jeudi 5 septembre 2013

POURQUOI LES SALOPARDS ONT-ILS VOULU TOUT PRECIPITER ?



Selon un ancien ministre français des affaires étrangères qui a conservé ses “entrées”, et qui était donc à même de pouvoir recueillir cette information, la décision de renverser par tous les moyens possibles le régime syrien, fut prise par les atlantistes en 2011. Ceci pour profiter en les instrumentalisant et en les détournant, des élans du printemps arabe qui venait de prendre naissance fin 2010, en Tunisie, et tout cela l’a-t-il bien précisé, au bénéfice de l’état sioniste dont le projet est depuis longtemps, de livrer bataille à ce pays insoumis à sa loi.

Si le président Ben Ali fut rapidement défait par l’ampleur du mouvement populaire, et que face à un mouvement identique en Egypte, l’armée égyptienne prit le parti de déposer le président Moubarak, il était clair que le “guide de la révolution” qui se trouvait à la tête d’une nation pacifiée et où le niveau de vie était le plus élevé d’Afrique, qui était le fédérateur de cette nation composite qui d’ailleurs depuis son exécution, se déchire, et qui surtout, ne la dirigeait pas directement, n’avait pas lieu aux yeux d’une large majorité des Libyens, d’être renversé...

Parallèlement à cela, il y avait le régime du Président Bachar el Assad qui, comme ceux de la plupart des états de la région, était fatalement un régime autoritaire que certains disent même “dictatorial”. Car, la situation d’inimitié permanente et de guerre imminente que ces états entretiennent depuis si longtemps avec l’état sioniste, fait que leurs administrations sombrent fatalement dans une forme permanente de paranoïa, qui leur impose un contrôle stricte des populations, dans la crainte qu’il ne s’y développe une “cinquième colonne” au service de l’ennemi, d’où une répression féroce des opposants, toujours suspectés d’être des agents de celui-ci.

Cependant, il se trouve que bien qu’ils soient dans une grande proportion défavorables à ce régime, les citoyens de ce pays allaient forcément une fois encore se serrer les coudes autour de leur chef. Ceci, malgré leur désamour pour celui-ci, mais dans le soucis impératif et supérieur de préserver leur nation, et de ne surtout pas offrir à l’ennemi sioniste l’opportunité d’un désordre social et institutionnel, pour lancer une attaque contre leur nation alors affaiblie, puisque cet ennemi n’a jamais fait mystère du fait que tel est bien son projet obsessionnel, tout comme celui de détruire l’Iranien.

Il était donc clair que même s’il n’aurait pas manqué de leur arracher des réformes, le printemps arabe n’allait pas défaire ces deux là, et c’est alors que les nations atlantistes qui se vivent confusément comme étant l’excellence du fait civilisateur, ne vont pas hésiter à armer, entrainer, financer, des hordes de criminels qui tueraient père et mère pour de l’argent, ou pour une place au paradis selon leur mysticisme débile, pour qu’elles puissent mener contre ces deux régimes une guerre qu’elles ne pouvaient leur faire directement.

Si elles sont parvenues à instrumentaliser “l’illustre assemblée” des Nations Unies, nominalement vouée à permettre un “règlement pacifique des conflits”, pour en obtenir une mission de protection des civils dont elles vont se servir pour mener leur guerre en procédant à six mois de bombardement furieux sur la Libye, deux nations qui comme elles, sont des membres permanents du conseil de sécurité, la Russie et la Chine, ne vont par permettre qu’elles réitèrent la même supercherie...

Il se trouve alors que leurs “envoyés spéciaux” sur le terrain, se sont trouvés en très mauvaise position face à une armée nationale syrienne qui était demeurée globalement fidèle à son chef, et surtout, à son peuple, devant ces hordes de mercenaires sanguinaires et “cannibales”, et que cette armée était en passe de totalement les anéantir...

Il y avait donc urgence pour leurs commanditaires de trouver une raison de passer à l’attaque. Ceci, sinon vis à vis de l’illustre assemblée dont ils sont coutumiers de se moquer de ses règlements quant cela les arrange, mais au moins vis à vis de leurs opinions publiques qui n’étaient en rien préparées à devoir encore assumer une guerre, alors que nul ennemi ne les avait attaqué, n’avait porté atteinte à leur intérêts fondamentaux, et ne les avait pas même en aucune façon menacées...

C’est alors qu’elles ont monté ce coup d’attaque de civils au gaz de combat sarin, pour en faire porter la responsabilité au gouvernement syrien, et obtenir, sinon du conseil de sécurité, mais pour le moins vis à vis de leurs opinions et surtout de leurs parlementaires, une légitimité pour porter une attaque contre ce pays, au nom de la protection de civils martyrisés.

Cependant, cette opération qui a probablement été montée pour être exécutée avec la précision d’un métronome, a, dans la précipitation, été lamentablement foirée dès le début. Ceci, à cause d’un manque évident de crédibilité des arguments avancés pour sa justification. Car sauf à considérer que ce président serait devenu carrément fou, ce qu’il serait difficile de prétendre après qu’il ait été royalement reçu par ceux-là mêmes qui voudront l’éliminer, il était clair qu’une telle opération ne présentait pour lui, absolument aucun intérêt, mais tout au contraire, tous les désavantages...

En effet, si dans le cas d’un conflit avec une puissance étrangère, la dévastation du territoire ennemi par de telles armes peut constituer une voie vers la victoire, dans le cas d’une guerre civile où il est question de s’emparer d’un maximum des éléments de pouvoir disposés sur tout le territoire, le cadre de leur utilisation est beaucoup plus restreint, car cette arme rend impénétrable la région touchée. Or, l’armée syrienne était victorieuse sur le terrain, et l’utilisation d’une telle arme ne se prête absolument pas à la campagne offensive d’une force armée victorieuse et qui avance, elle ne peut présenter d’intérêt que comme arme défensive de dernier recours, dans une situation qui était bien celle des rebelles écrasés.

Ceci signifie que du point de vue strictement militaire, l’armée syrienne n’avait absolument aucun intérêt à utiliser une telle arme qui n’aurait eu pour seul effet, que de fournir à ceux qui l’attendaient depuis des mois le prétexte pour l’attaquer, et on ne peut croire que les responsables syriens auraient pu commettre un acte aussi contraire à leur intérêt.

