aux thèses duquel il adhérera. Il poursuivra sa brillante carrière dans la défense des “indéfendables”, ce qui lui vaudra l’appellation par certains, “d’avocat de la terreur”. On parviendra cependant à l’évincer pour l’empêcher de défendre Saddam Hussein, et quant au colonel Kadhafi qu’il se proposait de défendre pour le cas où celui-ci aurait été traduit devant un tribunal, il était clair pour les autorités que faute de tenter d’assassiner encore une fois cet homme au fait de sa notoriété, par un attentat qui là encore dans le contexte aurait été signé, il n’était pas possible que le génie de Vergès puisse exploiter et constituer en un cocktail explosif qui aurait mis en cause bien des grands de ce monde, les nombreux secrets de Kadhafi, et c’est donc ce dernier qui sera exécuté...

”C’était un samedi après-midi, les responsables d’un mouvement anti-impérialiste et anticolonialiste m’avaient convié à leur tribune pour animer le débat, ce qui m’arrivait assez fréquemment en ces temps là. Je n’étais pas informé de l’identité des autres participants, mais dans la mesure où ils faisaient pour cela appel à des amateurs et bénévoles comme moi, j’étais bien loin d’imaginer que ces organisateurs seraient parvenus à obtenir le concours gracieux, d’un ténor du barreau, mais c’était bien lui, Jacques Verges, cet immense bonhomme, était à cet instant des nôtres. Je me demandais alors comment un tel homme, au fait de sa notoriété, de sa puissance, de sa richesse, cette vedette internationale quémandée sur tous les plateaux de télévision, pouvait-il encore avoir à ce point la “foi”, pour consacrer bénévolement son temps et son expertise, à une petite association de rien du tout, pour la raison qu’ils menaient le même combat. Où trouve-t-on encore une telle honnêteté et fidélité dans l’engagement ?

Je me retrouvais à ses cotés à la tribune et pour une fois, je me suis abstenu d’être trop bavard, pour surtout pouvoir écouter, parce que l’homme, sa présence à la fois calme et affirmée, son port altier, sa gestuelle, le timbre de sa voix, et la formidable virtuosité de son esprit, ne peuvent manquer de “ subjuger ”...

Il me restait alors à constater un dernier détail pour comprendre ce qu’était la formidable personnalité de Jacques Vergès. En effet, cet homme qu’on a voulu assassiner, qui s’est collectionné tout au long de sa vie de farouches ennemis, qui devait recevoir des tonnes de lettres d’injures et de menaces, et qui n’avait cessé de faire des pieds de nez à la mort, cet homme ne possédait pas de garde du corps, se rendait dans des réunions publiques ouverte à tous et par là, à tous les fanatiques sans la moindre protection. Cet homme probablement le plus menacé de France et dans le collimateur des services secrets, n’était pas venu dans une limousine blindée conduite par un chauffeur athlétique, et l’ayant salué pour nous quitter, j’observe depuis le trottoir où nous étions que Jacques Vergès rentrait chez lui, tout simplement par le métro...!


Paris, le 16 août 2013
Richard Pulvar

LA DEVISE ET LE DRAPEAU



Nous connaissons leur historicité, mais il y a cependant un “au-delà” insoupçonné de celle-ci.

En ces temps de tumulte où, avant qu’une tentative bien mal inspirée par ses proches, de faire fuir le Roi mais stoppée à Varennes, ne viennent tout remettre en cause, la nation tentait encore de s’établir en une monarchie constitutionnelle, le Roi ayant fait sienne la cocarde bleue et rouge des révolutionnaires, aux couleurs de la ville de Paris, ceux-ci y ajoutèrent alors la couleur blanche de la monarchie, la bannière tricolore était née.

Quant à la devise nationale, c’est à “l’incorruptible”, Maximilien Robespierre que nous la devons. Ce n’est pas lui qui a rassemblé ces trois termes, car en cette période, ils se trouvaient fréquemment employés avec plusieurs autres, dans de nombreuses proclamations. Mais c’est à lui que nous devons leur restriction à ces trois là et dans cet ordre, comme titre introductif de ce qui devait être pour lui un important discours, que malheureusement il n’eut même pas l’occasion de prononcer, à cause du couperet fatal de la guillotine...

