Le
graphique montre ce que dans l’euphorie du développement de l’Afrique personne
n’avait prévu, à savoir une chute vertigineuse s’étant soudainement opérée en
2016, de la croissance globale de l’Afrique qui de 2010 à 2015, s’était
maintenu à un niveau moyen très encourageant de 5%...
Les causes
nous le savons, sont dues à une chute spectaculaire des cours des produits
énergétiques, gaz et pétrole, ainsi que ceux de certaines matières premières,
qui a terriblement pénalisé des nations qui jusqu’alors étaient parmi les plus
prospères du continent telles que le Nigeria, l’Angola, le Ghana, et autres…
Le taux de
croissance global du continent en est donc revenu à son niveau de 1994,
c’est-à-dire à 1,4 %, ce taux global cachant une grande disparité entre les
différentes nations, et c’est justement celles qui ont subit la chute la plus
sévère qui provoquent jusqu’en Europe, les plus vives inquiétudes. Car il est clair
que si une des nations qui se trouvent à un taux encore inférieur à ce taux
global, voire carrément en récession économique, continue d’avoir une
croissance démographique importante, elle va fatalement se trouver dans une
situation sociale dramatique qui risque de jeter sur les routes de l’exil,
beaucoup des siens devenus des sinistrés économiques…
Or, les
Européens ne veulent surtout pas affronter comme ils ont du le faire au plus
fort de ce phénomène en 2015, un flot d’exilés échouant sur leurs côtes quand
par chance ils n’ont pas sombré corps et âmes dans la Méditerranée…
En
prévision de cela ils en envisagé un programme d’aide aux nations en
difficultés, pour leur permettre de faire face à la situation, afin que leurs
citoyens ne tentent pas de trouver une solution à leurs problèmes, par la voie
de l’exil…
Cependant,
face à une grande incertitude quant à l’efficacité d’un tel plan forcément très
coûteux, les nations les plus riches qui sont logiquement celles qui doivent
contribuer à ce plan, ont assorti comme préalable à la mise en œuvre de
celui-ci, la nécessité pour les nations concernées par cette aide de procéder
tout d’abord à des réformes profondes de leur structure sociale, avec entre
autres la recommandation de procéder à une maitrise de leur démographie. Ceci,
pour que leurs efforts ne soient pas anéantis par une trop forte augmentation
de leur charge qui serait consécutive à une trop forte croissance de leur
population.
C’est donc
à l’occasion du “partenariat G20 pour l’Afrique” lors de la réunion du G20 à
Hambourg, que fut émise cette recommandation qui ne relevait donc absolument
pas comme beaucoup veulent le laisser croire, d’une initiative personnelle du
président de la république française qui en a simplement fait l’annonce suite à
une question posée par un journaliste, avec toute l’hystérie médiatique que
cela a provoqué…
Le
problème, c’est que ce net recul de la croissance économique du continent qui
ne devrait pas se poursuivre pour des raisons objectives, puisqu’on espère un
retour à 2,7% dès l’année 2018, risque cependant de se prolonger pour des
raisons de “confiance”…
En effet,
les nations qui ont été frappées par la soudaine chute des cours, ont beaucoup
trop tardé à prendre toutes les mesures sociales et de rigueur budgétaire qui
s’imposaient, ce qui se trouve d’ailleurs à l’origine des difficultés de la
zone CEMAC, et ce qui à eu l’effet désastreux de rendre inquiets les marchés
soucieux de savoir si elles parviendraient jamais à maitriser la situation. Or,
il n’y a rien de plus dévastateur sur le plan des affaires que quand les
marchés s’inquiètent, et de fait, cette crise risque alors de se prolonger et
de s’aggraver, tout simplement parce que les investissements dans plusieurs
pays africains jugés vulnérables selon cette crise, ont terriblement chuté…
Il faut
alors comprendre que la déclaration sans ambages du président de séance de la
CEDEAO dont les représentants se trouvaient réunis pour l’occasion, a tout
d’abord comme première fonction d’envoyer un message clair et net aux
investisseurs, pour leur signifier que les responsables politiques étaient
déterminés à traiter la question selon tous ses aspects, y compris cette
histoire finalement banale de contrôle des naissances, pour conserver la pleine
maitrise de la situation, afin que leurs engagements de courent aucun risque.
Ceux qui
sont conscients que la croissance économique de l’Afrique est strictement liée
aux investissements qui s’y font, comprennent toute la justesse et surtout la
grande habilité de cette déclaration…
Quant aux
autres, ce n’est évidemment pas sur eux que l’Afrique peut compter…
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