D’autre part, on ne voit pas selon quel curieux calcul, ce président aurait décidé de l’emploi d’une telle arme, au moment où il avait précisément obtenu l’envoi d’enquêteurs des Nations Unies, pour que ceux-ci mènent leurs investigations pour savoir qui, dans des affaires précédentes mais de moindre envergure, avait employé de tels gaz.

Tout cela ne tenait pas la route vis à vis de l’opinion, et encore moins des experts...

Plus grotesque encore que tout cela, le fait que la furieuse campagne médiatique de désinformation, destinée à rendre aux yeux de l’opinion, le régime coupable de massacres de civils, a comporté la bourde incroyable d’une publication la veille, tel que cela fut consigné sur tous les sites qui l’on diffusé, d’une vidéo concernant une attaque censée s’être produite le lendemain...

Plus maladroit que cela, on ne peut pas faire...

L’opinion n’était pas dupe, mais la machine infernale était mise en route, et il fallait attaquer au plus vite, avant que les inspecteurs des Nations Unies ne puissent mener leurs investigations, car leur verdict aurait été catastrophique pour tous ces gens...

De quoi s’agit-il ?

C’est en avril 1991, au sortir de la dévastatrice guerre du golf, que par la résolution 687, les nations Unies ont classé le gaz sarin qui jusque là faisait partie des armes chimiques, en “arme de destruction massive”. En 1993, sa production et sa conservation furent interdites, et les nations avaient jusqu’en 2007 pour détruire les armes de ce type, ce que certaines, les plus puissantes et les plus impérialistes bien sûr, ne firent pas. C’est ainsi que la France conservera des réserves de gaz sarin dans du béton immergé au large de l’ile d’Ouesant.

Cependant, d’un point de vue militaire, le stockage de telles armes est extrêmement problématique, puisqu’un accident est toujours possible, et qu’en cas d’attaque d’un ennemi sur les bâtiments ou celles-ci se trouveraient stockées, leur force dévastatrice se retournerait contre leur possesseur.

C’est pourquoi depuis des années, les armes ne contiennent pas directement de gaz sarin, mais sont constituées de deux types de sous-munitions, contenant chacune un produit inoffensif, stockées séparément, pour n’être assemblées que lors de leur utilisation, et c’est la réaction chimique de ces deux produits, qui se trouvent mélangés lors de l’explosion de l’obus ou de la bombe, qui génère le gaz mortel.

Ceci pour dire que selon la nature des composants, et les différentes technologies plus ou moins efficaces mises en œuvre, les gaz portent fatalement une “signature”, et que les spécialistes sont parfaitement capables de dire de quels types furent les bombes ou les obus utilisés. Et ceci d’autant que, sauf s’il s’est trouvé des responsables politiques suffisamment fous pour faire parvenir à des groupes terroristes des armes chimiques de guerre, les armes bricolées par ceux-ci à partir le plus souvent de produit phytosanitaires disponibles librement sur le marché, sont bien éloignées d’avoir la qualité militaire, et les enquêteurs n’auraient pas manqué de formellement identifier tout de suite le fait d’un gaz provenant des armes qui auraient été produites par ces terroristes...

Il fallait donc lancer l’attaque au plus vite, sans tenir compte d’une éventuelle réunion du conseil de sécurité qui n’aurait de toutes les façons pas accordé d’autorisation pour une intervention militaire, mais il fallait surtout que les inspecteurs des Nations Unies dépêchés dans l’urgence sur place, ne puissent pas avoir le temps de faire leur travail.

Il est remarquable que dès le début, les agresseurs qui comprenaient bien qu’ils risquaient d’être démasqués, se sont employés à discréditer par avance la mission des inspecteurs, lesquels furent d’ailleurs accueillis à coup de fusil dans les zones sous contrôle terroriste, en prétendant que les autorités du pays auraient eu le temps de falsifier les preuves.

Ils espéraient ainsi décourager la mission, mais il n’en fut rien, et après qu’avec la complicité du secrétaire général des Nation Unies, dont nous avons tous compris à l’occasion des conflits de Côte d’Ivoire et de Libye, qu’il était aux ordres, les inspecteurs ont du rentrer prématurément avant d’avoir pu effectuer correctement leur mission, il ne restait plus à ces gens que d’attaquer et au plus vite...

Mais c’est alors que le manque de chance, ou la justice divine, s’est opposée à leur projet criminel, et je vous renvoie concernant cela à une de mes publications précédentes...

https://www.facebook.com/photo.php?fbid=588439797864262&set=a.148539988520914.23964.100000947415609&type=1&relevant_count=1

Alors que les inspecteurs auraient du produire les conclusions de leur rapport depuis hier, nous attendons encore la publication de celles-ci…

Quant à notre premier ministre, il a décidé de ne faire part de ses informations qu’à des parlementaires réunis en huis clos, et qui seront sans doute tenu à la discrétion, et ceci, probablement pour que toute la nation n’éclate pas de rire quant aux données selon lesquelles celui-ci fonde sa politique étrangères.

Ceci, étant bien entendu que si ces gens avaient des “preuves” authentiques, c’est d’abord devant le conseil de sécurité qu’ils auraient du les produire en sachant que depuis la lamentable affaire Colin Powell, plus personne ne tombe dans ce genre de panneau.


Paris, le 3 septembre 2013
Richard Pulvar

QUAND ELLE PREND DES FORMES PAISIBLES ET DEMOCRATIQUES, C’EST ALORS QUE LA DICTATURE DEVIENT LA PLUS REDOUTABLE



Soyons clairs, au sens stricte du terme, c’est à dire telle que nous l’envisageons selon la formule habituelle comme étant “ l’exercice du pouvoir ( kratos ), par le peuple ( démos ) ”, la “démocratie” n’existe pas, n’a jamais existé, et ne le peut pas. Car, en admettant l’idée que “la nation est une et indivisible“, se rapportant à celle-ci, les décisions prises selon cette voie démocratique devraient être en toute rigueur et dans tous les cas, “unanimistes”, ce qui n’a aucune chance de se produire, et fort heureusement...

Il est temps d’en finir enfin avec cette facilité mensongère qui consiste à prétendre que quant une décision ou un projet se trouve accepté par 50,1 % des suffrages exprimés, qu’il s’agit là d’une décision du peuple souverain, puisqu’il ne s’agit que de la moitié des suffrages exprimés parmi les votants, qui ne constituent eux-mêmes qu’une partie des inscrits, desquels sont d’ailleurs exclus les immigrés qui ne sont pas censés faire partie du peuple, même si malgré tout ils se trouvent là, en plein milieu de lui. Car, le peuple ne peut pas être réduit à cette partie de lui, souvent minoritaire, et qui exerce alors un pouvoir contre toutes les autres, pour que les décisions de celle-ci puissent être ainsi proclamées abusivement comme étant la “volonté du peuple”.