Cependant, par delà ces histoires, et même si beaucoup ne veulent résolument s’en tenir quant à l’explication des choses, qu’aux aspects formels et évidents de celles-ci, en se préservant de toute considération “métaphysique” qu’ils jugent irrationnelle, il y a pourtant tout ce qui établit, probablement du fait de son haut “patronage”, une notable singularité de l’histoire de ce pays de France, dans le cortège des nations, dont se moque d’ailleurs éperdument la grande majorité des Français eux-mêmes, et qui relève de ce qu’il convient bien d’appeler un “ésotérisme” des événements historiques.

Selon une approche de cet ésotérisme, le blanc est la couleur qui symbolise la pureté, la virginité, mais aussi la stérilité, le néant, et corrélativement, l’espace dégagé de ce qui est “clair”, de ce qui est “libre” et ne fait l’objet d’aucune charge, autrement dit, de ce qui est “franc”, et constituait donc logiquement, la couleur de la monarchie française.

Le bleu et le rouge, qu’il conviendrait plus exactement de dire, “l’indigo”, qui est un bleu sombre violacé, et le “carmin”, qui est un rouge vif, constituent quant à eux les couleurs extrêmes de l’arc-en-ciel, lesquelles résultent de la “polarisation” de la lumière blanche, autrement dit d’une décomposition “orientée” de cette couleur blanche qui contient toutes les autres, en ses composantes de couleurs, depuis le carmin jusqu’à l’indigo.

Cette polarisation de la lumière blanche établit comme telle, un sens “obligé” de la réalisation de ses différentes composantes, laquelle s’opère par déduction les unes des autres, et ce sens obligé de leur révélation, sous une attraction qui tend à en produire davantage, c’est à dire jusqu’à un “au-delà” d’elles, se trouve balisé par l’indigo situé en limite de leur réalisation, et établi a contrario, un sens “interdit”, celui qui tendrait à un “en deçà” d’elles, balisé quant à lui par le carmin, en début de leur réalisation.

Il vient de cette polarisation, même si cela se fait intuitivement, et donc confusément, que le bleu constitue pour nous une couleur “d’obligation”, et le rouge constitue une couleur “d’interdiction”. Il est remarquable à ce sujet que dans cette écriture idéographique internationale qui traduit en panneaux le code de la route, tout les panneaux d’obligation, tels que sens obligé, sens unique, ou sens giratoire, sont avec fond bleu ou cernés de bleu, et que tous les panneaux d’interdiction tels que celle de stationner, de dépasser, ou de sens interdit, sont sur fond rouge ou cernés de rouge.

L’ésotérisme du drapeau tricolore, qui confirme la particularité de l’histoire de France, réside dans le fait que la “liberté”, symbolisée par la couleur blanche, si elle demeurait conçue comme un absolu, c’est-à-dire “indéterminée”, ainsi que l’envisagent toutes les brêles politico-médiatiques qui évoquent à toutes les occasions “la liberté”, sans rien en dire de plus, ne signifierait strictement rien de positif puisqu’au nom d’une liberté absolue, les malfaisants pourraient revendiquer leur liberté d’exercer. C’est d’ailleurs ce qui nous vaut tous les excès actuels de ce que l’on nomme justement, dans le sens de la revendication pour entreprendre, d’une liberté indéterminée, le “libéralisme”.

Toute la subtilité de ce drapeau, c’est qu’il établit la liberté, couleur blanche, dans sa “positivité”, en étant déterminée, autrement dit “délimitée”, entre le bleu et le rouge, ce qui revient à signifier clairement, qu’il ne peut y avoir positivement liberté, que déterminée entre ce à quoi les individus s’obligent, selon le bleu d’obligation, et ce inversement que les individus s’interdisent, selon le rouge d’interdiction.

Il est clair que pas une autre bannière au monde ne se prête à ce genre d’explication, et qu’une “intelligence”, en a réglé la réalisation historique...

Il en fut de même pour la devise nationale dont on ne soupçonne pas a priori, qu’elle est strictement cohérente au drapeau tricolore.

