On les
appelle les “îles éparses”, il s’agit d’une série d’îlots de quelques km2
chacun, perdus au beau milieu du canal de Mozambique à des milliers de
kilomètres d’une métropole dont pour la plupart d’entre eux, ses citoyens en
ignorent l’existence même, et qui jusqu’alors, n’intéressait que quelques
scientifiques ou navigateurs aventuriers, voire des trafiquants, et des
pêcheurs clandestins dans ces eaux françaises très poissonneuses…
Jusqu’alors,
c’est jusqu’à ce que la prospection pétrolière fit apparaitre que ce canal de
Mozambique renferme des réserves de produits énergétiques, gaz et pétrole,
d’une capacité supérieure encore à ce qu’elle fut en mer du nord, soit, 6 à 12
milliards de barils de pétrole, et 3 à 5 milliard de m3 de gaz…
Dès lors,
ces cailloux désolés et pour la plupart d’entre eux, inhabités, sont devenus
extrêmement intéressants, car la subtilité réside dans le fait qu’ils génèrent
autour d’eux pour la nation qui les possède, une ZEE, une Zone d’Exclusivité
Economique, selon laquelle elle possède l’exclusivité pour exploiter les
ressources de toutes sortes qui s’y trouvent, en mer ou dans le sous-sol
marin, et qui s’étend jusqu’à 200 milles
nautiques du rivage de ces îles.
Dans la
mesure où ces îles sont très petites, on peut considérer qu’elles se trouvent
chacune centrée sur un cercle de 720 km de diamètre qui constitue sa ZEE, et
comme par chance, elles se trouvent bien réparties, ceci à pour conséquence
qu’avec une ZEE totale pour ces petites iles, considérable de 636 000 km2,
la France qui avec ses dernières revendications, possède le plus vaste domaine
maritime au monde, devant même les Etats-Unis d’Amérique, possède en ZEE, plus
de la moitié du canal de Mozambique avec toutes ses richesses …
Ainsi, la
réserve de gaz liée à la seule île Juan de Nova assurerait-elle à la France dix
années de consommation de gaz…
Bien sûr,
il fallait s’attendre à ce qu’il y ait des contestations. Tout d’abord de la part
de ceux et ils sont nombreux, qui ne voient pas au nom de quoi ce petit
confetti hexagonal de la lointaine Europe, peut-il prétendre à ce gigantesque
empire maritime situé à de milliers de kilomètres de chez-lui, et surtout de
ceux qui en toute légitimité, estiment que ces richesses si proches de leurs
rivages, devraient être une chance offerte à leurs nations déjà défavorisées,
leur permettant de s’assurer un formidable développement, plutôt que de venir
amplifier encore la fortune d’une des nations déjà les plus riches du monde…
Cependant,
les règlements internationaux se moquent volontiers de ces considérations
humanistes, à ceci près cependant, que les réclamations posées cette fois par
l’île Maurice et Madagascar, selon un contentieux qui date déjà de 1970, n’ont
pas laissé les Nations Unies indifférentes.
Ces états
argumentent du fait que du temps où ils se trouvaient sous administration
françaises, ces iles se trouvaient dans la même division administrative qu’eux,
et auraient logiquement du le rester. Cependant, la France à gardé une de ces
îles lors de la cession de l’île Maurice
à la Grande Bretagne en 1814, et à détaché les autres de Madagascar, juste à la
veille d’accorder son indépendance à ce pays…
La
découverte des ressources énergétiques de la région a évidemment ravivé ce
contentieux qui avait été un peu oublié, et les Nations Unies ont recommandé,
sans pouvoir l’exiger, à la France de rétrocéder ces îles aux plaignants, ce
qu’elle ne semble nullement disposée à faire, pour n’envisager qu’une
coopération dans l’exploitation de leurs ressources.
En fait,
l’état d’esprit des Nations Unies s’explique par le fait que jusqu’ici, la
France se désintéressait totalement de ces territoires qui n’étaient ni
habités, ni exploité, et qui sous sa souveraineté, constituait tout simplement
une perte pour toute notre humanité, puisque aucun autre pays ne pouvaient en
profiter…
Face à
cette contestation, le gouvernement français va faire d’une pierre deux coups,
en envoyant des militaires pour assurer une présence humaine permanente sur
presque toutes ces iles, permettant de légitimer sa souveraineté sur celles-ci,
et d’autre part pour protéger son exclusivité d’exploitation, et c’est ainsi
que 187 pêchers malgaches parvenus à proximité de l’une de ces îles au eaux
très poissonneuses à bord de 48 pirogues, ont-ils été arrêté par les militaires
qui veillent en cet endroit, ce qui est loin d’être le cas dans tous les autres
territoires…
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