Cette supercherie est d’autant plus grossière que dans le cas d’une élection, et sauf concernant quelques roitelets locaux qui soignent depuis des années leur clientèle électorale, ces scores majoritaires sont des scores de second tour, donc de second choix pour beaucoup d’électeurs qui créent alors un artifice de choix majoritaire, par le fait que beaucoup d’entre eux font tout simplement celui du candidat qui à leurs yeux, est le moins détestable.

Si nous prenons par exemple l’élection présidentielle de 2012 en France, l’ineffable “élu” ne fit au premier tour, celui du vrai choix, que 28,6%, d’environ 75% de suffrages exprimés par rapport aux inscrits, en déduisant près de 6% de bulletins blancs et nuls sur un taux de participation de 80%. Or, en tant que candidat, loin d’avoir été choisi dès le début, sinon par la totalité, mais pour le moins par une large majorité de son parti, il était issu en fait d’une primaire où il n’obtint au premier tour que 39% des voix, lesquelles représentent en réalité la seule véritable frange de l’électorat ayant fait clairement et dès le début, le choix de cet homme si improbable et singulier, pour conduire la nation vers la voie de la félicité.

Il s’agit donc d’un homme qui n’aura été réellement choisi sans hésitation et sans état d’âme que par 39% d’une primaire d’un parti obtenant sous son nom 28,6% dans un premier tour sur 75% des inscrits, par leur suffrage exprimé, ce qui tout calcul fait, donne en tout et pour tout aux environs de 8% seulement de l’électorat, pas même un malheureux électeur sur dix, pour avoir fait sans réserve le véritable choix de cet homme pour président...

Tout le reste, jusqu’aux 51,5% des voix qui lui accorderont la victoire, avec cependant dès le départ, près de la moitié du pays résolument braquée contre lui, ne sera le résultat que d’un vote de résignation, de la part d’électeurs soucieux d’éviter le pire tel que celui-ci se trouvait alors représenté par l’ignoble nabot sortant. Les électeurs ont donc voulu éviter ce pire, et ceci, à une époque où ils ne soupçonnaient pas une seule seconde qu’il pouvait exister un pire que le pire, ce que pourtant nous constatons depuis quelques mois avec stupéfaction...!

Qu’on ne vienne donc pas nous dire avec l’élection de cet homme qui ne représente la pleine satisfaction du choix que de 8% seulement des citoyens de ce pays jouissant du droit de vote, qu’il s’agit là d’une expression du peuple souverain, afin d’un exercice du pouvoir par celui-ci...

En fait, il ne s’agit en cette histoire de démocratie que d’une élégante mascarade, et nous en avons une parfaite illustration dans l’actualité d’aujourd’hui puisqu’il se trouve que notre flamboyant porte-avion, étant enfin sorti de chez le garagiste, s’est porté promptement menaçant au large des côtes de la Syrie, ce qui ne correspond certainement pas à une volonté du peuple qui quant à lui, est farouchement opposé à 79% de l’opinion, à toute entreprise guerrière dans cette région. Ou alors, il nous faudrait constater que ce porte-avion autiste, ne comprend absolument rien à ce que le peuple lui demande de faire...

Notons bien cependant, que pour être une mascarade, celle-ci s’est révélée très utile, et à constitué un élément décisif de l’évolution positive de nos sociétés humaines, puisqu’il s’agit en ce que par convention et faute d’un autre terme, nous appelons encore la démocratie, de l’application civilisée, pacifiée, codifiée, ritualisé, et finalement rendue par cela acceptable, de ce qui n’est rien d’autre et qui est demeurée tout simplement la “loi du plus fort”.

Tout le progrès de cette disposition tient dans le fait du nouveau mode de désignation du plus fort, qui ne consiste plus en les échauffourées sanglantes d’autrefois qui couronnaient celui qui avait le plus de biceps, mais qui malheureusement n’était pas forcément le mieux inspiré. Non, il s’agit aujourd’hui de celui qui tout d’abord, après une lutte fratricide contre ceux de son propre clan qui lui feraient concurrence et dans laquelle tous les coups et toutes les trahisons sont permis, parvient à les devancer. Il lui reste alors, par une efficace couverture médiatique de ses boniments que l’on appelle faire de la communication, par le dénigrement de ses concurrents en les faisant pourquoi pas, calomnier en sous-main, par les promesses d’un programme de père Noël qui n’engage que les falots qui y croient, et surtout par l’appel aux plus bas instincts des électeurs comme l’utilisation de la xénophobie, qui est devenue la constante des campagnes électorales, à rassembler sur son nom plus de voix que les autres.

C’est donc lui le plus fort, et même si nous comprenons bien qu’il y a peu de chance que des hommes d’honneur puissent triompher d’un tel concours, il sera réputé représenter par ses actes, la volonté du peuple. Il exercera alors un pouvoir sans partage puisqu’il ne se trouvera que sous le contrôle de parlementaires dont il peut ruiner à tout instant la carrière politique, et tous ceux qui ne sont pas d’accord, déclareront l’obligation qui est la leur de respecter selon les mécanismes démocratiques, les orientations d’un programme dont les citoyens sont censés avoir pris connaissance avant de voter, même si rien de ce programme ne se réalise, et même si rien de ce qui se fait, tel que le fait d’engager le pays dans des guerres, n’y était inscrit...

C’est précisément cette nécessité qu’il y ait un plus fort pour qu’il puisse mettre tout le monde au pas, et certainement pas pour qu’il se fasse l’exécuteur de la volonté populaire qui explique que, s’éloignant totalement des tentatives démocratiques de la 4eme république avec un parlement constitué en “proportion” des suffrages, mais incapable ainsi de définir un plus fort qui le soit suffisamment pour mater les autres, les concepteurs de notre 5eme république ont imaginé l’astuce du scrutin d’arrondissement qui, par un effet multiplicateur favorisant encore ce plus fort, permet de faire comme s’il était effectivement majoritaire, pour que son exercice sans partage du pouvoir puisse malgré tout conserver un air démocratique.