Là encore il s’agit de “liberté”, qui si elle n’est pas contenue, confine fatalement selon le libéralisme, à l’inégalité, et d’une volonté d’établir “l’égalité” qui, si on désire en faire une stricte application, conduira à prendre des mesures autoritaires, donc liberticides, et finalement “totalitaire”, comme l’a tristement illustré, la malheureuse expérience marxiste...

La difficulté réside alors dans le fait que hors de nos choix affectifs, et des différentes conventions établies entre nous selon ces choix, il n’existe aucun repère objectif pour pouvoir établir les limites qui doivent être celles de la liberté, et de la recherche d’égalité. C’est donc dans la recherche précautionneuse du meilleur arrangement entre nous, selon nos préférences affectives, et par le dialogue amical, autrement dit, selon la “fraternité”, qu’il nous est possible de “convenir” de ce que doivent être les limites à fixer à la liberté, et à la légitime revendication d’égalité.

Ainsi, la devise nationale nous enseigne qu’il n’y a aucune liberté, ni aucune égalité, possibles, sans la fraternité. Or, il s’agit en ce troisième volet du célèbre triptyque, de celui dont justement, tous ceux qui se revendiquent du premier, en se disant à droite, ou du second, en se disant à gauche, se moquent éperdument.

La difficulté provient du fait que les Français d’aujourd’hui, tels qu’ils s’acceptent dans leur “décadence tranquille”, et tels que l’intelligence qui guide ce pays depuis toujours, constitue un concept qui leur passe à dix mille mètres au dessus de la tête, sont désormais bien en deçà de ce qu’est leur France et qu’ils ont oublié...

Cependant, même ceux qui ne s’y entendent pas en métaphysique, peuvent et doivent prendre conscience que les gouvernements comme celui d’aujourd’hui, ou comme son rival l’ayant précédé, qui ne roulent que pour leur clientèle et pour leur clan, sont des traitres à la nation, à sa devise, à son drapeau, et à son “esprit”...


Paris, le 15 août 2013
Richard Pulvar

CELUI QUI NOUS ETABLIT EN UN FAIT “ COMME UN ”



Notre humanité est “une”, parce que nous “communiquons” par le soleil, c’est-à-dire que par son intermédiaire, nous sommes rendus, “comme unique”, ou encore “comme un”. Ceci, par “l’information” que fatalement chacun de nous, en étant exposé à son rayonnement, échange avec ce soleil auquel nous sommes par ailleurs “consubstantiels”.

C’est précisément en ce sens qu’il s’agit d’un “soleil”.

Comprenons ici que la corrélation singulière d’une autre “singularité”, c’est le “pareil” de celle-ci.

Mais la corrélation singulière cette fois, d’une “pluralité”, ne peut pas être le pareil de celle-ci, puisqu’il n’y a justement pas dans ce cas, constitution de “paire”, et il s’agit alors dans cette équivalence singulière d’une pluralité, du “soleil” de celle-ci, c’est à dire de la représentation de cette pluralité par un élément qui demeure “seul”, en latin “solus”, dont la forme substantivée “solis”, à donné notre mot “soleil”.

Le roi, représentant unique de la pluralité de son peuple, était donc le soleil de son peuple, ce que rappelle d’ailleurs la forme latine “Rex”, évoquant une manifestation de Re, le soleil égyptien. En se disant “roi soleil”, Louis XIV ne faisait que réaffirmer qu’il était “Roi”.

En étant exposé à son rayonnement, il s’établit une “circulation” d’information sous forme “électromagnétique” entre le soleil et nous, ce que traduit le caractère “cyclique” de la résolution sinusoïdale de ce phénomène ondulatoire, et dans laquelle l’alternance positive de cette sinusoïde représente un flux “incident” d’information, et l’alternance négative, un flux excédent de cette information.

Ceci signifie que selon cette circulation, nous nous faisons d’une partie du flux incident en provenance du soleil, et que nous réémettons comme excédent, le reste de ce flux vers ce même soleil.

La formalité de cet échange avec le soleil s’opère par notre peau, pour laquelle la nature nous a doté d’une substance à cet effet, la “mélanine”, un pigment “noir”, qui par le fait, se trouve être à la fois l’élément le plus absorbant, et le plus émissif, compte tenu que pour un élément donné, le coefficient d’absorption, est égal au coefficient d’émission.

La protection qu’offre la mélanine réside alors dans le fait que lorsqu’elle se trouve contenue en grande quantité dans la peau, et lorsque le flux solaire est important, en été où sous les tropiques, le flux incident se trouve facilement absorbé sans faire de dégâts dans les tissus, et l’excédent se trouve quant à lui promptement “réémis”...

Soyons attentif au fait que la mélanine ne constitue absolument pas un empêchement à la pénétration du soleil dans la peau comme beaucoup le croient encore, mais tout au contraire, en tant que substance de plus absorbantes qui soient, une facilitation par elle de cette pénétration incidente, afin de sa prompte réémission en excédent, ce qui produit ainsi un “effet miroir”.

La communication de chacun de nous avec le soleil, et puisqu’il s’agit du même soleil pour nous tous, se traduit mécaniquement par une communication entre nous tous par son intermédiaire. C’est selon elle “qu’il se passe” par nous, et que nous trouvant ainsi inscrit dan le “temps”, nous “sommes”. Communiquer les uns avec les autres nous est donc vital...

Notons à cette occasion que les peuples noirs “communiquent” d’avantage que les peuples blancs, et que s’ils manifestent ainsi spontanément, plus de solidarité, ce qui au départ est positif, pour autant, leurs individus possèdent inversement bien moins “d’autonomie” que ceux des peuples blancs. Il sont de ce fait beaucoup plus vulnérables aux dysfonctionnements qui peuvent intervenir dans leur société. Et c’est précisément cette particularité qui explique l’énorme difficulté qu’éprouvent les peuples d’Afrique, de se sortir de la tourmente dans laquelle ils sont plongés, c’est-à-dire le fait de leurs sociétés dissolues...

Ceci étant, s’ils s’en sortent et qu’ils se réinscrivent dans une cohésion positive, du fait de leur grande communication, ils retrouveront une formidable efficacité collective, qui fut celle des bâtisseurs de pyramides…

Notre communication avec le soleil s’explique aussi par le fait que par étapes successives, nous nous faisons de lui...

En effet, par la photosynthèse, les plantes ne font finalement que stocker de l’énergie solaire “sous forme”, celle de molécules dite “hydrates de carbone” ou encore “glucides”, qui sont de la forme Cn( H2 O)p, dans laquelle C est du carbone, et H2 O, bien sûr, de l’eau, c’est à dire un composé d’hydrogène et d’oxygène. Sous l’action du soleil, la plante casse la molécule d’eau qu’elle absorbe par ses racines, puis lie la molécule d’hydrogène ainsi obtenue avec la molécule de gaz carbonique, CO2, qu’elle absorbe de l’air, pour produire ainsi les hydrates de carbone, et rejette alors l’oxygène de l’eau.

Ces glucides sont à la base de nombreuses compositions qui constituent les réserves énergétique dont nous sommes faits, et de plus, liés à des atomes d’azotes, constituent dans des compositions complexes, les “protéines” dont nous sommes faits de sorte que, tant par les molécules dont nous sommes faits, que par les réserves énergétiques que nous contenons en nous, nous sommes bien pour l’essentiel, constitué d’énergie solaire mise sous forme, et c’est en ce sens que nous lui sommes consubstantiels...


Paris, le 14 août 2013
Richard Pulvar

CE PARTI DE PERVERS "CARLTONIENS"



Il su capturer nos espoirs en ces heures déjà lointaines où, sortant de vingt trois longues années d'un pouvoir sans partage de la droite la plus réactionnaire qui soit, il semblait arriver, porté par le vent salvateur du renouveau. Il bénéficiait alors, encore davantage que de notre adhésion politique, de notre affection, pour le bien être causé par l'espoir retrouvé...

Mais ces temps sont révolus et il faut avoir l'honnêteté de constater que, devenu l'instrument de la réalisation des ambitions de carriéristes sans foi ni loi, il est parvenu aujourd'hui, face à ses engagements fondateurs, au fait de toutes les trahisons...