C’est ainsi qu’avec 35% seulement des voix et en plus, un savant découpage électoral, il est possible à un gouvernement d’obtenir une très confortable majorité au parlement qui le rend alors totalement indifférent aux tempêtes et aux motions de censure qui traduiraient un mécontentement populaire. Et de fait, sous cette 5eme république, il n’y eut jamais ni un parti, ni une coalition de partis ayant exercé le pouvoir, en représentant plus de 40% de l’électorat, de sorte que depuis le début de cette république, le pays n’a été gouverné que par des minorités, et ceci, au nom de la démocratie...!

Cependant, si toutes ces simagrées de démocratie ont eu un tel succès, puisqu’elles ont effectivement pacifié les espaces politiques des nations européennes, c’est à cause de cet accord tacite qui consiste à dire en substance :

“Acceptons ce mode électoral de définition du plus fort, et plions nous volontiers à sa loi, pour ne pas que nous risquions d’en revenir au mode ancien tel qu’il se faisait à coup de masses d’arme sur les crânes, car nous risquerions d’avoir bien vite tous très mal à la tête”.

Finalement cette convention n’était pas si mal, mais elle comportait par le fait même de sa justification, laquelle se fait au prétexte démocratique, deux dangers qui vont nous conduire dans les difficultés que nous connaissons aujourd’hui.

Il y a tout d’abord le fait que pour presque la totalité des citoyens, le fait majoritaire suffit selon eux au constat de démocratie. Ceci signifie qu’il suffit selon eux, qu’à la faveur d’une consultation libre, le peuple accorde majoritairement sa caution au projet qui lui est proposé, pour considérer qu’il s’agit en cette procédure, d’une démarche démocratique permettant la libre expression de la volonté du peuple. Cependant, ils manquent de remarquer que parmi les plus redoutables dictatures, nous en trouvons plusieurs qui furent ainsi établies, donc le plus démocratiquement du monde.

C’est ainsi que le dictateur Milosevic fut non seulement démocratiquement, mais de plus triomphalement élu, puis réélu trois fois de suite, sur son projet de soumettre toutes les autres nations de l’ex-Yougoslavie, dans ce qui fut dit la “Grande Serbie” et qui par le fait même, assurait aux Serbes d’avoir la primauté sur les autres peuples. Ce projet donna lieu à de gigantesques manifestations de soutien, enthousiastes, où fleurissaient les drapeaux dans les rues de Belgrade, et, assuré de ce soutien “démocratique”, Milosevic n’hésitera pas à engager la force armée pour contraindre les peuples résistants.

De la même façon, après avoir à la surprise générale gagné triomphalement les élections législatives de 1933, et avoir donc été nommé chancelier du Reich, Adolf Hitler soumit en 1934 sa politique à un plébiscite, et il obtint le chiffre ahurissant qui rendrait jaloux plus d’un homme politique, de 79 % de soutien de la part des Allemands, à cette politique !

On peut donc bien raconter ce que l’on veut, mais si il y eut dès le début de farouches opposants à la politique d’Hitler que celui-ci a éliminés avec une extrême férocité, ce fut au prétexte démocratique, puisqu’une très large majorité d’Allemands avaient quant à eux voulu l’application de cette politique, et en tout état de cause, le régime nazi qui fut ainsi instauré en Allemagne était de ce point de vue strictement démocratique, en tant que voulu par le peuple.

Ce dont il faut bien prendre conscience et une bonne fois à ce sujet, pour ne plus nous éterniser dans les égarements qui sont les nôtres aujourd’hui, c’est que contrairement à ce que s’imaginent encore bien trop de gens, il n’existe absolument pas d’antinomie fondamentale entre la dictature et la démocratie. Car, il existe en réalité deux catégories de dictateurs, celle tout d’abord du “chef autoproclamé”, généralement par un coup d’état, et que des aspirations démocratiques peuvent contester et mobiliser contre lui. Mais il existe une autre catégorie beaucoup plus redoutable, celle du “chef plébiscité”, tel que le furent Adolf Hitler et bien d’autres qu’on a manqué jusqu’ici d’identifier formellement comme étant bien des dictateurs, parce que justement cette catégorie se trouve établie selon des procédures démocratiques. Etant ainsi soutenue par le peuple, elle ne peut être combattue que par de vaillants résistants ayant pris la pleine mesure de la situation dans laquelle se trouvait leur nation.

Ainsi, avant qu’elles n’aient fait d’énormes ravages permettant de constater leur vraie nature, comme ce fut le cas de l’Allemagne nazie, les dictatures de chefs plébiscités, soit lors de leur élection, soit pour certains aspects très sensibles de leur politique tels que la politique de l’immigration ou la politique étrangère, et qu’il convient bien de désigner techniquement comme étant des “dictatures démocratiques”, ne sont jamais identifiées comme étant des dictatures puisqu'elles sont tranquillement issues des urnes. Et ceci, même si leur malfaisance, en particulier les haines raciales et sociales qu’elles entretiennent, et les guerres incessantes auxquelles elles s’adonnent, pourraient et devraient constituer chez les hommes honnêtes, la base d’un questionnement critique à leur égard.

Il est d’ailleurs remarquable à ce sujet qu’à quelques notables exceptions près, telles que Mao-Tsé-Toung avec les affaires de Corée et du Viet Nam, et le général Videla avec l’affaire des iles Malouines, d’une façon générale les chefs autoproclamés n’engagent jamais leur nation dans des guerres contre leurs voisins et encore moins contre des nations lointaines. Il s’agit là de la malfaisance presque exclusive des “dictatures démocratiques” qui s’ignorent comme telles, convaincues que leur vertu démocratique suffit à la vérité et à la justice.

Ceci, parce que l’établissement de leur large base démocratique, dont la forme très consensuelle sur certains sujets s’apparente mécaniquement à une forme de “socialisme”, s’opère selon le discours du chef qui offre à ses ouailles des minorités à détester pour leur race, leur religion, ou leurs origines, ce dont le caractère sectaire s’apparente à une forme de “nationalisme”, tâche peu reluisante qu’il délègue habituellement à son ministre de l’intérieur, et des nations à agresser au prétexte de libérer leurs peuples de la malfaisance de leurs chefs autoproclamés.

Comprenons alors que cette intolérance qui ne veut, ni voir des hommes différents chez soi, ni davantage les voir différents chez eux, découle logiquement du fait que l’idéal démocratique, c’est à dire “l’unanimisme”, confine fatalement au “totalitarisme” et que dans ces conditions, les prétendues démocraties qui se négligent, en manquant d’entretenir une base idéologique humaniste comme cadre de leur exercice, deviennent fatalement des dictature démocratiques qui réunies en cartel comme ceux du Nato, constituent une véritable “dictature internationale”.