Il s'agit désormais d'un parti de menteurs, de tricheurs, de faussaires, de manipulateurs, et même de pervers sexuels. Un parti de traitres à la nation, qui a vassalisé celle-ci au service de puissances étrangères et de puissances financières, qui a à son actif l'augmentation des déficits et la multiplication des chômeurs, et surtout la division dramatique de la nation en deux clans désormais irréconciliables. Il s'agit d'un parti de racistes, de sionistes, d'atlantistes, de bellicistes, d'impérialistes et de néocolonialistes, qui a encouragé deux guerres dévastatrices et engagé une troisième, contre des nations qui ne nous avaient alors strictement rien fait, et qui est parvenu par la combine politico-médiatique, à porter au sommet de la nation un homme qui par son effroyable médiocrité et son manque total de patriotisme, constitue pour elle une humiliation permanente...

Ce parti s'est donné la rose pour emblème, et tel n'est pas dans la déviation allégorique qui s'en suivra, le moindre de ses crimes quant on sait à quel point les forces symboliques sont nécessaires à la structuration d'une nation, et quand on se souvient que jusqu'alors, la rose était le symbole de la "raison"...

Paris, le 11 août 2013
Richard Pulvar

QUE SONT LES FEMMES EN REGARD DU “COSMOS” ? ELLES CONSTITUENT, AU CHOIX DES HOMMES, LES DIFFERENTES “VOIES” POSSIBLES DE LA DESTINEE DE NOTRE HUMANITE



L’histoire de notre humanité rassemble un certain nombre d’événements qui, quant à ceux qui relèvent de notre dimension sociale, s’articulent plus ou moins directement autour des actions d’illustres personnages, qu’il s’agisse alors de grands chefs meneurs d’hommes, de prédicateurs, législateurs, créateurs, découvreurs, penseurs, artistes, et humanistes, dont nous convenons qu’ils ont eu un rôle prépondérant dans le développement de cette histoire.

Il est facile d’admettre que s’il ne s’était trouvé Ramsès, Xerxès, Alexandre, César, Charlemagne, Godefroy, Colomb, Louis XIV, Napoléon, et Hitler, pour ne citer que ceux qui nous sont les plus familiers, sans oublier bien sûr ceux d’Orient, d’Afrique, et des Amériques, la destinée de notre humanité se serait réalisée selon d’autres voies, même si, dans les situations qui furent les leurs, d’autres personnages n’auraient pas manqué de se substituer à eux, mais sans produire les mêmes choses, puisque possédant des personnalités différentes.

C’est donc bien du choix par leur pères, des mères de ces illustres qui, au milieu d’une pluralité d’autres femmes, et selon le “don juanisme” que celles-ci reprochent justement aux hommes, constituent autant de voies possibles et différentes pour cela, que s’opère au niveau de chacun, le choix d’une voie de la destinée pour notre humanité.

Ceci, d’autant qu’à ce choix conscient d’une mère pour avoir un enfant, s’ajoute le choix inconscient et involontaire mais qui cependant leur incombe également, des caractères de cet enfant, à partir de toutes les possibilités qu’offrent selon différentes combinaisons de leurs éléments, les génomes du père et de la mère. Ceci, selon le fameux chromosome Y, exclusivité du mâle dont la fonction correspond en quelque sorte à une fonction masculine, qui détermine comme on le sait le sexe de l’enfant, et par cela le choix de ses autres caractères à partir des possibles, puisque ceux-ci sont forcément cohérents à cette appartenance...

Bien sûr, puisque c’est son rôle, la femme va tenter de forcer le choix en sa faveur, d’un prétendant qu’elle jugera digne d’elle et de son projet, et qu’en ce sens elle choisira, ce qui pourrait laisser croire un instant à une forme d’égalité homme/femme quant à la décision. Mais il n’en est rien, car il s’agit bien là, non pas de choisir mais de se faire choisir afin de la destinée, puisque l’homme ne constitue pas une “voie” afin de la réalisation de celle-ci, puisqu’il n’enfante pas.