Ainsi, les citoyens des nations qui n’ont de cesse de se targuer d’être des démocraties, se transforment-ils sans même s’en rendre compte, au fur et à mesure qu’ils s’auto-célèbrent à travers leur système politique, en véritables “nazis” qui s’ignorent, précisément grâce à leur justification démocratique. Mais, ils sont parfaitement identifiables comme tels, dès lors qu’ils proclament que hors d’être comme eux il n’y a point de salut, et que, dans le suivisme de leurs gouvernants, ils se croient fondés à s’en aller massacrer tout autour de la planète, pour faire le bonheur des peuples que par le fait ils traitent comme étant inférieurs, en se persuadant qu’il leur faut absolument venir en aide à ces peuples, pour que ceux-ci puissent se réaliser.

Et c’est là qu’intervient le second danger du mensonge démocratique.

C’est sur une base totalement “fantasmatique”, totalement stupide et mensongère quant à ce qui constitue leur système dont ils ne mesurent pas qu’il est en réalité “totalitaire”, que ces gens se donnent pour mission d’en faire bénéficier qu’ils le veulent ou non, les autres. Ces gens se croient libres, simplement parce qu’il ne portent ni chaines ni entraves, compte tenus qu’avec leurs redoutables instruments médiatiques de déprogrammation, les puissants leur ont enchainé la cervelle depuis longtemps, en les rendant tels que nous les constatons, totalement incapables de lever le plus petit doigt contre un système qui pourtant les oppresse de plus en plus. Ils se font alors les mercenaires zélés de leur obscurs “maitres de conscience”.

Il ne suffit donc que de leur dire qu’il se trouve de l’autre coté de la planète, des veuves et des orphelins éplorés, et de nombreuses victimes civiles martyrisée par d’odieux tyrans, pour qu’en soutenant toutes les malpropretés que leurs gouvernements accomplissent en leur nom, ils se vivent en combattants d’un “jihad” démocratique, chargés de porter leurs “lumières” aux peuples qui en étaient privés. Ainsi, après avoir massacré les peuples pour leur apporter la vraie foi, puis la civilisation, voici donc la dernière justification des massacres s’opérant toujours par les mêmes, porter la démocratie aux autres peuples qui n’ont pourtant absolument rien demandé, et qui ne demande qu’une chose, qu’on ne leur apporte plus rien...!

Car, il se trouve tout simplement que les autres peuples, qui ne ses saoulent pas avec toutes ces illusions démocratiques, ont d’autres moyens que toutes ces salamalecs de scrutin, où les puissants ont placé à toutes les têtes de listes des hommes à eux, et où par une grande habileté manœuvrière, 8% seulement d’électeurs finissent par se faire représenter par les deux tiers d’un parlement croupion, pour établir le plus fort de chez eux.

Pour les uns, le plus fort est tout simplement le fils de celui qui l’a précédé, pour les autres, il s’agit d’un guerrier qui est parvenu à s’emparer du pouvoir. C’est leur méthode, c’est leur nation, c’est leur vie, c’est leurs affaires, et c’est leur destinée, et s’ils veulent en changer, comme certains autres l’ont fait en 1789, ils n’ont point besoin pas davantage que ceux là, qu’on s’en vienne massacrer chez eux au prétexte de les libérer...


Paris, le 31 août 2013
Richard Pulvar


VOICI POURQUOI ILS VEULENT ABSOLUMENT UNE GUERRE



Il est tout à fait dans l’air du temps de faire de la prospective. Ceci, selon un débat à la mode, concernant l’horizon de l’année 2025, auquel nous ne saurions donc nous désintéresser. Et justement, nous avons une très bonne raison d’en parler puisqu’un de nos ministres en vue, déjà présenté avec complaisance par la presse propagandiste, comme le plus probable de nos présidentiables, à fait part de sa terreur de voir s’altérer dangereusement la race des Français, lui qui ne l’est justement que depuis peu.

Objectif donc, 2025.

Notre humanité a mis 40 000 ans, pour atteindre en l’année 1900, le nombre de 1,65 milliards d’humains. Depuis lors, elle n’a mis que soixante ans pour atteindre donc en 1960, le nombre de 3 milliards d’hommes, et ce mouvement s’accélérant, une quarantaine d’années seulement aura suffit pour atteindre en 2000, les 6 milliards d’hommes, selon une dynamique qui se poursuivant encore fera que sera atteint 11 années plus tard seulement, en octobre 2011, le chiffre déjà impressionnant de 7 milliards d’hommes...

Il s’est donc produit depuis 1900, et en rupture soudaine avec sa vitesse de croisière millénaire, une évolution fulgurante de la croissance démographique de notre humanité. Ceci, depuis donc cette époque de la fin du 19eme siècle où fut consacrée la toute puissance d’une Europe qui, à l’époque, était deux fois et demie plus peuplée que la totalité d’un continent africain pourtant bien plus étendu qu’elle, et qui imposait alors sa domination écrasante en tous les endroits de notre planète.

De la part de tous les auteurs, reprenant pour prétendre le justifier scientifiquement ce qui était déjà le sentiment général des populations, cette domination que bien sûr personne n’envisageait une seule seconde d’attribuer simplement à la démographie européenne et à la très forte densité, eu égard au reste du monde, des populations vivant dans ce petit continent, laquelle devait logiquement les conduire à se doter des structures sociales que leur rapport étroit leur imposait, était réputée résulter d’une supériorité biologique nominale de l’homme de type blanc européen, sur toutes les autres races...

Il ne fallut guère plus d’un siècle, pour que cette prétention raciste et méprisante ne se trouve démentie dans l’objectivité les faits, par des nations comme le Japon, puis la Corée et Taïwan, et aujourd’hui, par la Chine et l’Inde, où les “sous-hommes” d’autrefois, révèlent toute l’efficacité de leur “dessous” d’intelligence.

Cependant, enivrés par une autocélébration à laquelle ils s’adonnent avec délectation, les Européens sont demeurés convaincus en leur fors intérieur et jusqu’à aujourd’hui même, et c’est là une conviction qu’ils emporteront jusqu’à ce qui risque fort d’être leur défaite totale, qu’ils sont bel et bien d’une essence supérieure aux autres hommes avec lesquels dès lors, il leur convient de se pas se mêler, et tel est le message “subliminal” envoyé par notre ministre. Ils se contentèrent donc d’expliquer leurs déconvenues graduelles allant jusqu’à leur situation actuelle, par quelques données défavorable de la conjoncture, en appelant cela, “la crise”.

Peut-on parler de crise lorsque celle-ci dure depuis quarante ans ?

Le problème c’est que ce qu’il fallait comprendre pour expliquer celle-ci, c’est à dire la régression démographique de l’Europe, ce que les Français auraient du être les premiers à comprendre, eux qui ont vu leur domination écrasante sur ce continent, s’amoindrir au fur et à mesure de leur affaiblissement démographique face aux autres nations, allait totalement à l’encontre de l’imaginaire de supériorité biologique nominale à laquelle ces Européens étaient si attachés, qu’elle leur était devenue structurante.

Il ne fallait pas qu’il soit dit, et encore moins qu’il soit cru, que les Européens avaient dominé le monde tout simplement parce qu’à une certaine époque, ils furent les plus nombreux, et les plus rassemblés sur un territoire, comme ce fut d’ailleurs le cas dans toutes les grandes civilisations, les Egyptiens sur leur étroit mais généreux territoire favorisant leur démographie, de part et d’autre de leur Nil, et ces autres dans leur croissant fertile, mais bien parce que l’évolution darwinienne avait fait d’eux les fleurons de la création.

C’est donc au fait de tous leurs mensonges quant à eux-mêmes et quant aux autres, que les Européens ont totalement négligé ce qui avait pourtant bien fait leur grande puissance, leur démographie, laquelle aujourd’hui, avec un taux de fécondité de seulement 1,57 enfant par femme en moyenne dans l’Union Européenne, est absolument catastrophique. Et ceci, sans que jamais ils ne mettent en cause une seule seconde, ce faible taux et ses implications, dans leur débâcle économique actuelle. Il est remarquable que cette question qui est et de très loin, la plus cruciale pour les Européens, puisqu’il en va tout simplement de rien de moins que leur survie, a malgré cela toujours été consciemment ou non, évacuée du débat public. Et ceci, d’autant qu’une politique nataliste, laquelle est par nature extrêmement coûteuse, et dont la positivité nécessite des années avant d’apparaitre, ne peut en aucune façon être menée par des nations européennes déjà étouffées par leur dette publique, et surtout, parce que les mentalités actuelles des peuples européens, et c’est bien là tout le fond du problème, ne s’y prêtent pas...

Pourtant, ce ne fut pas faute d’avoir reçu des avertissements, car depuis plus de trente ans, l’INSEE, que des dispositions de 2007 lui imposant une présentation de ses statistiques les rendant inexploitables pour les particuliers, ont fini par réduire au silence pour ceux-ci, n’avait jusque là, et malgré le mépris total des politiques qui ne voulaient rien en savoir, cessé de tirer la sonnette d’alarme. Ceci, en recommandant de faire un appel massif à l’immigration, ce qui allait totalement à contre courant de la pensée dominante de la clientèle électorale des ténors de la politique, et qui le demeure. Le raisonnement implicite de l’institution était alors qu’il valait mieux pour les Français qu’ils puissent continuer d’exister en acceptant de devenir un peu teinté, plutôt que d’être garantis de crever en voulant demeurer exclusivement blancs.

Il est clair qu’aucun leader politique n’aurait fait fortune avec un tel discours, face à une population qui demeure convaincue que, même si son poids démographique par rapport à la population mondiale, tend à devenir insignifiant, même si sa population est fatalement rendue de plus en plus vieillissante, son génie en tant que de race d’hommes blancs est tel que, même avec en plus une main attachée dans le dos, elle parviendra à surmonter ce mauvais moment passager, pour pouvoir faire face efficacement aux peuples teintés de la planète, voire même, à reprendre l’ascendant sur eux.

Et depuis plus de quarante ans, ce n’est qu’à cela que les citoyens de ce pays ont voulu croire, c’est ce qu’ils ont cru et croient encore, mais ils se trompent, et très lourdement...!

Ce qui trompe un bon nombre de ces citoyens, c’est que les nations européennes sont encore d’un niveau de vie et d’équipements largement supérieur à celui de la plupart des autres nations du monde. Oui, mais pour combien de temps ?

Il faut plusieurs centaines de mètres pour qu’un coup de barre puisse infléchir d’une façon significative, la trajectoire d’un de ces énormes tankers qui parcourent les océans, tant leur masse présente une énorme inertie. Ce dont il faut bien prendre conscience ici, c’est que les phénomènes démographiques sont d’une telle inertie, qu’il faut plusieurs années et la plus farouche détermination, pour parvenir à remettre dans la bonne direction une nation qui serait engagée selon une mauvaise tendance, et que, quant cela commence à aller mal, comme c’est manifestement le cas en ce moment, c’est fatalement pour longtemps, quoi qu’en diront les brêles politico-médiatiques qui nous promettent le paradis pour la fin de leur mandat.

La dégradation des choses en Europe va donc se poursuivre inexorablement, et ce, d’autant plus certainement que le coup de barre salvateur, politique nataliste ou politique d’immigration, n’a même pas encore été donné...

Les courbes qui traduisent l’évolution de la population mondiale à l’horizon de 2025, sont de ce point de vue, absolument vertigineuses, par ce qu’elles sous-entendent quant aux bouleversements géopolitiques décisifs qui se produiront forcément, selon cette évolution. Alors que cet horizon n’est guère si lointain et que pour la plupart d’entre nous, nous vivrons probablement ces événements, ces courbes confinent toutes à une inévitable marginalisation démographique du monde occidental, dont les conséquences seront absolument dramatiques pour lui, avertissement que convaincu de lui, celui-ci veut malgré tout continuer d’ignorer.

Car, si selon une hypothèse basse, tablant sur le fait qu’un développement généralisé est de nature, en provoquant une modification des mœurs, à faire baisser le taux de fécondité, notre planète comptera alors 8 milliards d’hommes, l’Union Européenne qui représente 60% de la population européenne, et qui compte aujourd’hui plus de 500 millions d’habitants, aura quant à elle perdu plusieurs dizaines de millions d’habitants, en ne représentant plus à cette époque que 6,5% de la population mondiale, selon ce que certains décrivent déjà comme étant son “crah démographique” à venir. Ceci, par le fait de nations telles que l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, et les états baltes, qui voient dès aujourd’hui leur population diminuer.