C’est cette idée de la femme constituant fondamentalement une “voie vers l’avenir”, qui la fit identifier depuis la nuit des temps, au “vent”, qui est littéralement ce par quoi il “advient” Ceci, selon “ventus”, qui est une forme conjuguée du verbe latin “venire”, qui signifie “venir”.

Elle fut donc dite pour sa fonction génitrice “Awa”, le “vent”, tel qu’il se dit “hawa” en arabe et “ hawwa” en hébreux, et dont nous avons tiré notre “Eve”. Son organe fut alors dit “awa inter”, pour signifier qu’il s’agissait de ce qui produit un “vent interne”. Ce mot est devenu par la suite “uenter”, puis “venter” en latin, et finalement “ventre”, en français, et l’issu de cet organe fut dit “uenter-us”, qui a donné en français le mot “utérus”.

Dans certaines langues kongo, l’enfant issu d’Awa est dit “awana”, et d’une façon très logique, c’est ce même terme qui désigne “l’avenir”, ce qu’est bien l’enfant...

Ce qui situé “au-delà” de nous et de nos actualités d’êtres, nous transcende et nous est avenir, et qui par le fait, est à l’origine de tout ce qui nous advient, autrement dit de tout ce qui fini par exister, fut dit en ce sens “Jawa”, ce qui demeure une des façons de désigner Dieu, dans certaines régions d’Afrique, et qui se retrouve dans la bible sous la notation “Jahveh”...

Soyons alors bien attentif ici dans le fait qu’à l’origine, il s’agissait littéralement en l’appellation “Jawa”, de la désignation selon Awa, de “Dieu la mère”...

C’est ce dont je me propose de vous entretenir prochainement...

En attendant, puisque choisir une femme c’est décider de la destinée, faites gaffe les gars...!


Paris, le 9 août 2013
Richard Pulvar

NE PAS SE LA FAIRE RACONTER ENCORE...



Chacun est libre d'avoir la philosophie comportementale qu'il désire, en fonction de ses convictions religieuses, dès lors qu'elle n'a d'implication que concernant sa personne, ses proches partageant la même philosophie, et sa communauté religieuse. Et ceci, étant bien entendu que ces comportements ne doivent en rien contredire les loi sociales et civiles qui, compte tenu de la diversité des opinions, relèvent de conventions constituant la base absolument nécessaire pour un "vivre ensemble", et que cela ne porte en rien atteinte à ceux d'autres convictions, religieuses ou laïques...

Cependant, il est un point ou nous devons nous montrer absolument intransigeants, c'est que rien, absolument rien de ces choix comportementaux selon une croyance quelconque, ne peut et ne doit se prétendre au "nom de Dieu", car il s'agit là de "l'injure millénaire" que dénoncent les écritures elles-mêmes, en disant justement que nul n'a le droit de prononcer le "nom de Dieu".

Car, il doit être bien clair une bonne fois pour toutes que Dieu ne veut absolument rien, car rien ne lui échappant et possédant forcément déjà tout, il n'a absolument rien à vouloir, et qu'il n'a pas de préférence de quelque chose que ce soit plutôt qu'une autre, puisque toutes lui sont immanquables...

Dans la procédure de choix, Dieu se trouve à l'antériorité de celui-ci en offrant selon le "tout possible", autrement dit selon sa toute puissance, la pluralité " au choix", des options possibles par son fait, et ce sont les hommes qui quant à eux, se trouvent à la postérité de ce choix, pour ne retenir parmi cette pluralité d'options possibles, que l'option singulière effectivement retenue selon leur préférence.

Le choix est donc à charge d'hommes, et certainement pas de Dieu qui n'a strictement rien à choisir, et rien à préférer...

Il faut donc à chaque fois leur prier de la fermer, à tous ceux qui prétendent exercer au nom de Dieu, selon sa volonté, car c'est justement à cela que l'on reconnait les faussaires...

Paris, le 5 aout 2013
Richard Pulvar

QUAND LE SORT EN EST DEFINITIVEMENT JETE, 1er AOUT 1914



C'est le 28 juin 1914, que l'étudiant nationaliste serbe Gavrilo Princip, partisan d'un mouvement qui se proposait de rassembler tous les "slaves du sud", selon la signification même du mot "Yougoslavie", dans une même nation, y compris ceux de la Bosnie-Herzégovine, laquelle faisait alors partie intégrante de l'empire austro-hongrois, va assassiner l'archiduc François-Ferdinand, l'héritier de la couronne d'Autriche-Hongrie, et son épouse, à Sarajevo.