Plus grave encore, le fait que dans cette population européenne déjà en régression, le nombre de personnes ayant plus de 80 ans, va doubler d’ici là, et que les plus de soixante cinq ans représenteront 30% de cette population, lui faisant grandement perdre de son dynamisme. Les sociétés européennes deviendront alors absolument ingérables, tant quant aux nécessités économiques que quant aux équilibres budgétaires.

Quant à l’hypothèse haute, tablant sur le fait que les progrès sanitaires et la suffisance alimentaire vont faire considérablement baisser la mortalité dans les nations du sud, elle fait état d’une population mondiale qui atteindrait 12 milliards d’hommes pour l’horizon 2025, dont l’Afrique et l’Asie en représenteraient alors plus des trois-quarts...!

C’est ainsi que si en 1952, au temps béni des colonies, le continent africain tout entier ne comptait en ses immensités, en tout et pour tout que 220 millions d’hommes, ce qui alors ne représentait même pas la moitié de la population européenne de l’époque, en ayant atteint le milliard d’habitant en 2009, il a déjà multiplié par presque cinq fois sa population depuis cette date, et les choses continuant ainsi, il est clair que tôt ou tard, et même si certains s’acharnent à en reculer l’échéance, les rapports de l’Europe à l’Afrique ne manqueront pas de basculer...

Et c’est précisément cet écrasement démographique annoncé du monde occidental, avec toutes les conséquences inévitables et dramatiques pour lui, du fait qu’il s’accompagne d’une perte totale de dynamisme et d’efficacité corrélative au vieillissement de sa population, qui préoccupe et angoisse fortement ceux qui ont pour métier de prévoir, et de prendre toutes les mesures conservatoires pour éviter à leurs nations de se retrouver, soit militairement, soit économiquement, soit démographiquement, sous des bottes étrangères...

Ces hommes au service de leur nation ne peuvent que constater avec désolation, qu’incapables de faire face à la propagande de ces “modernistes” avec leur idées éthérées, qui ont relégué le fait de fonder famille et d’avoir des enfants, à la marge des préoccupations humaines, aucun gouvernement n’a su mener en son temps une politique nataliste, et que la solution de recours, l’appel à l’immigration, constituerait un remède que la population jugerait à coup sûr, comme étant encore bien pire que le mal. Il n’est qu’à constater à ce sujet que dans ce pays, il ne suffit à un leader politique que de promettre de jeter les étrangers, et même tout ce qui ressemble à des étrangers, par dessus bord, pour aussitôt progresser dans les sondages, et se garantir ainsi de faire grande carrière...

Dès lors quoi faire ?

Leur faut-il attendre sans rien faire, sans rien tenter, sans même tirer une cartouche, constater jour après jour, semaine après semaine, la régression économique, sociale et surtout culturelle, de leur nation, sa descente aux enfers, l’effacement graduel de sa civilisation et la désespérance de ses citoyens, laquelle comme il est facile de le comprendre, ne pourrait être qu’un prélude à leur affrontement sanglant ?

En concurrence avec ces nationalistes, mais en proie aux mêmes angoisses, il y a ceux qui enivrés de théories mystico-religieuses les établissant comme seigneurs sur cette Terre, considèrent que leur vocation est d’établir leur domination définitive sur celle-ci. Ceux-là luttent quant à eux contre le fait des “nations”, tel que celles-ci constituent autant d’obstacles à la réalisation de leur funeste projet, et ils n’ont de cesse de s’employer à les détruire. Mais, regroupés dans des officines mystico-mafieuses grâce auxquelles ils sont parvenus à établir leur domination sur tout l’occident, ils envisagent de se servir de celui-ci comme instrument de puissance, pour l’établissement de leur domination universelle. Dès lors, l’affaiblissement de l’occident les condamne au renoncement de leur rêve démoniaque.

Pour tous ces gens, dont leur alliance objective contre les “colorés” du sud montrera bien vite ses limites, il ne peut y avoir qu’une action susceptible de leur apporter le salut, c’est d’empêcher par tous les moyens, absolument tous, même les plus criminels et les plus crapuleux, la poursuite de la réalisation graduelle des puissances qui demain, les écraseront...

Ce sont les mystico-mafieux, les véritables maitres de l’occident qui, grâce aux médias sur lesquels ils ont la haute main, sont parvenus à placer leur agents à la tête de tous les partis gouvernementaux, en réussissant le coup de maitre que constitue l’illusion totale dans laquelle se trouvent plongés les peuples européens, d’avoir des dirigeants au service de leurs nations, et qu’ils se seraient librement choisis par le jeu des institutions démocratiques, qui vont les premiers prendre les initiatives...

La mise en œuvre de leur stratégie, dont le premier volet sera d’avoir empêché et retardé jusqu’à aujourd’hui, par l’utilisation de tout un peuple de mercenaires qu’on rétribue en lui reconnaissant le droit de s’accaparer la terre des autres, par le soutient aux régimes les plus rétrogrades, par la déstabilisation des républiques laïques, l’assassinat de leurs chefs, et l’instrumentalisation de nombreux conflits en armant les deux adversaires pour que cela dure, la constitution d’un puissant monde arabo-musulman de plus d’un milliard d’hommes, et fort de sa ressource pétrolière, est déjà assez ancienne.

Il y eut parallèlement l’attaque contre l’empire soviétique dont la puissante armée aurait pu constituer un obstacle à la réalisation du plan. Mais cet empire se trouvait déjà miné de l’intérieur à cause des incohérences de son système politico-économique, de sorte que dans son démantèlement, on ne saurait faire correctement la part de ce qui relève de cette attaque opportuniste, et de ce qui relève de la maladie qui l’étreignait déjà.

Mais c’est alors que vint le gros morceau, la Chine.

Le talon d’Achille de ce géant était connu, son insuffisance énergétique...
C’est donc en s’employant à priver la Chine de ses approvisionnements énergétiques, que les mystico-mafieux se servant pour cela des nations traditionnellement bellicistes de l’occident qu’ils manipulent, vont tenter d’enrayer sa marche vers la toute puissance...

Le mode opératoire est parfaitement bien rôdé.