Soupçonnant la Serbie dont les ambitions territoriales et nationalistes étaient connues, d'avoir elle-même fomenté cet attentat, les Austro-hongrois qui se trouvaient alors liés à l'Empire allemand et à l'Italie dans la "triple alliance", et après une intense activité diplomatique qui malheureusement n'aboutira pas, vont lui lancer le 23 juillet, un ultimatum en dix points, dont un qu'elle n'acceptera pas, celui de permettre à des enquêteurs autrichiens de se rendre en Serbie, pour pouvoir établir une éventuelle complicité des autorités serbes, dans cette affaire.

C'est à la fin de cet ultimatum, le 28 juillet, que l'empire austro-hongrois, en accord avec son allié allemand, déclare la guerre à la Serbie, tout en sachant cependant que les Russes qui lui étaient alliés, risqueraient de se porter à son secours. Ces empires "centraux" tentent d'en dissuader la Russie, mais celle-ci cependant mobilise...

Tout n'était peut-être pas encore perdu, mais c'est alors qu'à Paris, Jean Jaures, un des plus farouches opposants à cette guerre annoncée, se fait assassiner par un nationaliste, partisan de la "revanche", Raoul Vilain, et la dernière chance de pouvoir éviter la conflagration générale, par l'intermédiaire de "l'Internationale socialiste", étant perdue, la France, alliée à la Russie et à l'Angleterre dans la "triple entente", mobilise à son tour.

On peut donc dire que c'est par la "déclaration de guerre", de l'Allemagne à la Russie, datée du 31 juillet et officialisée le 1er aout, que débute, sans que dès lors plus rien ne puisse l'arrêter, la "grande guerre". Car face à l'ultimatum lancé par l'Allemagne à la France, lui enjoignant de ne prendre aucune mesure pour se solidariser de la Russie, et donc de ne pas honorer son alliance, le gouvernement français répondra que la France prendra toutes les mesures nécessaire à la défense de ses intérêts, ce qui constituait une fin de non recevoir, le sort en était jeté.

Les Allemands qui craignaient bien davantage la France que la Russie, ont confié pour l'essentiel le front de l'est, aux troupes austro-hongroises, se réservant le front de l'ouest où, selon le plan "Schlieffen", ils se proposaient de mener une offensive éclair, en passant par la Belgique et donc en violant la neutralité de celle-ci, afin de contourner et d'encercler l'armée française qui par respect de cette même neutralité de la Belgique, ne se trouvait massée que le long de sa frontière avec l'Allemagne.

Ainsi, en même temps que sa déclaration de guerre à la France, l'Allemagne lança son offensive à travers la Belgique le 3 aout.

Cependant, cette opération qui selon le haut commandement allemand ne devait durer que 6 semaines, pour anéantir l'armée française, un peu à la façon de l'offensive de 1870 qui se fit dans les mêmes conditions, buttera tout d'abord sur une résistance inattendue de l'armée belge, sur l'entrée en guerre de l'Angleterre qui était garante avec la France, de la neutralité de la Belgique, et surtout, sur la mémorable manoeuvre du général Gallieni qui, avec ses fameux taxis, et alors que le gouvernement s'était déjà réfugié à Bordeaux, va parvenir à porter des troupes sur la Marne, en faisant ainsi échec à la manoeuvre d'encerclement...

Ces nations européennes possédant d'immenses empires coloniaux, la guerre deviendra de ce fait, une guerre mondiale qui mobilisera au total sur ces quatre années et tout autour de la planète, le chiffre absolument ahurissant de 60 millions de soldats...!

Partant de là, imagine-t-on ce que serait aujourd'hui un conflit mondial comme les cloportes qui nous gouvernent actuellement, s'activent d'une façon maladive et obsessionnelle, à nous en préparer une au proche orient...?

Non, on n'imagine pas, car c'est totalement inimaginable...!

Paris, le 1er aout 2013
Richard Pulvar