Il s’agit, une fois établie la liste des nations qui approvisionnent la Chine en produits énergétiques, de proclamer par un intense battage médiatique que ces nations, précisément celles-là et celles-là seules, sont gouvernées par de redoutables dictateurs, véritables monstres mangeurs d’enfants. Il s’agit ensuite, de fomenter des troubles à l’intérieur de ces nations au nom de divers mouvements de lutte armée contre la dictature, grassement subventionnés, pour entrainer une répression sur laquelle on s’appuiera pour démontrer à la face du monde, avec image de couveuses éventrées et d’enfants gazés, que le monstre procède au massacre de son propre peuple. Dès lors, l’obtention de la part conseil de sécurité d’un droit d’ingérence dite “humanitaire”, afin de protéger des populations civiles massacrées par le tyran, ne devient plus qu’une formalité, et c’est alors que la ronde des bombardements peut commencer...

C’est ainsi que le Soudan, pays fournisseur de la Chine, fut privé de la partie sud de son territoire où se trouvent les puits de pétrole, et ceci, au bénéfice des nègres du sud, contre les nègres du nord dont pour l’occasion, on a dit qu’il s’agissait d’arabes. C’est ainsi que la Côte d’Ivoire, qui avait accordé une concession à la Chine pour la recherche et l’exploitation de ses ressources pétrolières le long de ses côtes, fut placée sous le joug de factieux volontiers traitres à leur nation, à l’aide d’une rébellion armée d’une brutalité et d’une cruauté inouïe, soutenue par des “forces pacificatrices” étrangères et particulièrement françaises, venues nous a-t-on dit chasser le tyran et établir la démocratie. C’est ainsi que la Libye pays fournisseur de la Chine, fut écrasée sous les bombes et soumise à un régime de clans féodaux, là encore au nom de la démocratie, et fut dépouillée, tant de ses importantes réserves financières que de son pétrole, dont l’exploitation fut confiée à des sociétés occidentales.

Mais il y eut de sévères revers dans la mise en oeuvre de ce plan.

C’est ainsi que l’empoisonnement du leader vénézuélien, dont le pays est fournisseur de la Chine, ne put être exploité malgré toutes les manœuvres qui furent faites pour cela, car ce coup avait été prévu, et la succession du chef assurée de longue date. Quant au chef syrien, dont le pays est fournisseur de la Chine, s’il a pu conserver la confiance de son peuple et la fidélité de son armée, c’est parce que les citoyens de ce pays n’ont pas pu avaler ce bobard grotesque selon lequel, ceux qui furent depuis des décennies et même depuis plus d’un siècle et demi pour l’un d’eux, les pires ennemis historiques de leur nation, à savoir les Français, les Américains, et les mercenaires étatisés, seraient soudainement devenus, après un examen de conscience, les plus grands défenseurs de leur liberté et de leur sécurité.

Ce loupé syrien, qui met d’autant les assaillants sur les nerfs qu’il était inattendu, à des conséquences catastrophiques quant à leur plan, parce qu’il rend beaucoup plus difficile et périlleuse l’attaque finale qui devrait être portée contre l’Iran qui est quant à lui, le principal fournisseur de pétrole de la Chine, car ces syriens se trouvent soutenus par les Russes.

En effet, la tentative de constituer un clan supranational de “blancs”, sous la direction des mystico-mafieux, a justement été combattue par les nationalistes. Les blancs sud-africains tout d’abord, constamment soutenus dans leur politique d’apartheid, mais qui ont fini par comprendre que leur place dans ce dispositif était de constituer la première ligne de front, celle qui est appelée à être sacrifiée, ont pris conscience que face au milliard d’Africains, une lutte armée était vaine, mais surtout, que ces Africains en pleine croissance démographique et économique constitueraient pour eux dans l’avenir, des clients bien plus intéressants que cet l’occident en déconfiture économique. Ils ont donc fait le choix de s’arranger avec ces nègres, et de continuer tranquillement à s’enrichir, ce qu’ils ne manquent pas de faire.

Quant aux Russes, dont le nationalisme les pousse par tradition depuis longtemps déjà, à envoyer au goulag les mystico-mafieux apatrides, ils ont rapidement jugé que la vocation de la sainte Russie n’était pas de leur servir de “seconds couteaux”.

Les Indiens quant à eux, qui furent des décennies durant les fidèles alliés de l’occident face à la Chine, ont pris acte que c’est avec celle-ci que se situe désormais leur intérêt.

Quant aux Brésiliens, dont le pays a longtemps servi de base arrière pour les menées impérialistes à travers tout le continent, voici qu’ils se sont alliés aux “chavistes” dans une union économique.

Comble de malheur pour les mystico-mafieux et leur rêve de domination universelle, voici que ces quatre là sont précisément ceux qui se sont alliés à la Chine, pour former le Brics, le rouleau compresseur qui s’est mis en marche pour les écraser économiquement, en préparant une monnaie de réserve de substitution, qui ne laissera au dollar que plus rien de garantira et dont on pourra dès lors se passer, que la valeur des billets de Monopoly.

C’est donc l’alerte générale chez les mystico-mafieux, qui font donner de la voix aux brêles politico-médiatiques qui les représentent, pour dénoncer des ennemis en tous azimuts. Car, il leur faut faire absolument quelque chose, mais quoi ?

Ils ne peuvent évidemment pas s’en prendre directement à la Chine, ni à ses alliés officiels, ni même plus, à ses alliés objectifs dont celle-ci fait ses partenaires économiques.

Il leur faut faire une guerre, pour tenter d’arrêter la marche du rouleau compresseur qui s’avance vers eux, et qui provoquera tôt ou tard leur ruine totale, compte tenu que les sommes énormes qui constituent leur fortune ne sont que des jeux d’écritures sans aucune contrepartie sonnante et trébuchante, et qui hors de cette “convention” qui consiste à considérer leur libellé comme équivalent à de l’or, ne valent en réalité absolument rien.

Il leur faut faire une guerre pour empêcher leur défaite géostratégique totale, laquelle sonnerait le glas pour leur entreprise de domination universelle...

Oui mais voilà, faire une guerre où, contre qui, et de quelle façon, puisque les objectifs initiaux ont été rendus impossible ? C’est là que se situe leur drame actuel, ils n’en savent rien, et nous savons aujourd’hui que c’est dans une telle incertitude que fut décidée la guerre d’Irak, parce qu’ils ne savaient déjà pas quoi faire, et qu’il leur fallait faire quelque chose...

Dans ces conditions, ce qu’ils décideront de faire, ne sera et ne pourra être qu’un coup de folie, et il nous faut nous y attendre...


Paris, le 24 aout 2013
Richard Pulvar